L’élément perturbateur dans la réalisation d’un objectif

Une voie m’interpella depuis le confins tandis que j’étais en sortie de corps. Au coeur d’un paysage sans intérêt, une fenêtre s’ouvrit sur l’espace.

– « Le plus gros facteur risque, c’est toi. Pas Lui. Mais toi. Tu es celle qui représente le plus gros risque dans ta Vie. »

– …

– « Que les autres agissent ou non, cela importe peu au final. Cela n’aura que trop peu d’incidence dans ton parcours, voire aucun. Même ce que Lui décide de faire comme choix qui n’irait pas dans ton sens. Mais toi, c’est autre chose. Ce que tu décides de faire, ou ne pas faire, c’est toi qui porte le chemin et les incidents qui vont de pairs. Tu es le facteur Risque le plus gros dans la non réalisation de tes objectifs. Tu es celle qui a tout moment peux en décider autrement. Et si tu fais le choix de ne pas faire, viendra le moment où tu te retourneras pour faire le bilan et te demanderas pourquoi le résultat n’est pas celui que tu attendais. Vois, le danger n’est pas la Vie, ce n’est pas les Autres, c’est Toi. Tu es ton propre danger. »

– Sympa comme aide. Je vous dis que je veux contacter ma Maison, que c’est dur d’être sur Terre, et c’est le retour que j’ai ? Whatever…




Quand je rouvris les yeux dans mon lit, j’étais partagée entre tristesse et grogn-attitude.

Voilà ce que je leur avais dit à la base :

« Zéro mission, zéro guérison, zéro combat jusqu’à nouvel ordre. Et si je deviens lucide pendant une manipulation, je l’arrêterai net.
Pour Chouchou, je restais disponible. Je ferai ce que j’ai à faire, mais pour tout le reste, je ne ferai rien. J’en ai marre qu’on me manipule. Je ne prends plus aucune demande. Ni de l’ombre, ni de la Lumière. Vous me manipulez tous les deux. Débrouillez-vous sans moi. »



La dernière mission m’avait vraiment gavée. C’était une simple guérison sur la Planète Nébu, située dans la constellation du Serpentaire.
Personnellement, mais qu’est-ce que j’en avais à foutre d’une âme Nébu entrain de crever sur cette planète ?! On n’était pas sur un peuple, mais une seule entité. Pour moi, elle n’en valait clairement pas l’effort, mais ce n’était pas l’avis de mon guide.

Il commença sa plaidoirie dans mes oreilles. J’avais jeté le Nébu « comme une vieille chaussette sale » avait-il dit froidement avant d’appuyer sur le bouton de la compassion en cherchant à faire naitre en moi la pitié. L’âme était salement amochée physiquement, au bord de la mort, et avait tout perdu tout ce qu’il avait dans sa vie. Et ? En quoi étais-je responsable de ses choix ?
J’avais dit Non. Mais voilà… cela ne convenait pas à monsieur qui tenait le carnet des missions en cours à effectuer.


Je voulais qu’il me lâche la grappe, alors je fis ce qu’il attendait de moi. Après, je pourrai ENFIN me barrer de cette planète. En quelques secondes, toutes les cellules de l’être furent remises en état comme au premier jour de son existence. Je pensais qu’il allait au moins me remercier, ou à défaut, partir en silence. Mais à ma grande surprise, il prit une toute autre attitude.

Lui sauver les miches n’était pas suffisant. A peine avait-il retrouvé la parole qu’il s’empressa de demander 2 faveurs supplémentaires : récupérer deux âmes mortes, ses amis guerriers qu’ils voulaient retrouver à ses côtés.

Pas de merci, pas de s’il te plait, si c’est possible…. Non, il voulait. Nébu voulait. Le mec que j’allais laisser crever à la base, exigeait.
Il disait que comme tout était tellement facile pour moi, que je pouvais tout à fait lui rendre ce service supplémentaire, que cela me coûtait rien de le faire pour lui, et qu’après tout, cela rentrait dans mes cordes, donc, je pouvais prendre le temps d’agir pour lui et que c’était ce qu’il désirait.

Et moi, ce que je désirai moi, ça comptait ? Non parce qu’à la base, moi, j’en avais rien à foutre de sa gueule. Et il me prenait pour qui ? Son serviteur ? Sa petite boniche ?
Totalement à côté de la plaque celui-là ! Comme d’ailleurs de nombreuses âmes et entités qui prenaient mon service et mon travail pour acquis. C’était une grave erreur de penser que j’étais à leur disposition, et encore pire de penser que je ne pouvais pas revenir sur mes décisions.

Il y avait des oui, des non, des oui qui devenaient des non et inversement, il y avait des j’menfous, des peut-être, et des plusjamais. Il y avait aussi des missions qui disparaissaient toutes seules par mon non-action dans les temps impartis. Les missions arrivaient des 4 coins des galaxies, certaines prévues par le choeur angélique, d’autres parce que je décidais de m’y atteler, par choix, par envie. Rien n’était jamais figé. J’étais devenue Maitre dans le retournement de situation et mes guides jonglaient avec.


Mon guide regretta la tournure de la situation. Il me connaissait trop bien pour comprendre les retombées de tels propos, surtout en voyant mon air s’assombrir en une fraction de seconde. « … il était guéri… c’est fichu… elle va rechanger l’issue. » Voilà ce que dit son long soupir.

Le Nébu ne le réalisa pas mais ce qui le sauva une deuxième fois, fut le malaise de mon guide que je perçus en moi. Il avait voulu sincèrement répondre à sa demande d’assistance. Il s’était donné du mal pour me faire agir, jusqu’à même prendre le risque de se disputer avec moi. Tous ses efforts allaient être ruinés.


La situation se solda finalement par un avertissement sombre mémorable. Mon guide trouvait qu’il s’en sortait bien. Ah…si cela ne tenait qu’à moi… mais au moins, sur le chemin du retour, je n’allais pas l’entendre couiner dans mes oreilles.

Mes guides me fatiguaient. Au réveil, j’étais souvent fatiguée de tous ces jeux, ces non-dits, cette communication vaseuse et pourtant manipulée.
Je pouvais choisir, mais faire aussi ce qu’ils attendaient. Toutefois, j’avais compris avec les années que je n’avais absolument pas les mêmes envies que tout le monde dans l’astral.

Certes, je pouvais décider de l’issue d’une mission, mais mes guides savaient aussi comment me manipuler pour me pousser à agir même quand je n’en avais pas envie. Et je commençais à vraiment saturer de leurs manières détournées et manipulatrices à mon égard. Je ne le supportais plus.
Je préférais qu’ils soient cash avec moi et me demande d’agir pour leurs intérêts, plutôt que de faire culpabiliser du choix que je fais.

La lumière n’était pas mieux que l’ombre. Ils étaient tous très malins quand il s’agissait d’obtenir ce qu’ils voulaient. Tous essayaient de plaider leur cause.


Au matin, je me demandais combien de temps, ils allaient mettre pour rebondir face à mon rejet total.
Verdict : 2 jours. Soit 2 nuitées.

Et même quand je décidais de faire grève, ils étaient très forts pour me faire culpabiliser.

Je n’entendais pas « c’est pas grave, ça va aller ». « Ne t’inquiète pas ». Et tous ces petits mots doux qui font du bien et qui rassurent.
Moi j’entendais les guides pas contents, les « ca ne va pas assez vite », « pourquoi tu ne fais pas ce qu’on te dit », « on a besoin de toi, mais tu t’en fous » et tout ça.

J’étais le bureau des plaintes.
Parfois, je me demandais ce que je faisais de bien.
Et le pire n’était même pas mes guides en soi. Eux n’étaient que le reflet des objectifs fixés avec mon Clan.


Ce que je craignais le plus, ce n’était pas mes guides, ni les entités qui gueulaient sans arrêt dans mes oreilles pour les remontrances. Encore moins les cibles au combat, non, ce que je redoutais le plus était mon propre Esprit qui incarnait une vraie machine de guerre. C’était elle qui me foutait le plus la trouille.

« Du Travail, encore du travail »... on se croyait constamment dans Warcraft. Mes énergies étaient pires qu’une usine de dépôt de plaintes qui ne s’arrêtait jamais de tourner.
Et sinon, la notion de vacances existait dans l’astral ? Non parce que 3615BibicheAideNous en avait ras-le-cul.
Si si. J’avais atteint ce niveau d’agacement.


Je me demande parfois si mes énergies savent ce que signifie Aimer.
J’essaie de savoir comment elles perçoivent l’Amour. Mais ce que je vis, ressens et incarne dans l’astral ne correspond pas à ce que le monde humain décrit.
Mon âme ressent une chose, mon Esprit une autre, mes énergies sombres autre chose, mes énergies lumineuses autre chose, et mes énergies angéliques encore une autre.

On pense que les anges ont tous la même vision de l’Amour de dieu en eux. Je ne sais pas quoi penser. Plus je manipule des flux de l’autre côté, et plus je me dis que l’Amour ne serait peut-être pas ce que nous croyons. Peut-être avons-nous créé des idéaux à partir d’images et de concepts alors que la réalité serait tout autre…


4 Comments

  1. Charline

    Bonjour Camille,
    J’ai vécu plus ou moins la même chose pour une mission cette nuit pour une âme vaguement familière mais sympathique.
    Au moment où ma conscience humaine était le plus lucide, je me suis retrouvée devant une âme ou entité dont je tenais les fers (noirs pour les mains et blancs pour les pieds de mémoire) un être dont les mains et les pieds étaient reliés à une chaîne en fer, et je devais décider de son sort, c’est-à-dire soit permettre à cet être d’être à mes côtés ou autres. C’était assez déstabilisant sur le moment et complètement logique pour mon âme. Un sacré décalage.
    En plus, a la base, j’ai ressenti à quel point répondre à une demande aussi basiqye était ennuyant, surtout que cela plus personnellement que je ne l’aurait cru. Supportable et étrange.
    Inhumain et logique.
    Je me souviens l’avoir observer pour évoluer son potentiel mais c’est tout.

    Bonne soirée.

    Bises.

    1. Spiritual Flower

      Charline,

      Bizarrement, en te lisant, j’ai plus la sensation qu’il s’agissait d’une part de toi 😉
      Tu es du Milieu. Et cette âme, une manifestation d’une part de toi.
      Comme si tu devais te réapproprier ton Toi affilié au Milieu.
      Tout comme cela fait sens avec le travail que tu fais actuellement sur tes énergies.
      Cela te parle ce que je dis, ou ne résonne pas du tout ?

      Quand on retrouve la connexion avec son affiliation, il y a des indicateurs qui deviennent de plus en plus flagrants en rêves et rêves lucides, comme la couleur des accessoires et des liens mis en évidence.

      Après peut-être ne l’as-tu pas du tout ressenti ainsi.

      Bises

  2. Charline

    Bonjour Camille,
    Étrangement je me suis retrouvée avec une partie de ma famille terrestre qui ne m’aime pas. A la suite d’une discussion/négociation, je me suis retrouvée avec cette âme.
    C’est la première fois que je vois des liens aussi flagrants Ombre/Lumière dans des accessoires. De façon extérieure, cela raisonne. Surtout au vu du travail que je fais au niveau de mes énergies, c’est vrai, cela fait sens.

    J’ai ressenti une logique implacable, une légère familiarité avec cette âme, aux cheveux noirs et aux yeux de même couleurs, tout en étant lumineux. Est-ce possible de ne pas reconnaître de suite une part de soi ? (Si c’est bien le cas ?).
    Quand j’ai rencontré mon Ombre, je me suis reconnue de suite. Alors pourquoi ce n’est pas aussi simple avec le Milieu ? A part une légèrement familiarité et la sensation de logique intense, je n’ai rien ressenti de spécial. Pas de reconnaissance spéciale comme quand je me retrouve face à un autre Moi d’une autre dimension. Ce n’est pas facile de traduire ces sensations et ressentis en mots.

    Bises.

    1. Spiritual Flower

      Charline,
      Tu t’en sors bien avec tes énergies, tu le sais ça ou pas ? Je te le dis. C’est une belle avancée que tu viens de faire. Très belle.

      Je suis désolée de lire que ta famille terrestre ne t’aime pas et que c est vela qui te bloque. Intérieurement tu le ressens en toi.

      Le non amour et la non acceptation mettent beaucoup de chaines. Alors quand et si on fait un travail sur soi, on doit trouver un moyen de s en liberer. Le travail que tu fais.

      La relation à la famille c est un de tes noeuds principaux qui t’a longtemps confinée, bridée.

      Être du Milieu est difficile à mettre en forme, on ne comprend pas comment les deux se lient, comment les 2 forces s’animent et cohabitent.
      En paix, logiques, aimantes et pourtant opposées avec des volontés et des envies différentes. Pourtant on s y retrouve quelque part, comme un étrange équilibre qui nous convient bien.

      Plus tu vas avancer, plus tu vas pouvoir mettre des mots sur cette affiliation de dualité et de cohabitation.

      C est normal de ne pas tout reconnaître vu que tu pars avec ton bagage d apriori, et schémas humains. Voilà pourquoi on doit réapprendre à se connaître, à faire connaissance avec cet autre qui évolue aussi en même temps que nous.

      Nous n avons pas qu une forme ou une manière de moduler le corps et les énergies. L’interne nous touche de la manière dont il peut atteindre et communiquer avec des signes, des panneaux, des indicateurs pour amener l’ouverture.

      Il y a encore des choses que je ne reconnais pas de lautre côté. Parfois la memoire flanche, parfois l humain bloque. Plein de raisons pour lesquelles on se retrouve nu face à soi…

      Moi aussi je n’ai pas reconnu de suite ma part lumineuse. Je ne voyais que le sombre massif. Et puis un jour, je lai vue. Jme suis dit « oh merde.. jaurais pas cru ! »

      On remarque le plus flagrant, on scotch dessus et hop. Un jour on envoie un panneau qui dit « euh… ya ça aussi, non ? »

      Bises

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