Bonjour à tous,
Je me lève ce matin avec mon décompte de sujets chauds qui fâchent mon égo. La fois dernière, en rêve lucide, on m’avait pointé 4 canaux différents, chacun orienté vers un sujet tendu et classé du moins pénible au plus virulent à traiter.
On va appeler ça mes triggers émotionnels, ce qui me blesse et m’atteint le plus dans cette vie au niveau affectif. Des charges émotionnelles, voilà le bon terme.
On m’avait dit qu’autant ils seraient chiants à traiter, autant, une fois débarrassée, cela me sera on ne peut plus bénéfique pour mon évolution. N’empêche, il faut avoir envie de les traiter, j’vous l’dis moi.
Cette nuit, j’ai fait le premier. Il concernait mon père. Je vous laisse imaginer ma gueule au réveil après le règlement de compte magistral que nous avons échangé dans l’astral après que j’ai entendu, un peu malgré moi, ce qu’il disait dans mon dos et ce qu’il ressentait réellement sur ma personne. Sincèrement, j’ai eu mal… Ça m’a fait mal. C’était tout ce que je ne voulais pas pour l’enfant en moi. Je ne comprends même pas qu’on puisse penser des choses pareils pour son enfant. Non pas que ce soit un vilain petit canard, mais disons que c’était des propos très durs et très blessant pour un enfant qui veut juste être aimée et acceptée par son papa.
Mais le pire, je crois, c’est lorsque mon guide m’a pris la main et qu’il m’a dit après en me faisant quitter la pièce que dorénavant, j’en étais enfin libre.
Un esclave se sent-il heureux une fois libre juste après le combat pour sa liberté ?
Nous sommes esclaves de nos souffrances, de cet état qui nous tourmente. Nous croyons qu’il fait de nous ce que nous sommes car nous nous y attachons comme faisant partie intégrante de nous. Et puis, une fois qu’on quitte l’origine de la souffrance, on se rend compte qu’on n’est pas encore totalement libre. On est triste à cause du poids de nos mémoires.
Je ne regrette pas d’avoir su. Je regrette simplement d’avoir souffert toutes ces années, d’avoir été le sujet d’un état malheureux et torturé à cause de mon terrible manque affectif paternel. Ce matin, je me lève, et je comprends la souffrance de ma mère. Je comprends pourquoi elle aussi a tant souffert toutes ces années quand nous étions plus jeune, pourquoi elle tenait tant à se battre pour nous. Pour justement éviter que nous ne souffrions autant parce qu’elle voyait. Elle avait compris. Et elle voulait nous avertir.
Je n’en veux pas à mon père. Je m’en veux à moi, d’avoir espéré une famille différente, une famille avec un idéal affectif. Dans ma tête et dans mon coeur, la famille se doit de s’accepter comme on est. On s’accompagne et on s’aime. Pour moi, c’est ça une famille. Me voir contrainte de me détacher de quelqu’un inclus dans ma sphère émotionnelle, n’est pas ce qui me fait plaisir ou me rend heureuse et libre. Je ne me sépare pas des gens que j’aime par plaisir. Je le fais parce que je n’ai plus le choix. Parce que la personne me rend plus malheureuse qu’heureuse. Alors je dois apprendre à revoir ma sphère en faisant des choix.
Je sais ce qu’on va me dire, je sais bien qu’on fait tous comme on peut, je sais bien que l’idéal familial devient vite un mythe qui s’effondre en grandissant, mais l’enfant qui est en chacun de nous espère. Il attend, il s’imagine un cocon d’où il puiserait sa force, son courage et tout l’amour dont il aurait besoin pour évoluer. Je travaille sur ce sujet là depuis toute petite, alors croyez-moi, j’ai eu largement le temps de philosopher dessus. Mais merde quand même. Voilà. J’ai envie de dire merde.
Ce matin, je me dis que j’ai le droit d’être triste. Sur différents niveaux, je suis blessée même si je ne regrette pas la violente altercation de cette nuit. J’essaie de me dire que c’est un cadeau d’être médium, que c’est un cadeau de pouvoir savoir ce genre de choses et les traiter directement dans le subtil.
En réalité, je réalise que l’esclave, même libre, pleure toujours. Alors est-il vraiment libre ?
Un sujet traité est un sujet pour lequel je suis en paix. Et non, je ne suis pas en paix ce matin. Mais je me dis que peut-être, c’est avec le temps, que j’apprendrais à savourer ma liberté, en apprenant à vivre différemment, sans regarder et attendre de l’autre.
Je revois le fil de ma vie défiler, toutes ces fois où j’ai pleuré. Ma mère voulait que je sois forte. Bien que j’avais déjà mon caractère, je l’ai déployé, renforcé et blindé. Grâce à elle. C’est maman qui m’a rendue forte. Je crois que la famille juge beaucoup ma mère sur son comportement mais ne réalise pas la portée de sa véritable puissance. C’est un tort. Je crois qu’elle et moi, on s’est sauvé mutuellement, sans en prendre conscience.
Il y a des nuits où ce que je vis en rêve, fait que plus jamais les choses ne seront comme avant. J’aime ces nuits-là autant que qu’elles me tiraillent l’égo. Parce qu’en un claquement de doigts, le changement est scellé.
Papa, je t’aime. malgré tout. Mais voilà, chacun sa route maintenant. Sans rancune. Je te souhaite de trouver du bonheur dans tes choix futurs.
Apprenons à ne pas s’obliger de s’entourer des gens qui ne nous acceptent pas et nous jugent pour ce qu’on est.
Nous avons le pouvoir de choisir.
Ma vie d’adulte, c’est comme quand j’étais à l’école.
Je finis par être seule. Parce que je dis ce que je pense et que ça déplait. Ca a toujours déplu à certains, à ceux qui me voulaient du mal et qui pestaient dans mon dos. Parce qu’ils n’assumaient pas leurs hypocrisies et que moi, je détestais ce genre d’attitude. Soit on arrange et on en parle ensemble ou les concernés ensemble, soit on l’assume et passe à autre chose. Mais le nourrir ne sert à rien. Il n’apporte rien hormis de blesser perpétuellement l’autre. Je ne supportais les injustices et les traitements avec les souffre-douleurs. Il n’y avait pas d’entre-deux. Vous pouvez me dire que, étant adulte on ne peut plus agir comme ça . Ah oui ? Moi, une fois, j’ai pris mon chef entre quatre yeux et lui ai sorti, certes avec pédagogie, les 4 vérités. Sur le moment, il a bondi et sa mâchoire se décolla. Mais cela ne nous empêchait pas de continuer de bosser ensemble. Que voulez-vous, parfois, avoir au moins une personne de sincère dans un bureau, c’est précieux. Comme dans la vie.
Ma conscience ne me permet pas d’atteindre un palier trop vicé. A mon plus grand désarroi parfois. *soupire* Conscience de malheur qui me met parfois dans de beaux draps. Mais j’avouerai que je n’ai jamais regretté ouvrir ma bouche dans ces moments-là. Bizarrement. Pas une fois. Parce que c’est ce que j’estime juste sur le moment.
Le vrai problème n’est pas d’aimer ou pas, de s’aimer ou pas. Le vrai problème est d’accepter de vivre avec.
Alors, avec quoi voulez-vous vivre ?
Bises
bonsoir camille,
ton article resume toute ma vie…
Partageant le meme don, je comprends ta souffrance car je l ai vecu deux fois dans ma vie: lors du divorce de mes parents quand j avais seize ans et l annee derniere quand ma famille maternelle au grand complet (y compris ma soeur) m’a tourne le dos et m a traite de profiteur et voleur. En fait, pour resumer les choses, j etais en conflit avec magrand mere car elle m avait aide financierement et pensais que je me tournais les pouces .Ajoute a ca une femme de menage manipulatrice et corrompue jusqu’a la moelle et tu obtiens un cocktail explosif lol J avais essaye de denoncer les agissements de cette personne surpayee au noir mais j etais une voix qui crie dans le desert..Tu vois, je ne regrette rien car malgre les souffrances que j’ai traversees , j’ai agi en toute conscience. Pour ton reve, je te citerais une phrase du prophete de khalil gibran « Et si c’est un despote que tu voulais detroner, veille d’abord a ce que son trône érigé en toi soit détruit ».Le temps arrange les choses; perso,mes chattes m’ont sauvé. En fait, j’ai fait mienne la devise d’une amie : on peut pardonner mais on n’oublie pas. Je te souhaite de trouver un animal ou une personne qui t aimera d’un amour inconditionnel car seul l’amour sauve (et meme si on est dans l’ombre lol) bises
Coucou
Tu as raison, « merde ». Tu es courageuse je trouve.
« mais l’enfant qui est en chacun de nous espère » cela me fait penser à l’illusion nécessaire du père et de la mère qu’évoquait Sylvie. En tant qu’être humain avec un égo, on a besoin d’un père et d’une mère. Devoir apprendre à vivre sans l’un ou les deux, me semble un sacré défi pour apprendre à guérir quelque chose…
J’apprécie beaucoup ta façon de dire ce que tu penses, même si parfois cela peut sans le vouloir être un peu piquant (mais « ne tirez pas sur l’oiseau moqueur »). Je respecte beaucoup ça chez toi. Je ne pense pas que tu sois quelqu’un qui restera seule – mais tu sais juste quel genre de personne tu préfères autour de toi, et tant mieux. A bas les hypocrites !
Moi non plus « je ne supportais les injustices et les traitements avec les souffre-douleurs. » au point que refusant de jouer le jeu et défendant les autres, j’en suis moi même devenue une…
La vie est bizarre.
« j’essaie de me dire que c’est un cadeau d’être médium » Hum, je rigole en te lisant, parce que je viens juste de demander à mes guides de me montrer les aspects positifs qu’il y a à cela dans mon cas.
Bises
Bonjour à vous deux,
Merci pour vos mots.
C’est vrai que je finis par être jamais seule au final. Je retrouve toujours des personnes qui finissent par rester proches de moi.
Alexandre, j’aime bien la phrase de Khalil Giban. Je ne savais pas que c’était de lui d’ailleurs.
Camille Cel, le principal aspect positif que j’en ai tiré toutes ces années est l’intégrité. On ne peut ni feindre ni mentir. Et je trouve que c’est encore le plus beau chez les hypersensibles qui eux sont vraiment tatillon sur la « qualité de la marchandise » manière de dire. Même si c’est dur, ce que tu ressens, est. Et ça c’est précieux. Ca, et notre capacité à aimer.
Comme le dit joliment Alexandre, l’Amour sauve.
Bonne journée !
Coucou,
Merci du partage. L’intégrité… oui c’est vrai, j’en prends conscience. Même si ce n’est pas vraiment un choix pour un hypersensible, c’est quand même une qualité qui ne coure pas les rues de par sa « pureté »
Et c’est vrai que j’aime bien cette qualité.
Bises
Bonjour Camille,
Une question m’a réveillée et je me suis dit que tu étais la personne la plus apte à y répondre.
Ma mère m’a dit hier que je suis trop sans filtre quand je m’exprime.
Est-ce vraiment possible d’être « trop » transparent ou est-ce la perception des autres seulement ?
Je me souviens d’un article où tu parlais des anges régents et de ce côté-là de leur caractère, qui doit sûrement se retrouver chez d’autres Familles énergétiques, d’autres types d’êtres.
Et puis en quoi être sans filtre pose problème aux autres ? Ça me paraît être plus une qualité qu’un défaut.
Belle journée à toi.
Bises.
Hello Charline,
Je n’ai pas souvenirs d’avoir dit ça.
La régence est comme le management. Tu vas trouver tout type de managers selon leurs prérogatives et leur personnalité individuelle. Après, certes, ils ont certaines responsabilités.
Le côté sans filtre est propre à l’individu, cela fait partie de son caractère et de la manière dont il gère ses perceptions et les flux internes.
Tu as bien des différences dans la gestion comportementale des entités reliées à l’ombre ou à la lumière, mais c’est surtout dû à la nature des flux et à ton approche avec eux. Parce que les forces brutes sont de natures différentes. Mais il ne faut pas oublier que chaque individu a son caractère, son individualité.
Moi, j’ai un côté transparent et sans filtre, je dis ce que je pense, quitte parfois à me mettre pas mal de gens à dos. D’ailleurs je devrais apprendre parfois à savoir fermer ma gueule… -_- et ça c’est un autre problème ! haha
Pourquoi cela pose problème ? Pour plusieurs raisons.
La liberté d’être fascine tout autant qu’elle dérange. Certains n’arrivent pas à s’exprimer librement de par leurs propres barrières, d’autres aimeraient mais n’y arrivent pas et d’autres encore sont secoués par la différence dans la manière de gérer l’information à cause des conventions éthiques, sociales, environnementales…
On s’attendrait normalement à être dans un certain contrôle, mais pour les gens qui sont sans filtre, pour eux, c’est important d’avoir cette liberté d’expression. Car c’est ainsi qu’ils communiquent et qu’ils incarnent la sincérité de ce qu’ils sont. Ils ne veulent pas avoir la sensation de se cacher ou de se mentir à soi-même, voire aux autres.
Les autres ne s’attendent pas toujours à cette franchise, car aussi directe soit-elle, elle incarne une vérité propre à l’individu avec force, courage et souvent une forte volonté en dépit de toute apparence.
en gros, cela dit « j’affirme ce que je crois ».
Pour beaucoup, c’est dur d’affirmer face au reste du monde.
Rappelle-toi que dans la majeure partie des cas, nous communiquons pour trouver l’approbation auprès de nos pairs, et l’humain (en très grosse généralité) a du mal avec l’acceptation de la différence, qui inclut également l’expression de vérités vues et comprises différemment.
Cette confrontation de vérité, et bien sûr, selon la manière et la pédagogie avec lesquelles elle est véhiculée peut heurter la sensibilité de l’autre, avec ses attentes, ses croyances et ses barrières intérieures.
Etre transparent est à la fois une qualité et une « faiblesse » car selon l’environnement, il n’est pas toujours souhaité d’avoir véritablement ton avis. (à mon plus grand désarroi)
Qu’attend l’autre en échangeant avec toi ?
Qu’attends-tu en proclamant ton avis ?
Est-ce que le fait de dire ta vérité est plus important à ce moment ? Mais quel est ton objectif ?
Il y a ce que l’on veut exprimer et il y a l’objectif de la conversation.
En gros : qui attend quoi ?
Maintenant, moi souvent je demande à l’autre tout simplement ce qu’il attend précisément de moi et la conversation qu’il nourrit : Souhaite-t- il être soutenu dans sa démarche ? Attend-t-il un avis critique et totalement transparent ?
Affirmer son point de vue n’est pas toujours une nécessité pour se sentir être. J’apprends avec le temps à savoir où je vais dans la conversation pour atteindre un objectif.
Est-on dans la recherche de soi, dans la reconnaissance de soi, de l’autre, dans l’échange de vérités, dans le questionnement, dans la recherche d’approbation ou la découverte ?…
On peut être soi, mais il faut trouver un compromis pour vivre avec l’autre sans rentrer sans cesse en confrontation. Cela dépend également de la nature de la relation, bien évidémment…
En étant soi, on invite l’autre à être lui aussi dans l’expression du Soi, mais pour certaines personnes, il faut y aller en douceur parce qu’ils auront trop de barrières intérieures.
La pédagogie aide à véhiculer ta vérité en aidant l’autre à accueillir. Mais toutes les vérités sont-elles bonnes à dire…?
Et comment passer son message pour malgré tout ne pas se mentir à soi-même ?
Ahlala…
Cela t’éclaire-t-il ?
Bises
Hello Camille,
Excuse-moi, j’ai sûrement mal interprété un de tes articles. Je ne retrouve plus celui où je me souviens avoir lu cela sur la régence.
Cela m’éclaire énormément.
Merci beaucoup !
Si je comprends bien, il y a plusieurs facteurs à prendre en compte.
Que ce soit la gestion des flux internes, la composition de nos énergies (avec leur polarité), les attentes de soi et de l’autre dans l’échange, les véritables besoins derrière sans oublier l’environnement et les barrières internes des interlocuteurs.
C’est un jonglage permanent entre la pédagogie (avec l’approche en douceur) et l’adéquation entre soi et son environnement selon ce que l’on souhaite transmettre.
Waw ! Ne pas se mentir à soi ni aux autres en même temps peut relever de la haute voltige !
Je manque encore de pédagogie et de douceur dans mon approche… Comme dit ma mère : je suis brut de décoffrage. (ça revient aux énergies brutes d’ailleurs !).
Je peux être vexante et incisive alors que mon intention première est bienveillante. Ou seulement exprimer un besoin comme hier soir.
Le plus mystérieux chez moi c’est quand je ne m’exprime pas, je deviens invisible. Quand je m’exprime, c’est sans filtre. Je n’ai pas encore trouvé de demi-mesure dans mon besoin de liberté d’expression, de franchise, de clarté et de transparence.
Concernant la question de la confrontation, cela peut être juste un débat, un échange pour évoluer l’un l’autre sans forcément que ce soit la guerre pour savoir qui a raison, qui a tort. Les confrontations peuvent être pacifiques et très bénéfiques. Elles ne le sont pas toujours, certes… Mais même là, la violence peut être libératrice comme peuvent l’être la guerre et la destruction (même si ça fait bizarre dit comme ça).
La confrontation peut donner une impulsion positive autant qu’elle peut mettre mal à l’aise l’autre.
Comme tu l’as si bien dit, c’est un équilibre à trouver, pas facile facile…
Merci encore pour ce commentaire très intéressant que je relirai plusieurs fois pour bien m’en imprégner.
Bises.
On peut être sans filtre, mais trouver des formulations moins aggressives pour s’exprimer.
Mais encore une fois, tout dépend de l’impact recherché.
On en revient toujours à la même question : que nourrit-on dans la conversation ? Et surtout qui. (Bien souvent l’Ego).
Bises