Bonsoir à tous,
Bon…. allez, j’avoue que j’ai un gros problème de frustration avec mes toiles au cas où vous ne l’auriez pas encore remarqué.
Peindre peut tout aussi bien me procurer une énorme satisfaction, comme une perdition égotique profonde.
Presque chaque toile a un moment donné me donne envie de la brûler tellement que je ne supporte pas sa vue qui est si loin de ce que j’attends voir.
Comme je n’ai jamais pris de cours, il m’est parfois difficile de faire l’effet escompté ce qui me complique particulièrement la tâche, mais je dois bien admettre que je n’ai pas le courage non plus de prendre des cours. Alors j’apprends la patience. Oui, la patience, ce gros mot. C’est un mot terrible pour moi « la patience ».
Et cette toile commence sérieusement à me mettre à la limite de ce que je suis prête à supporter. Elle file du très très très mauvais coton. Heureusement, la couche de la l’Ultime Dernière Chance est plus que satisfaisante. Le résultat me surprend même.
Mouais, mouais mouais… tu as de la chance toi petite toile d’un mètre… C’est vraiment parce que j’avais trop de peine à te flinguer à ma première crise de nerfs non maitrisée. Pour le coup, je suis tout de même fière de moi. Il y a encore 1 an, je l’aurai déjà déchirée, découpée, et jeter. Si si. Celle là m’a vraiment donné du fil à retordre…
Comme quoi, parfois, on peut vraiment trouver des solutions quand on est aux pieds du mur et quand on essaie tout ce qui nous passe par la tête pour sortir de là, parce que oui, j’ai tout essayé. Si si… Tout ce qui m’a traversé l’esprit.
Bon allez, c’est bien, c’est bien Camille…. Moi hein, faut bien que je me détende un peu quand même et que je me félicite malgré mon égo qui a bien bouilli.
Il faut savoir aussi reconnaitre nos efforts lorsque nous nous mettons à rude épreuve.
A priori, cette toile s’avère très proche de la pose de ma signature. Je commence enfin à l’envisager. Je sens que j’y suis presque.
Le hic avec mes toiles moches c’est que je n’envisage pas une seconde d’y mettre mon nom, ni même rien de l’imaginer apposé, aussi, lorsque je me vois le mettre sur la toile, je sens que la couche de vernis approche et que je vais reconnaitre ma création. C’est un bon signe.
Je sais, je sais, je suis très dure avec moi-même. C’est un gros problème que j’ai avec mes toiles. Mais celle là va bien mériter mon nom dans le coin à droite.
Il est particulièrement difficile d’aller au-delà de nos limites tant notre égo est là pour nous rappeler ce qu’il refuse. Cela dit, ce n’est pas en le prenant de front que l’on arrive à cohabiter, mais avec patience et douceur face à ses cases et limites bien marquées.
C’est parce que l’on veut faire autrement que l’on arrive à sortir des schémas d’automatismes de notre égo. Je n’ai pas voulu gâcher ma toile parce que honnêtement, je trouvais mon arrière plan très beau et je voulais qu’il devienne quelque chose. Je me disais que moi qui aime peindre, je ne peux pas continuer à réagir comme un enfant gâtée devant une difficulté, je dois accepter que les choses que je peigne m’échappe pour aller vers autre chose.
La difficulté est alors de trouver un compromis entre ces choses qui nous échappent et le contrôle que l’on ne veut pas perdre, parce que tant que nous ne sommes pas prêt, l’égo ne nous le permettra pas.
Alors, lorsque l’on voudra agir autrement, « la patience deviendra un précieux allier. Une recommandation essentielle dans le processus de réapprentissage de soi. » J’entends qu’on me dit.
On ne réussira peut-être pas à la première, ni à la deuxième, mais peut-être qu’à la troisième, quatrième, ou cinquième, voire même à la dixième fois, l’Esprit va commencer à déployer de multiples ressources pour trouver le chemin à travers votre égo, mais cela ne marchera pas si vous ne vous autorisez pas à essayer.
Pendant que vous vous entêtez, l’Esprit lui, si vous lui autorisez, va à chaque fois, tentez de vous montrer autre chose, autrement. Mais, seulement si vous souhaitez sincèrement évoluer et sortir de vos rouages. Alors, des opportunités seront créées pour vous montrer « voyez, il est possible de faire autre chose » ou alors « vois, essaie une autre technique » ou « tiens qu’est-ce qu’il se passe si je fais ci ou ça ? « , et de multiples portes peuvent se montrer devant vous en offrant à votre égo une chance de découvrir autre chose et sortir ainsi de votre limite habituelle parfois même infimement subtilement.Et évidemment, selon notre lâcher prise, nous sommes rétiscent à cela. D’où la lutte constante que certains peuvent ressentir.
L’Esprit offre des opportunités pour permettre à l’Âme de s’épanouir, mais l’égo lui est bien dans son Univers. Il se nourrit de ce qu’il a créé.
Mais toujours est-il que Patience, car un jour lorsque vous regardez en arrière, vous remarquez alors que vous n’êtes plus ce que vous êtiez. Vous avez grandi, vous avez changé. Vous avez appris. Parfois doucement, parfois durement, mais il n’en reste pas moins que certaines choses ont évolués.
Bises
Source: Les anges 1