S’il fallait que je sois sage à chacune de mes paroles… je m’ennuierai tellement.
Il y a plusieurs avantages et inconvénients à être « petite fille » :
* faire l’idiote permet de mieux tourner une situation à son avantage
* l’innocence et l’insouciance permet aux autres en face de sortir leurs jolis masques, vu que je baisse ma garde, eux s’affirment. Logique.
* mais je tombe parfois, et je me blesse.
– « non, tu ne tombes pas, nous te protégeons petite fille. Restes donc petite fille. »
– roo, tiens c’est drôle, il m’avait semblé avoir foutu mes guides dehors et leur avoir fermé la porte hier soir.
– « Mais la vision d’un joli et alléchant fraisier t’a attendri et tu as décidé de la rouvrir. «
– Je suis pas contente, laisses moi tranquille. Tiens j’ai bien envie de reprendre mon masque de Sage finalement, ils feraient moins leur mâlin. Mais j’ai pas envie…. Il est trop dense pour moi, trop carré…. Tu sais, le Sage en moi est…. trop stricte, il est ferme. Ce n’est pas quelqu’un que je veux voir parler aux autres. Tout passe tellement mieux dans le rire que quand la rigueur. Ca ne veut pas dire que je n’aime pas la rigueur. Mais la tendre rigueur. Pas celle qui me force à prendre conscience… Tout ça m’agaçe terriblement. J’ai l’impression qu’on profite de mon innocence pour me faire la morale. Alors certes, je nourris mon innocence, j’ai l’impression qu’on profite de moi pour imposer son masque et ça m’énerve terriblement sous prétexte que je mets en avant mon côté joueur insouciant. Mais tu sais, là, je commence à avoir sérieusement envie de remettre les points sur les i.
– …
– même vous, vous savez comment me manipuler… c’est abusé… pffff…
– « Parce que t’enfermer au plus profond de soi est une solution ? «
– Bah au moins, je peux y râler en paix.
– « Non. »
– Quoi non ?
– « Non, nous ne te laisserons pas faire. »
– Pourquoi ? Pourquoi vous refusez de me laisser tranquille quand je veux être seule ?
– « Non. »
– Quoi non ?
– « Non, tu n’aimes pas être seule, et non, tu ne veux pas être tranquille dans ses moments là. »
– Laisses moi tranquille. Je t’ai dit, je n’ai pas envie d’être Sage aujourd’hui.
– « Ah ? Tu as déjà changé d’avis ? »
– Oui. J’ai le droit après tout, de changer d’avis. Écoutes, si toi aussi tu veux me faire la morale, casses toi. J’ai pas envie de l’entendre. Je suis fatiguée et j’ai mal dormi. Je suis triste. Je suis une Éternelle incomprise. Et oui blablablabla….. lâches ton côté sage un peu là…. c’est pas un guide que je veux, c’est un ami avec une épaule pour y pleurer.
– « Je suis tout cela à la fois. »
– Je sais.
– « Alors qu’attends-tu de moi ? »
– Je ne sais pas… tout et rien…. que tu sois là pour moi. Que tu ne m’abandonnes pas, que tu résistes à toutes les horreurs que je pourrai te dire quand je suis triste ou en colère, que malgré les vents et marées, rien ne nous séparera jamais. Tu vois, ce genre de choses. Ca m’énerve, tu vois, je relis ce texte et je me dis qu’encore en lisant ça, il y en a qui vont chercher à imposer leurs belles morales…. qu’est ce que ça m’agace…. sous prétexte que je montre mon côté souffrante. Ceux qui font la morale, sont surtout ceux qui parlent le moins de la leur. Et oui, c’est tellement plus facile de dire aux autres quoi faire. Seulement, moi, je parle de la mienne, mais il n’empêche que je pourrai très bien être Sage moi aussi. Si aisément.
– « Et que te dirait ta Sagesse à cet instant ? »
– … « Vois en toi comme dans un livre ouvert et ne t’arrête pas aux barrières qu’impose l’égo. Si celui-ci peut être catégorique, la Sagesse elle peut prendre bien des formes tout en fluidité et contournera facilement le problème donné. La meilleure façon de contourner une confrontation est de rediriger sa force ailleurs. »
– « Et où redirigeras-tu sa force ? »
– … Dans la joie !
– « Donc Sagesse et Joie peuvent travailler ensemble ? »
– hm. oui, je n’ai jamais dit le contraire.
– « Non. Mais tu les séparais clairement. Tout l’un ou tout l’autre, tu aimes les extrêmes. Peut être y a t il un équilibre possible et harmonieux entre les deux. Tu as des notions en toi, mais elles ne sont pas forcément à vivre en les séparant du reste. Tu peux les allier entre elles. Comprends-tu ? »
– Oui. Je sais. Mais je n’y arrive pas. Je n’arrive pas à faire appel à cette partie de moi. Je sais ce que tu essaies de me dire, je n’y arrive pas à m’allier à ma divinité. Elle est trop loin.
– « Qui t’a dit qu’elle était ailleurs ? »
– Je ne sais pas où elle est, et pire, je ne sais pas la forme qu’elle a. C’est agaçant. Donc je ne sais pas comment elle s’incarne.
– « Veux-tu savoir comment elle s’incarne ? »
– Oui.
– « En toi. Oui. Elle s’incarne en Toi. Tout ce qui fait Toi, c’est Elle. Elle n’a pas une forme arrêtée, précise et concise, elle en a plein. Retiens bien cela. Tout ce qui est Toi, c’est elle. »
– Et même moi quand je suis perdue ?
– « Non. Cela est ta personnalité, ton mental. Elle, n’est jamais perdue. »
– Comment elle fait pour être jamais perdue alors ?
– « Elle use de Sagesse. »
– Ahahahahahahahah elle est bien bonne celle-là. Ah… je l’avais pas vu venir. Ahahahahhahaha.. bon tu as gagné….
– « Et qu’ais-je donc gagné ? »
– Mon attention et mon écoute. Je te demande pardon de m’être énervé sur toi. Même si dans un sens, ça m’a vachement défoulé. Merci de m’accompagner même dans ces moments là.
– « C’est parce que nous ne voulons pas te voir souffrir que nous t’accompagnons aussi dans ces moments là. »
– Hum. Je comprends. Merci.
– « Bien. »
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Source: Les guides 6