Le petit peuple des pipelines

 

Bonjour à tous,

 

Le documentaire, hier soir, sur le réseau des câbles électriques de Paris, a sérieusement du  m’inspirer ce rêve, parce que je me suis retrouvée avec les plans des réseaux de gaz de toute la Chine sous les yeux.

Où est le rapport ? Moi-même, j’en sais rien, si ce n’est que j’ai vu la souffrance de certaines populations obliger de gérer les nitrates de plombs mis pour colmater les failles sur certaines parties d’entre-elles et les conséquences désastreuses sur leur santé. J’ai vu les déformations de leurs système respiratoires, de leur bouche et de leur nez, la pâleur de la peau rendu blanchâtre et craquantes, et la pénibilité qu’ils avaient à continuer de respirer. Des petits villages étaient obligées de travailler, sans relâche, dans déconsidération la plus totale du reste du pays.

Je me souviens de leur regard croisant le mien, leurs pupilles voilés , leur main tenant un chiffon sale porté à leur bouche d’éviter les grosses bouffées de poussières de nitrates volatiles. Cette ville aux tons sablés par la substance, mon caractère artiste ne m’a pas empêché de voir ces jolis tons de vert pastel ressortant du lieu à travers les tempêtes de nuages toxiques.

Leur état me touche, encore cette nuit, je parcoure la torpeur de ce monde. Je déteste les rêves comme ça, voir la souffrance, voir que l’humain ne respecte pas même son prochain, pour une question d’argent, de pouvoir et de domination. Oui, ce petit peuple n’a rien pour manger, hormis ce travail qui lui procure 2 francs 6 six mais qui ne leur permettra pas de vivre longtemps. Ils faisaient ce qu’il fallait pour survivre, comme ils pouvaient. Avaient-ils le choix ? Je constatais juste un état de fait, ils ne luttaient pas, ils ne se résignaient pas. Peut-être ne s’avaient-ils même pas qu’une autre vie était possible. En tout cas, pour eux, toute leur vie se résignait à ça, calfeutrer et survivre un autre jour.

Je longeais leur vaste réseau de tuyaux, qui une fois sous les villes, serpentait en des canalisations beaucoup plus sinueuses face à la demande toujours croissante de la population en énergie. L’énergie, oui, mais à quel prix…

Certains des endroits, hors des villes et proches avaient certaines plaques qui lâchaient. Je voyais les techniciens foncer pour tenter de colmater, de faire en sorte que tout marche quand même, et la présence de ces nitrates de plombs, encore et partout… Ce mot qui résonnait partout le long des canalisations de gaz…

Plus tard, j’ai passé des portes des étoiles, comme dans le film Stargate. Super. Je pensais que ça allait être cool. Au final, je suis tombée sur des peuples violents où j’ai du me baigner dans des cuves de phtalates à l’entrée pour les éviter. Ma peau se rappelle encore l’effet que ça fait que me sentir ronger par un liquide. Heureusement que j’ai trouvé un moyen d’éviter de plonger tout mon corps dedans.

C’est quoi cette nuit de merde avec la revue des toxiques ? je vais avoir un cours sur l’histoire et l’utilisation de ces produits chimiques, on dirait bien… Moi qui n’ait jamais étudié la chimie. Avec mes rêves, je suis bien obligée de m’y mettre, ne serait-ce que pour comprendre les mots que j’entends et le sens profond de ce que je vois.

 

Je déteste ces nuits comme ça, où j’ai la sensation de voir la souffrance de ce monde. Je sais qu’il y a autant le beau que le moche, mais quand même, voir cet état de décadence me déprime considérablement. Heureusement que je ne vois pas ces choses là tous les jours. Je les vois déjà trop. Ne me montre pas trop la souffrance du monde, les guerres et les massacres. Je suis impuissante alors j’essaie d’accepter ce qui est. Je ne peux pas porter sur mes épaules ce qui m’atteint autant.

A la base, je ne suis pas spécialement empathe, mais ces rêves me prennent les tripes à chaque fois. Alors je compatis, enfin, j’essaie, après déprimer bien sûr. J’ai besoin de croire en un monde meilleur, en un monde beau et énergétiquement élevé. Sinon, je m’enfonce avec la peine de ce monde.

Nous ne sommes pas intelligent, nous ne sommes pas des pays développés. Nous sommes des humains qui avons oublié ce que signifie Aimer.

 


Source: Autres dimensions

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

dix-neuf − 16 =

error: Content is protected !!