La folie obsessionnelle

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Bonjour à tous,

 

Me voilà un drôle de titre, qui lui aussi me vient de manière bizarre, comme hier, ce fameux cheveu sur la soupe.

Je ne me sens pas pourtant concernée mais, j’ai le sentiment de devoir évoquer le sujet. Peut-être parlera-t-il à certains d’entre vous.

 

La folie obsessionnelle représente un rouage particulier dans lequel on est imbriqué. Si la folie fait peur, c’est tout simplement parce qu’elle agit comme un mouvement fermé avec un noeud complexe ne permettant pas de passer à autre chose.

Elle dépasse de loin le simple blocage. C’est un enchevêtrement qui permet que le mouvement est tel qu’il devient un cycle fermé dans l’obsession en question.

On parlera alors de folie lorsque la personne, au milieu de ce mouvement, se perd elle-même. Elle ne se reconnait plus et ne sait plus le pourquoi du comment. Elle est simplement prise dans ce milieu fermé où juste l’obsession compte.

La limite s’avère délicate entre l’obsession et la folie, tout simplement parce que l’obsession fait déjà l’objet d’un noeud bien présend dans sa vie, et n’est pas là sans raison.

La folie obsessionnelle provoque des attitudes compulsives et coupées de la réalité que nous partageons tous ensemble.

 

A vrai dire, même lorsque des personnes font preuves de tels modes de fonctionnements, elles ne sont pas vraiment coupés d’elles-mêmes, mais le problème de l’obsession s’avère tellement complexe que cela a poussé la personne à se couper elle-même de sa réalité. Un autre univers est alors complètement créé autour de ses perceptions faussées par la souffrance et ses besoins compulsifs qu’elle ressent dans le devoir et l’obligation d’assouvir.

 

Les souffrances et traumatismes de l’égo sont l’origine de cet dissociation de réalités qui, pour la personne en question, n’en est pas une. Elle se récrée un monde basée entièrement sur ce noeud comme si c’était devenu le centre de son univers.

La personne se heurtera alors de plus en plus à la réalité commune et se sentira de plus en plus loin car elle verra alors deux mondes bien distincts. Le sien, dans laquelle elle se sentira enfermée, et celui des autres dans lequel elle ne s’y retrouvera plus. L’apparition du sentiment de coupure se fait à ce moment là.

Nous avons tous un certain nombre de questionnement quant à trouver notre place entre notre univers, ce qui nous compose, et le monde qui nous entoure.

Les souffrances et chocs traumatiques  vont venir chambouler ce maigre équilibre qui va se baser en fonction de la fluidité qui en découlera. Plus le noeud se serre et se complexifie et plus nous resterons noué, figé sur cet évenement qui va venir façonner notre univers.

Ce qui fait qui cela tourne en folie obsessionnelle est le moment où l’on se perd soi, et comme on se perd soi psychiquement, on tourne en rond, resté dans un mouvement cyclique interminable ne pouvant plus vivre notre vie qu’est la notre au delà de cette souffrance ou ce besoin spécifique.

L’obsession est ce sentiment de rester buté avec quelque chose qui ne veut pas partir de l’esprit, qui est perpétuellement là, à se rappeler à la conscience constamment. 

 

Alors, me direz-vous, comment sortir de ce mouvement ?…

Et bien, c’est délicat, pour la simple et bonne raison que tout dépend du degré « d’emprisonnement psychique » liée à la fréquence de l’obsession.

Pour sortir d’un mouvement, il faut en étudier les facteurs, voir ce qui l’impacte et de quelles manières.

On ne peut forcer quelqu’un à sortir du mouvement. Il doit lui même comprendre qu’à un moment, s’offre une autre porte, avec par la même, un autre mouvement. Il peut par exemple voir l’autre porte, mais ne pas l’accepter. Il peut aussi voir l’autre monde mais ne pas s’y adapter car il ne s’y retrouve pas lui-même dedans.

Voyez cela comme un accompagnement dans tous les sens du terme.

Le réveil peut être long, rapide, doux ou brutal, bien que je ne sois pas pour forcer un retour vif tout simplement à cause des traumatismes supplémentaires que cela pourrait engendrer au niveau de l’Âme.

D’autres auront besoin d’être aidés par des médecins et d’être pris en charge.

 

Dans tous les cas, pour ceux qui accompagnent, il est normal de ressentir un sentiment d’impuissance et de vouloir pousser l’autre à changer, et à lui faire « ouvrir les yeux » sur la réalité. Mais  comprenez bien que la personne se place dans un autre univers. Si vous avez déjà la chance d’y faire parti, c’est bien, cela peut être un repère, un facteur à prendre en compte.

Mais rien ne sert de forcer. L’éveil se passe selon chacun, selon ce qu’il est prêt à accepter ou non. Plus la personne refuse et s’enferme elle-même et plus le noeud se densifiera.

 

Peut-on libérer le noeud d’un coup ?….

Et bien…..  je dirais oui et non. Tout dépend de la personne, et de son Âme.

Sachez aussi que le monde dans lequel il vit est réel, cela fait parti de son univers bien vivant, mais qui reste enfermé dans le temps, et bien souvent, suite à un choc et-ou une non-acceptation qui l’a fait aller dans ce sens.

La thérapie peut être longue, mais cela n’empêche pas que l’on peut quand même continuer de l’aimer, comme il est, malgré ce qu’il est par rapport à nous.

 

Bises

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Source: Les guides 3

2 Comments

  1. ¨Patrick

    Merci.
    Que c’est bien ecrit.
    Et aussi bien senti
    Que c’est dur d’etre pris dans ce piege.
    L’êtes vous ? Moi oui
    Vous dites que non, mais vous avez du l’être pour le decrire aussi bien
    Bien à vous

    1. Spiritual Flower

      Bonjour Patrick,
      Si je me rappelle bien, j’avais écrit cet article quand je commençais à développer des TOCs qui ont duré quelques mois.
      Reconnaitre qu’on est pris dans ce piège est déjà une grande étape.
      Après, il faut vouloir en sortir, et trouver la foi en soi d’aller au-delà.
      C’est difficile, en effet.

      Bonne soirée

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