La clé du bonheur

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Ces derniers jours, mes rêves m’aident à comprendre où se situe mon vrai problème.
Comme ce rêve idiot où je vois un serpent mâle, violent et agressif en train de s’en prendre à ma femelle que je venais de réintroduire dans la pièce.
– “Je veux m’y installer”, m’avait-elle dit par télépathie.
– Mais là dedans, je te préviens, le mâle, il n’est pas dans son état normal. Je pense que tu devrais attendre qu’il se calme. Il est beaucoup trop nerveux. Il va te sauter dessus… déjà moi… il a bien failli… alors toi, un serpent, sur son territoire…  Je te déconseille de rentrer maintenant.
– “Si si, je veux y aller.”
Je relevai le sourcil.
– Bien. Comme tu veux. Suit yourself…
*clic* J’ouvris la porte et elle ondula timidement à l’intérieur.
Le mâle la vit et, comme je m’en doutais, il se rua aussitôt sur elle. Pas parce qu’il était en rut. Mais parce qu’il voyait quiconque comme une menace. Il était dans un état assez extrême, alors la moindre présence, le moindre aléa était plutôt malvenue. Non. En fait, tout était fondamentalement et profondément malvenu.
Il tolérait seulement ma présence mais ne me laissait pas accès à sa conscience. J’étais la seule qui avait pu rentrer dans la belle et grande verrière sans avoir été attaquée. Et encore que, quand j’y étais rentrée tout à l’heure pour vérifier qu’il ne se mette pas lui même en danger,  en le voyant se jeter sur moi, il m’a quand même surprise. A la dernière seconde, il perçut mes odeurs,et se rétracta,  finit par me frôler à quelques centimètres, et partit faire le tour du périmètre en cherchant un souffre douleur.
On dirait qu’il était sous speed. Il ne s’arrêtait jamais et tapait avec sa tête comme un bélier tout ce qui était en travers de sa route.
Et maintenant je la voyais elle, prise en tenaille, mordue et deux crocs qui scellait son issue.
– Qu’est ce que je t’avais dit ?… Si tu survis, tu survis, sinon, bah.. tant pis, la nature doit jouer son rôle aussi.
Je me détournai platement de la scène tandis que le canal télépathique s’ouvrit.
– Sauve-moi ! me cria-t-elle subitement.
*soupire*
– Oh non… Pas ça…., murmurai-je en roulant les yeux.
Je me retournai vers elle, exaspérée.
– “Sauve-moi, je t’en priiie !”, redit-elle.
– Bon, fis-je en soufflant, d’accord d’accord… Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire… Évidemment, on me dit “sauve-moi” en détresse, ce n’est pas comme si je pouvais résister à un appel de détresse… J’ai le droit de dire que je t’avais prévenue ?… Et maintenant, continuai-je en rapprochant du mâle, c’est à bibiche de te sortir de ce merdier… (je m’accroupis au niveau de sa gueule) Et évidemment, il a complètement enfoncé les crocs… Tu dois avoir mal… en effet, tu ne peux pas lui échapper et si je te laisse, il va t’ingérer entière. Tu vois, à cause de toi, je vais devoir le forcer à rétracter.  Et après, c’est contre moi qu’il en aura parce qu’il associera la douleur avec mon action et mes odeurs… (*commence à appuyer dessus avec un bout de bois*) Allez… sois sympa… rétracte, ne m’oblige pas à forcer… tu vas devoir la laisser partir, elle. Si si, je vais t’obliger à la laisser partir… Allez… relève-moi tout ça… Lâche-la donc…
La pression de sa mâchoire sentit ma pression et il s’exécuta mollement. Il était franchement neveux et n’appréciait pas que je tienne à lui enlever sa proie.
Je me réveillai la vision encore à triturer sa gueule, le pauvre chouchou…
– J’te jure… Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire… “Sauve-moi”… Je déteste cette phrase. Évidemment que je ne suis pas indifférente au désespoir surtout quand ça vient de ma femelle. Mais bon, de manière général, il est vrai qu’en rêve, je ne résiste pas à un appel d’au secours… Je dois bien l’admettre…
Si ces serpents sont la représentation de mon pôle masculin et féminin, on voit clairement qui mène la danse… Il est donc évident que ce déséquilibre entre ces deux pôles me pose beaucoup de problèmes. Tempérer mon côté masculin est très difficile. Très difficile et je pèse mes mots. Il ne se laisse pas approcher, il est très nerveux et sur la défensive, mais sur l’attaque aussi. Il n’a aucune patience et une tolérance zéro. Pour le coup, je salue ma femelle qui elle est très douce, bien plus que je ne le pensais. Bien que casse-cou et un tantinet kamikaze… Ah bah voilà, je sais d’où vient mon côté insouciant… ! ssss–s—–sssss——-
C’est ma p’tite bibiche intérieure… Ma petite fleur qui se trémousse dans le désert, mon p’tit oiseau qui va chanter dans la tornade.
*soupire*
Bon… ce n’est pas tout, mais il faut que je les fasse cohabiter ces deux-là… Je crois que j’ai oublié de lui dire au mâle, qu’en plus de ne pas pouvoir la croquer, il allait devoir vivre avec… Mais on va y aller par étape. Si si, par étape… Je ne crois pas qu’il soit prêt au compromis là, tout de suite.
Ah tiens, j’ai trouvé ! Je vais porter la femelle sur moi en allant dans la verrière, comme ça, il ne pourra pas l’attaquer et s’habituera doucement à sa présence. C’est bien ça, non ?
Le mâle n’osera jamais m’attaquer sciemment. Il sait ce qu’il se passe quand un serpent m’attaque et que je me mette en pétard. Il se prend une fessée. Et s’il ne lâche pas l’affaire, c’est une raclée magistrale. Comme celui qui avait essayé de croquer mon mâle une fois. Il a fini tranché et dépecé. Si si. Mais j’ai un cœur. J’ai boudé un peu en le disséquant comme une folie furie. Mais comme il avait voulu s’obstiner à s’acharner sur mon chouchou d’amour, il n’avait qu’à crever. Mais je l’avais prévenu lui aussi. Vous voyez, je suis une nana sympa. Cela dit, il faut être con ou insouciant pour s’attaquer à moi et à mes serpents intérieurs, c’est comme si on venait chez moi s’attaquer à Henri, mon serpent à la maison. T-t-t… Je vous laisse imaginer ma gueule à cet instant.
On va la faire court. Ose toucher à Henri dans l’astral et j’te jure, tu crèves. Vous voyez, je suis douce et mignonne, hein ? Je préviens toujours !
Je suis une femme entière. On touche pas à mon environnement astral. Dans la vie comme dans l’astral d’ailleurs.

Tiens, ça me rappelle mes “poules” de soirées, quand on partait en crew en boite de nuit en chine. On allait s’éclater et les filles aimaient quand j’étais là. Parce que je m’assurais que toutes passent un bon moment, loin des pervers et profiteurs, et autres vicelards et malhonnêtes. Que ce soit sur la piste ou au bar, j’avais toujours un œil attentif sur chacun des membres, je sondais inconsciemment en permanence tout ce qui nous entourait et aller me mettre toujours en première ligne lors des conflits et débuts de malaise pour faire tampon.

Oui, je me rends compte que j’aime me préoccuper du bien être de ceux qui m’entourent et m’accompagnent. J’essaie toujours de mettre tout le monde à l’aise, de faire sourire les gens, de faire en sorte qu’ils se sentent bien. Pendant longtemps, je me demandais quel était mon rôle au sein d’un groupe car souvent, je me fichais souvent de leurs discussions. Par contre, je me réveillais pour les injustices, les non-dits ou les prises de décisions à prendre.

Je réalise que si jamais j’avais bel et bien un Clan astral dont je serai à la tête, comme je crois le comprendre, et bien… en fait, je n’en serais pas si surprise que ça. Je me dis même que je pourrai faire du bon boulot. Car mon but n’est pas de rassembler les gens, mais juste de leur offrir un espace où ils pourraient avoir le droit d’être eux-mêmes. Et je pense que ça, c’est précieux.

Vous voyez, par exemple, si je devais monter un clan, je n’aurais pas besoin d’asservir les gens et de les voir à ma botte. Non non, ce serait bien trop contraignant. Qu’ils aillent faire ce pour quoi ils sont doués au lieu de trainer dans mes pattes. Allez petit papillon, va voler parce que c’est ça que tu fais de mieux ! Des ailes, c’est fait pour voler au gré de l’air, au gré du vent et au gré de là où tu le voudras. Voilà.  Je leur offrirai simplement un espace pour s’épanouir et les voir heureux.

Vous avez déjà remarqué la beauté que dégage un être lorsqu’il est heureux ? Sincèrement heureux je veux dire. Voyez-vous son coeur fondre dans un amour qui l’élève et le rend à cet instant précis en phase avec son existence toute entière ?
Les gens me disent qu’ils sont perdus, qu’ils ne savent pas comment trouver leur place. Alors je leur rappelle d’aller là où ils se sentent heureux. Parce que même s’ils ne s’en rendent pas compte, là réside une connexion avec leur divinité et leur part la plus précieuse, la joie d’exister.
Bises

2 Comments

  1. alexandre

    Bonjour camille,

    Je prefere les loups et chats.Les serpents , c pas trop ma tasse de thé….  Ceci dit , on a tous deux poles interieurs differents. A nous de les gerer  je pense que tu arriveras a equilibrer les deux. Bises

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