Mission astrale

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Bonjour à tous,

J’ai un mois pénible, vraiment pénible astralement. Et on dirait que ce n’est pas près de s’arrêter. Entre corvée, dimensions glauques, et réveils multiples, je suis assez gronchonne. En plus, je suis tombée malade alors que je n’avais aucune raison de tomber malade. Je m’étais couverte comme il fallait, nourrie comme il fallait. Je n’aurai pas du attraper cette grippe. Je ne sais même pas d’où elle vient.

Je déteste être malade, c’est rare, mais j’ai l’impression que ça devient moins rare quand je cumule des énergies denses. C’est bizarre. Cela fait deux fois en 1 mois que je suis en vrac. Ce n’est pas normal. Normalement, c’est mon quota à l’année. Mais il est vrai aussi que j’ai eu un mois très pénible, autant moralement, psychiquement, qu’énergétiquement.

En plus, ces derniers temps, Henri ne demande plus trop à sortir. Il s’empatte dès que je lui donne son gros steak à bouffer et après, il fait son gros patachon. Je me demande d’ailleurs s’il n’a pas du mal à digérer ce gabarit de souris contrairement à celui d’avant… Mais bon… en même temps, il faut bien qu’il grossisse un peu le chouchou, il est encore tout fin pour ses deux ans… Enfin, il n’est pas loin d’atteindre le mètre de longueur. Il en est à 95 cm. Le moustique d’amour. Je l’adore toujours autant, mais je m’ennuie un peu. Remarquez, heureusement qu’il est là, il m’apaise quand je suis énervée. Surtout après des aventures merdiques comme celle d’il y a quelques jours.

J’vous jure, vous auriez vous la gueule de cette dimension, à moitié macchabée, à moitié zombie, il y en avait partout. Et nous, on devait traverser la zone pour atteindre un point en particulier dans un bâtiment (bien évidemment, ça aurait trop simple que ce soit en extérieur, en zone dégagée), donc, nous voilà à slalomer entre les revenants, qui n’étaient pas agressifs, ceci dit. Ils ne nous attaquaient pas, mais je sentais le poids de cet univers et ce n’était pas ma tasse de thé, un monde gris comme je les déteste.

Un garçon m’accompagnait et savait clairement où allait. Sachant que ma lucidité humaine ne me permettait pas de comprendre ce qu’il se passait, j’entrepris de le suivre sagement. Mais à un moment, je tiquai. Trop de zombie, trop d’ambiance glauque. Ça y est, ma lucidité était à l’affut. Je me retournai sur le jeune homme qui m’accompagnait.

– Hey… Heu… C’est quoi ce bordel ?… On est où ?… C’est quoi ici ?…

Il me regarda sans dire un mot. Je lui posais gentiment la main sur le bras.

– Attends, je suis en train de faire une projection dans mon rêve ou je suis en sortie astrale là ? (Pitié, dites-moi que c’est une projection à deux balles)

– “…Tu es en sortie astrale.”

– Merde… ! Fais chier…. Quel monde pourri…. ‘Tain, je déteste ça… Qu’est-ce que je fous ici ?…

Il prit un air sérieux.

– Franchement, là tout de suite, je n’ai qu’une envie, c’est de me barrer d’ici, d’appeler les anges et de retrouver mes dragons. Qu’est-ce que je fous ailleurs que là où y’a mes guides ?…

Il ne répondit rien tandis que moi je tournais sur moi-même à essayer de comprendre l’ampleur de la dimension dans laquelle je me trouvais. Non, franchement, plus tôt je partirai de ce monde, et mieux je me sentirai. Finalement, pendant longtemps, je disais que je n’aimais pas les anges, mais là tout de suite, je donnerais tout pour qu’ils soient là. Il fit quelques pas à vers l’entrée du bâtiment, tout le couloir était noir, et évidemment, rempli de présences.  Comme Walking Dead… J’entendais les bruissements des dents qui claquaient, les gémissements gutturaux et sordides. J’hallucinais même sur le nombre d’êtres morbides qui erraient dans la pénombre la plus totale. Il fit un pas à l’intérieur et m’invita à le suivre.

Non, j’crois pas non. 

Je levais mon bras, ouvris ma paume de main. Je comptais bien invoquer la “God Light”, une belle et sublime “petite” magie qui, sur le moment venu, me semblait parfaitement adaptée. D’ailleurs, je ne me souvenais plus du tout de cette invocation avant que je ne la vois apparaitre dans ma tête. L’effet d’une flash light en mode divin. Fini le gris, l’ombre et le terne.  Un phare magnifique rendrait le chemin clair comme de l’eau de roche, en transcendant tout sur son passage. Bande de p’tits zombies, vous allez goûter un peu la lumière dans ce monde pourri, c’est moi qui vous l’dis !…

Oui enfin… c’était une bonne idée, mais alors que j’ouvris la bouche pour jeter l’appel, mon coéquipier m’attrapa le bras, les yeux écarquillés au possible.

– “NON !! Ne fais pas ça !! Surtout pas !!”, dit-il en me rabaissant vite la main.

– Hen !? …. Non mais t’as vu l’bordel que c’est ?

– “Ne fais rien, ok ?! Si tu agis maintenant…. “, dit-il en s’affolant, inquiet par ce que mes appels énergétiques pourraient engendrer comme conséquences.

–  Regarde-moi bien, lui dis-je en me pointant du doigt, t’as cru que tu allais me faire rentrer dedans comme ça ?… T’as cru que là, moi, dans mon état, j’allais rentrer dans ça, bien gentiment, sans rien faire ?… T’es malade ou quoi ?!.. Hen-Hen. Hors de question. J’ai trop les j’tons, je rentre pas là-dedans ! J’ai pas envie de m’faire croquer !! Plutôt crever que de rentrer dans ça !

– “Ok. Laisse-moi gérer la traversée. Toi, tu restes là, à mes côtés, dit-il en prenant ma main et en la refermant bien scellée sous son bras. Tout va bien se passer. Je t’emmène jusqu’à l’autre bout. Mais surtout, ne fais rien pendant le voyage, n’agis pas et réagis le moins possible. Essaie de ne pas te faire remarquer, ok ?… Tu es prête ?…. “

… *soupire*…. Je le regarde d’un air apeuré, en me mordant les lèvres, bras dessus-dessous.

– “Tout va bien se passer, tu vas voir. Allez, on y va. Ferme les yeux maintenant et ne fais pas attention à ce que tu vas sentir. Ton seul but est de tenir jusqu’à l’arrivée. Je m’occupe du reste.”

A peine ai-je eu le temps de marmonner, qu’il fit une élancée envolée, me trainant avec lui dans la pénombre d’un noir absolu. Je m’accrochais à son bras et me collais à lui comme si ma vie en dépendait. Au cours du trajet, je fus heurtée par une bonne vingtaine de choses me tapant dans l’épaule, le long du corps, ou la jambe, comme si je me prenais des coups de bouts de corps percutant le mien au cours du slalom que nous faisions pendant toute la traversée. Enfin, slalom est un grand mot. Je pense qu’en fait, il a du forcer le passage en ligne droite et qu’on se prenait les rebondis… La première secousse me surprit mais je me rappelais de ses mots. Il m’avait demandé de garder les yeux fermés et de ne pas agir. Je devais le laisser gérer. Il avait dit qu’il gérerait… Je ne devais pas m’énerver, ni me sentir agressée, la traversée serait difficile, je l’avais compris. Aussi, ce fut un soulagement quand on arriva au bout, à une sortie d’ascenseurs un peu délabrée.

– “Tu vois, on y est arrivé. “, me dit-il en reprenant une marche normale puis en s’arrêtant.

Je respirais fort, agacée par les secousses et rouvris les yeux péniblement, me réajustant à la fréquence vibratoire de la dimension. Je n’aimais jamais être malmenée pour les déplacements. Encore moins quand j’étais lucide et que j’avais un truc à accomplir derrière.

– Mouais, bon… tu nous as fait traverser. T’sais quoi ? J’veux même pas savoir comment t’as fait…

Il sourit en ouvrant la marche.

– “Allez, on y va.”

– On va où ? Explique-moi au moins… On fait quoi ici ?… Pourquoi moi ?…

Je n’avais pas fait attention mais au final, nous n’étions pas que tous les deux, nous étions quatre ou cinq. Moi et ma petite équipe, en somme. Une autre personne nous accompagnant me répondit.

– “A cause de la richesse de tes anciennes vies.”

– ?… La richesse ? Mais j’en ai rien à foutre, moi,  de ça… Ça ne m’intéresse pas. Pourquoi vous, ça vous intéresse de ce que j’ai pu faire avant et de ce qui m’a été léguée ?

Alors qu’on allait pour monter dans l’ascenseur, des anciennes mémoires me parvinrent. C’était en pleine guerre, en plein combat où je gardais un fort et on se faisait attaquer. La mémoire me choquait alors je luttais émotionnellement et je revins vite à moi, paniquée.

– Vous savez, quoi ?… J’en ai marre de ces conneries, j’y comprends rien. Je me casse. Démerdez-vous sans moi.

C’est dingue quand on prend la fuite la force qu’on peut décupler. En une demi seconde, j’étais hors du bâtiment, après avoir traversé le tunnel, seule, sans encombre. En même temps, vu la vitesse à laquelle j’allais, je doute que n’importe qui, aurait été capable de m’arrêter. Alors des zombies errants… J’allais pour m’éloigner et lancer mes appels à mes anges, mais je ne sais pas pourquoi, ma conscience se rappela à moi. J’ai bien une raison d’être venue ici… Pourquoi je suis venue ici ?… Si je fuis maintenant, je ne saurais pas pourquoi j’ai pris la peine de venir jusqu’ici…(*pèse le pour et le contre*) …Rah !!! Ca m’énerve !!! Conscience à la con ! 

Je soupirai et tournai les talons. A la vitesse de l’éclair, je retrouvais le groupe comme si je n’étais pas partie. Je les rejoignis directement à l’étage. Ils me regardèrent sans dire un mot.

– Bon allez, qu’on en finisse, leur dis-je en soupirant, à moitié exaspérée. Que je sache pourquoi je suis venue ici, au moins.

Ils tournèrent la tête et évitèrent tous de me titiller. Aucun d’eux ne tint rigueur de mes humeurs. On avança tous ensemble. A l’étage, le décor s’était modulé sur une espèce de piscine municipale. Qu’est-ce qu’on foutait là ? Tout commençait vraiment à me saouler. Personne ne m’expliquait rien. J’avais ma conscience humaine et rien n’avait de sens.

Des êtres jouaient dans l’eau. Et moi, je m’ennuyais. Et quand je m’ennuyais, mes mains me démangeaient. Elles m’appelaient et ne demandaient qu’à se manifester, qu’à faire un truc, n’importe quoi qui coulait de magie. Il était temps que je m’amuse un peu quand même… Je levai le bras, et créai un immense jet d’eau d’une dizaine de mètre au coeur du bassin avec un soupçon de force. Ca me fit sourire. C’était joli et ça me changeait les idées, mais ma vision se brouilla d’un coup. Je regardai ma main, eus un éclair de lucidité en comprenant pourquoi j’avais perdu l’ancrage, et la fréquence oscilla sans possibilité de recalibrage.

En un battement de cils, je me réveillais dans mon lit. Ma stabilité vibratoire dans l’astral dépendait de ma gestion énergétique. Et mon problème, c’est que si je ne gérais pas les flux correctement, quand je manipulais les forces, je perdais l’ancrage et revenais dans mon lit. Complexe, car je n’arrive toujours pas encore à comprendre comment des fois, je tourne à pleine puissance sans me réveiller, et parfois, je fais un simple tout de passe-passe tout ridicule et ça me rebascule aussitôt. Y’a un truc qui m’échappe un peu. En plus, je crois vraiment que je devrais m’habituer à ces dimensions merdiques, parce que je sens que je vais y passer beaucoup de temps ces prochaines années… Mon flair me dit que je n’ai pas fini de m’y rendre…

Soit.

Mais je me pose toujours une question. Où sont les mondes bisounours dont d’autres parlent dans les boquuins ?…

 

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10 Comments

  1. alexandre

    bonsoir camille,

    me permets tu de t eclairer un peu? j ai consultele guide des reves et symboles de marie coupal.Tenter d’enterrer un mort vivant c est vouloir oublier un amour, un sentiment negatif sans y parvenir. nager dans une piscine publique ou muniscipale , cela annonce de facheux evenements en amour car la piscine represente en songe,  la vie amoureuse dans le mariage ou une relation stable.si l eau de la piscine est noire, l’amour se rapproche des sortileges.A mon sens, il t est demande de faire face a des sentiments negatifs provenant de vie anterieures et pouvant affecter tes relations sentimentales actuelles.Bon, apres, ce n est qu’une hypothese fondee sur le symbolisme des reves. Tu me diras ce que tu en penses bises

    1. Spiritual Flower

      Bonsoir Alexandre,

      Encore aurait-il fallu que ce soit une projection et que l’on prenne les bons archétypes.
      Pour te donner un exemple parmi d’autre, enterrer un mort vivant n’a pas la même signification que d’invoquer une magie lumineuse pour transcender une entité d’astral sombre… Et qui parle de nager ?…
      Bref… en te lisant, je me rappelle pourquoi je ne fais jamais interpréter mes rêves. Même moi, je ne me prends pas la tête ave ça. Je demande à mes guides tout simplement.

      Je visite les mondes sombres. Rien de plus, rien de moins. On n’est plus dans les archétypes. Maintenant, quand à trouver une signification à ma venue dans ses mondes merdiques, je suis déjà sur le coup avec mes guides. C’est juste que c’est trop tôt pour en parler.

      Après, il est évident que j’ai du mal à accepter les vies antérieures mais ça, je ne le cache pas… lol ! Je suis sur le dossier depuis plusieurs années.

      Bises

  2. Cel

    Salut Camille,

    Entre toi, Sylvie, d’autres amies à moi et ma propre crève, j’ai l’impression qu’on est pas mal à être affectée par les énergies de fin d’année qui poussent à un nettoyage pas agréable… Bon courage.

    Bises

  3. Sylvie

    Salut Camille,

    Il a l’air sympathique cet univers que tu décris…

    Pour te fixer dans un plan vibratoire différent, appelle un guide, celui que tu veux. Sache seulement que si tu appelles un guide du Milieu il y aura un retour et si c’est un guide sombre, il te fera suer ensuite pour que tu réussisses seule plus vite.

    Donc tu appelles un guide et tu lui dis franchement, gère à ma place. Il ou elle devrait te dire oui.

    Mais il me semble que tu ne pourras pas appeler de guide lumineux…

    Bise 😉

     

    1. Spiritual Flower

      Coucou Sylvie,

      Non mais ça ne me pose aucun problème dans l’absolu de travailler avec les guides sombres, et encore mieux si ça me permet d’y arriver seule plus vite. Ça m’évitera de quémander de l’assistance et me rendra autonome, ça m’arrange même.
      Mais le problème c’est que même avec les appels, la stabilité ne se fait pas toujours.

      Il me faut plus de temps de l’autre côté et un ancrage mieux fixé.

      Je crois que je n’ai pas encore compris à quelle dimension “m’accrocher” pour m’offrir une belle amplitude de mouvement tout en gardant ma chère lucidité. Parce que c’est ça que je recherche, un ancrage puissant pour me permettre d’aller encoreplus loin dans l’exploration lucide. Pour l’instant, tout est encore trop bancale.

      J’ai cette sensation qu’il me manque un lien à faire ou à comprendre.
      Je sais qu’il existe une passerelle solide quelque part pour moi, une belle dimension stable. je la sens mais je n’arrive pas à vivre la reliance. Comme si elle était trop loin quand j’étais lucide.

      Bref… c’est sympa les mondes que je visite hein… on s’ennuie pas chez moi… lol !

      Merci pour ton mot

      Bises

  4. Sylvie

    Oh, je sais, le problème en lucidité c’est qu’on oublie que le temps et l’espace n’existent pas et on se crée des limitations.

    Pourquoi ne pas faire avant de retenter une vraie exploration, quelques exercices pour ressentir pleinement qu’il n’y a ni temps ni espace ?

    Ainsi tu prendras conscience que cette autre dimension est là, à portée de ta main.

    Ce serait possible ?

     

     

     

    1. Spiritual Flower

      Mais oui ! Mais ouiiiii…. Roooh C’est trop ça !
      Ça me parle ce que tu dis !

      D’ailleurs, je réfléchissais dans le métro à un exercice que je pourrais faire sur l’ancrage à la base mais du coup, vu comment ce que tu me dis me parle, je vais voir comment je peux apprendre à ressentir ce truc d’absence d’espace temps. Je le sais que ça existe, je m’y rends parfois mais jamais volontairement. Faut juste que j’arrive à retrouver la porte ou le fil qui m’y amène.
      Il est là, quelque part, pas loin pourtant, je le sens… mais j’arrive pas à me caler dessus, le vilain ! Ca oscille de trop !

      Oops. Peut être que c’est pour ça que mes guides m’avaient demandé d’apprendre à me calmer ! Haha

      Bises

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