Astuces pour rester lucide une fois lucide en rêve

Bonjour à tous,

Aujourd’hui, un lecteur m’a demandé comment faire pour éviter le fameux et très commun « retour au lit après avoir pris conscience qu’on était lucide » dans le rêve.

Je ne vais pas vous mentir en vous disant qu’une des plus grosses contraintes s’avère être notre stabilité émotionnelle.
En ça, j’entends nos émotions.

Apprendre à maîtriser les émotions est un aspect fondamental dans la gestion de nos énergies et dans l’exploitation de notre corps énergétique tout entier. Les émotions sont à la fois un cadeau et un frein. Pourquoi ? Parce qu’elles créent de très forts mouvements de forces internes qui viennent tout secouer comme un raz de marée.

A l’image d’une cocotte-minute gonflée à bloc, tout se met à remuer à l’intérieur. Or, pour rester lucide, il faut arriver à maintenir son ancrage dans la dimension.
Les accroches sautent quand on s’emballe, parce que le corps émotionnel est rattaché à notre humanité. Il renvoie au corps comme un phare à son port.


Cela ne signifie pas qu’on ne peut pas avoir d’émotions fortes pour devenir un bon explorateur, mais simplement que pour arriver à maintenir les flux énergétiques, il faut que notre esprit soit calme et bien posé.

Les émotions créent des débordements, des secousses. Alors cela ne signifie pas non plus qu’à chaque fois que vous serez émotif, vous perdrez le contact avec la dimension et retournerez au lit.

Il peut tout à fait arriver qu’une émotion forte ne vous renvoie pas au lit et que vous restiez lucide un bon moment après.
Ce n’est donc pas une règle stricte et arrêtée.
Toutefois, au vue de toutes les sorties et tentatives ratées que j’ai eues, et j’en ai eu des dizaines de milliers, le constat est le suivant :
Plus je gère mes émotions, plus je gratte du temps de l’autre côté. Plus je pars en « vrille » avec mon humanité qui s’emballe, plus le retour au lit est fracassant.

Avec les années, j’ai appris à ne pas trop me formaliser de différents mondes et sensations, comme l’horreur, la vue du sang, le vol dans l’espace, et la manipulation magique. C’est le détachement qui permet de prendre du recul et d’agir ensuite sur le terrain.
Alors certes, tout le monde n’aura pas besoin de « banaliser » certaines situations critiques que je vis qui ne vous arriverons peut-être jamais, mais avec le nombre de sorties de corps, le principe de banalisation devient normal et courant. On s’habitue tout naturellement aux sensations. On accepte qui on est, et ce qu’on incarne.
On continue de s’ébahir aux évènements et aux sensations, simplement, les émotions ne sont pas celles qui régissent nos actes. Elles ne sont pas les maitres de notre corps.
Notre humanité devient l’accompagnatrice des forces qui nous animent. Elle peut agir dessus, mais encore faut-il qu’elle garde la vue d’ensemble au lieu d’être submergée par un grain de sable…



D’un point de vue personnel, je vois la lucidité un peu comme le jeu du chat et de la souris, mais au milieu d’un océan. Peu importe la tempête autour de vous, si vous devenez lucide, vous devenez intérieurement contrôler le fauve et faire en sorte de rester de marbre face à ce qui se passe autour de vous.

Peu importe l’extraordinaire, le peu commun, ou la banalité. Peu importe si vous voyez des êtres, des mondes ou des étoiles, peu importe que vous nagiez ou voliez, quelque soit la situation, contrôlez vos émotions.

Vous aurez tout le temps d’être réactif à votre réveil. Gardez les donc pour après. Là, votre priorité est de procéder à de simples états de faits.


Vous réalisez que vous êtes lucide. C’est tout. Ça ne change rien. Car ce qui est important et extraordinaire n’est pas d’être lucide, mais de voir ce qu’il y après. Et pour voir l’après, il faut apprendre la maitrise de soi.

Voyez l’expérience comme un observation. Et procéder à quelques grandes inspirations en focalisant votre esprit sur l’aspect banal de la chose.
C’est en normalisant le processus que votre conscience comprendra que finalement, rien de tout cela ne fait peur, rien de tout ça n’est impressionnant ou sort de l’ordinaire.

L’émotion, qu’elle soit de la peur, de l’excitation, de la curiosité, de la joie, de l’emballement, ou tout autre état, peu importe sa nature, l’idéal est de la maitriser afin qu’elle ne domine pas vos actions et vos décisions.

In fine, la bascule doit vous faire ni chaud ni froid. 
Dans l’idée, c’est comme traverser la rue.
Ne pensez pas à ce qu’il a face à vous. Il y a un passage. Vous mettez un pied devant l’autre et le reste, c’est juste une sortie de routine pour vous faire sortir de la maison et prendre l’air 30 minutes.
Là, c’est pareil. Vous allez chercher une baguette, et il faut traverser la rue. C’est rien. Vous avez les capacités pour comprendre que vous êtes sur un passage clouté, et vous êtes déjà de l’autre côté. Prenez conscience de la simplicité du phénomène en réalité. Voilà, vous avez traversé la rue.
Le changement d’état est un passage assez surprenant pour nos énergies, c’est sur ça qu’il faut travailler.

Dans l’inconscient, cela renvoie à beaucoup de questions sous-jacentes, comme
– qui suis-je ici ?
– je suis quoi ?
– C’est où ici ?
– Je fais quoi ?
– le rêve c’est quoi ?

On ne peut pas répondre à toutes ces questions sur un claquement de doigts. C’est un processus de découvertes et d’explorations du monde qui nous entoure et dans lequel on fait partie.



Pour vous aider à rester stable au moment de votre prise de conscience lucide une fois dans le rêve, vous pouvez tenter ces quelques petites astuces :


1. Des affirmations au moment de vous coucher

type « devenir lucide est une étape simple que je peux franchir. Etre calme m’aidera à rester plus longtemps. Une fois lucide, je prends mon temps pour accepter ce qu’il se passe. » Modifiez à votre guise selon ce que la lucidité procure en vous comme états émotionnels.



2. Exercice de respirations

Des exercices de respirations profondes et lentes à la seconde où vous prenez conscience que vous êtes lucides. Faites quelques lentes et longues respirations en tentant un maximum de ne pas vous étonner de l’environnement autour de vous.
Imaginez que vous êtes simplement assis sur un banc dehors. Vous pouvez vous asseoir dans le monde ou le faire en restant debout. Prenez quelques secondes pour vous calmer.

-> Quand vous serez bien calme, l’exploration pourra commencer de manière beaucoup plus ancrée et stable.


3. Exercice d’autopersuasion-> exercice de manipulation énergétique

Faire de l’autopersuasion une fois lucide avec un exercice de visualisation :
Imaginez un soleil qui représente votre état énergétique qui irradie de tous les côtés. Imaginez que vous le tenez dans vos mains pour le réduire en un petit oeuf tout joli et tout mignon.


4. Un exercice d’ancrage pur qui est très aléatoire une fois lucide :

Parce que je n’ai trouvé que ça pour mes énergies au fil des années, c’est une méthode de sauvageon. Très aléatoire, mais dans certains cas, que voulez-vous… on se raccroche aux wagons comme on peut, peu importe les moyens du bord… et parfois autant vous dire qu’on n’a pas grand chose pour se rattraper ! Alors on fait avec.

Une fois lucide, si vous vous sentez décrocher de la zone en perdant l’accès à la vue et au toucher, plaquez vous au sol sans attendre, touchez le, caressez-le. Sentez les matières et invitez toutes vos énergies à se coller au sol de la dimension sur laquelle vous marchez. Vous pouvez coupler cette approche avec des respirations lentes, profondes et votre intention ciblée sur l’objectif. Oui, vous aurez l’air con allongé au sol ! Mais c’est pas ça qui est important ! Si vous préférez, vous pouvez tester en touchant les murs de la zone, ça marche aussi, mais moins bien pour ma part, je trouve. Mais il en faut pour tous les goûts…

L’intention est la suivante : Vous voulez revenir, vous êtes là, vous touchez les matières de ce monde et vous vous y accrochez corps et âme.

Énergétiquement, cela revient à ramener à soi une part de vous qui commence à rebasculer dans l’autre monde. C’est comme si vous tiriez un élastique en lui disant « reste-là « . Le problème ? Les énergies n’ont plus vraiment d’ancrage, alors l’ancre, c’est vous, du moins, ce qu’il reste de votre lucidité.

Je ne compte plus les fois où j’ai appliqué cette technique de sauvage. Elle ne marche pas à tous les coups, mais ça dépanne.
La sensation est comme si on vous tirait ailleurs, mais il faut lutter contre le rapatriement.


* * *


Si les émotions sont un des gros facteurs, le problème d’ancrage en est un autre. Cela dépend énormément des énergies qui vous entourent, de l’accompagnement, mais aussi de l’espace dimensionnel de la zone visitée.

C’est donc en réalité tout un ensemble de facteurs, mais si déjà on gère les émotions, on sera plus apte ensuite à sentir les fluctuations énergétiques des différents espaces et les impacts que cela a sur l’ensemble de nos corps.

Je tiens à vous rassurer malgré tout, inverser le processus de bascule est DUR. Le mieux, c’est d’éviter d’atteindre ce moment fastidieux.
La maitrise des émotions est une des manières d’avancer plus loin. Mais cela ne veut pas dire non plus qu’il faille passer outre les messages de notre corps émotionnelles et amoindrir les informations.

Les émotions sont des indicateurs, comme des KPIs. Les ignorer ne vous aidera pas à gagner en maitrise. Par contre, on peut les observer, à l’image d’un chercheur sur un sujet expérimental. On note les observations et on tente de modifier les facteurs pour voir comme on réagit face aux changements.


Malgré toutes ces astuces, je ne suis pas parfaite. La colère, la peur et la joie et encore l’extase, sont des sensations qui me ramènent encore au lit et qui me donnent aussi de grandes difficultés lors de mes bascules en sorties de corps. On apprend à vivre avec. C’est comme ça.

Au fil des années expérimentales, on tente beaucoup de choses. Parfois certaines choses marchent un temps, et puis plus du tout. Plus jeune, la colère m’aidait à me débloquer, maintenant, ça rend les choses plus compliqué avec les entités qui ont du mal à m’approcher quand je suis bloquée dans la bascule en paralysie et que je suis énervée comme un fauve en cage.

Gardons donc à l’esprit que ce qui marchait avant, n’est pas forcément ce qui marchera aujourd’hui et ce qui marchera aujourd’hui ne marchera peut-être pas demain.
Dans tous les cas, n’ayez pas peur de prendre le problème sous différents angles pour tester différentes approches.


Bonnes expérimentations à tous et surtout ne lâchez rien.

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