Comment dépasser une erreur commise

Personne n’est à l’abris de faire des erreurs. Elles font parties de la construction de soi, et de notre manière d’arpenter le chemin. Ce ne sont pas les chemins rapides, linéaires, et sans rencontre de forces qui nous amènent à nous dépasser.

Là où il y a erreur, il y a choix. Et un choix est une proposition de la vie qui nous amène à reconsidérer notre position. Car rien ne stagne jamais. Rien n’est jamais figé. Que l’on voit cela comme une avancée ou à contrario, un recul, cela reste un mouvement. L’arrêt n’est qu’une illusion qui parfois s’étend quelque temps, pour nous amener à revoir notre capacité de décision.

Les décisions sont-elles toujours les bonnes ? Mais les bonnes pour qui ? Pour soi, pour les autres ? Pour notre confort, pour notre réalisation ?

La perfection de réalisation est relative. Elle dépend de chacun selon la conception personnelle de l’aventure. Certains s’ennuient dans les chemins trop linéaires, d’autres recherchent le calme. Mais le calme ne veut pas dire le vide pour autant. La notion de fluidité rentre aussi en compte lorsque nous avons un choix proposé. Sommes-nous capable de l’intégrer, ou le rejetons-nous ? Comprenons-nous les tenants et les aboutissants, et avons-nous nécessairement besoin de tout comprendre pour continuer la route ?

Un choix amène beaucoup de questions, de réflexions afin de se positionner au sein de nos univers. Un choix simple, n’est pas nécessairement simple. Un choix complexe ne l’est peut-être qu’en surface.

Nous retenons l’échec bien plus facilement que nos réussites personnelles, car elles nous obligent à nous réévaluer selon notre propre jugement de valeurs. Par rapport à soi, et par rapport aux autres. Le hic, c’est que nous sommes notre propre valeur. Si les autres peuvent nous pointer du doigt ce qu’ils percoivent comme étant plus « éloigné » de ce qui convient pour nous et relève donc d’une erreur, cela n’est pas pour autant simple de corriger.

Ne dit-on pas qu’il est toujours plus simple de casser que de réparer ? Dans l’astral aussi. Il est toujours plus simple de laisser le chaos détruire que de passer derrière nettoyer les pots cassés. Et j’en sais quelque chose. Déjà parce que mon chaos laisse parfois un bordel monstre derrière mon passage, et qu’en plus, je passe derrière le chaos des autres pour nettoyer. Peut-être est-ce là une forme de rédemption que j’ai choisi au fond de moi.

Nous avons en chacun de nous la capacité de créer, que cela soit la destruction ou la vie. Certains mondes n’évoluent d’ailleurs que dans des plans de destruction, des plans et univers uniquement sombres. Mais il convient de se rappeler que même dans ses plans, ce n’est pas la mort qui compte, mais la prise de pouvoir absolu pour la conquête. La destruction n’est alors qu’une étape dans un chemin de création particulier.

Pour en revenir à nos plans terrestres, en tant qu’être incarné, nous avons sans cesse notre âme qui sert de phare. C’est une ligne directive qui même dans la nuit sombre émet une fréquence qui ne peut être ternie. Elle peut être voilée illusoirement, mais jamais rien ne peut la soumettre. Au contraire, notre Ego y est soumis de par nature. Mais la cohabitation n’est pas toujours claire. Bien souvent même, elle est un lot de tentatives pour s’en rapprocher, pour l’apprivoiser et pour la comprendre.

Les erreurs font parties de cet apprentissage. Il convient alors de s’en rappeler lorsque nous faisons un choix qui s’avère au final aller à l’encontre de notre voix intérieure. Rappelons-nous qu’à défaut d’avoir su tourner les rênes avant d’agir, nous nous rendons compte après l’action menée. Certes tardivement, mais au moins, nous réalisons que cette direction n’est pas ce qui convient.

Est-il alors facile de revenir sur ses pas ? Cela dépend où l’on est tombé. Cela dépend de l’environnement. Un peu comme dans la vraie vie lorsque vous marchez sur un chemin. Si c’est une forêt ou un lac gelé, la prise de risque n’est pas la même. Les conséquences varient donc selon votre aptitude à faire face aux conséquences. Grossièrement parlant, certains vivent des expériences de merde et s’en sortent pourtant super bien ! Si si… on connait tous cette personne qui a eu de la chance alors qu’elle a fait un choix « pourri »…

Moi aussi j’ai fait des choix pourris. Et la honte m’accompagne. C’est un sentiment qui va de pair chez moi. Une erreur provoque la honte et la culpabilité. Alors nous n’avons pas tous les mêmes sentiments qui ressortent lors de la prise de conscience. D’autres percevront de la colère par exemple. In fine, moi, j’ai fui. Parce que je n’arrivais pas à faire face. Alors il n’y avait rien de très grave dans l’absolu, et mon erreur n’était que matérielle, mais elle reste gravée en moi comme une lâche que je ne suis pas. Ce sentiment est toujours là parce que la mémoire elle, ne s’est pas effacée comme par magie. Non, elle est restée présente en nous et s’est cristallisée en attendant de pouvoir être traitée.

Il y a des évènements de la vie pour lesquelles nous pouvons les décristalliser sans avoir à « réparer » nos actes, et pour d’autres circonstances, cela demande réparation depuis le monde physique. Je sais que dans ma vie, j’ai notamment une réparation en attente. Je sais déjà ce que je vais faire pour aller au-delà, mais pour l’instant, je ne peux pas le faire. Par contre, ce qu’il s’est passé continue de me hanter doucement, de temps à autres, j’y repense et mes sentiments désagréables réapparaissent. Ces fichues émotions. Comme il serait plus simple de les effacer ! Moi, je n’y arrive pas, même avec toutes les visualisations et recréations de l’évènement, alors j’agirai depuis la matière. Quand sera venu le moment. Cela n’arrivera pas avant quelques années, mais cela me va. J’accepte de réparer. Pour l’autre, mais pour moi aussi. Surtout pour moi parce que je veux être en paix avec qui je suis.

Les erreurs ne sont des échecs, des erreurs, tant que nous le voyons comme tels. Si j’agis pour « changer » la fin de la situation, je n’irai pas changer le passé, mais je lui offrirai une fin que j’estime être plus digne de moi, plus proche de mes valeurs. Encore une fois, c’est là un rapport tout à fait personnel. D’autres diront peut-être que le passé est passé. Mais la vérité est que l’on porte tous le passé dans le présent. Au coeur de nos énergies, le passé, le présent et le futur ne sont qu’une seule et même structure. Tout est alors lié.

Des erreurs, j’en fais de temps à autres. Mes amis les appellent « faire ma Camille ». Ils en rient et les voient comme des boulettes dont certaines sont grosses voire invraisemblables. Mais ce qu’ils aiment, c’est de voir qu’on est tous dans une optique de construction en souhaitant devenir le meilleur de ce que l’on peut fournir. On veut être une meilleure version de soi. Alors on rit de nos erreurs tous ensemble. Parce que rire nous aide à nous rappeler l’important. On n’est pas seul sur la route à se casser la figure.

On peut continuer d’être aimé tout en étant imparfait. C’est bien aussi. Mes amis me rappellent qu’ils m’aiment si j’arrive à corriger mes erreurs, mais ils m’aiment aussi si je pleure et je fuis. Ils m’aident à voir la culpabilité et la honte comme une épreuve et ils me rappellent que j’ai le courage de voir au-delà.

Tout le monde n’a pas d’amis autour de soi. C’est aussi une chance d’être accompagné en chemin. Aussi, pour ceux qui se sentent seule face à vos erreurs, sachez que parfois, c’est quand on accepte d’en parler que l’on se rend compte que l’on est soutenu. Même si soutenir ne signifie pas que les autres seront d’accords avec nos choix, cela signifie au moins qu’à plusieurs, la route est moins dure. Même si on est différent et que les erreurs des uns ne sont pas les erreurs des autres.

Aujourd’hui, je vous invite à partager une de vos erreurs avec un tiers et d’écouter à votre tour une erreur de l’autre. Car c’est avec partage, compassion et non-jugement que l’on peut guérir.

Bonne journée à tous

3 Comments

  1. Emilie

    Bonjour Camille,
    Simple et complexe comme tu dis! Quand on entre dans la compassion, on ne peut éviter son verbe « compatir » qui étymologiquement parlant signifie « souffrir avec ». Quand la compassion et les regrets m’inspirent la prière et que l’on me répond « combien es tu prête à payer ? », cela jette un froid sur la question du partage et de la gestion de ce que l’on touche ou sommes disposés à échanger. Garder l’intention la plus pure reste complexe au niveau physique (c’est du moins mon ressenti)

    1. Spiritual Flower

      Bonjour Emilie,

      La prière va directement dans les hauts plans. Tout le monde a le pouvoir de faire une prière sans avoir de prix à payer. Toi également.

      Par contre dans le cadre d’une demande, c’est différent.

      Après, il arrive que lorsque l’on commence à agir en suivant notre appel intérieur, cela ouvre d’autres portes en nous. Mais c’est parce qu’en agissant, cela fait appel à nos magies et nous invitent donc à l’initiation.
      En te lisant, c’est plutôt ce à quoi cela me fait penser.

      Prie si tu as envie de prier. Aie foi en toi.
      Et si tu entends malgré tout une voix qui te parle de paiement. Dis leur simplement. « Je prie gratos parce que j’en ai envie et puis c’est tout.Et puis ce n’est pas toi que j’appelle mais la Source. Merci pour ta visite. Mais salut. »

      Bon, tu vois le genre ? 😉
      Bises

  2. Emilie

    Bonjour Camille,
    Ce que tu me dis me parle car j’ai effectivement plongé instinctivement pour barrer une porte. Il y avait bien une demande concernant un défunt dans mes prières et j’ai pu voir où ma demande avait atterri. C’est moi qui ait du mal à accepter ce cheminement et ce qui peut aussi couler de source. Il n’est bien sûr pas question d’accepter un marchandage.

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