Bientôt

Bientôt

 

Bonjour,

 

Cette nuit, je bouge beaucoup. Je réalise que je suis dans un rêve parce que ma chambre a changé de style et de couleurs de couette. Soit, profitons-en.

J’appelle mon univers et en passant la porte, je découvre un appartement digne d’un thriller.

Les lumières qui saccadent comme si un faux contact les faisaient griller. J’entends une musique de fond mettant un suspens glacial ici. Je déteste ce genre d’ambiance, ça me fout les ch’tons.

Je prends mon courage à deux mains et avance dans ce couloir qui n’avait plus rien à voir avec le mien. Je comprends bien qu’on est dans un rêve, mais quand même, l’ambiance me fait froid dans le dos.

En arrivant dans la pièce de la cuisine, un corps est avachi sur la table, tué par balle et gisant là depuis peu de temps, clairement le tueur était passé il n’y a pas longtemps. La télé est encore allumée, nous sommes au beau  milieu de la nuit et son reflet vient éclairé le regard vide de cet homme.

Mon coeur bat en rafale. J’ai peur. J’ai très peur. Putain, comment j’ai fait pour atterrir dans un sas d’entrée aussi merdique ? Fais chier… C’est quoi ce bordel ?

Il faut que je parte au plus vite sinon la peur va m’avoir et je vais me réveiller. Je dois partir.

Je m’efforce de ne pas céder à la peur espérant vivement qu’un tueur ne me tomberait pas dessus dans la cage d’escalier, rôdant encore dans les alentours.

C’est très dur de contrôler sa peur lorsqu’elle vous envahit. Il faut vraiment savoir garder son sang froid.

En 2 pièces, j’ai vu tout ce que je ne regarde jamais en film à la télé. Je les déteste.

A ma grande surprise, en sortant dehors, je vois le soleil, le jour me rassure et éclaire les marches descendant en colimaçon.

Un homme me suit derrière et me dit d’une voix rauque :

– « Tu ne pourras pas sortir de ce labyrinthe. Il te faudra une clé. »

– Une clé ? pourquoi faire ? J’en ai pas besoin, j’ai mes guides.

Je continue de descendre les marches et arrive sur des petits chemins. Je souris en revoyant la verdure et respire à nouveau après l’ambiance cauchemardesque vécue 10 secondes auparavant.

Il semble ne pas vouloir me croire. Nan mais de quoi il se mêle lui ? Comme s’il pouvait m’arrêter.

– Tiens, regarde comment je me casse. J’appelle mes guides. 

Je saute d’un bond, lévite et ça y est, je vole jusqu’à me reposer sur un immense plateau de jeu qui vient d’être mis en 3D juste pour que je puisse venir m’y placer. Je vois tout le terrain modélisé comme un jeu 3D. Cela m’a fait pensé à Zelda un peu sur Nintendo 64 (ou Xbox.) les versions pas encore super fluides et où on voit encore quelques traits encore un peu cubique. Les couleurs sont bien agencés cela dit.

– Franchement, y croyait vraiment qu’il pouvait m’enfermer ? *psss *  Bon …. Vous z’êtes oùùùù ?… OH !!! Vous voilà !!

4 dragons noires apparaissent en loin en petits logos 2D.

– Ah !! C’est vous !! Ca fait longtemps !! je leur dis en accourant vers eux remplie de joie.

Cela fait longtemps que je ne les ai pas vu les 4 ensemble pour moi. C’est la 2ème fois que je les vois directement. La classe !! Je pensais qu’ils m’avaient mis de côté ! Trop cool !! Et puis franchement, leurs énergies manifestées de la sorte, elles étaient carrément accessible pour moi.  Qu’ils soient noires, j’m’en fiche, ils sont toujours gentils avec moi. Et puis ils sont si beaux en vrais….

Les petits logos dragons noires se rapprochent de moi en trottinant, fusionnent et se transforment en un joli petit nuage noire. Il semblait vouloir se diriger quelque part alors va pour moi ! Je cours et saute dessus sans réfléchir à deux fois. J’ai une entière confiance en eux. Je n’ai pas oublié la nature de notre relation.

Mon super petit nuage m’amène sous une voûte d’une bâtisse en pierres . Je vois un plateau au sol, une air de jeu ressemblant à un mix entre les dominos et les p’tits chevaux. 

– C’est un test ?… Rah.. Merde, vous me testez …. *soupire* Merde… j’espère que je vais arriver à rester consciente…

– « Tu dois placer les pions de ta couleur similaire aux autres placements. Regarde bien. Tu as 2 minutes. »

Chaque chevaux à sa couleur et son arène sur la carte. Les 3 couleurs sont apposés, il manque la dernière couleur à faire. Je dois scanner toutes les couleurs pour voir et comprendre l’emplacement sachant que tout est placé aux 4 coins et donc vu sous 4 différents angles.

– Roh putain… c’est dur ! C’est dur… donnez-moi plus de temps, je ne vais jamais y arriver !! …

En soi, ce n’est pas compliqué. Il me suffisait de survoler le plateau et l’emplacement par couleur voir l’image, de l’analyser, de trouver mes pions éparpillés sur les plateaux des autres couleurs, aller les chercher le pion au bon endroit et donc, rebasculer la vue, de choper le pion, de me rappeler de l’image et de la pivoter et de la reproduire à la case prête dans mon plateau. Mon mental doit donc percuter bien plus que la normale. Ce n’est pas automatique et naturel en somme.

C’est toujours des tests à la con, comme l’autre pour partir dans les étoiles… Franchement… Merde quoi !! C’est le même système, il me faut percuter…

Je galère, je clique pour bouger les pions, ma conscience oscille vraiment pas mal, la limite de temps me stresse beaucoup. J’ai du mal à me rappeler et à garder en mémoire les emplacements. En réalité, je n’avais que 3 pions à placer, mais je ne sais pas pourquoi, tout me semblait lourd avec une mémoire à court terme très éprouvée.

A la fin du décompte, seulement un pion est placé correctement et je suis en train de placer le 2ème.

– « C’est terminé ». me dit-on.

– Nan, mais nan !! Attendez, j’y étais presque, j’y étais pourtant ! Mais merde… c’est dur !! ..Ca m’énerve aussi !!  J’veux pas rater le test ! Allez, laissez moi plus de temps …

Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, mais je me retrouve à nouveau dehors à côté d’une citerne d’eau à l’ancienne, perché sur des piquets. Je retrouve le terrain de jeu 3D de tout à l’heure toujours aussi caractéristique.

– Fais chier … J’ai du le rater vu que je rebascule ici …. ou pas ?… J’en sais rien… Merde… Bon, je fais quoi maintenant ?

Alors que je tente de comprendre ce qu’il se passe ici, un cavalier arrive doucement de la direction opposée. Son cheval avant au pas et lui apparaissait en 2D, plus modelé qu’un simple logo.

C’est marrant ce genre de rencontre. Pourquoi défile-t-elle sous mon nez ?…Pourquoi m’apparait-elle ?

Je le dévisage vulgairement pour analyser ce qu’il se passe. En réponse, il plonge son regard dans le mien. Ça m’interpelle. Ses yeux m’interpellent. Il a quelque chose dans ses yeux. Il ressemble à ce cavalier que j’ai vu il y a des années de ça. Il me connait c’est sûr. Qui est-il ? … 

Il était beau, élancé, avec des yeux de biches aux longs cils, des yeux clairs dans un visage et corps fin et raffiné.

La vision rebascule en une belle 3D complètement réelle et bien palpable.

– Attends, attends ! je dis en le rattrapant.

Je cours et m’accroche à son cou, le serrant fort de dos et ne l’empêchant aucune de continuer sa route. C’est drôle, cet homme me réchauffe. Je sens une douce chaleur émanant de lui et ça berce mon coeur. Je me surprends à trouver cela agréable. C’est rare que je sois touchée en rêve lucide par quelque chose d’aussi calme et pourtant bien là. Je me colle à lui autant qu’il m’est physiquement possible de le faire.

Il rentre dans une chaumière à poutrelles et en passant dans le couloir, il tourne légèrement la tête pour me parler.

– « Et où veux-tu aller maintenant ? » qu’il me dit tendrement en me tapotant le bras.

– Bah… Ch’sais pas du tout moi… Je croyais que tu savais où tu allais…je lui dis, refusant de me détacher de sa chaleur, les bras encore autour de son cou et tout mon corps collé à son dos, me laissant léviter et embarquer par ses énergies.

Il sourit. Nous montons à l’étage. Deux de ses compagnons le retrouvent et l’attendent déjà assis à la table.

Il se joint à la table sur ce vieux banc en bois rustique qui se trouvait disponible. C’était bien vide ici en faite.

– « Et maintenant ? » qu’il me dit en tournant la tête et jouant avec moi.

 – Et maintenant, et bien… je m’assois sur toi ! Je n’ai pas envie de te quitter comme ça.

Je ne voulais pas quitter cette chaleur. Je le fais décroiser ses jambes et vient me poser dessus.

Il sourit de mon côté simplet et insouciant.

Je le regarde et perplexe, je lui balance ma phrase ultime qui me démange depuis que je l’ai croisé tout à l’heure. J’étais impatiente d’entendre sa réponse.

–  Qui es-tu ?

Un de ses compagnons fit un bond en m’entendant et s’indigna de mes mots.

– « Oh ! Laisse tomber, elle ne se rappelle même pas de toi… « 

– ?

En un éclair, je suis traversée par mes pensées.

OK, clairement je devrais, mais pourquoi eux ils peuvent s’en rappeler et pas moi ? Putain… mémoire bloquée de merde… En plus, qui est ce compagnon, ce ‘tit merdeux qui se permet ce genre d’attitude avec moi ? Même mes guides ne se permettent pas de me juger de la sorte. La ‘tite meuf qui n’a pas accès à sa vieille mémoire a déjà l’intelligence et l’ouverture pour suivre 4 dragons noires. C’est déjà pas mal pour une meuf qui n’a qu’une vie en mémoire vive non ? … P’tit merdeux. Je ne sais si ma vieille Moi te connait toi, mais moi là, j’t’en foutrais bien une.

– Ca va hein.., je dis en levant le sourcil et en me retournant sur celui qui avait tant d’amour tendre pour moi, Je fais ce que je peux là ! Je n’ai pas accès à ma mémoire ! Je t’avais dis pourtant que c’était la merde ! Tout est bloqué mais je suis quand même là. C’est déjà bien non ?!

– « Nan mais passe à autre chose,  qu’il rajoute en voulant m’accabler au possible auprès de son ami, T’as vu, Nan mais Elle t’a carrément zappé malgré ton amour, mais pourquoi tu l’as choisi ?!! Regarde, elle n’est même pas capable de se rappeler de toi … »

Ils vont pas m’faire chier tous les deux avec leurs histoires, entre l’un qui ne me répond pas et l’autre qui m’insulte. Si ça continue, j’appelle mes guides et j’me barre.

– « Laisse »,  levant la main au quart de tour lui demandant expressément de ne pas agir de la sorte à mon encontre. Je voyais bien qu’il ne voulait pas prendre de risque avec mon tempérament fragile et qu’il était content de me voir, qu’il était content de vivre cette rencontre et ce, peu importe l’état dans lequel l’état je me trouvais.

Il s’approche de moi et vient m’enlacer, cherchant à me rassurer et à préserver ce qu’il y avait entre nous. C’était toujours là. Cet amour qu’il avait pour moi. Rien n’était altéré. Je pouvais le sentir. 

Sa douceur, encore cette chaleur diffuse, tiède et pourtant chaude… Pourquoi j’aime quand il me touche ? Pourquoi j’aime quand il me regarde et quand il est prêt de moi ? Pourquoi j’aime autant ressentir ce qu’il éprouve pour moi ? Cela me touche d’une manière mystérieuse et pourtant si réelle.

– Je fais ce que je peux, j’te jure, mais je ne te reconnais pas. Mon corps si, mon corps te connait, mais moi, non…

Il me regarde d’un sourire qui me dit que tout va bien, que ça va aller.

– D’où on se connait ?

Je devais récupérer les morceaux de l’histoire et comprendre ce qu’il se passe ici.

Je suis téléportée dans une mémoire, notre mémoire. Nous sommes sur un bateau en train de couler. Notre grande chaloupe chavire et pique à la verticale. Je vois un mat sans voile, le pont parfaitement parqué. Tout ce que je vois, est ce garçon qui était à l’avant du ponton se faire engouffrer le premier et moi qui a suive une seconde après, la gravité m’obligeant à tomber à pic et à plat dans l’océan. Mon corps est projetée avec une violente déferlante dans l’eau, sur une hauteur d’un peu moins de 10 mètres.

L’impact me secoua terriblement et me fit perdre tous mes moyens. Je ne sais pas nager ? Je suis bloquée et en train de couler. Je suis non seulement choquée par l’impact mais choquée par le fait de me sentir me noyer.

Mémoire de merde aussi réelle…

Je sens l’eau pénétrer mes poumons, je me sens suffoquer et sombrer.

Je suis en train de mourir. J’ai peur. J’ai très peur. Je revis cette mémoire où je vais mourir. Je ne veux pas. Je ne veux plus. Il faut que ça s’arrête, je ne veux pas revivre ça. Je veux partir.

– Lauviah !!! Lauviaaaahhhhhhh J’hurle ou pense sans retenu. J’étais incapable de savoir si c’était moi ou moi-elle qui hurlait. Mais est-ce qu’à l’époque j’étais déjà en lien avec ma spiritualité et Lauviah ? Impossible à dire…

C’est atroce cette sensation. Tout est noir. Je me sens flotter et sombrer dans l’océan. Revivre une ancienne mémoire en rêve où on crève, franchement, je ne le recommande à personne. J’ai peur de mourir dans la vraie vie en parallèle. Je crois que c’est pour ça que j’ai appelé Lauviah.

Jje sens quelqu’un remonter du fond, me prendre au passage et remonter à la surface. Je croyais que c’était trop tard, mais faut croire que non.  Ah… Sentir l’air à nouveau, respirer l’air à nouveau, je n’aurai pas cru que cela fasse autant de bien. Le temps est si gris. Mes yeux sont contents de pouvoir voir le jour à nouveau. Je revois les vagues nous brasser légèrement et la petite houle qui me fait reboire la tasse. J’ai tellement envie de repartir et de fermer les yeux. Mon corps est fatigué et traumatisé et mon esprit veut partir.

Alors que je souffle une dernière fois et rebascule la tête sous l’eau en sombrant, cette personne vient aussitôt passer ma main sur ma joue et masser fortement ma pommette sur un point nerveux. Il avait l’air de bien savoir nager et malgré le fait qu’il me remorquait, cela ne l’a pas empêché de prendre soin à ce que je ne parte pas en dérive. Son pouce appuyait tellement fiort sur ma petite joue que la douleur m’a m’interpella d’un coup.

– « Ouvre les yeux, qu’il disait, garde les yeux ouverts » je pouvais l’entendre de sa voix inquiète.

Un battement de cils après, je suis à nouveau dans la taverne avec son compagnon alimente l’histoire.

– « Il a tué son meilleur ami pour toi. Il t’a choisi. C’est toi qu’il a choisi. »

 Je suis encore sous le choc de la noyade revécue. Alors que je tourne la tête pour percuter sur ce qu’il se passe et reprendre mes esprits, il réapparait assis à côté de son ami, sous la forme de ma cousine. Les énergies correspondent bien au beau jeune homme alors pourquoi avoir pris sa forme soudainement ?

–  Sérieux ? Pourquoi tu me montres sa forme ?…  Ne me dis pas que tu es Elle, que tu es réincarnée en Elle ? 

– « Non… C’est mon Allié. J’ai voulu que tu ne sois pas seule en m’attendant. »  dit-il en reprenant son physique juste d’avant et ce beau corps masculin fin et élancé.

– Bon, et ça fait longtemps qu’on se connait toi et moi ?

– « Depuis l’ère des chicca, l’ère du panteo. » son ami répond, toujours amer.

Un bruit sort du lieu, au loin et vient me déconcentrer. Il devient de plus en plus fort et me tape sur le système. Je ne vais plus pouvoir rester bien longtemps lucide dans ces conditions. Ce bruit m’agace, on dirait des bruits de travaux.

Alors que j’essaie de sonder le bruit au loin et que ma conscience commence à osciller en perdant la connexion, ce beau et jeune garçon se rapproche de moi et reprend ma tête dans ses mains avec une douceur que je n’ai pas senti depuis longtemps.

– « Regarde-moi, reste avec moi, concentre-toi ici, sur moi. »

Avec son index, il appuie fermement au-dessus de mon oeil, sur l’arcade sourcilière au niveau du nerf. La douleur m’obligea à me focaliser sur lui plutôt que sur le bruit dehors et me permit de me stabiliser vibratoirement parlant. 

C’est marrant, ce truc en appuyant sur différents points du visage, quand je sombrais tout à l’heure, cet homme qui m’a sauvé a lui aussi utilisé cette approche pour me faire percuter. C’était peut -être qui m’avait sorti des flots.

Je souris. Sa technique fonctionnait bien. Je me focalisais sur son visage et utilisais la douleur de de mon arcade comme point d’ancrage.

Il me caressait de son autre main, survolant ma peau et provoquant cet effet peau de pêche entre ses doigts et ma nuque.

Comment fait-il pour m’apaiser rien qu’en le regardant, rien qu’en le ressentant ? Comment fait-il pour que je ressente autant sa douceur me percuter ?

Mon corps aime cet homme. mon corps réagit à cet homme. Et ses yeux, tant d’amour et de douceur pour moi, c’est juste incroyable… Ils brillent en me regardant. Ils sont heureux en me regardant.

Il me berce dans ses mains puis se met à chanter une chanson. Je l’écoute, essaie de comprendre ce qu’il fait et voir comment mon corps allait réagir. Je sais qu’il ne le fait pas pour rien, que lui et moi avons un lien avec la mélodie, mais il n’y a rien à faire. Je n’ai pas accès à ma mémoire, cette chanson ne me parle pas… Il fallait qu’il comprenne. J’ai ma mémoire de bloquée.

– Quoi  ? C’est quoi cette chanson triste que tu me chantes là ? Tu veux que j’me mette à pleurer ou quoi ?… Cette chanson ne me dit rien tu sais… Elle ne m’évoque rien. Elle est juste triste.

Il accepta mon ressenti et s’arrêta de chanter. Je me demande comment j’aurai réagi avec ma mémoire si elle avait été débloquée.

– Bon alors du coup, tu as pu avoir un corps du coup après ta mort ? je dis pour relancer le sujet et comprendre ce qu’il se passe.

– « J’ai pu en obtenir un mais un peu après toi, juste après. Ca été rapide quand même mais je n’ai pas pu l’avoir en même temps. C’était le chaos là-haut. Tout le monde en a voulu un. Ça été plus compliqué que ce à quoi je m’attendais. »

Je commence à m’impatienter et commence à faire les 400 pas et à tourner en rond.

– Bon, et tu es où là ? Et c’est quand alors qu’on se retrouve ?

Il se rapproche de moi, vient prendre mon visage dans ses mains et poser son front sur le mien comme si tout autour n’avait plus rien d’important. 

–  » Je te le promets, patiente encore un peu. Bientôt, jarrive vite, je te promets. »

– C’est quand bientôt ? je dis lassée et triste, serrant fortement ses mains et le regardant désespérée.

Il prend son regard attendri au possible, comprenant que je n’en puisse plus de l’attendre et rajoute :

– « Là tout de suite, je te jure, je ne peux pas, je suis bloqué, mais je te le promets, je viens pour toi, crois en moi. Très bientôt, je te promets… »  dit-il en me serrant fort contre lui, tenant à tout prix à ce que je comprenne la portée de ses intentions.  

Son amour, sa volonté de me retrouver, je sens ses émotions aussi puissantes d’un tourbillon qui m’emporte, la chaleur de son front posé solennellement sur le mien, et ses yeux me regarder comme si j’étais la prunelle de son amour et son corps me dire qu’il ne veut plus me quitter.

Nos émotions s’entrechoquant m’a tellement secoué que j’ai rouvert les yeux dans mon lit.

– Hum…. j’ai le droit de râler quand même là non ? …

– Très bientôt hein… hum…

*soupire*

Combien de temps encore ?…

 

Mémoire bloquée et sélective de merde. Heureusement que mon corps sauve les meubles comme on dit. Pour le coup, il marque des points et remontent fièrement dans mon estime !

Je vais en parler à mes guides. C’est nul et je déteste qu’on me sous-estime. Ca m’énerve.

Bon bah finalement dans mon ‘tit couple, heureusement que lui est au taquet et qu’on est capable de se retrouver astralement. Comme on dit, quand l’un flanche, faut pouvoir compter sur l’autre.

Grouille-toi. Tu m’énerves. Un peu. Et puis tu es mignon quand même… Et ton énergie si… délicate.

 

Ceci dit, je me demande si cette rencontre n’a pas pu se faire parce que j’ai beaucoup parlé de mes relations affectives à un ami hier et de l’homme de ma vie que j’attendais de rencontrer. Je pense que de parler de mes inquiétudes et de mes espoirs aussi a du motiver la rencontre qui a suivie.

Je ne m’en plains pas. Je suis même contente.

Ma tête ne comprend pas vraiment ce qu’il se passe. C’est tellement farfelu et complètement barge que je préfère laisser mon corps gérer cette histoire.

Il vient pour moi. Voilà.

Je ne m’attendais à ce type d’énergie compatible avec mon caractère de chiotte, mais faut croire que, comme par magie, dès qu’il me regarde, la magie opère et je suis obligée de me laisser embarquée dans cet amour parce qu’il me fait tellement du bien que quand je suis avec lui, tout est douceur, moi, lui, et nous.

Pas la douceur comme un support doux, la douceur du coeur. L’Amour pas explosif, mais celui qui est diffus.

– Très bientôt tu dis…

*resoupire*

– Et sinon, t’es qui alors ? (la meuf qui lâche pas l’affaire et surtout qu’on prend pour une idiote en esquivant la réponse)

Bouh.

Et merde.

 

Bises

 

 

 

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Source: Rencontres d’entités 3

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