Depuis quelques jours, Henri semble avoir des saletés coincées entre les écailles. J’ai donc essayé d’enlever les impuretés à l’aide d’un coton-tige humidifié à l’eau claire, mais je n’ai pas réussi à tout nettoyer.
Mon petit chouchou (un pantheropis) va sur ses 7 ans et c’est le premier bobo qu’il subit. A tous les coups, c’est à force de vadrouiller dans la maison, lors d’une petite chute ou d’un frottement malencontreux. Pour vérifier sa plaie, j’ai du le prendre délicatement par le cou, et il s’est laissé faire. Il sait que dans cette position, c’est moi le maitre, et je ne le contraints jamais pour mon plaisir personnel. En général, cela ne dure que quelques secondes rapides, comme juste après la mue pour vérifier que toute la peau morte du visage a bien été retirée (museau, et surtout la peau des yeux, parce que oui la couche extérieure de l’oeil part aussi lors de la mue).
Pour l’opération « coton-tige », il s’est aussi laissé faire avec son petit bout de langue toujours ressortie comme un bébé. Avouez, c’est trop-trop mignon !! On aurait presque envie de jouer avec ! (non pas bien ! évidemment, ne le faites pas !!) Bref, je m’égare. Non, il ne m’a pas attaqué, mais il a du se sentir comme moi chez le dentiste, quand on soulève la lèvre et que le médecin passe le doigt sur la gencive… ce n’est pas agréable.
Comme je suis toujours inquiète, j’ai donc envoyé un mail à mon terrophile habituel. Leur boutique sur Paris embauche des experts. Ils m’ont répondu avec de précieux conseils. Ses petites écailles se serraient un peu abimées, je dois le mettre dans un environnement « sopalin » et voir si cela se résorbe avec la prochaine mue (qui doit arriver bientôt). Pour info, beaucoup de petites plaies se guérissent d’elles-mêmes lors du changement de peau.
En attendant, je dois vérifier que cela ne s’infecte pas ou ne dégénère pas. A priori, cela ne serait pas grave. Je vais donc appliquer ce qu’il m’a été recommandé.
Un serpent vit environ 15 ans, et je compte bien voir le bout avec lui. Alors dès que quelque chose ne semble pas normal dans son comportement, je m’inquiète pire qu’une maman poule. Avec mes animaux, je suis nettement plus attentive que lorsque cela concerne mon propre corps. Je n’attends jamais pour demander conseils et consulter des spécialistes. Je ne fais jamais trainer les petits bobos, ou les comportements « bizarres » qui pourraient m’inquiéter.
Il faut accepter de ne pas savoir et d’avoir besoin d’aide dans un domaine en particulier. Ce n’est pas grave de ne pas savoir. Ce n’est pas grave aussi d’avoir besoin d’accompagnement. On ne peut pas toujours tout faire tout seul, quand bien même on aurait la volonté d’apprendre.
En spiritualité, c’est un peu pareil. Il faut savoir surveiller les petits bobos pour mieux les prendre en charge et éviter que cela ne prenne trop d’ampleur. Certaines petites choses deviennent de lourds fardeaux, et on traine alors certains poids de cycle en cycle, d’autres de vie en vie.
Parfois, il convient alors de se poser, et d’accepter de prendre conscience d’un petit bobo qu’on aurait mis de côté pour raison x. Peu importe que l’on ait choisi de le mettre de côté par le passé. Ce qui compte, c’est qu’on accepte maintenant son existence et qu’on souhaite le prendre en charge.
Pour cela, asseyez-vous confortablement, fermez les yeux et prenez quelques longues inspirations. Quand vous vous sentirez calme, demandez à vos guides de vous pointer un sujet que vous avez trop longtemps mis de côté et qui demande une action de votre part.
Quelles images voyez-vous apparaitre ? Quelles situations remontent à votre conscience ?
Ne jugez pas ce qui vient à vous. Acceptez simplement ce qui vient à vous. Nous portons tous le poids de notre passé, quel qu’il soit. Ce qui compte, c’est de vouloir aller de l’avant.
Une fois que vous percevez ce sujet, demandez alors à vos guides de vous aider à mettre en place la structure pour vous libérer de ce poids. Demandez leur simplement, « Aidez-moi à me libérer de ce poids / montrez moi des indices pour m’aider à m’en libérer »
Laissez les images venir à vous. Tout n’a peut être pas de sens concret, mais laissez vous porter. Vous pouvez aussi noter sur un carnet ce qui vous vient.
Les conseils ne permettent pas toujours des solutions miracles. Mais comme avec mon serpent, on avance pas à pas, et on essaie de s’adapter pour trouver des solutions. C’est cela qui compte.
Aujourd’hui, je réalise qu’internet a quand même du bon… Les gens donnent volontiers conseils, ils répondent quand ils peuvent et sont ouverts à l’échange. On s’accompagne entre nous, et j’aime ça. Cela me fait chaud au coeur. Je suis contente que l’on ait répondu à mon appel à l’aide pour Henri. Je me sens accompagnée et entourée. Je me sens bien, voilà tout. J’espère que vous aussi vous vous sentez entourés.
Bises
OH!
jolie message!
bien à toi.
Merci Wille !
Bises
Bonjour,
Depuis bientôt 2 ans, Je viens te voir, je lis et je repars…. en fait j’ai hiberné.
Aujourd’hui, tes mots m’ont bouleversé. En effet ce n’est pas facile d’accepter, de trouver des solutions, pas à pas j’avance et je recule sur ce putain de chemin que j’ai « choisi ».
Comme j’ai dis à ma nièce, lors de son départ, la prochaine fois avant de signer le contrat, je relierai bien et surtout tout ce qui sera écrit en italiques…..
Tes mots ont ouvert une porte coincée, et c’est très douloureux. Mais je te remercie.
En voyant la photo d’Henri sur Instagram, je me demandais quel âge il avait, c’est devenu un grand. Et j’ai eu la réponse!
Bises et merci.
Bonjour Lucie,
Les portes coincées sont les plus douloureuses, parce qu’elles créent des micros lésions dans les angles. On pensait qu’en la bloquant, cela irait, mais avec le temps, elles nous blessent malgré nous. Et parfois, on ne peut pas la refermer, car sinon elles creusent les plaies. Alors la porte doit s’ouvrir pour commencer à revoir la situation et peu à peu se remettre à guérir.
Pourquoi le chemin est-il douloureux ? Qu’aurait-on aimé avoir que l’on n’a pas, ou pas eu ?
Je me suis toujours sentie seule dans mon univers, incomprise, alors je me suis créé un monde à moi dans lequel je peux être moi-même.
Dans quels mondes peux-tu être toi-même ?
Quand on commence à exprimer ce qu’on est au delà de la peine et de la souffrance qu’on ressent, on commence à exister.
Bises