Bonjour à tous,
Lorsqu’on commence une activité ou qu’on en reprend une après plusieurs années de pause, on aimerait de nouveau être au top de nous-mêmes. La réalité est qu’il nous faut un certain temps pour se remettre dedans. Et c’est très dur de se remettre dans le bain sans se dégouter au passage…
Ce matin, après plusieurs années de pause, j’ai repris les pinceaux.
La peinture est pour moi un exercice très tortueux, très douloureux, et hors de question de peindre sans envie, en me forçant tout ça parce que mes énergies demandent en rêves.
Pour moi, le moteur doit être l’envie manifestée. Je peux procrastiner très longtemps sans envie, mais quand je sens le feu me motiver, je fonce à fonds les ballons.
Oui, d’accord, la patience n’a jamais été mon fort. La pression de réalisation est également un véritable challenge, surtout quand j’ai une idée en tête et que la réalisation finit très loin du résultat escompté.
Voilà pourquoi des toiles ont fini lacérées de multiples coups de couteaux avant de finir dans la benne. Après réflexion et vu le coût des matériaux, j’aurais dû récupérer les châssis…. M’enfin… je m’en rappellerai pour les prochains coups de couteaux ! (*rires)
Alors pourquoi en faire me direz-vous, si ce moment sensé être plaisir se transforme en véritable torture ? Eh bien parce que mes rêves me soulent profondément avec le fait de devoir peindre des toiles.
Ce matin, pour la première fois depuis longtemps, je me suis levée avec l’envie de badigeonner ma toile mise en pause depuis des mois. Elle avait une base correcte au départ, et puis en fin de session, tout avait tourné au vinaigre. La base colorée avait vrillé en un truc moche et dégueulasse, ce qui m’avait bien agacé. Une fois de plus, je n’avais pas su m’arrêter à temps.
Vous savez, ce moment où vous vous dites, « je suis bien là, c’est bien ce que j’ai fait, j’arrête là. » Moi, je m’étais obstinée comme si j’allais finir mes toiles en une seule session de 6H. Comme un enfant obstiné et têtu, j’ai continué jusqu’à la phase « jeu de mains, jeu de vilains ». Et Paf, la chute du faucon noir.
Ce matin, j’ai repris la toile non sans appréhension et agacement. Je devais repartir sur la base détruite qui ne donnait plus rien.
Cette fameuse pulsion à peindre était tellement rare dans le monde éveillé que j’acceptais mon sort, non sans rechigner… Après tout, l’envie était là, maigre, fine, mais je la sentais présente.
C’est difficile de se dire fidèle à soi-même quand on est dans le déni…
Il a bien des choses dans l’astral que je fais en râlant, mais comme je me sens appelée, je l’accepte bon gré mal gré. Je me sentais dans ce cas de figure ce matin. Alors soit. Le trépied fut installé, les bacs de peintures étalés, la bâche apposée pour ne pas tâcher le tapis et les alentours, ma grande tasse de café bien remplie, ma bouteille d’eau à portée de main avec un petit truc à manger. Mon petit studio d’art fut installé en deux temps trois mouvements. Henri, lui, sortit la tête de sa tanière et resta focalisé ce qui se passait dans le salon. Au moins, je n’étais pas seule dans l’adversité !…
Au bout de 3h, une nouvelle émotion peu courante pointa son nez, « tiens, c’est pas mal ça… c’est joli. »
S’en ait suivi une pulsion de vouloir tout faire joli. Forcément, on se sent encouragé par notre propre capacité à faire du pas trop moche ! Ca motive ! Tous les endroits devaient donc devenir jolis, chaque recoin de la toile.
Vint ensuite Obstination et Frustration qui commencèrent à apparaitre avec Mal de dos.
Ce sont ces émotions plus denses qui m’ont fait prendre conscience que de m’arrêter là serait bien.
Ma nouvelle base me plaisait bien pour le moment. J’étais contente de ce que j’avais accompli, contente du changement entre l’avant/après, et trouvais sincèrement que c’était joli.
J’ai alors choisi de rester sur ce sentiment comme conclusion pour cette première session de 3h. La toile est maintenant dans le couloir, retournée pour ne pas que je me focalise dessus. Je ne la regarderai plus avant la prochaine session. Le fait de la cacher évite à mon égo et à mon mental de me focaliser dessus et sur tout ce que je n’arrive pas à faire. Au lieu de ça, je reste sur Plaisir.
Il faut apprendre à avancer avec ses propres émotions. Si on ne peut pas toujours calmer ses pulsions destructrices, une option reste d’écouter les signes pour savoir quand elles commencent à apparaitre, pour changer de voie à temps.
Etre à l’écoute des déclencheurs nous invite à prendre de nouveaux choix. On suit et subit le flow de nos ressentis, ou on opte pour rester dans la maitrise de ce qu’on choisit de vivre.
Il est évident que si mes énergies veulent vraiment continuer à peindre, je dois apprendre à gérer mon égo avant de vouloir tout foutre en l’air. Et on sait tous à quel point l’Ego est vraiment difficile par moment…
Pour les personnes qui ont de très forts objectifs et peu de patience, c’est très difficile de s’arrêter en pleine activité. C’est difficile de se satisfaire de quelque chose qui ne ressemble à rien ou qui n’est pas abouti quand on se dit qu’on peut faire plus. Toujours plus, toujours mieux, toujours…
L’accouchement d’oeuvre peut être un véritable parcours du combattant. Toutefois, on pourra toujours compter sur différents moteurs sains, comme le courage, la détermination, la volonté et le plaisir.
Ce sont ces mêmes moteurs que j’utilise en sorties de corps depuis petite. On a beau se sentir happé par un univers, encore faut-il se donner les moyens de le parcourir.
En rêve lucide, je me suis donnée les moyens. J’ai tout misé sur mes nuits et pendant de très nombreuses années. J’ai tout donné pour aller au-delà de mes échecs, et de toutes mes tentatives ratées ou pas assez abouties. Je n’ai jamais rien lâché. Certaines aventures m’ont demandé 30 ans de travail acharné.
Les gens qui pensent aujourd’hui que tout est facile pour moi parce j’arrive à être lucide pendant des expériences de dingues, oublient toutes les étapes que j’ai dû franchir pour en arriver là. Tous les pleurs que j’ai eu, les frayeurs aussi, mes deux arrêts respiratoires où mon coeur s’est arrêté, et toutes les visions d’horreurs que je vois continuellement les nuits et avec lesquelles je dois malgré tout vivre avec. Mon immense solitude à travers ces mondes, avec les gens qui ne rappellent pas me croiser la nuit, et tout ce que je fais pour les autres pour lesquels je n’aurais jamais aucun retour.
Alors oui, au-delà de tout ça, il y a l’immensément beau, l’immensément extraordinaire.
L’astral m’a appris à ne pas voir que le Beau, et sincèrement, je n’ai jamais eu ce luxe de ne pouvoir sélectionner que le Beau et le Bisounours. Et cela me va finalement. J’aime l’astral ainsi, parce que pour moi, il représente la dure réalité de ma médiumnité sous ses meilleurs et pires facettes.
J’essaie avec mes peintures aujourd’hui d’appliquer cette leçon. Sachant que l’envie est mon principal moteur, il est impératif que je sache comment l’entretenir.
C’est en remarquant que le plaisir nourrissait mon envie que j’arrivais à faire. Je dois aimer, sinon je ne fais pas. C’est peut être un autre moteur pour d’autres. Ce qui est important est de le reconnaitre, de l’identifier, de l’accepter et de l’intégrer comme déclencheur au changement.
On a beau apprendre à s’écouter, le plus dur c’est d’agir en conséquence. Et c’est très difficile.
Prendre une autre route, savoir à quel moment agir est essentiel, c’est une dure leçon…
Pour que je puisse suivre « Plaisir » aujourd’hui, je me suis créée une petite feuille de route. Simple, basique, mais essentielle, très-très importante de suivre à la lettre.
Sachant que je ne me sens bien qu’en réalisant des petits objectifs au quotidien, j’ai créé ma liste avec des objectifs que je jugeais atteignables :
– Je peins uniquement parce que je ressens l’envie de peindre, si je ne ressens soudainement plus l’envie, je m’arrête.
– Je peins ce que moi je trouve joli.
– Quand je sens que je m’énerve, j’arrête de peindre, même si je n’ai pas peins longtemps ou que cela ne ressemble à rien.
– Ce n’est pas grave que la peinture ne soit pas finalisée. J’accepte de ne pas chercher à finir la toile car je sais que c’est impossible. Elle ne sera pas finie en une journée.
– Quand un endroit est joli, je passe à un autre endroit plutôt que de m’obstiner dans trop de détails.
– Si je n’aime pas un coin, ce n’est pas grave, je peux redessiner dessus jusqu’à ce que j’aime, ou si je n’y arrive pas, je change de coin.
– Si je ne me sens pas bien, j’ai le droit d’arrêter, tout ira bien.
– C’est Ok de m’arrêter quand je pense que c’est joli ce que j’ai fait. Je ne suis pas forcée de continuer.
– J’accepte d’arrêter l’activité quand je me sens en paix avec ce que j’ai créé.
– La peinture peut être source de plaisir si j’accepte de rester dans le plaisir et si je m’arrête quand je ne ressens plus de plaisir.
On pourrait se dire que tout ça, c’est basique. Oui en effet, tout cela est le B.A. ba de toute activité vous pourriez me dire. Le problème, ce n’est pas d’intégrer la base psychologique aux activités, mais d’arriver à faire face aux tocs obsessionnels ou aux pulsions destructrices et exigeantes de l’égo. Mon corps et mon mental ont tellement été marqué par la souffrance en peignant que je dois réapprendre à jouir de cette activité de manière saine.
Jusqu’à maintenant, mon cerveau est resté figée sur une simple association : Peinture = souffrance. On peut donc dire qu’aujourd’hui est une « victoire de canard »… (ceux qui ont la référence l’ont sinon tant pis ! héhé )
C’est avec des petites victoires qu’on arrive à se changer. On ne change pas des émotions profondes du jour au lendemain, surtout lorsqu’on ressent de la souffrance. Il faut recréer un nouveau socle entretenu par de nouvelles émotions, et rebâtir dessus.
Soyons donc patient et compatissant envers nous-même. Nous avons tous des combats personnels à mener et chacun peut y arriver en adaptant ses pas à son rythme et à ses capacités.
Ce qui est beau, c’est qu’on peut tous créer. Le tout est de savoir ce que l’on veut pour soi et de se donner les moyens d’y parvenir.
Aujourd’hui, pour la première fois depuis longtemps, j’ai réussi à associer peinture = plaisir. Je suis alors contente. C’est un bon dimanche. Peut-être que je ressortirai les pinceaux bientôt alors.
Bon dimanche à tous
Bonjour,
Belle semaine à toi Camille.
Tu peins avec de la peinture acrylique ? je ne me rappelle plus.
Trop chouette si tu arrives à t’y remettre !
Le hasard m’a fait découvrir un Webtoon s’intitulant « Mon voeu le plus cher », genre la fille sans faire gaffe, fait venir un génie qui lui dit : dis-moi un voeu, je le réalise ! …. hihihi
Bises
Hello Fleur,
Roh attends, j’vais frotter ma toile !…
Ah bah nan pas de géniiiiiie.
Ouiiin ouinnnn
Toi aussi tu trouves que les webtoons sont de plus en plus beaux ?….
Tu me fais voir à l’occasion tes dessins ?
Tu dessines sous quelle appli ?
(Moi j’ai les 2, tablette-écran et juste tablette intuos S)
Bises
Coucou Camille,
De base je ne lis pas de webtoons, parce que je le sentais venir le gouffre temporel là !
Mais, du coup j’ai un peu scrollé voir ce qui existe suite à la découverte de celui-ci…. la claque visuelle pour certains !
J’utilise Krita comme logiciel avec une tablette XP-Pen sans écran.
Bon, juste pour toi :
https://dansmonjardin.surmonfildor.fr/
Et les tiens, ils sont où ? Merci !
Bises
Hello Fleur
Oh my god !! c’est trop cute ce que tu fais !!
Bravo et merci pour ton partage !
Moi je n’en ai pas fait beaucoup au final, mais c’est vrai que je devrais en refaire, et surtout reprendre les cours que j’ai payé en ligne…
J’avais commencé à progresser, mais les courses, c’est tellement dur d’être assidue !
Bises
Merci beaucoup Camille, ça me touche.
En fait, pour me motiver je fais des « challenges » organisés par un artiste que je suis depuis un moment. j’ai attendu deux ans avant de me lancer. je regardais les autres faire…
Oh j’espère que tu vas retrouver de la motiv et du temps pour reprendre les cours. C’est lesquels, si tu veux le dire.
Bises
Je dessine sur tablette (sans écran, conectée à l’ordi). quand j’arrive à m’y mettre j’aime bien, mais la procrastination là ! quand elle s’accroche !
Hello Camille,
J’ignore si l’on se croise souvent de l’autre côté.
Peut-être ! Nos aptitudes sont différentes après tout.
Ton article résonne avec moi d’une telle puissance que j’ai dû m’y reprendre plusieurs fois pour écrire mon commentaire.
J’ai du mal à prendre plaisir à vivre en étant pleinement qui je suis, je ressens mes peurs, mes failles et mes blocages sans cesse, c’est épuisant.
Alors j’avance doucement mais sûrement, avec patience, compassion et détermination.
Pas à pas, j’apprends à avoir la foi en moi, en mes capacités et en ma destinée faite de choix.
Les tocs obsessionnels et les pulsions destructrices de l’ego… Comment faire pour briser le cercle vicieux ? J’aimerais tellement arrêter de m’apitoyer sur mes douleurs pour avancer dans la lueur de mon Cœur !
De toute façon qui a dit que la réalité comme l’astral, était seulement belle et pleine de joies, de plaisirs et de paillettes ?
Toutes les nuances sont présentes et chacune a sa place et sa raison d’être dans la Création, non ?
Cette nuit, j’ai échangé avec un clan de loups noirs, une meute bien particulière qui voulait un échange de bons procédés et créer un lien entre nos deux clans (c’est bien la première fois que l’on me parle du mien comme si j’étais cheffe !). Ils avaient tous un pelage noir comme la nuit la plus obscure et la plus profonde. Ce sont des créatures liées à l’Ombre. Le début d’une nouvelle alliance ? 🙂
J’ai suivi ton conseil : pas d’échanges et de contrats si l’on n’est pas sûrs. J’ai refilé ça à ma part angélique. Je ne faisais que le répéter à tout bout de champ. C’est peut-être pour ça que je ne me souviens pas du reste de ma nuit, en particulier celle de ces échanges avec ce clan.
Nous croisons beaucoup d’êtres de l’autre côté, mais la part humaine de chacun(e) n’a pas conscience de ce qu’il s’y passe (je suis loin d’avoir ton niveau de lucidité mais j’y travaille !). Je sais bien que parfois c’est mieux ainsi, ça permet de se concentrer sur la vie terrestre… mais des fois, ne serait-ce qu’un pixel de mémoire et la reconnaissance de l’autre donne envie et fait du bien. Mais c’est tellement rare !
Bon courage à toi pour faire face à ce sentiment de solitude.
Je t’envoie une fleur, son esprit adorable te fera du bien.
Le mot « tulipe » me vient à l’esprit à l’écrit.
Bises.
Charline,
Tu n’as pas besoin de refiler ça à ta part divine. Toi aussi tu peux faire des choix.
Charline, il est temps que tu prennes les renes.
Crée des échanges, arrête de flipper pour tout. Et hop. Donne tes conditions et écoute ce qu’on te propose. Si tu aimes et si ça te botte, tente !
Même en étant le plus prévoyant du monde, on fera des conneries. Pose toi simplement la question au moment où on te propose quelque chose.
Est-ce que je me sens bien avec ça ? Et quelles seraient mes conditions pour que tout se fasse bien?
Tu dis ce que tu aimerais et puis tu laisses l’entité répondre.
Rappelle le clan et dis leur que tu es prête à écouter ce qu’ils te proposent et ce qu’ils pensent par bons procédés.
Ensuite tu décideras. Ça, c’est à ta portée.
Bises
Camille,
J’étais à demi consciente pendant de l’échange. Naviguant entre la conscience humaine parfaitement claire et le mode semi qui panique. En mode yo-yo instable. Mental au ras-des-pâquerettes. Tableau blanc dans mon esprit. Aucun pixel de mémoire actif.
C’est quand je suis en semi-automatique que je fais mes bêtises ! Moi, j’ai envie ! Je vais continuer à échanger avec eux. La peur était là, je ne sais pas pourquoi ! Ils étaient adorables en plus ! Je n’ai pas d’alliés comme eux pour l’instant.
Leur proposition est juste. Et je sens qu’ils sont prêts à accepter ma proposition et la façon de lier ça entre nos clans.
Je ne sais pas pourquoi ça me semblait plus simple de négocier avec des dragons dans une autre de mes expériences… Alala ! Que des impressions vivaces finalement !
De toute façon, ils ont insisté pour que ce soit ma part humaine qui décide, pas ma part divine. Ils veulent que j’ai parfaitement conscience de leur proposition. Et ce n’est pas mon ange intérieur qui dirait le contraire !
Cette expérience permet de me responsabiliser et d’apprendre à prendre des décisions claires, nettes et précises, d’assumer ma volonté sans laisser les autres choisir à ma place. Même si cet autre, c’est ma part divine. On dirait presque qu’ils tous de mèche. 😉
Je vais souvent dans l’Ombre ces temps-ci dit donc ! En tout cas, j’en prends conscience de manière plus vive à chaque fois. Et ça me va bien ! 🙂
Bises.