Être au service

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Toutes ces  nuits, je me réveille ailleurs. Je vois des mondes différents, et pourris pour la plupart. Quand je dis pourris, c’est parce que je n’ai pas le luxe de voyager dans l’espace pour m’y reposer, ni pour profiter. Non, ça, c’est seulement quand des entités veulent soulager ma petite conscience humaine et me divertir. Sinon, je suis affiliée à traiter là où la Source a besoin de moi. ou Dieu. Appelez-le comme vous voulez. Moi, j’abdique.

Je ne comprends pas déjà ce que j’arrive à faire, les autres n’y arrivent pas. Je ne comprends pas pourquoi on a besoin de moi dans ces dimensions sordides alors que n’importe qui d’autres peut appeler le rayon de dieu et l’utiliser pour dénouer n’importe quel situation et changer n’importe quelle structure dimensionnelle. Il suffit juste de demander. Moi je demande et en moins d’un quart de seconde, le rayon provient directement de la source en ligne droite et pure, traverse l’Espace et atterrit dans mes mains prêt à être manipulé comme je l’ordonnerai.  Non mais ces peuples en galère, ne peuvent-ils pas se démerder tout seul et l’appeler eux-aussi ? Pourquoi m’appeler pour faire toujours le sale boulot ? On ne peut pas me convoquer pour des trucs sympas ? Ils sont où ces putains de mondes bisounours ?

« La source est belle », « la source est tout amour ». Ouais. Ouais-ouais-ouais. Ca c’est bien pour ceux qui restent dans les dimensions très hautes et très protégées. Comme les nouveaux-nés bulles.

Moi, j’ai que des problèmes à traiter. Nuit après nuit, après nuit, après nuit. « Bibiche, démerde-toi », et même ça, on ne me le dit pas directement. Non, je n’ai pas ce luxe non plus. Moi, je suis catapultée en plein milieu de l’espace, avec une force qui me tire même quand je n’ai pas franchement envie. Si je n’ai pas trop râlé et mis en pétard pendant le voyage, les portes dimensionnelles et la traversée atmosphérique, j’ai le luxe de découvrir la merde dans laquelle on m’y attend pour une raison inconnue. La merde, oui. Je n’ai pas ce luxe non plus de faire ma touriste. Bah non. Question de rentabilité. Comme un business trip. On largue le mec, il fait son rôle de consultant solutionneur et hop ! on le refout dans l’avion. Rentabilité du flux de production j’vous dis…

Une fois que bibiche atterrit sagement, déjà bien vénère en s’ajustant à la vibration qu’elle déteste, on la met face à un peuple, des coutumes, des usages différents, et puis des noeuds. Des gros noeuds merdiques. Alors évidemment, on ne dit pas « bibiche résoud le problème » mais c’est tout comme. Alors qu’est-ce que je fais ? Bah j’appelle la cavalerie. Mais c’est drôle comment à chaque fois, purée, à chaque putain de fois, je fais exactement ce que je devais faire pour aider ces mondes, ces peuples ou les problèmes qu’ils avaient à ce moment-là.

Et moi, mes problèmes dans ce monde ? On s’en fout. Bah oui. Bah oui, parce qu’ils savent que je peux plus dire non. Ils savent très bien que si je me coupe de mes rêves lucides, je vais me couper de mon dragon et ça… Hen-hen. J’crois pas non.

Hier, en passant dans la rue, quelqu’un parlait à un tiers, et juste au moment où je défilai à son niveau, il dit à l’autre « je sais que tu es très fâché. » Et je l’ai pris comme un clin d’oeil. Parce que oui : Je. Suis. Très. Fâchée.

Je ne comprends pas comment ces mondes m’emmerdent alors moi j’ai juste envie de vivre pénard sur terre. Non, un truc m’échappe. En plus, je ne comprends pas comment ces mondes, + le nombre incalculable d’âmes et d’entités à disposition, il faut que ça tombe sur moi. Il suffit d’appeler dieu et la sauce tombe alors qu’attendent-ils pour le faire de l’autre côté ? Quoi ? On ne va pas me faire croire à moi que je suis la seule à être capable de ça. Non, j’crois pas non.

Si j’ai pu arriver à m’ouvrir autant à la source, d’autres le peuvent aussi non ? Ils n’ont qu’à travailler, comme tout le monde. Ils n’ont qu’à faire des efforts et vouloir évoluer. Mais non. Mais non. Il faut que je facilite encore la route.

Ma personnalité humaine souffre parce que je comprends que le reste de ma vie, je serai incapable de contrôler quoi que ce soit. Cette vie ne m’appartient pas. Mon âme ne m’appartient pas. Mon humanité n’est rien dans cette immensité. Rien qu’un petit bout de quelque chose qui l’englobe totalement. Je m’obstine à être humaine, et tout ce que je fais dans mes nuits n’a rien d’humain. On me le rappelle tous les jours. Tous les jours.

Mes yeux s’ouvrent sur un petit trou et je vis ce que je vois. La journée, sur la terre, et la nuit sur l’univers. Mais tout ça, ne reste qu’un petit trou, un petit trou ridicule.

Qu’est ce que je suis ? Je me le demande.

Ma personnalité ne compte pas. La seule chose qu’elle fait (et très bien, d’ailleurs), c’est foutre des bâtons dans les roues à un objectif en cours. Car c’est ce qu’il se passe lorsqu’en plein vol, je me mets à stopper net en disant, oh tiens, Saturne, et si j’y retournai ?, et qu’on me ferme l’accès au niveau de son atmosphère parce que ce n’est pas là que je suis attendue.

Notre personnalité ne contrôle rien, absolument rien. Elle nous ralentit plus qu’autre chose dans le processus d’exécution. Je me dis même que je pourrai être encore plus efficace de l’autre côté en mode automatique. Ça m’éviterait de péter la gueule de mes guides, de râler à tout va, et de menacer la moitié de l’univers de relancer une bonne petite guerre des mondes. Et le pire dans tout ça, c’est quand on me demande de travailler un peu sur mon sombre et que je vois jusqu’où il plonge. Tsk. Non, quelque chose m’échappe.

Il y a sûrement un milliard de personnes plus douce et plus patiente que moi pour faire ce sale boulot. Je ne suis pas quelqu’un qui se soumet facilement. Mais pour le coup, dieu me soumet. Et je crois que c’est ce qui me met plus en rogne dans l’histoire. Je ne vois pas ce qu’il y a de sympa à vivre l’Unité, à ne faire qu’un avec lui. Je ne vois pas l’intérêt de me créer individuel, si au final, je suis à sa botte. Et le pire, à lui, ce n’est pas comme si je pouvais dire merde. C’est comme quand je me fais littéralement envahir d’amour. Bah non. Là, mon gars, tu as beau être solide et barricadé, tu te soumets. Et en un quart de millième de seconde. Il ne reste plus rien de toi, de ce que tu croyais être. Tu n’es plus rien que ce que lui veut t’offrir. Peu importe ta force, peu importe ta puissance. L’Amour soumet tout. Absolument Tout.

On est tous à sa Mercie. Dans un schéma qui nous dépasse.

On croit les anges terrestres « chanceux » ? Vraiment ?….Certains se disent qu’ils aimeraient bien avoir le quart de ce à quoi ils ont accès. Hum… En fait, toi, tu vois que les trucs sympas ? Que les moments où c’est cool et où on va se ressourcer dans les endroits chauds, doux et paisibles ? Alors là, oui c’est sûr, c’est bien. C’est évident, pour avoir un bon petit soldat, fort et efficace, il faut bien l’entretenir si on ne veut pas qu’il nous claque entre les doigts.

Moi je crois que les humains endormis sont chanceux. Tu crois que tu reprends ta liberté quand tu t’éveilles ? Mais en fait, tu n’es rien. Rien du tout. Ton corps ne t’appartient plus, ton âme non plus. Tes objectifs non plus, tes sentiments non plus. Plus rien.  Tu vis, tu es ce que tu dois être, et puis, c’est tout. On est des machines d’évolution et de création. Alors oui, c’est sympa d’être les créateurs, mais au final, t’es juste une pièce qui fait parti d’un ordinateur plus gros.

La liberté est une illusion, même de l’autre côté.

Voilà ce qu’est être ange terrestre. Tu bosses et t’as un big boss. Tu crois que ça va changer de tes galères avec le monde terrestre, mais en fait non. C’est pareil. Y’a des clans, des contrats, des disputes, des négociations, des combats, des cris, de la sueur, du travail, (et encore du travail. Si. Encore et encore). Oh, et puis, j’oubliais, tu fermes ta gueule. Bah oui. Parce que même si tu râles, tu finiras quand même par le faire de toute manière, parce que c’est qu’une question de temps. Tu finis toujours par faire ce que tu dois faire. Même si ca te prend des vies et des vies. Donc épargne ta salive. Tu râles aujourd’hui, mais demain tu le feras. Pourquoi ? Parce qu’on est esclave de nos propres énergies. On est un réceptacle et ce qui est appelé à se manifester, se manifestera d’une manière ou d’une autre.

L’appel.

Tu crois exister, mais tu ne sais pas ce qui te compose. Ce n’est pas toi vraiment qui existe, mais les énergies qui te composent. Alors tu n’existes qu’au travers d’elle. Tu vis par et pour elles. C’est tout.

La solitude n’existe pas.

L’appartenance n’existe pas.

On veut vivre une vie pour soi, pour se sentir exister en tant que tel. En tant qu’individu unique et distinct, mais on ne le sera jamais vraiment. Notre individualité est juste un reflet de la création permettant l’expansion dans un champ d’application.

Au final, ça veut dire quoi être maitre de sa vie ?

Ca veut dire quoi être créateur ?

T’es juste un petit sujet d’étude.

Ou un rat de laboratoire, si tu préfères. Bien que ce terme est moins joli que Créateur de sa vie, je vous le concède.

Mais bon, ça, ce n’est que les aléas de mon égo. Après tout, il ne sert qu’à faire fonctionner la dualité. Et de toute manière, je vais bien trouver un moyen pour lui faire fermer sa gueule. Pourquoi ? Parce que l’utilité de l’égo n’a pas vocation à prendre la place de l’Âme.

Jamais il ne le pourra.

L’égo n’est pas une entité, mais un mécanisme, un simple petit mécanisme d’une machine déjà bien huilé depuis longtemps. Depuis très très très longtemps.

Mais après tout, peu importe le Temps. Lui aussi n’existe pas.

Bises

11 Comments

  1. Cel

    Coucou,

    Je comprends ton coup de gueule, même si je le vis à une bien plus petite échelle…  Je n’arrive toujours pas à comprendre en quoi être médium et un ange terrestre est « beau » : je vois le « libre arbitre » envolé (enfin on comprend juste que c’est une bonne blague), le boulot constamment exigé de l’univers pour travailler sur nos émotions, nos poussées d’égo. Et pour quoi au bout ? Si on ne peut même pas avoir un peu de paix et de bonheur dans notre vie matérielle humaine ?

    Camille, je me demande : comment tu as fait pour ne pas péter une pile avec tout ça ? Comment tu as fait pour ne pas devenir folle et finir à l’asile ? Parce que, avec toutes ces histoires d’attaques énergétiques que je subis, d’entités du bas astral envoyées à mes basques, j’ai l’impression de devenir folle. Est-ce la réalité ? Est-ce mon mental qui pète les plombs ? La mort est-elle la seule solution face à la folie ?

    Tout s’embrouille et s’emmêle, et je ne sais même pas si c’est à cause de mon mental, ou parce qu’on m’influence de l’extérieur…

    Bises

  2. Wille

    Camille et faire ce travail avec AMOUR et joie. Juste dans  dans le plaisir de le  faire.Etre en accord avec le faire. Juste une fois et pleinement et voir si quelque chose change.

     

    Tu as l’air d’être  dans le combat!!Et cette FORCE doit être nécessaire pour tes nuits,non???

    (pour ma part j’apprécie tes posts. Et aime lire tes expériences ,il en faut du courage pour le combat)

    Courage tu trouveras le pourquoi des choses bientôt  .j en suis sur.

    Demande et vois la réponse.

     

     

     

  3. Spiritual Flower

    Salut les filles,

     

    Merci pour vos mots. Ne vous inquiétez pas, ça va passer… comme toujours.

    A défaut de me donner mes réponses, mes guides vont me faire rire, ils le font toujours quand je suis bien vénère. Je craque trop facilement à cause de leur foutu bouton magique « clique ici ca fait rire Camille ».

    Sinon Cel, je t’avoue que je ne sais pas trop comment je fais. Je crois que mes guides m’aident à maintenir un bon ancrage. Je suis consciente de l’aide précieuse et multiple que je reçois de la source. Alors il est évident qu’ils travaillent beaucoup pour m’aider à garder un bon équilibre pychologique. Ils ne vont jamais vraiment audelà de ce que je suis capable d’encaisser. Parfois, ça tire un peu sur le bouchon, mais ça passe. Ca passe toujours.

    D’après ce que je vois de l’astral, je ne perçois pas la mort comme une prise de liberté. Cela reste une continuité. Si ton objectif n’est pas atteint, tu repars pour un tour, certes avec deux trois modif en chemin. Mais tu repars pour un tour. Sauf si vraiment ton âme ne souhaite plus s’incarner et rompre son cycle d’incarnation, mais là… ce n’est pas aussi courant que ça comme prise de décision. En général, on finit le cycle. Même avec quelques pauses. Quand on est prêt, on continue. Petit à petit. Chacun à son rythme.

    Cela dit, je comprends ceux qui y voient le soulagement et la liberté. Je comprends pourquoi.

    Je me suis aussi posée ces questions à force de passer autant de temps de l’autre côté, à nourir ma double vie astrale.  Que se passerait il si je me libèrerai enfin de mes limites de mon corps physique ? Et puis, je me suis dit que peut être, je peux faire certaines choses justement parce que jappartiens à ce monde.

    La vie terrestre offre aussi son lot de richesses mais quand on est pris dans nos difficultés, nous nous sentons victimes. Comme moi en ce moment. Mais ça va passer. Quand tu réaliseras que tu peux choisir la couleur de ton pot de fleur.

    Bises

     

  4. Sylvie

    Salut Camille,

    Un truc bien efficace, c’est de prendre le pot de fleurs et de le fracasser contre le mur. Mais avant que le pot n’ait atteint le mur, les guides nous envoient les énergies dont on a besoin.

    C’est alors qu’on fait la capricieuse et ensuite on se fait traiter comme une princesse parce que de toute façon, on n’acceptera pas autre chose.

    Et le truc super, la Source nous laisse toujours reprendre un pot de fleurs.

    Bise 😉

     

     

     

     

  5. Cel

    Coucou,

    Hey, de retour après quelques aléas ! Merci pour ton partage Camille.

    Je crois que j’ai trouver l’origine du problème pour ces vagues envahissantes de pensées agressives et suicidaires… Merci entités pourries de l’astral que j’ai négligé depuis des années…

    En fait, j’ai le même avis que toi concernant le suicide. Pour moi ce n’est pas une solution et la mort jamais une fin, juste une étape. Je me demandais juste si cela te permettrait de te désengluer de certaines entités pour recommencer un peu plus « clean » et avec plus de clarté.

    En fait c’est ça la réelle question, comment retrouver de la clarté quand tu es engluée dans un environnement astral pourri (et souvent sans t’en rendre compte) ? Bon, parfois tu peux trancher dans le tas. Mais quand tu ne peux pas ?

    Bises

    1. Spiritual Flower

      Bonjour Cel,

      Je ne vois pas quoi te répondre de plus de tout ce que j’ai déjà évoqué à ce sujet.  On peut toujours me reformuler mais pour moi, ça revient toujours au même.

      Parfois, on survit. C’est tout. C’est en chemin on retrouve espoir.

      Est ce que c’est simple ? Non. Est ce que ça changera vite ? Non.

      Pour certaines personnes, c’est une véritable épreuve. Cela fait partie de leur chemin. La seule chose qu’ils peuvent faire c’est apprendre à vivre avec et à trouver du plaisir autrement dans la vie. Mais encore faut-il qu’ils le veuillent. Et c’est la la complexité. Retrouver la lumiere dans leur vie. Comme un phare en eux.

      Pour certains, l’échapatoire du suicide est tentant et devient concrêt. C’est compréhensif. En aucun cas je ne le juge. C’est douloureux et les difficultés plombent.

      Mais la vie fait aussi qu’on vit des épreuves qu’on a le potentiel de surmonter. Toujours. Parce que la vie est une résonnance. Mais nous avons du mal à s’en rappeler dans la réalité lorsqu’on est submergé par le coté sombre et noir.

      Les shaolins disent un truc : c’est ds la tête. Tout est ds la tête. Quand tu crois que tu peux y arriver alors avec du travail, tu peux te dépasser. Mais c’est du travail. De l’investissement. Du dépassement de soi.

      Bises

  6. Cel

    Salut,

    Merci du partage…

    Cela fait résonner beaucoup d’émotions en moi. Je pense que c’est parce que j’ai encore du mal pour l’instant à accepter que mon âme ait vraiment choisi un tel chemin.

    Bises

    1. Spiritual Flower

      Salut Camille,
      Je vois bien que tu as du mal à accepter, je le comprends. Mais tant que tu es dans le rejet, ce sera encore plus difficile.
      Accepte d’être dans une situation de merde et va la où tu peux trouver un peu de réconfort. Là est ta piste. Vers le bien-être, le réconfort et la paix.
      Si tu me dis qu’il n’y a rien, honnêtement, je ne te crois pas.
      Peut-être idéalises-tu la notion de bien-être parce que tu aimeras atteindre un idéal. Le problème c’est que cet idéal est bien, mais comme objectif de fond, à long terme. Pas à court terme. Alors tu n’as pas d’autre choix de suivre les pistes, les « effluves » entre guillements. C’est un peu comme ne pas être capable d’entendre la voix, mais d’apprendre à dissocier les sons et suivre les échos. En suivant l’écho dans ta falaise et ton creux immense, tu finiras bien par remonter vers la source, petit à petit. En escaladant, en rampant, en trainant la patte. Parfois même, tu retomberas un peu. Mais tu avanceras parce que ce son là, qui parvient malgré tout à toi, t’appelle.
      Tu vois, tu n’es pas sans rien. C’est juste qu’il ne représente pas la forme que tu voudrais qu’il ait.
      Mais Camille, je sais que tu entends ce son.
      C’est juste dur. Oui, je sais, je sais… mais tu dois apprendre à avoir confiance en toi.

      Bises

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