Renvoie à la peur du vide, du mystère et des forces non-visibles. Rappelles pour certains aussi des situations traumatisantes qui se sont déroulées dans le noir. Etre dans le noir crée l’absence de contrôle d’une situation en omettant le sens de la vue. Comme on ne voit pas, on ne peut pas agir comme on le voudrait si on maitrisait le territoire. Les autres sens sont en éveil et comme ils n’ont pas l’habitude d’être placé comme sens secondaires (après la vue), le corps s’affole et se retrouve à l’affut de chaque son / toucher qui lui semble décuplés ou au contraire, endormi. Cela crée une situation de stress où l’on perd la notion d’appréhension du territoire. Le noir étant associé au vide, on se retrouve dans un sentiment de solitude, de repli sur soi-même où l’on semble perdu sans savoir vivre dans cet espace. L’absence de la vue nous rappelle que d’autres sens méritent d’être sollicités. Le noir rappelle aussi que certains sens s’éveillent lorsque la vue s’éteint. Apprendre à les solliciter davantage pour retrouver davantage confiance en ses propres sens peut aider à voir le noir différemment. A-t-on peur du noir ou du vide qu’il génère ? Est-ce-que ce sont plutôt les petits bruits autour qui se manifestent ? ou les énergies subtiles que l’on ressent parce que le toucher est réveillé dans ces conditions ?
Il y a également l’influence de la courante association noir = sombre = néant => fin et blanc = lumière => vie. Tout comme il existe la courante association : noir = le mal et la destruction et blanc = le bien, la pureté. Ces associations sont apprises et ancrées dans les mœurs. Les couleurs incarnent un valeur, une énergie. Mais que sait-on du noir au-delà de jugements et influences égotiques ? Tout comme le noir révèle le blanc et la lumière révèle l’ombre. Ce sont deux forces complémentaires. On pourrait alors reformuler : où est notre lumière lorsque l’on est dans l’ombre.