S’initier aux énergies sombres

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Bonjour à tous,

Je me retrouve au milieu d’un carrefour bruyant, dans un monde bizarre, à la fois proche du notre, mais différent dans les énergies. Je ne sais pas comment expliquer. Je savais que j’étais dans une autre dimension.

Je venais ici parce que j’avais un objectif en tête. J’avais eu une soudaine envie de me mettre à apprendre à manipuler les énergies sombres. Pas dans un but malsain, juste en gage d’apprentissage, par envie de connaissances. D’ordinaire, je fuyais ces énergies comme de la peste, mais j’avais envie d’aller au-delà ces derniers temps, alors plutôt que de les éviter, autant trouver un professeur qui m’apprendrait à bien les manipuler.

Une personne se trouvait à mes côtés alors je sautais sur l’occasion.

– Je veux apprendre les énergies sombres. Je veux apprendre à les manipuler correctement. J’aurais besoin de trouver des personnes qui accepteraient de m’apprendre. Tu peux m’aider ?

– “…  ? Hé… Heu… Tu en es sûre ? Tu es sûre de ce que tu me demandes là ?”, me demanda-t-il interloqué.

– Oui. Amenè-moi auprès d’un groupe qui en sera capable. Je veux un apprentissage. Il faut que je m’y mette sérieusement si je ne veux plus en avoir peur. Je veux comprendre cet univers.

-“Mais tu sais que, où nous allons, ce n’est pas ta tasse de thé, hein… Ça risque de ne pas te plaire… “

– Allons-y, j’ai dit. Je veux apprendre.

Nous passions des rues comme nous en trouverions en banlieues parisiennes, simples, banales. Puis, on bifurqua par l’entrée d’un porche ancien pour accéder à une cour. Je me figeai soudainement et levai la main droit sur l’autre voûte d’immeuble à l’autre bout de la cour s’ouvrant à nous comme une arrivée de couloir.

– Hé !! Je connais ce lieu ! Je suis déjà venue ici, un type là , un type va arriver d’en face, c’est ce qu’il s’est passé la dernière fois que je suis venue ici, m’écriai-je suite au déblocage soudain d’un pixel de ma mémoire.

-“Viens Camille. Suis-moi, nous devons entrer”, me jeta-t-il en haut des grandes marches de l’entrée d’immeuble à ma gauche qu’il avait déjà commencé à monter sans moi.

Les bâtiments étaient des grosses bâtisses en pierre de l’époque, imposantes et porteuses d’âmes. J’avançais pour rejoindre mon guide, à moitié figée sur le fond de la cour, étonnée que personne n’en sorte comme je l’avais vu dans ma mémoire. Je savais que j’avais déjà vécu une scène intense ici, et que si ça ne se passe pas aujourd’hui, cela se déroulera lors de mon prochain passage ici. Le Temps, je m’étais habituée maintenant à ce qu’il me fasse des siennes et se croise de mille et une manières. Mon futur moi reviendra ici, j’en mettais ma main à couper.

– “Camille, viens, dépêche-toi. Ils sont prévenus de ta venue. Nous devons monter maintenant. Ils t’attendent là-haut.”

Après un dernier coup d’œil furtif derrière moi, je le suivis sans dire un mot de plus.

En arrivant à l’étage, un groupe d’un dizaine de personnes nous accueillit au milieu de pièces vides, totalement dénués de meubles. Sauf ce pauvre petit canapé trainait là, en plein milieu d’un immense espace rendu froid par toute la pierre. Les plafonds faisaient bien une quinzaine de mètres de hauteur et certains coins de la pièce était délimitée par des grilles en fer forgé datant de la vieille époque, comme si cet immeuble avait servi de prison auparavant. Niveau confort, ici, c’était rustique, mais alors, rustique grave ! Les personnes se rassemblèrent autour de moi et sans attendre, je pris les choses en main.

– Bonjour, dis-je en tendant la main de manière courtoise pour les saluer dignement.

Je les enchainais sans leur demander leur avis et passais dans les rangs m’annoncer. Certains hésitèrent à me serrer la main, d’autres refusèrent carrément, tandis que certains en furent agréablement surpris et se plièrent au jeu avec joie, m’offrant un grand sourire que je leur rendis aussitôt. Ce petit moment annonçait déjà la couleur.

-“Que viens-tu faire ici ?”, me jeta l’un d’eux, amer et sceptique, qui me suivait du regard depuis son perchoir, assis sur la grille pour mieux surveiller la scène. “Tu viens nous prendre notre “cube”, c’est ça ?”, ajouta-t-il en sautant au sol pour rejoindre le troupeau.

Il semblait faire allusion à un artefact, qui leur était cher à tous ici pour une raison qui me passait au-dessus, littéralement.

– … Ton Cube ? M’en fous, moi, d’ ton Cube.

-“Elle ment”, gémit un parmi ceux qui m’entouraient déjà, “Avoue qu’il t’intéresse ! Tu es venue nous le prendre !”

– Heu ?!… Garde-le ton Cube, je ne suis pas venue pour ça j’ai dit. J’m’en tape complètement de votre truc. Vous pouvez faire ce qui vous chante avec, ça ne m’intéresse pas vos histoires, répondis-je sur un ton platonique.

– ” Qu’est-ce que tu veux, alors ? Pourquoi es-tu venue ici ?”, rétorqua monsieur sceptique aux gros bras qui fronçait de plus en plus les sourcils en s’avançant vers moi.

– J’ai besoin de professeurs, répondis-je détendue et fixée sur mon objectif que je trouvais sympa et que je comptais bien atteindre. (Bah oui, pour une fois que j’étais motivée pour apprendre des choses qui d’habitude m’emmerdent, c’était une occasion rare et qui m’amusait malgré tout.) J’aurais besoin qu’on m’apprenne à manipuler les énergies sombres.

Ils étrécirent encore plus les yeux, trouvant ma demande plus que décalée, apparemment… Quoi ? J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ?… C’est pourtant rare quand je demande à apprendre…. Je mériterais une médaille rien que pour ça d’ailleurs, en plus j’ai même été sage comme une image, et je les ai même salués proprement !… Pourquoi quand je suis douce et courtoise, on trouve ça louche ?… S’en suivit un grand blanc dans l’assemblée. Puis l’homme soudain prit d’un air vicieux et me jeta un léger hochement de tête en se frayant un chemin à travers ses compères rassemblés autour de moi.

-” Tu sais te battre ?”, demanda-t-il avec clairement une idée qui semblait faire mouche dans sa tête.

Je ne voyais pas le rapport avec ma demande mais je voyais bien qu’il comptait me tester, sûrement pour assouvir son désir de me voir me soumettre.

– Je me bats pour me défendre, pas pour attaquer.

-“Pour te défendre ?, répondit-il,  Oh ! Comme c’est dommage, fit-il en zieutant les membres de son clan avant de se retourner au quart de tour sur moi, Nous, on se bat pour attaquer ! “

Un de ses amis réagit instantanément et bondit sur moi, comme si la phrase de son chef avait servit de code d’amorce aux lancements de premiers tirs.

Le temps ralentit soudainement, et les premières notes d’un Opéra prirent place dans ma tête. Comme si j’y étais. Le volume à fond, le son d’une pureté extraordinaire, personne d’autre ne l’entendait, ce qui rendait ce moment encore plus unique. L’évidence apparut clairement. L’Opéra rythmerait le combat.

Comme une scène de slow motion, ce moment de grâce était le moment pour moi d’agir. Et tout était inévitable. Je le savais. Comme dans le film, à ce moment où l’Opéra se joue. Il annonce la scène et l’héroïne combat, parce qu’elle le doit. Parce que c’est ainsi.

C’était une grave erreur de s’en prendre à moi sous prétexte que je ne faisais que me défendre.Je leur donnerai une bonne leçon, et gagnerai ainsi leur respect, au passage.

Dans mon tête, alors que la musique résonnait à plein volume, j’étais la cantatrice qui chantait les notes à pleins poumons, tout en maitrisant chaque millième de seconde du moindre de mes coups portés avec une parfaite précision. Je chantais, et combattais en même temps.

Une part de moi n’a jamais aimé combattre et a toujours trouvé ça triste d’en arriver à là, au lieu de chercher une autre issue dénuée de violence. Mais ce n’est pas parce que je n’aimais pas ça que j’allais fuir pour autant. Bien au contraire. J’y ferai face, fièrement. J’étais une guerrière redoutable et impitoyable et ils l’apprendraient à leurs dépends. Peut-être me croyaient-ils faible. Peut-être me croyaient-ils insouciante avec mes airs de petite fille aux milles caprices. Peut-être. Mais le meilleur combattant n’est pas celui qui vit pour se battre, mais celui qui sait choisir son combat.

Alors que le premier crochet du droit se dirigeait sur mon visage, je l’esquivai en flottant au rythme des notes qui s’animaient dans ma tête. S’en suivit de violents échanges au corps-à-corps. D’abord un contre un, puis un contre deux, et un troisième joignit la mêlée. Aucun de leurs coups ne m’atteignirent. Mon corps savait comment bouger, où frapper et anticipait le moindre des impacts supposés.

C’était un ballet magnifique. Violent, mais magnifique et empli d’une grâce certaine. Les uns après les autres, ils goutaient mes coups, puis le sol, ou l’air, avant de se retrouver contre le mur, la grille, ou un autre corps qui se trouvait sur la trajectoire. Plus ils voyaient que rien ne m’affectait, plus ils essayaient de la jouer vicieux pour m’atteindre. L’un d’eux me jeta même leur Cube pour détourner mon attention. Ils étaient persuadés que je partirais en courant une fois que je l’aurais eu en main, ce qui aurait  prouvé  à tout le clan qu’ils avaient eu raison de se méfier de moi dès le départ, et de me traiter comme une menace.

– Qu’est-ce que j’en ai à foutre de ton truc, criai-je en rebalançant aussi sec l’objet à son expéditeur. Reprends-le ! Je vous ai dit que cela ne m’intéressait pas !…

Pendant ce temps-là, un autre type arrivait avec un tacle par la droite. Mes instincts captaient tout. Mon oeil dicta le point d’arrivée estimé de l’impact attendu, et un battement de cils plus tard, s’en suivit le souffle rauque de mon opposant qui anima la pièce lorsque qu’il se retrouva en un éclair plaqué au sol maitrisé par une prise de judo complétée par un rapide coup de pied retourné au plexus.

Le combat dura le temps de la scène d’Opéra, puis me lassa subitement. L’issue était clairement définie. Tout cela n’avait plus aucun sens.

Un dernier cabossé voulait se ruer sur moi , peut-être pour l’honneur, ou pour sauver la face, parce que celui qui m’avait provoqué dans ce combat assumait mal les coups qu’il s’était pris à la volée, et regardait ses compagnons avec déception sur son visage.  Les combattants étaient tous à terre, ou presque, tous dans le même état, tordus de douleurs. Ce combat devait cesser mais il ne le voyait pas de cette manière. Je regardais la grille, et loin derrière se trouvait une fenêtre encastrée dans les hauteurs du mur donnant sous le plafond. Inaccessible par le sol. Comme les barreaux de la lourde grille n’allaient pas jusqu’au plafond, la solution était toute faite.

Je pris impulsion sur mes pieds, et fis un bond pour atterrir sur le haut de la rambarde. Mon départ forcerait tout naturellement l’arrêt des hostilités. S’ils étaient incapables de savoir quand s’arrêter, ce n’était pas mon cas. Histoire de mettre les choses au clair avant de quitter les lieu, mon regard se posa à peine sur les quelques rescapés, et je fus brève et concise.

– Arrêtons-là. Ça suffit. L’issue est déterminée, non ?  Tout ça n’a plus lieu d’être.  J’espère que vous avez compris, maintenant, à qui vous avez affaire.

Sans même prendre le temps de les entendre geindre, je relevai le menton et sautai à travers l’ouverture. J’atterris avec la dextérité d’une plume.

Des brides de mon rêve me revenaient peu à peu. Ce qui se passera après, lors de ma prochaine venue ici, et que je savais déjà. Ce groupe et moi-même, on aura un accord de bon procédé. Parce que je les aiderai à récupérer leur Cube un jour où d’autres auront tenté de leur voler. Ce ne sera qu’après cet évènement que la confiance sera établie entre nous, lorsqu’ils ne me verront plus comme une menace. Ils se calmeront quand ils verront que je les ai aidés. Je l’avais vu dans mon rêve qui précédait ma venue ici, comme une bride perdue dans l’espace-temps. Je n’y trouvais pas de sens, mais maintenant que j’avais entendu cette histoire de cube, tout se calait dans ma tête et tout avait un sens avec un ordre des faits préétablis.

J’ouvris les yeux dans mon lit, à moitié saoulée. Je n’aimais pas combattre. Mais ils m’avaient poussé à le faire. Ça me mettait toujours de mauvaise humeur. Je n’aimais pas qu’on me pousse à bout et je n’aimais pas avoir à combattre. Tout bonnement.

– Après tout, ils l’ont cherché… Mais bon… On aurait pu l’éviter… Enfin… Soit, ils savent à quoi s’attendre à l’avenir s’ils recommencent…

6 Comments

  1. alexandre

    bonjour camille,

    j adore ton article cela est vrai dans l’ombre les gens se battent pour attaquer c leur nature mais je crois qu’il est possible de trouver la sagesse dans l’ombre et de depasser son ego. certains diraient atteindre le soleil noir  bref j ai bien aime ta phrase sur le veritable guerrier cela m a rappele une phrase du manuel du  guerrier de la lumiere de paulo cuelho:”comme le lutteur, le guerrier de la lumiere connait son immense force et jamais il ne lutte avec quelqu’un qui ne merite pas l’honneur du combat”.Quant au cube que tu decris, je pense que ce doit etre la realisation de leurs actions sombres car dans la tradition esoterique le cube est la materialite et donc le resultat des actions entreprises peut etre s’en servent ils egalement pour amplifier leur force un peu comme le point focal d’une lentille … je te souhaite bon courage pour ton initiation et te souhaite une belle reussite bises

    1. Spiritual Flower

      Bonjour Alexandre,

      J’étais certaine que tu allais aimer cette phrase ! Je ne me suis pas trompée ! héhé

      Sinon, comme toi, je crois en effet que l’Ombre peut s’élever à un autre niveau au delà de ses aléas denses. J’aime beaucoup l’image du soleil noir. Je ne l’avais encore jamais entendu et cela me plait bien. Quant à ta réflexion sur le cube, c’est un point de vue intéressant que j’ai apprécié lire, j’avais en effet commencé cette réflexion sans aller au bout.

      Merci pour ton partage,

      Bonne journée à toi

       

  2. alexandre

    bonsoir camille,

    je voulais revenir sur le concept de soleil noir j en avais entendu parler au niveau historique  c etait un des concept prone par la doctrine nazie il y a meme une image de celui-ci dans un chateau nomme le wewelburg en allemagne mais bon pour vraiment savoir ce que c est je t invite a aller voir sur le site ni ombre ni lumiere il s agit en fait des energies du soleil detournees par l ombre donc en quelque sorte la face obscure du soleil il y a un article ecrit dessus sur ce site c estle but ultime de tout adepte de l’ombre . bises

  3. Cel

    Coucou,

    C’est beau l’image de l’opéra… Il peut y avoir une certaine beauté dans le combat, même si moi aussi je déteste la violence. C’est pour ça que j’adore autant l’aïkido, cette “danse” ou tu retournes l’énergie de l’adversaire contre lui même.

    Ohhhh… je parlais d’énergie sur le plan physique, mais en fait, cela s’applique aussi au subtil. Hummmmm… mais cours d’aïkido toute petite m’auraient-ils appris plus de chose que ce que je pensais ? Intéressant, merci pour la prise de conscience, lol !

    Bises

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