Dragons aux Chutes du Niagara

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Bonjour à tous,

Ce matin, je réalise enfin une partie de mon rôle d’Ange Terrestre. Vous savez comment l’incarnation c’est chouette et nous donne accès à la matière ? Je crois que pour nous, le problème est beaucoup plus complexe que ça. Car justement, nous avons accès pas juste à cette dimension terrestre, mais à plein d’autres que d’autres entités plus élevées galèrent un peu pour interagir, à cause justement des forces en vigueur de la Matière.

La force des anges terrestres vient donc être un peu, la continuité des puissances élevées en bas, grossièrement parlant. Nous sommes un canal pour que les puissances plus hautes puissent agir par et à travers nous. En gros, on est au service et comme nous sommes ouverts sur différents plans, nos corps astraux continuent de travailler à vive allure même incarnés.

Nous agissons par et pour la Source avec notre rôle.  Ne vous méprenez pas, j’aime ma vie terrestre, mais je crois aussi j’ai une sacré vie parallèle. Je l’admets enfin. Dès que la nuit arrive et que je pars ailleurs, je reprends là où j’en suis et agis selon la tâche à exécuter.

Cette nuit, je me suis retrouvée je-ne-sais-comment en plein milieu d’un espèce d’Hitler, d’une zone énorme éthérique d’extermination de masse et d’une âme qui avait réussi à s’échapper et qui devait retrouver les Pays Bas pour rentrer enfin chez elle. C’est difficile à décrire comment j’ai su ce qu’il se passait. Je me souviens reconnaitre les énergies d’Hitler et la puissance des morts et de tout le mouvement des masses en cours d’extermination comme une immense sphère où des images apparaissaient devant moi. Et puis à côté de tout ça, j’ai vu cette personne qui semblait lutter et se débattre pour ne pas se faire attraper par ses énergies là. Elles ne m’atteignaient pas personnellement mais elle, si. Elle y était mêlée et était poursuivie. Alors je l’ai prise par la main et je lui ai proposé de l’aider. Une fois un peu éloignée, elle m’a dit que ça irait, qu’elle pourrait rentrer toute seule chez elle, seulement, nous n’étions pas si loin que ça, mais dans une dimension à part.

– Tu vas arriver à gérer quand même ? T’es sûre ? Non parce que tu as vu la distance à faire pour rentrer chez toi ? Ca va aller  ?

– « Je vais passer par le GolfStream, ça devrait aller, je serai vite rentrée. »

– Hum… Le GolfStream ? Mais tu vas devoir le prendre à l’inverse alors pour feinter avec la rotation de la terre et tu devras te retaper tout le tour. On est pourtant à côté, mais comme tu veux. Tu te rends compte quand même des mondes que tu vas croiser sur ta route quand même ? Tu vas gérer, t’es sûre ?

– « Hum… Une fois dedans, ça ira. »

– Bon allez, vas-y, je t’accompagne, c’est plus sûr. Je vais le prendre avec toi. On sait jamais, tu pourrais te faire attraper en chemin. Je vais m’assurer que tu arrives chez toi en une pièce.

– « Comme tu sens. »

– Ouais, c’est mieux comme ça. C’est plus sûr. S’ils osent te créer des problèmes, je m’en occuperai. Bon, elle est où l’entrée ?

– « Suis-moi, elle n’est pas loin. »

On marche dans la pénombre quand on arrive en volant dans les airs au point où les flux d’air change. Le stream (courant-jet) apparait comme un tuyau d’air plus ou moins visible, haut dans le ciel.

– « Bon, tu es prête ? »

Il passa devant moi, tandis la main et un cercle dimensionnel s’ouvrit au dessus du courant.

Oh putain, la vache, la porte dimensionnelle cachée là, la coquine !! 

– « Accroche-toi bien, ça va être violent »

– Hum. Oui bah j’m’en doute. Déjà le courant sur terre est rapide alors en plus, un pseudo stream caché dans le premier, ça va envoyer grave.

Les passages dimensionnelles implantés partout sur terre permettaient un gain de temps pharaonique pour les déplacements astraux dans ces dimensions proches de la croute terrestre. Il était donc plus qu’évident que le Golf Stream était l’équivalent d’un tube de déplacement stellaire, mais ajustée à la fréquence basse et pour les « courtes » distances.

A peine le cercle passé, une espèce de nacelle nous remorqua au bout d’un fil que nous tenions à mains nues. En gros, si tu lâches la corde, too bad for you. La nacelle nous tira à la vitesse à laquelle d’ordinaire mon corps est propulsée en volant. En moins de cinq secondes, nous avions parcouru plus d’un tiers du globe.

-« Il y a une première sortie !, crie-t-elle en se faisant éjecter doucement du stream qui la dirigea allègrement vers un pont invisible d’atterrissage. Nous devons faire un arrêt ici en Amérique, et le trou pour l’Europe est juste un peu après ! »

– OK !

En atterrissant à mon tour, je découvrais où nous étions avec stupeur.

– « Nous sommes aux Chutes du Niagara », me dit-elle. « Le passage se trouve de l’autre côté. Nous devons traverser le domaine. »

J’écarquillai les yeux. Nous entrions sur un domaine très particulier, que les Dragons avaient pris d’affection. Ils étaient partout et volaient partout. Ils adoraient ce lieu et y avaient élus domicile. Leur taille était toute petite, mais ce n’était qu’à cause des différences entre nos espaces-temps. Le temps pour moi de m’ajuster et bientôt ils passeront de la taille de fées de Peter Pan aux dragons de Games of Throne. Il ne faut jamais s’arrêter au champs éthérique. Car ils se modulent en fonction de la dimension dans laquelle ils se trouvent et d’où ils puisent leur ancrage.

–  Euh !!…  Ils vont nous laisser traverser leur territoire comme ça ?…  Ils sont des milliers !! Je les vois en éthérique ! De toutes les formes ! De tous les types ! Et je ne les sens pas très ravis de nous savoir piétiner leur domaine… Ca craint un peu tu sais…

– « Nous n’avons pas le choix.  Nous devrons atteindre de l’autre côté. Quand j’aurai accès à l’entrée du passage, après je serais comme déjà arrivé chez moi. Alors je ne vais pas m’arrêter ici. »

J’avançais en la suivant un peu à reculons. Au sol, nous étions en haut des Chutes et devions les traverser de la gauche vers la droite en suivant le pan de falaise. Au dessus de l’eau révélait tout un petit chemin de terre. A l’entrée, il y avait un demi crâne de dragon planté dans au sol avec le bas de la mâchoire manquant.

– Bon… écoute, je n’ai pas confiance d’y aller seuls. Certains ne sont vraiment pas contents de nous sentir, je sens des grognements. Et je ne veux pas qu’ils s’en prennent tous à nous. Il nous faudrait au moins l’accompagnement d’un dragon, tu vois, histoire qu’ils ne se sentent pas agressés. Attends, je vais appeler le mien !

Je m’accroupis et posai la main sur le crâne bruni par le temps. En plongeant mon esprit au delà de cette dimension, je lançai mon appel.

– [Nom d’essence], viens, je t’appelle, […], Je vais avoir besoin de toi. Écoute chouchou, on rentre sur le domaine des Chutes, là et ça grouille de dragons, y’en a partout et ça me fait peur ! y’en a qui sont pas contents je crois… Je suis toute seule, tu peux venir  s’il te plait ? J’ai peur si t’es pas là !… Ils ont pas l’air cool et je me disais qu’ils se sentiraient peut-être mieux si on venait accompagnés, … avec un des leurs, tu vois ?…

*bruit d’une rafale de vent*

Je souris en levant la tête au quart de tour.

*Viouuuuuuu*

Il vint passer juste au-dessus de ma tête me faisant lever les yeux.

– […] ! Tu es venu ! … Comme toujours quand je t’appelle !… Que tu es beau… (je lui parlais en l’admirant en train de voler) Enfin… enfin je te vois tel que tu es vraiment…

J’étais heureuse. C’était la première fois. La toute première fois dans cette vie-ci, que je voyais sa forme de dragon voler.  Peut-être était-ce parce que mon corps s’était ajusté à la dimension draconique et que j’étais adaptée à son taux vibratoire. Je vis sa forme, sa taille et son envergure, la vigueur avec laquelle il battait ses ailes dans l’air. En vol, il se déployait sur au moins 6 mètres. Il fit un joli tour dans les airs avant de venir rapidement se poser à mes côtés.

En se rapprochant pour amorcer son atterrissage et tandis que je le passais le moindre cm de son corps en revue, j’eus comme un arrêt cardiaque en voyant un bout de chaine resté accrochée à une de ses chevilles. Il semblait s’être échappé de quelque part.

Oh putain-Oh putain. 

Je plissai les yeux et mes narines commencèrent à fulminer. Jamais je ne tolèrerai de voir un dragon avec une chaine aux pattes. Je le regardai les yeux ronds et sans voix tandis que lui semblait se foutre royalement de ce bout de chaine qui trainait. Comme clairement, ça ne l’avait pas empêché de venir me rejoindre. Ou l’avait-il cassé justement pour me rejoindre dans cette dimension ?…

Alors que j’allais me rapprocher de lui pour le caresser et l’interroger, lui, replia ses ailes avec les mêmes tiques qu’aurait un chat, et avait la tenue d’une gargouille. Ca me fit sourire. Mon dragon chéri était petit, ressemblait à une gargouille avec ses ailes repliés, et baillait sous mon nez comme un chien pour s’étirer la mâchoire. Et là, que vis-je ? Une entité sombre arriver par derrière moi, mi homme mi entité glauque aux effluves noires et violettes avec un bâton.

– Tout va bien. C’est mon dragon, il a répondu à mon appel, c’est tout. On se calme, je lui dis alors que je la sentais très hostile envers lui. Cette espèce de forme humanoïde sombre semblait en très fort désaccord avec la présence de mon dragon. L’entité ne voulut rien savoir. Elle me passa outre et avec sa lance, lui flanqua une raclé au visage, forçant mon dragon à baisser la tête.

– « Ts- qu’est-ce que tu fais là … Hein ! … Qu’est-ce que c’est que ça ?!….  » hurla la forme chelou en le cognant de sang froid.

Je ne sais pas ce qui me choqua le plus, l’atteinte à la dignité de mon dragon lorsque je le vis baisser le buste en signe de soumission en se recroquevillant d’une vingtaine de centimètres vers le sol, ou l’attaque effrontée envers mon dragon juste là sous mes yeux. Je n’aurai jamais cru voir mon dragon se soumettre ainsi et ne pas rétorquer. Alors ça, j’étais loin de m’attendre à assister à une pareille scène de toute ma vie.

Il y a des choses dans ce monde qui ne me font ni chaud ni froid. Mais il y a d’autres choses pour lesquels je peux partir en guerre des mondes avec un *snap*, un malheureux *snap*.  Et porter atteinte à mon dragon était la pire des offenses. Personne ne touche à mon dragon. Personne. Peu importe la puissance de l’entité. Rien à cirer.

En un millième de secondes, je retins sa lance par derrière et l’empêcha de l’assommer de nouveaux coups dans la mâchoire. Un mouvement sec plus tard, l’entité perdit l’équilibre à cause de sa main qui avait refusé de lâcher le manche, et tomba subitement au sol les quatre fers en l’air. Il refusait toujours de lâcher prise alors que je redirigeai le bout vers son visage en l’assénant d’une rafale de coups vifs, similaires à ceux qu’il avait balancés en salutation à mon dragon.

– Hey T’ES QUI TOI, hein ?!! (*Tak-tak*) Comment oses-tu t’en prendre à un dragon de la sorte?… A mon dragon, bordel ? (*Tak-tak*) Hein ?! Et tu fais quoi, là ??!! (*Tak-tak*) Tu (*Tak) veux. (*Tak) Soumettre.(*Tak) mon dragon ?! (*Tak-tak-tak*) Mais tu veux crever ou quoi ?!!! (*Tak-tak*)

On entendit à travers tout l’endroit ma voix portant sur le bruit rauque de ses gémissements encaissant la violente première rafle à la tête.

Je jetai un oeil furtif vers mon chouchou, m’attendant d’une seconde à l’autre à ce qu’il m’empêche de sombrer davantage dans ma déchéance sombre. Mais non. C’était même pire que ça. Non seulement il ne me regardait toujours pas, mais il refusait de détourner son visage toujours soumis à cette entité et le regard confus, et à moitié encore secoué par le choc reçu.

–  hum…, lui murmurai-je par télépathie. Tu… ne m’empêches pas d’agir ?.. de me mettre devant toi pour te protéger de lui ?

Il n’acquiesça pas plus qu’il se rangea du côté de l’entité, à laquelle il était pourtant soumis. N’est-il pas censé prendre sa défense dans ce cas, et me demander d’arrêter ? En même temps, je le voyais mal me demander d’arrêter. Ce qui expliquerait sa situation un peu compromise.

Je baissais mes yeux attristés en le cherchant du regard, mais il ne me l’offrit pas.  Il ne pouvait même pas m’honorer son regard droit et direct. Mon dragon refusait de me regarder alors que la seconde d’avant, il le faisait sans problème. Il resta là, tête tremblotante, le museau collé au sol à un mètre de la gueule sombre qui raclait le sol en face de lui.

– Tsk.  Tu ne peux rien dire ?…  Je vais te protéger moi. J’espère que tu ne m’en tiendras pas rigueur.  Je refuse qu’on te traite de la sorte alors si tu fais rien pour m’en empêcher, je ne vais pas me gêner ! Après tout… Toi et moi…  Tu ne seras pas surpris. Tu me connais depuis l’temps… (* lui envoie des images de moi en train de déverser ma furie sombre sur l’autre*)

– T’es trop gentil…, moi, ‘suis pas comme toi… pas gentille… pas sage comme toi, lui murmurai-je en me reciblant sur le corps grelottant de douleurs au sol. Plus jamais. Tu m’entends, […] ?… Plus jamais il ne portera la main sur toi. J’en fais le serment.

L’autre commença à se dandiner et essayait de reprendre mollement le contrôle du bâton. Il était encore bien sonné par les coups.

– Tsk !  Alors comme ça, tu veux le soumettre c’est ça ?… (*Tak*) Tu aimes ça, hein, soumettre !?… (*Tak-tak*) Hein ?!! J’vais t’remettre à ta place, moi, tu vas voir !

– « Ughh ! »

– Essaie donc de me soumettre moi, tu vas voir si ça va marcher… C’est moi qui vais te soumettre, (*poke-poke*) Moi. Et tu vas sentir ce que ça fait, tu vas comprendre ce que tu lui as fait subir.

*Tak !*

– « Nn ! »

*Tak Tak !*

– « Nnngh ! »

–  Regarde moi bien. Là, T-t-t- (*enfonce le bâton dans la joue en le regardant de haut*) n’essaie pas de te relever. (*Tak !*) Non, ne le regarde pas lui.

– « Hen…. », fit-il le souffle court la tête percutée vers le sol par le manche.

Mon dragon n’avait toujours pas bougé la tête, ni relevé les yeux. Son museau avait beau se trouver à 30 centimètres de sa tête lessivant la terre, il était fidèle à sa prise de position. Ça en disait long sur sa volonté à prendre à sa défense, ou à me stopper dans mon lynchage. Et je ne permettrai pas que l’autre ne cherche à l’intimider davantage. Pour le coup, j’étais heureuse que chouchou n’est pas relevé les yeux dans sa direction au moment où l’autre allait le courroucer du regard.

– Je t’interdis de le regarder. Tu as perdu le droit de le regarder vu comment tu le traites. Là, c’est ta place. A mes pieds. Là. Au sol. Tu comprends ? Je te soumets maintenant. Et tu fais ce que je te dis de faire.

Il sortit les griffes et grogna en renâclant tout en cherchant à se relever.

*Tak!*

Il s’écroula à nouveau aussi sec.

– Quoi ? C’est moins amusant quand c’est moi en face de toi, hein ?…  Oui, parce que lui ne peut peut-être pas te refuser, mais ce n’est pas mon cas. Tu n’as pas cette emprise sur moi. Vois-tu, t’en prendre à lui, c’est t’en prendre à moi.  Cherche encore à le toucher et je te jure, c’est moi que tu combattras. Pas lui, mais moi. Et si moi je combats, c’est une guerre magistrale qui t’attend.

Je lui envoyai aussitôt par télépathie l’ampleur de ce que j’appelais « guerre »… ou plutôt « désastre atomique » après un combat à mort. Il me rejoignit dans la double vision et se tenait là face à moi, hésitant à me faire face. Tandis qu’il m’envoyait des flux sombres et que ça commençait à voler dans tous les sens, ma voix prit place.

–  … Hm… J’espère que tu es prêt à tout miser contre moi. Tout ce que tu es, avec tout ce que tu as ! Et, tu es prêt à tout ça ?! A tout risquer, tout ce que tu as acquis jusqu’à présent ? (*souris*) Si tu décides de me combattre, tu vas tout perdre ici, toi avec. Tu oserais me défier juste pour garder sa soumission ?… Je suis prête à crever pour lui. Tu devras me passer sur le corps pour l’atteindre encore une fois. Mais ça, jamais je ne le permettrais. Si le combat éclate, je ne te lâcherais pas. Je te traquerais. Jusqu’à ce que la moindre parcelle de ton existence soit disséminée à travers les dimensions. Alors, dis-moi, veux-tu vraiment ce combat contre moi ? Tiens-tu vraiment à cette guerre ?

La guerre me démangeait le bout des doigts et dans mes veines coulaient déjà l’excitation d’un combat dont l’issue était déjà préétablie. Il se mordit la lèvre, pensif pendant une seconde et prit un regard troublée vers le sol. Mes yeux s’illuminèrent. La double vision prit fin et les coups plurent à nouveau.

*Tak-tak-tak !*

– « Heeeeennn !! Nhghh… « 

Je jetai un coup d’oeil furtif à chouchou. Il avait relevé un peu sa tête et semblait vouloir se débarrasser des chocs qu’il avait reçu en la secouant sèchement, comme s’il était sonné et que ça l’aidait à reprendre ses esprits. Bon, au moins, il ne caressait plus le sol… c’était déjà ça.. Mais merde quoi, il semblait encore sonné…

L’autre, pendant ce temps là, gisait au sol. Il tourna la prunelle de ses yeux noirs vers moi et sortit son regard plus sombre que sombre, qui mourrait d’envie de m’arracher la gorge. J’entendais déjà dans le fond d’incantations latentes. Je pouvais sentir le poids de sa force dormante qui n’attendait qu’un ordre pour me bondir dessus.

– Oooh. Quoi ? (* mis le bâton sous le menton.*) Tu me regardes salement, tu veux te rebeller ? Toi, mon soumis ?  (*souris vicieusement*) Vas-y oui. Relève toi. Attaque-moi. Donne moi une raison de t’inhaler complètement, donne moi une raison de me venger pour tout ce que tu as fait à mon dragon. Si tu n’as pas peur de m’affronter. Ose. Seulement. Te. Relever.

Il fronça les sourcils, grimaça au possible, et à contre coeur, fit retomber d’un demi centimètre sa tête sur le menton. Ma main elle, jubila d’un coup de bâton sur sa nuque, le forçant à se rabaisser une nouvelle fois.

– Hmm. Bien. Tu as compris. Maintenant écoute-moi bien (*colle violemment l’embout sur sa joue*),  Je t’interdis de t’approcher de mon dragon. Je t’interdis de le toucher, ne serait-ce que l’effleurer. Et je t’interdis de porter une nouvelle fois la main sur lui. Est-ce que c’est clair ? Tu as un problème avec lui, c’est par moi que tu passes maintenant. Tu m’as bien compris, là ? Maintenant, présente-lui des excuses… (*lui titille la joue pour l’obliger à tourner la tête vers mon dragon). Allez. Je veux que tu lui présentes tes excuses. (*Poke le creux de la joue*) Excuse-toi. je te l’ordonne. Et arrête de lutter.  Il mérite d’entendre tes excuses pour le mal que tu lui as fait. Fais. Tes. Excuses, je te dis.

Il détournait son regard noir et faisait tout pour se retenir de parler. Il devait en avoir marre d’être obligé de m’écouter. Et clairement, il n’avait pas du tout envie de se soumettre encore plus de ce qu’il ne l’était déjà. Sa retenue titilla mes humeurs. Quoi ? Monsieur était trop fier pour s’incliner et demander pardon alors que la seconde d’avant c’était lui qui le tabassait et qui semblait être le maitre ? J’étais sympa déjà, non ? La punition aurait pu être beaucoup plus dur, beaucoup plus cruelle. J’aurais pu partir en vrille monstre, mais pour une raison qui m’échappait, je n’avais pas encore envoyé le mec valdinguer. Peut-être était-ce du à la présence de mon dragon justement. Il avait l’art et la manière celui-là de calmer mes ardeurs. Ou peut-être était-ce du au fait que je n’aimais pas la soumission à la base et que d’avoir été obligée de le soumettre m’ennuyait. Même si sur le moment, il m’avait semblé que c’était une bonne manière de lui rendre la monnaie de sa pièce sans que tout ne prenne des proportions démesurées.

Je m’approchai de son visage, m’accroupis et lui empoignai la mâchoire pour lui forcer à cracher le morceau. Mon soumis résistait à mon ordre. Je le ferai donc plier plus bas que terre.

– « A-t-il été fait quoi que ce soit qui donnerait lieu à s’excuser ? », surgit la voix de mon dragon en relevant la tête puis en regardant ailleurs.

Je me redressai, bouche-bée, les nerfs à vifs. Alors lui, il me tue là…

Il ne fit rien et reprit sa posture usuelle, droite. En regardant l’horizon entre deux coups de lèche sur le haut de son bidon. Si c’était sa manière de me stopper, ça avait réussi. Je ne pouvais pas aller à son encontre. Peut-être estimait-il que tout cela était suffisant. Pour une raison que j’ignorai. Mais sa gestuelle reprit sa forme fluide et naturelle, alors bon… S’il estimait qu’aller plus loin était inutile, je me pliais sans problème à sa volonté.

J’avais quand même envie de pester, mais mon niveau d’énervement atteignit un tel débordement émotionnel, que je me réveillai aussitôt de retour dans mon lit.

– Tsk. Trop gentil !  Si tu m’avais laissée faire jusqu’au bout, crois-moi qu’il aurait fini par les cracher ses putains de mots… A contre coeur, mais il les aurait crachés… Bon… N’empêche, il avait une belle puissance malgré tout. C’est presque dommage que je n’en ai pas vu la couleur… Sa magie m’intrigue… Elle semblait bien dark mais épurée… Je regrette presque de ne pas l’avoir vue à l’oeuvre… Je pouvais presque entendre sa force demander à sortir… Tiens d’ailleurs, je me demande s’il ne tenait pas plus à sa dissimulation qu’à l’affrontement en lui-même…  Hum… Peut-être…. Peut-être.  Mais qui sait ? Peut-être qu’il a le goût du risque et peut-être qu’on se recroisera bientôt. Parce que j’ai bien une théorie sur qui-qui-c’est, mais c’est un peu pour en parler et je me manque de précisions.

En attendant, je vais bouder. Mon dragon m’empêche de trop tourner mauvaise. Je crois qu’en fait, c’est lui qui me tient en laisse. Snif. Rahlala… Dragon quand tu nous tiens… Tadadi, tadada…

Bises

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10 Comments

  1. alexandre

    Bonjour Camille,

    Suis désolé pour ton dragon. Ton récit est très bizarre, ta rencontre avec ce dictateur mort est inquiétante. Ses énergies doivent encore avoir un effet sur le monde.Cela dit , ce n est guère étonnant..A la fin de la derniere guerre, les allies ont mis sous le boisseau les pratiques de ce régime.A mon avis, le fait que tu vois ces énergies prouve que le problème n a pas été traite en profondeur.Comment vaincre un ennemi dont on néglige l essentiel, a savoir l’origine de sa puissance? bises

    1. Spiritual Flower

      Bonjour Alexandre,

      Je pense que nous ne devrions pas nous en occuper. Ce qui est du domaine incarné reste sur terre, et le reste, est géré par d’autres forces. Tout a un rôle à jouer dans la création.
      Cela dit, il est évident que les énergies ne disparaissent pas comme par magie une fois la « mort » arrivée… Il y a tout un processus derrière très inconnu par le monde terrestre, très mystérieux, et très vaste surtout.
      Vivons en tant qu’humain, le reste, la vie s’en occupe 😉

      Comment vont tes chattes ?

      Bises

  2. Emilie

    Bonjour Camille,

    C’est curieux cette histoire avec Hitler quand même ! On m’a posé une question cette semaine, juste avant mon réveil : « pourquoi Hitler ne devait-il pas se suicider ? » cela s’entendait comme « en quoi cela te gêne ? » J’en suis arrivé rapidement à la conclusion qu’il aurait de toutes façons été condamné à mort comme criminel et que le jugement était convenu d’avance.

    Cela m’a fait penser à une sorte de rappel au fait que la loi fait la loi et qu’il n’y a pas à tortiller (ce qui est condamné est condamnable) aussi la question du suicide d’Hitler est accessoire.

     

  3. alexandre

    Bonsoir Camille,

    Mes chattes vont très bien .Lilith flemmards a tout va et je viens de disputer chipie pour une bêtise énorme qu’elle m a faite.Elle a pris l’habitude de courir a fond la caisse dans l appartement ,un genre de Mans félin MDR.Sauf que la , ma bibliothèque étant instable,elle me l a explose avec les vibrations de son passage.Résultat plus de trois heures de boulot pour bibi grrr j enrage… Heureusement que j avais une bibliothèque a moitié vide et une autre vide dans mon bureau.J’ai en donc pris une pour mon salon .Je te rassure ,je l’adore cette chatte,je la dispute pour la forme et après je fond face a ses yeux de chaton triste MDR je vais aller lui faire un bisou .Je te souhaite une  très bonne soiree.bises

  4. alexandre

    Bonsoir Camille,

    J aurais une question a te poser.Voilà, ces dernières semaines j ai remarque que chipie se déplaçait , me mordillait comme mon lucifer ,j’ai le sentiment qu’il s est réincarné en elle.

    Je ne peux pas l’expliquer, ce sentiment me vient des tripes …. Qu’en penses tu? Mon lulu,après sa mort, pourrait il s être réincarné en chipie?Car quand je l ‘ai eu en juillet 2016, elle n’avait que six mois et demi .Cela pourrait il être possible? Bises

  5. Spiritual Flower

    Bonjour à vous,

     Emilie, De toute façon, chacun sa route 😉 . Il choisit son chemin, tout comme nous, nous choisissons le notre.

    Alexandre, l’important n’est pas ce que j’en pense, mais que que tu te sentes aimé. Te sens-tu aimé ? voilà ce que j’ai entendu pour toi.

    Bises !

  6. alexandre

    Bonjour Camille,

    Me sentir aime par mon entourage non.Par chipie, un grand oui lol Elle est très collante et me suis partout ou je vais .. Mais j’adore ça, Lilith n’est pas en reste. Je crois que la source m’a fait le plus merveilleux des cadeau a travers ces retrouvailles.  J ai l impression d avoir passe un cap et que ma peine a disparu. Je te remercie pour ta réponse.Le plus marrant, c est que j ai lu sur un blog qu’un animal peut se reincarner si la personne qui en avait la charge ,a vraiment besoin de lui. Cela a du être mon cas.Je te souhaite un très bon dimanche bises

    1. Spiritual Flower

      Nos animaux domestiques sont vraiment de beaux liens. Parfois surprenants. Moi aussi je me sens aimée par Henri, mon serpent, et c’est une grande source de réconfort.
      Je suis contente que toi aussi tu aies cette source là.

      Bon dimanche également !

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