La parole qui élève

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Il y a la parole qui élève, et il y a la parole qui abaisse. 

Un poids tellement grand que tu n’as plus envie de rester là à entendre. 

Ou est donc passée cette légèreté ?

Des êtres qui se disent voir au-delà et tout comprendre…. que comprennent-ils vraiment ?

Ils ont ce besoin incessant de tout analyser avec de grands mots, de grands termes, où est donc passée leur simplicité ? 

Ne voient-ils pas combien de leurs bouches sortent des mots qui nourrissent la souffrance plutôt que la transcendent ? 
Ne voient-ils pas combien ils restent eux-même enfermés dans leurs schémas ? 

La parole qui élève n’est pas celle que l’on croit, qui te ramène à revivre tes anciennes émotions.

La parole qui élève est celle qui va te permettre d’aller au-delà, celle qui va trancher ou au contraire, qui va englober d’une toute autre énergie. 

Il est bien beau de parler de l’énergie que véhicule un mot en lui même, de sa résonance, mais ce qui compte, c’est comment nous, nous le nourrissons. 

On peut parler de souffrance avec un tel amour que la souffrance devient belle et aimée. 

Et on peut parler de liberté avec une telle haine qu’alors, on l’enferme.

Me parler de paix et de coeur lorsque les yeux parlent de haine et de peine, voilà ce que je trouve ironique.

Le plus drôle est lorsque l’on me dit que ce que je vois n’est qu’un miroir et qu’il vient de moi, qu’il n’est pas ce que l’autre ressent vraiment, qu’en faite, ce sont mes yeux qui émettent la haine et la peine, mais pourtant, je la détecte bien dans l’autre. 

J’ai encore tant de choses à apprendre, mais il a des choses que je ressens bien.

Et je vois bien la parole qui élève, et celle qui t’enfouit si salement en toi, qu’elle fait te perdre au milieu de toi. 

Je sais avoir tant de colère en moi, mais je sais aussi que ce n’est pas en la nourrissant que je vais la guérir. 
Lorsque l’on me dit que je suis remplie de colère, c’est vrai. J’ai une grande colère en moi. Je ne vais pas le nier. 
Je n’en parle pas, mais je ne la nie pas pour autant. Seulement il existe plusieurs façons de guérir. 

Parler de ces souffrances ce n’est pas toujours les libérer. 

Parler peut enchaîner aussi. Tout dépend le coeur que l’on y met. 

Je ne refuse pas de parler de ma souffrance, je ne sais simplement pas comment l’exprimer, comment l’extérioriser. 
Alors j’apprends à reconnaître la paix en moi.

Vous savez, c’est un peu comme reconnaître ce que l’on aime par ce que l’on aime pas dans un premier temps. 
Et bien moi, je pratique au sens inverse.

Voir ma paix, pour reconnaître là où je ne suis pas en paix. C’est de cette façon là que je sens que je pourrai élever et réveiller ma colère. 

Non pas en la nourrissant brutalement un beau matin, ou en la déversant sur d’autres qui n’ont rien demandé. Mais simplement en faisant appel à cette sérénité en moi. 

Ce n’est pas toujours en parlant guerre et de cesser le feu que l’on éteint un feu. Mais parfois, simplement en allant à la plage, en mangeant des fraises, en se prenant un bon bain d’eau de mer. 

C’est non pas la paix qui va me guérir, mais cette Sérénité absolue qui englobera les deux réunis. 

Et ce n’est pas toujours par la parole que l’on guérit, mais par les faits aussi. 

On peut parler de paix, et ressentir la Sérénité absolue. 

Cela reste des concepts différents, avec dans l’un la notion de guérison, et dans l’autre, la transcendance (ce qui permet à l’âme la disparition des cicatrices).

Je ne sais pas comment je vais y arriver, mais une chose est sûre, c’est par la paix que j’aimerai que ma colère s’exprime, pour ne pas la nourrir, mais au contraire, l’accepter comme elle est. 

Moi, je veux choisir la Parole qui élève.

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Source: Rencontres d’entités 5

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