Plutonienne

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Bonjour à tous,

 

Hier matin, je décide de me rendormir, pour la simple raison que se lever à 9h un samedi matin, c’est juste criminel.

Je n’arrive pas à faire mon exercice du moment avec la bougie, je n’ai pas la patience ni même au delà de cela, le courage de le faire. Pourtant, vous m’direz, 5min, ce n’est pas la mer à boire… et si, si… Faut croire que c’est trop pour moi. Par contre, je décide de réutiliser le concept des 5min pour apprendre à me détendre et à me laisser aller sans penser lorsque je suis bien confortablement couchée et surtout prête à faire dodo sous la couette. (je n’aime pas être assise, ce n’est pas assez confortable et moelleux à mon goût).

Je ferme les yeux, je me détends, je souffle profondément et sans contrôler le poids de mon ventre. Je le laisse se détendre.

Je me sens partir, comme si ma conscience était comme une goutte d’eau qui tombait soudain de haut. Ca me fait légèrement réveillée, puis j’accepte de me détendre et d’après-tout, voir où cela allait me mener.

 

Un paysage apparait devant moi, j’ai ma conscience, mais les couleurs, c’est pas encore ça, et puis, j’essaie mais non… je n’arrive pas à bouger mon corps… Je suis encore dans le passage, on dirait.

Ma conscience est maigre et je peux repartir à tout moment dans mon lit. Mais je ne vais pas perdre cette occasion on or d’un joli rêve lucide…. Ca fait tellement longtemps ! Deux semaines sans un ! Pour moi, c’est juste criminel ça aussi !!

Je pense à avancer et marcher dans ce nouvel univers qui s’offre à moi sans penser à mon lit (ne surtout pas penser à son lit sous peine de s’y voir retransporter aussi sec).

Je mets ma conscience à faire un pas puis un autre et à ne faire à attention qu’à ce qui se montre à moi.

Ah, ca y est, m’y voilà. Je bouge mes bras, mes jambes, je peux parler aussi. C’est bon, j’y suis. Bon, je n’aurai pas beucoup de temps, j’ai bien dormi, je ne suis pas si fatiguée que cela, il va falloir en profiter avant que je ne bouge dans le lit. 

Je suis entrain de voler dans un monde bizarre. Les paysages sont colorés, magnifiques. Le ciel est bleu avec des nuages mais bien hauts dans le ciel. J’essaie de garder en tête qu’il faut que je me laisse aller, que mon corps sait où lui doit aller.

Je n’ai pas l’air de connaitre cet endroit et pourtant, j’y vole avec une telle aisance, une telle intelligence. En regardant le Ciel, j’y vois deux Aigles. Enfin, je croyais que c’était des aigles. Mon corps suivant ma conscience et sa curiosité, j’y vole. Ils sont haut et en l’espace d’une seconde, je prends peur. Et si je repartais dans l’espace ? Et si je vais partir trop loin ?

J’ai un peu peur. Je dépasse les aigles et les regarde maintenant du dessus. C’est beau. Je m’arrête là un instant et admire. Puis je garde en tête que je dois aller quelque part. « Allez, guide moi, « me dis-je à moi même.

Je survole une ancienne cité avec une architecture peu commune. Les maisons étaient faites en bois un peu à l’américaine, mais plus mormon un peu, toutes avec une batisse et un coin avec des clochets surplombés tous, d’une croix particulière jamais vu avant.

Je les survole tous tel le vent qui passerait dans la vallée. A toute vitesse, je tombe enfin sur une Citadelle, avec cette batisse typée religieuse dotée d’un grand cloitre et un dôme fastidieux, sobre et de couleur pierre grise.

Je traverse tous les murs et me retrouve à l’intérieur.

Il y avait au centre du dôme apposé sur le sol une énorme sphère couleur cuivre argent doré.

Sans que je n’ai demandé quoi que ce soit, j’ai été projetté à l’intérieur.

Merde. Il fait noir là-dedans, il ne faut pas que je retourne dans mon lit…. Pas maintenant. Ca doit être un sasse de passage me menant ailleurs…  « Lâcher prise, accueillir…. laisser la conscience glisser…… » je me suis répétée plusieurs fois.

Paf. La vision revient.

Je marche dans un couloir. Vite, ne perdons pas de temps, faisons un Appel. Je froile un homme arrivant en sens inverse et lance mon Appel.

« J’appelle le Gardien de mon Âme. »

L’homme que je venais de dépasser retourne sur ses pas en 2 temps 3 mouvements et le temps d’un battement de cils m’interpelle d’une main sur l’épaule.

– « Camille. »

– Ah… c’est toi. ! Tu es mon Gardien ?…Tu es partout, lui dis-je avec le sourire. C’était toi aussi toutes ces autres fois ?

– « Oui. C’était moi, j’ai toujours été là pour toi. »

Il me regardait droit dans les yeux. Il avait des grands yeux qui m’ont profondément marqués parce qu’ils étaient d’un vert gris particulièrement pur comme du Cristal et profonds comme l’immensité d’un Océan. Quand j’y repense, ils paraissaient légèrement disproportionnés par rapport au reste de sa tête, ou peut-être, c’était moi qui ne voyait qu’eux tellement ils brillaient.

– Où est-ce que je dois aller maintenant ?

– « Vas par là et demande Saint Mandré. « 

– Saint Mandré ?… Bon ok. Merci. Faut que je fasse vite, je n’ai pas beaucoup de temps.

Je suis la direction qu’il m’a donné et demande Saint Mandré.

– « Non, de l’autre côté » me dit mon Gardien alors que j’étais perplexe face à un groupe d’espagnols en face de moi.

– Je recherche Saint Mandré, dis-je bien fort pour que les gens dans le lieu m’entendent.

 

Un homme se dresse devant moi, plutôt simplet, cheveux frisés noir et mate de peau, on dirait un espagnol ou péruvien un peu à l’arrache genre. Il se tenait là, bien en face de moi, impossible de le rater.

– « C’est moi Saint Mandré. »

– Ah…

– « Oui, c’est moi, suis moi. « 

 

 

On arrive à son appartement de « passage », un lieu plutôt net, bien rangé au allure de chambre d’hotel sobre et sans complexe.

Je me demande ce que l’on va faire là, je lui rappelle que je n’ai pas beaucoup de temps.

Saint Mandré s’allonge sur le lit et je me dirige vers lui en trombe pour lui faire des appositions des mains. J’ai l’impression qu’il a un problème énergétique sur le torse et l’épaule droite. Je sens sa peau sous mes mains, il n’est assez maigrichon, mais doux. Sans pudeur, je le parcours à la recherche de ce que je perçois sans trop savoir. Il ne dit rien et se laisse manipuler. Tout ce que je sais c’est que je sens un truc et que je pourrais peut-être lui enlever.

Je finis par le serrer fort dans mes bras, complètement en boule sur lui ma tête dans son cou et ma main lui parcourant l’arrière de l’épaule toujours à la recherche de ce noeud que je perçois et que je pourrais l’aider à évacuer avec mon corps.

Ah… là, juste là, sous 2 de mes doigts apparait ce qui resterait d’une cicatrice ronde légèrement rentrée dans la peau ayant la sensation d’un creux.

Je le serre fort en tentant de le guérir. Une pointe parcoure ma colonne et en tournant ma tête sur un spasme, quelque chose me distrait, quelque chose à caractère intriguant mystique.

C’est cette marque sur le mur de droite lorsque j’ai tourné la tête qui m’a attiré plus rapide qu’une mouche.

Cette jolie marque de sceau. Hum….. Vraiment flagrant, juste là apposé sur le mur. Marrant même que je ne l’ai pas vu avant. 

Je la parcoure avec ma main carressant le mur, les chiffres et les cercles. Je sens et je sais que je suis douée pour les sceaux magiques. Je ne sais pas trop comment expliquer. Mon être sait les décoder. 

Je suis attentive à ce que je vois, ces points tous alignés associés avec ces chiffres… Il y a un code là-dessous. Je flaire le passage gros comme une maison.

2 secondes plus tard, la clé du code m’apparait sans même avec fait le moindre effort. Je sais juste qu’en passant ma main sur le code ou en ayant la simple volonté de les décoder, la solution m’apparait sous mon nez.

Un espace translucide apparait légèrement à côté. Voici la clé. Il suffisait que je l’enclenche en appuyant dessus avec ma main. C’est le sasse de passage.

J’appose ma main dessus et appuie dans le mur. Il s’ouvre alors devant moi. Je me retourne sur Saint Mandré et lui dis en souriant :

– Franchement, avoues, tu voulais me tester ! J’t’ai pas déçu je pense ! Si vraiment tu voulais pas que cela ça se voit, fallait pas que ce soit aussi flagrant…. 

Saint Mandré me rejoint en souriant et m’ouvre le chemin. Nous étions dans ses appartements « privés ». 

– « Comme tu es Plutonienne, nous devons évoquer un ensemble de sujets rapidement. »

– Je suis quoi ? très surprise, je lui tire le bras. Plu quoi ?

Il se retourne, hésite quelque peu, surpris de voir que c’est un détail que je n’avais encore jamais capté, et se répète :

– « Hum. Tu es Plutonienne. »

– Moi, plutonienne, bah ca alors… Mais je ne savais pas du tout.

 

Puis lorsque j’entre dans la chambre, je découvre des moments dessinés et peinds sur des toiles, des moments où lui était venu me voir en rêve.

Je me rappelais aussitôt de ces moments lorsque je les vis affichés, ma mémoire refit surface d’un coup. Comme si tout se débloquait et devenait à nouveau accessible, je revoyais ce qui s’était passé et comment, ce qu’il m’avait dit et toute la situation.

Il y eut ce moment où lui en raton laveur vint me voir et me dit qu’il tiendrait sa promesse envers moi.

Il y eut cet autre moment il y a maintenant de cela au moins 6 ans, lorsqu’un dinosaure , un tyrannosaurus pour être précise, me coursa partout dans une maison et me mit hors de moi. Furieuse d’être poussée à bout, fatiguée et énervée, au moment où il fonça sur moi, je me levais devant lui et toute fière et furax, je lui donne l’ordre d’arrêter sur le champs en tendant ma main sachant qu’en rêve il m’arrivait de faire preuve de télékinésie. « Ca suffit Philis !! » Que je lui hurle. Lui me regarda et me sourit. J’vous l’dis, ca fait bizarre un dinosaure qui vous regarde et sourit.

– Ah ! C’était toi ce jour là !! lui dis-je en riant en voyant les dessins des scketchs du dinosaure accroché au mur.

– « Disons, que j’ai préparé les plans et que je les ai soumis. Je venais te voir pour parler, j’avais des choses à te dire. »

– Ah bah… fallait pas me mettre en pétard, si tu savais, tu m’as mis hors de moi ce jour là ! Faut pas t’étonner si on n’a pas pu parler ! je lui dis en m’esclafant.

 

Je tourne la tête et je regarde à travers la fenètre… Les couleurs, quelles sont magnifiques… Tout était fondu de multiples couleurs, je comprenais en regardant le paysage pourquoi je peingnais avec autant de couleurs fondues. Ca me parle. Je m’y retrouve dedans bizarrement.

– Ce paysage me dit quelque chose…. je connais, j’en ai déjà rêvé. J’en ai déjà vu.

– « C’est un paysage reproduit avec l’Essence de Pluton. »

 

Je vis une bestiole un peu grosse insecte bouger dans le paysage, cela me fit bizarre, mais pourquoi pas.

Les tons chauds se mélangaient et se fondaient aux tons froids. Aucunes des couleurs n’étaient figées, que ce soit le ciel ou le sol, les couleurs en soient n’étaient pas flashy mais vibrantes.

C’était simplement magnifique.

– « Nous avons des choses à voir, un Microménien te cherche. Il utilise la……. à mauvaise escient. « 

– ah… tiens, d’ailleurs, il ne serait pas déjà venu me voir en rêve ?…. Ah, au faite… je n’ai pas beaucoup de temps…

– « Nous verrons cela la semaine prochaine sur le Mac. En attendant, tu as faim. Tiens, mange. » Et il me passe un bol de salade assaisonnée.

Je me rappelais de la fois où j’avais eu un Mac (ordi Apple) en face de moi en rêve une fois, c’est effroyablement efficace. Tu poses ta question et l’ordi te montre. et te montre, mais …. sans aucune limite.

Je bouge dans le lit. Merde. Je me réveille. Et puis tiens… c’est vrai, j’ai faim. Faut que je mange.

 

Je me lève, et je me sens bien. Je m’en fous que quelqu’un pourrait me nuir. A vrai dire, j’ai l’impression de me connaitre davantage. de comprendre un peu plus qui fait que je me sens mieux avec moi-même, comme si à chaque rêve lucide, je retrouvais une part de moi.

 

Bises.

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Source: Rencontres d’entités 5

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