Vouloir être heureux

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Que… se passe-t-il ?… Je suis en voyage ?… Pourquoi je vole ? 

Mon corps avait quitté la zone terrestre et survolait un océan à vive allure.

Je dois… Je suis en route vers… La Martinique( édit: mea culpa, je confonds tjrs la Réunion avec la Martinique lol !). Pourquoi ?… Ah… Je dois retrouver mon amie là-bas… Pourquoi ?…

Ma lucidité mit un peu de temps à prendre possession de mon corps. Je fonctionnais en automatique et il était évident que j’y allais pour une raison précise : la retrouver. Pourtant, je n’aimais pas déranger les autres dans leurs énergies. Il était très rare que je fasse ce genre de manipulations de manière aussi importunée. J’veux dire, arriver comme ça, comme une fleur dans une dimension proche de la matière et demander une entrevue, ça se fait pas.

Il m’a fallu cinq à dix minutes de vol astral pour faire un Paris-Martinique. L’Île me paraissait petite vu ma vitesse de croisière. Elle était là, mon amie habitait là et elle m’attendait. J’allais avoir besoin d’elle pour quelque chose, mais je ne me rappelais plus quoi. Ça m’échappait.

J’arborais la descente avec douceur et fluidité, et suivis les chemins de terre jusqu’à trouver sa maison. C’est facile. Il n’y avait qu’à retracer ses énergies. Je m’excusais platement en frappant à sa porte. Je pensais qu’elle allait tiquer un peu, mais au contraire, elle m’ouvrit sa porte avec compassion. Elle semblait savoir pourquoi je venais. Moi, j’avais oublié. Je savais juste que j’avais besoin d’elle et pas une autre.

Elle m’ouvrit la porte et m’accueillit simplement tandis que moi, j’étais bien à cran, énervée à cause d’un sujet sur lequel je travaillais en ce moment et qui mettait ma personnalité à rude épreuve. La voir m’a fait « vomir » mon trop plein accumulé que je gérais difficilement.

– Je te jure, je la déteste. Je déteste cette femme, je la hais. Elle me pourrit, je lui dis en vidant mon sac aussitôt le pas de porte passé. Je ne sais plus quoi faire tellement que je la haïs.

Je repensais à mes souffrances égotiques et à ma relation avec un proche. Ces derniers temps, mes guides me menaient la vie dure avec les gros sujets lourds pour m’obliger à travailler ma personnalité et à transmuter tout ça. Mais un sujet me faisait toujours ressortir les crocs. Et même pire. j’en venais à maudire.

– « Et ton livre, comment ça va ? »

– Hum… Je… Elle… Elle… je la déteste, tu comprends pas … Elle me pourrit c’te femme ….

– « Camille, tu ne peux pas écrire dans ces conditions… »

– Ah… c’est pour ça que je viens, pour un avertissement ?… C’est ça, hein…  tu es là pour me donner un avertissement.

– « Oui, l’avertissement d’Ariel. Et tu ferais mieux de l’écouter. Arrête d’écrire ton livre tant que tu es dans cet état. Sinon, tu vas l’incorporer et ton livre ne sera pas… « 

– Je sais… je sais… J’te jure mais je la hais. Je ne sais pas quoi faire… Je n’ai jamais autant haï une personne de toute ma vie. Elle me bouffe, elle me ronge… Elle…

– « Camille, il va falloir que tu déploies encore plus de puissance pour surmonter ça. Beaucoup plus que la normale sinon, tu n’y arriveras pas. Comme untel et untel (deux de nos amis communs), vois.  Eux aussi, ils ont dû le faire et y sont parvenus. J’ai ressenti leurs énergies jusqu’ici tellement qu’ils ont dégagé de puissance. Aujourd’hui, ils en sont sortis, ils ont pu évoluer. Toi aussi tu peux y arriver. Fais pareil. Va chercher toutes tes ressources, et fais les exploser. Va au-delà. »

– Hum… Mais elle m’a tellement pourrie…. Toute ma vie…

– « Dans tous les cas, écoute Ariel. Mets en pause l’écriture de ton livre. Tu le reprendras plus tard, quand tu te sentiras mieux. »

Un battement de cils plus tard, nous étions dans une autre pièce à traiter un autre sujet.

– « Assieds-toi, laisse-moi regarder », dit-elle.

– Hum… Désolée de venir comme ça, j’te jure, d’ordinaire, je ne fais jamais ça… j’ai horreur de faire ça, mais là, ch’sais pas… Je sens que tu es là pour m’aider à enlever une merde.

Moi sur un tabouret, elle dans mon dos. Elle apposa ses mains sur mes épaules et sonda.

– « Hum… Ton rein droit a un problème. Ce qui est à gauche devrait être à droite. Il n’est pas au bon endroit. Tu refuses d’être heureuse. Tu y aspires, tu le veux vraiment, mais avec ça, ce sera impossible pour toi. Tu te le refuses à toi-même. Tu ne te le permets pas. Tu veux que j’essaie de l’enlever ? »

– Ouais vas-y s’te plait.

Elle ferma les yeux et plongea en moi, puis elle les rouvrit.

– « Il ne veut pas m’écouter. Il ne me permet pas d’agir. Il faudra le trancher, mais… je sais pas si tu vas le vouloir. »

– Rien à foutre. Tranche.

– « t’es sûre ?… « 

– Ouais. Vas-y. Tranche moi cette merde, qu’on en finisse. Va au plus profond et tranche tout ce qui est à ta portée. Tout. Vire moi tout ça. Tout ce que tu peux. Les racines, tout.

– « Bon… comme tu veux. »

Elle ferma les yeux, apposa la tranche de sa main dans le creux de l’épaule, se calibra sur le méridien et d’un coup léger et svelte couplé à une incantation inaudible, elle jeta une onde de choc presque insoupçonnée. N’importe qui aurait pu penser que rien ne s’était passé.

– « Voilà, c’est fait. »

Je me relevai, tranquille. Je ne sentais pas réellement de différence, mais j’avais entièrement foi en ses capacités donc, la question à savoir si le problème était réglé ou non, ne se posait même pas.

– Merci… Franchement, j’aurai bien voulu me l’enlever toute seule et ne pas avoir à venir te déranger dans l’astral jusqu’à chez toi, pour ça… Je suis désolée. Merci beaucoup… vraiment. je ne savais pas à qui d’autres j’aurai pu demander ça.

Elle sourit.

– « Aucun problème. Ça ne me dérange pas. »

Je souris, c’était tout elle, ça. Sa même douceur et sa magnifique compassion. Je m’inclinai d’un léger coup de tête pour la saluer et pris la tangente. Ce n’était pas tout, mais j’avais un emploi du temps assez chargée. Venir ici n’était que le premier arrêt. J’avais encore beaucoup de choses à faire avant de me réveiller.

Aussitôt sortie de chez elle, mon pied décolla, mon corps lévita et la vitesse s’enclencha sans attendre.

Je me demande si elle en aura conscience au réveil. Je me demande si elle se souviendra m’avoir aidée. Quelle belle puissance elle a. Il faudra un jour que je lui fasse un cadeau digne de ce nom. J’aimerai qu’elle ait des pépites dans les yeux.  Parce que vraiment, elle le mérite. Je vais voir avec mes guides et mes accès énergétiques, comment je pourrai mettre en place quelque chose. Je vais y réfléchir. Après tout, elle et moi avons des accès différents. Je suis sûre que je pourrai trouver quelque chose… Un petit quelque chose au goût de magie. Le temps me dira quoi. 

 

Bises

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