« Tic-tac, l’horloge tourne, j’ai pris un an de plus aujourd’hui ! le calvaire ! J’ai des cheveux blancs ! » « Je n’ai toujours pas d’enfants et j’ai 35 ans. » ou encore « je suis toujours célibataire et je n’ai rien fait. » Ainsi les grandes crises à 30, 40,50, 60 ans, où l’on se remet en question en se demandant quand on arrivera à créer nos rêves et nos aspirations. La crise se reproduira tant que l’âme n’arrive pas à accomplir sa raison d’être sur terre. Au-delà de cela, tous les ans, on voit le temps qui passe et le bilan se fait avec les conclusions de nos expériences et où on en est de notre objectif personnel et de notre chemin de vie. On trouve que le temps passe vite, qu’on n’arrive pas à avancer comme on voudrait, que bien trop de situations restent figés trop longtemps. Seulement, le temps est un outil d’accomplissement. Il permet d’offrir un espace expérimental sur un temps X. La peur de vieillir revient à la peur de vivre au présent. Le passé est fait, le futur est à venir, mais le présent est tout à créer, voilà pourquoi vivre au présent, c’est créer son propre futur. La peur de vieillir, c’est la peur de continuer de créer, ou de ne pas arriver à créer et vivre ce que l’on voudrait tant vivre car nous avons des attentes de nous-mêmes. Tout est présent, la vieillesse n’est qu’une évolution de corps. Si les besoins sont ajustés sans cesse au moment présent, alors on ne sentira jamais vieux. On se sent vieux lorsque l’on a des regrets, qu’on se dit qu’on aurait aimé continuer de danser comme avant, ou à faire ceci ou cela, mais la santé ne le permet plus, le corps ne le permet plus. On en vient à haïr son corps qui est devenu rouillé et rustique. Certes, peut être ne peut-il plus faire ceci, mais plus tard, il pourra faire cela, que jeune cela n’était pas possible. C’est cela trouver chaussure à son pied, à tout temps, à tout âge.