Revenir vers moi

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Alors que je marchais tranquillement dans la rue et que je partais en course, une présence se manifesta de plein fouet.

– [X] ?… Chouchou ?! C’est toi ?!… Ohhh tu es revenu !… Tu es revenu ?!

– « Il a accepté. »

Mon sourcil se releva.

– « Il a accepté. »

– … Hmf.

– « Je te le dis. Il a accepté ton appel. »

– Hm. On verra, on verra… mais en attendant, toi tu as pu revenir ! Il t’as laissé revenir parce qu’il aurait accepté ?… Tu m’as manqué ! Cela faisait longtemps que je ne t’avais pas senti aussi proche dans ma journée.

Les énergies m’enveloppèrent une dernière fois avant de murmurer une énième fois un petit « Il a accepté ».

Accepter quoi ? Accepter moi et donc de quitter cette meuf ? Ce n’est pas très clair tout ça…
Le lendemain en me préparant pour aller au boulot, je constatais qu’Il était encore là, sa part divine, son essence.
– » Chéri ! T’es encore là ! Oua deux jours de suite que je te sens aussi fort ! Et bé… cela faisait longtemps… j’en ai de la chance… Qu’est ce qu’il se passe pour que tu viennes me voir comme ça ?, lui demandai-je à voix haute tout en claquant la porte de la maison.

Il me répéta la même chose que la veille. En boucle et à différents moments de la journée, il revenait me parler avec encore et toujours ces mêmes mots « Il a accepté ». Est ce que je pouvais croire en mes ressentis ?…
Entendre pendant deux jours d’affilés les mêmes choses, c’était bizarre… Peut être après tout, disait-il vrai…

Je continuai ma journée en n’y mettant pas trop d’espoirs. Il était certain que je demanderai une confirmation plus tard lors d’un face à face. Malgré tout, cela me rendait de bonne humeur. Cela dit, réagir aussi vite à mon pétage de plombs était louche. Y a 4 jours encore, il ne voulait plus me parler et m’envoyait chier, et là, tout était bon de nouveau ? Aussi vite que ça il avait pris conscience ?… Quelque chose ne collait pas… ou alors, la notion de temps était biaisée.

Peu importe. Il était certain que je n’allais pas me fier juste qu’à mes perceptions d’aujourd’hui surtout quand ça touchait à des choses aussi importantes. C’était le genre d’information que je ne laissais pas sans triple confirmations tout simplement pour être sûre que mon égo ne me jouait pas des tours…

La nuit qui suivie, je retrouvais mon 1 er amour. Il ne portait pas ce truc dans ces énergies m’annonçant qu’il s’agissait bien d’une âme. Et si ce n’était pas vraiment lui, c’était donc que peut-être, un de mes guides avaient pris son apparence pour me faire passer un message… mais lequel ?

Je devais comprendre ce que mes guides cherchaient à me dire. Si « lui » était mon guide, mon « premier amour » ne serait donc pas ma 2eme âme soeur mais représenterait mon premier amour astral, soit chouchou chéri. (Attention faut suivre les loulous 2 âmes soeurs et les deux sont mes premiers amours selon si on parle sur terre ou dans l’astral)

 

Ma vitesse de lévitation ressembla à une grosse bourrasque avec mon corps qui le dépassa en le frôlant intensément tout en le dévisageant du regard. Sciemment, j’avais décidé de passer sous son nez en marquant fermement ma présence pour qu’il sache que non seulement c’était moi, mais que c’était MOI, et que j’arrivais dans son environnement astral et qu’il devait en prendre note.

Lui était en pleine grosse discussion avec une femme, mais peu importe ce qu’il faisait, il devait comprendre que ma présence ici signifiait qu’on devait gérer nos affaires. Bouché-bée, il se retourna sur mon passage yeux ébahis l’air complètement troublé.

Il me fixa en silence, énervé par la discussion qu’il était en train de mener par l’autre front. Il ne s’attendait sûrement pas à devoir gérer deux femmes en même temps, et moi de surcroit, à un moment pareil. Je crois qu’à ce moment précis, une part de lui stressa et se demanda si j’allais péter un câble et devenir une folie furie.

Franchement, je ne voulais pas me mêler de ses affaires. Il m’avait vu. Bien. C’était le but. Je voulais qu’il comprenne que je rôdais et que je ne le lâcherai pas comme ça.  Je veillerai à ce que l’on puisse gérer nos affaires et que les moustiques soient dégagés.

Cette tierce personne, une femme,  à tous les coups, la fameuse pétasse d’A., pensai-je. Et s’il se brouillait avec, c’était qu’il était sûrement en train de la quitter. Tant mieux. Qu’il le fasse.

Je n’allais pas lui rajouter du tracas supplémentaire. Il savait qui j’étais et il choisit délibérément de ne pas m’arrêter lors de ma descente à ses côtés.  Il devait avoir besoin que je le laisse tranquille. Soit. J’étais une furie, mais pas idiote, surtout pas avec lui. Je n’aimais pas le voir troublé, et encore moins  visage énervé tourné vers moi comme si j’étais la cause de son désarroi. Certes, j’admettais que me gérer était parfois un peu « sportif », mais bon…

Il retint son souffle, et se retourna vers la source de ses conflits et je lui laissai l’espace qu’il voulait sans l’interpeller, lui parler, ou ne serait-ce le toucher. Ma présence l’avait déjà suffisamment enveloppé comme ça. Je continuai jusqu’à me poser sur un petit rebord modulé pour l’occasion.

Je m’assis à une dizaine de mètre de lui et le regardais du coin de l’oeil en soupirant. Je l’entendais s’énerver et hausser la voix. Il n’y avait aucun doute, à tous les coups, il était en train de rompre, ou un truc du genre… Enfin, j’espérais que ce soit ça…

Que décidera-t-il ? Je craignais qu’il fasse la paix et revienne vers moi en me disant de partir. Je le craignais tant… Parce qu’alors, je ne pourrais rien faire d’autres que partir, et ça, rien que d’y penser, non… je n’avais pas envie d’y penser. Pas pour le moment. Je voulais lui laisser une chance. Je voulais essayer d’y croire.

Je ne pouvais pas le forcer à être avec moi, à me choisir moi. Cela devait être un choix personnel et conscient, et jamais je n’irai à son encontre. Je ne pouvais qu’espérer que tout ce que j’avais vécu jusqu’à aujourd’hui ne devienne pas un mythe d’une utopie illusoire.

Je ne m’offusquai pas et lui laissai un peu d’espace. Cela dit, je ne m’éloignerai plus de lui. Je ne bougerai plus mon cul d’ici. Je resterai là, à portée de mire, là où mes yeux peuvent le voir et agir si nécessaire. Je ne voulais plus m’éloigner. A chaque fois que je lui tournai le dos, il nous arrivait des couilles. Maintenant, terminé. Je ne le lâcherai plus tant que nos affaires ne seront pas réglées.

–  » Tu n’y vas pas ? », me demanda une tierce personne qui vint me rejoindre pour ne pas que je reste seule à attendre.

– Non. Je lui laisse une semaine supplémentaire pour réfléchir et faire un choix. Il n’a pas dissipé ses doutes… Il a besoin de faire un choix… Je ne peux pas le forcer, c’est à lui de choisir…

Mon petit guide ne répondit rien. Je restais assise sur un muret à le regarder se disputer de loin. La discussion semblait houleuse et délicate. Il semblait en avoir marre. Je n’allais certainement pas me mêler de ses affaires. Qu’il gère tout ça.

J’essayais de passer le temps à penser à autre chose, de m’occuper l’esprit et regarder ailleurs. Le temps semblait long et la dispute se fondait dans les notes du paysage. Quelques secondes me paraissaient durer des jours. Puis à un moment, un haussement de voix m’interpella. Il haussa la voix nettement plus fort, et cela sonna la fin de la discussion. Enfin, je crois…

Je relevai les yeux vers lui toute interloquée. Il se retourna, et s’écria d’un air enjoué :
– « Ca y est ! C’est fini ! Je l’ai quittée, c’est terminé, je suis enfin disponible ! »

Il accourut vers moi le cœur léger et le sourire aux lèvres. Quant à moi, j’étais remplie de doutes. En était-il sur ? Était-ce vraiment ce qu’il voulait ? Je ne pouvais pas crier ma joie trop tôt.

Il me vit complètement gelée sur place les yeux écarquillés, incapable de parler. Il m’attrapa vite les deux mains et les enserra dans les siennes. Il déposa un baiser maladroit sur mes lèvres figées comme nous le faisions à chaque fois pour nous saluer. Oui, à cause de sa dispute, nous ne nous étions pas salués tout à l’heure. C’était une habitude entre nous. on se disait bonjour, on se saluait systématiquement. D’ordinaire, tout était plus langoureux. Celui-ci était réservé et timide, presque maladroit. Peut-être craignait-il que je snappe.

– …tu… tu…Tu l’as vraiment quittée, ça y est ?

– « Je l’ai quittée, ça y est… Je suis à nouveau libre pour être avec toi. »

Mon regard inquiet plongea dans ses yeux émerveillés. Tant que les mots n’étaient pas dit, cela n’était pas clairement explicite. Et moi, je devais entendre les mots, des mots précis.

– …Est-ce que ça veut dire que tu m’as choisi moi ?… Puis-je considérer que tu es à moi ?

Cette question me brûlait les lèvres depuis des mois. Depuis des années il m’avait glissé entre les doigts. Il paraissait toujours inaccessible malgré nos multiples retrouvailles astrales. Constamment, je me réveillai loin de lui et vivais le réveil avec calvaire. J’avais besoin de preuves, de promesses, … d’engagements. J’avais besoin d’avoir quelque chose sur quoi reposer ma foi et mon courage, ma détermination. Je ne voulais pas d’une relation à sens unique. Notre histoire était déjà folle en elle-même, mais il fallait être deux pour la vivre.

Il ne s’attendait pas à ce que je sois aussi possessive. j’espèrerais qu’il me considère pas comme une nouvelle prison alors qu’il venait d’en quitter une. Ma petite furie était du genre possessive et marquait son territoire comme un félin sauvage. Il fut quelque peu amusé et intrigué, et comprit bien vite mon état d’esprit. Etre avec moi, signifiait accepter cette part de moi, accepter d’être marquée par mes énergies. Il me répondit avec un sourire du coin des lèvres. Oui, sa chérie était de ce genre là.

– « Huhum », hocha-t-il la tête en signe d’assentiment, « Je suis à toi », conclut-il simplement.

Mon ventre libéra un gros soupir de soulagement.

J’attendais ces mots depuis des mois. Je me sentais depuis longtemps être marquée par ses énergies, comme si une part de moi lui appartenait déjà toute entière depuis plusieurs années. J’espérais quelque part au fond de moi, que ce sentiment était mutuel, comme ce jour où dans l’astral, chaque particule de nos énergies fusionnèrent ensemble.

Je le regardais soulagée comme jamais.

– Enfin… A MOI… Tu es à moi…

Je sentais les larmes monter tandis qu’il resserra notre étreinte pour me bercer tendrement. Je pouvais enfin souffler et relâcher la pression.

L’entendre prononcer ces mots signifiait aussi qu’il acceptait mon panneau anti nuisibles.

Dans l’absolu, je ne suis pas de nature possessive mais je dois bien admettre que je n’aime pas qu’on touche à ce qui m’appartient, et je n’aime pas prêter ce que j’aime. Non, ça je le garde pour moi.

Du coup cette déclaration tombait à pic. Les prochaines pétasses seront désormais prévenues. « Dégage pétasse. Chasse gardée, je mords. »

Bah quoi ?… Je ne suis pas possessive j’ai dit,  mais ça m’arrache toujours le cœur quand je dois séparer ma barquette de fraises et que je me vois compter en silence chaque fraise qu’on m’aura dépourvue.

*roule les yeux au ciel en haussant les épaules*

Je n’aime pas voir les autres se nourrir de ce que moi je me nourris affectueusement. Ça me donne la sensation d’être vampirisée et/ou pénalisée. Après je sais partager volontiers, mais quand je me sens pas forcée avec des yeux dévorants qui jouissent de mes douceurs chéries. C’est mes douceurs bordel, tu veux une gaufre, t’as qu’à prévoir et faire tes courses. Tu veux un mec ?… bah… ah ce qu’il parait sur Adopte, tu peux en mettre dans ton chariot… vas y ma poule. Te gêne pas. Mais dégage de chez moi pour faire ton business.

Voilà, j’avais la sensation qu’il acceptait enfin d’être marqué par mes énergies. Et même si nous n’étions pas ensemble et physiquement réunis, je trouvais que c’était malgré tout, un beau début. Il reconnaissait vouloir créer quelque chose avec moi et s’investir en ce sens. Cela dit nous avions perdu beaucoup de temps sur notre planning de réunion et avions encore pas mal de préparatifs pour finaliser notre cérémonie astrale.

Sur un claquement de doigts, je fis venir la guide en charge. Je m’étais arrêtée avec elle sur certains détails dans la décoration qu’on avait du mettre en stand-by à cause de ce contre-temps avec Chéri.

– Bon maintenant qu’on est fixé… on va pouvoir finaliser et vite !… on n’a plus le temps là ! La date arrive à grands pas ! Pour ça ça et ça, tu me mets ça et pour la table prends celui-ci… Dépêche-toi et accélère à fond. Faut qu’on se grouille si on veut que tout soit fait pour le jour J. Ça va arriver très vite maintenant.

Lorsque je me retournai pointer à mon guide, les choix à mettre en place, Chéri contempla la vue de mon corps de dos qui, en fait, était à demi nu. Il découvrait mon déhanché habillé rien d’autre que par un string en dentelle.

– « Oh…Hum…  Et ça, c’est à moi ? », me demanda-t-il d’une voix suave en caressant délicatement une fesse d’un effleurement de doigt envieux.

Un fil de dentelle pendouillait légèrement. Ce n’était pas mon plus récent modèle mais j’admettais que cette coupe mettait particulièrement mes courbes en valeur. Aussi je fus flattée, mais pas surprise. Je savais qu’il aimerait mes jolies fesses. Après tout je ne faisais pas du sport à la maison pour rien, mais j’aimais savoir que je lui plaisais. J’aimais savoir qu’il me désirais et qu’il me le partageait sans pudeur. Nous n’étions plus des enfants. Lui comme moi aimions les moments charnels où la passion nous envahissait.

– Oui, répondis-je du tac au tac, Tout ça, c’est à toi, fis-je en balayant d’une main l’ensemble de mon corps.

J’étais autant à lui qu’il était à moi. Je prenais tout, et je donnais tout. C’est un sentiment bizarre et particulier que de se sentir faire partie de l’autre. On est soi et l’autre est une part de nous. Alors on prend tout et on donne tout. On s’offre à l’autre comme l’autre s’offre à nous. Ni plus ni moins. Il était à moi et j’étais toute à lui, corps et âme, string ou pas.

Lorsque je rouvris les yeux au réveil, je ne pus m’empêcher de sourire tout en me demandant si tout ça était fiable malgré tout.

Je savais que tout ça n’était que l’illusion incarnée par mon guide pour me montrer un état des lieux.

Je pense qu’il voulait que je sache que Chéri avait fait le nécessaire. Tout simplement.

Hum. Je l’espère.

Bientôt.

Chéri, je suis fatiguée. Tellement fatiguée. Le temps est long sans toi.

 

4 Comments

  1. Emilie

    Bonjour Camille,

    J’étais contente de lire ton dernier article parce que je ne savais pas trop pourquoi on m’avait envoyé l’idée que je devais t’écrire d’avoir confiance en toi. En réalité je te vois comme quelqu’ un qui a une énorme confiance et assurance

    1. Spiritual Flower

      Coucou Emilie,
      Cet article date un peu maintenant, je n’ai plus le temps d’être dans le timing avec le blog, mais merci beaucoup.
      Tu as raison, je devrai garder confiance. J’ai une période compliquée en ce moment alors ça me touche.

      Bonne journée
      Bises

  2. Cel

    Coucou,

    Alala, j’ai eu de la chance alors que tu partages un barquette de fraises avec moi ! 😉 lol

    En tout cas, je suis super contente de lire ça pour toi, ça fait plaisir !

    J’espère que tu t’en sors dans la galère d’écriture.

    Bises

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