Docks 4

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Tout le monde sait ce qu’il se passe lorsqu’un truc me saoule en rêve lucide. Deux choix principaux s’offrent à moi : tout envoyer valdinguer en foutant le bordel, ou me casser, tout simplement, comme une fuyarde désirant plus de peps dans sa « journée » et changer de dimensions sans état-d’âme.

Oui, je veux bien faire des efforts, mais il ne faut pas trop me demander de faire des courbettes non plus. Un peu, j’veux bien surtout quand on me le demande. Comme cette nuit. Mais bien vite, le truc m’a gavé. Je ne fais pas un bon lécheur de … (oups), même dans l’astral.

Mais comme je suis consciente qu’on rejette mes demandes de plusieurs manières l’accès au Sphinx rouge, je suis obligée de trouver d’autres moyens d’y parvenir. Partir en mode traque, n’est pas chose mince à faire. Surtout quand on sait pas par où commencer et qu’on n’est pas conscient de l’ampleur de phénomène.

On pourrait simplement me dire de lâcher l’affaire vu que de toute façon, cette quête ne rime à rien. Mais voyez-vous, ça a piqué mon intérêt. Et quand ma curiosité devient maladive, il n’y a rien à faire. J’ai décidé que je saurai la fin de cette histoire, quelle qu’elle puisse être.

J’avais donc commencé par le chemin le plus simple : me connecter à lui. Bah oui. Pourquoi se faire chier à le chercher partout quand on peut l’appeler directement ? Je me suis pris un stop magistral comme jamais.

La première nuit, je ne croyais pas trop à mes guides lorsqu’ils me répondirent d’une voix très grave et puissante ce simple mot face à mon Appel :  « Re-je-tté ». Une deuxième tentative plus violente de ma part se solda par un rejet à hauteur de ma puissance. Merde. C’est nul. C’est très rare lorsqu’on me met des stops aussi épurés. Bon… Il faut que je change mon fusil d’épaule.Ce n’est peut-être pas la bonne approche.

Le lendemain, j’optais pour  un jeu visant à feinter le rejet de la veille, moins direct et plus enfantin. La réponse fut tout aussi gamine que moi. On coupa mon fil et un ravin de lumière blanche qui s’élevait à l’infini me fit barrage. Roh mais non ! mais non !! C’était mignon ma technique, allez quoi ! Je pensais que je vous aurai eu comme ça, que vous ne m’auriez pas grillée !! Bouuuhhh ! C’est nuuuuul !! Bon… Puisque c’est comme ça, je change d’approche tout court ! Vous z’allez voir c’que vous z’allez voir ! je n’ai pas dit mon dernier mot ! Si mon fil ne peut pas l’atteindre, je vais trouver un autre fil qui peut, lui. Vous z’allez voir comment je vais mettre du monde à profit.

Hier soir fut donc le moment de passer un tout petit appel ridicule. Je souris rien qu’à l’idée de savoir jusqu’où il allait être entendu. Enfin… Si mes guides l’ont laissé passer… Oui parce qu’il est plus que probable que celui ci soit intercepté… (*gros yeux de chatons *) Snnniiifff !!  Oh allez quoi ! Miou-miou-miou !?

Je m’endormis sans savoir du tout si ça allait passer. Franchement, rien n’était joué dans cette histoire. Le simple fait que mes guides me coupèrent les accès était loin d’être anodin et je le prenais en considération.

Lorsque j’ouvris les yeux à nouveau, j’étais dans un domaine moitié renaissance, moité chevaleresque. J’entrais dans une bâtisse en pierre ressemblant à une grande église ou un château, avec des très hauts plafonds, et la pierre partout. Il y avait plein de personnes habillés en linge fin, à peine quelques morceaux de cuir ici et là.

Ma lucidité revint au galop lorsque je me retournai sur le socle en granit au milieu de la pièce centrale. Dessus, il y avait une carte comme vous regarderiez les cartes sur un point touristique. Sur les rebords arrondis, une phrase était écrite à mon attention.

« Tu as 20 mins to get the favors des frères Brala. » (ndlr entendre en anglais ou moitié français – anglais est très courant pour moi)

Mes guides. Y sont partout eux… 

– Super, ça veut dire encore 20min de rêve lucide dans ce monde pourri… et en plus, je dois faire des courbettes…

*soupire*

Je relevais la tête et commençai à marcher. Bon, déjà, faut que je les trouve, eux. Mais s’ils sont capables de m’offrir un service, ce n’est peut-être pas rien… Peut-être pourraient-ils m’aider… Hum…

– Excusez-moi, demandai-je au deuxième passant qui défila sous mon nez, sauriez-vous où je peux trouver les Frères Brala ?

– « Vous parlez des trois frères Brala ? »

Ah, ils sont trois, en plus… Oui, c’est ça. J’aimerai les rencontrer.

– « Ils sont juste là », dit-il en pointant du doigt les 3 loustiques plantés dans leurs fauteuils en bois dur sur une légère estrade.

On aurait dit qu’ils étaient les maitres de cérémonie ou du lieu, que sais-je…

Bon… Allez, on m’a donné 20 mins pour traiter avec eux, ce qui est énorme en soi. Ça promettait d’être compliqué. En arrivant à leur niveau, je fis une belle courbette en m’inclinant, les saluant comme en était la coutume d’usage. Ayant eu leur attention, je leur demandais aussitôt un peu de leur temps pour qu’ils en viennent à « m’aimer ». Un autre type était passé là aussi avant moi, et lui semblait bien parti, contrairement à moi.

Je devais donc capter leur attention, piquer leur intérêt quoi. Faire en sorte de les divertir, mais surtout de les intriguer. Et vu mon caractère de chiotte qui n’aimait pas se plier car tout était faux-cul pour moi, c’était assez dur. Mais bon, après tout, mes guides m’avaient guidée, je n’allais donc pas foirer cette opportunité juste par pur orgueil. Je me mis à parler d’art et de regard artistique, de la façon de percevoir l’art et les couleurs sur des pièces qu’ils croyaient connaitre, comme la sculpture que le type leur avait offert avant moi.

Leurs yeux firent d’abord le grand saut, puis ils les plissèrent tendant une oreille attentive. Maintenant que j’avais leur attention, ce n’était toujours pas gagné, mais au moins, je pouvais en jouer maintenant. Au bout d’une dizaine de minute, ils nous mirent au défi, l’autre type contre moi. Celui qui arriverait le plus à étonner aurait gagné une faveur.

– « Choisissez vos outils », dirent-ils hautainement en jetant des instruments de musique.

Je commençais à l’avoir mauvaise. Combattre pour s’attirer des faveurs ou le simple fait de devoir faire un duel quelconque pour lutter contre un autre me faisait grogner intérieurement. Pour qui tu m’prends ? Pour ta bête de foire ?

L’autre se rua sur son instrument fétiche et prit celui qui semblait les plus appréciés des Frères Brala. Il me regarda d’un sourire narquois et dénigrant.

– « Avec ça, tu es cuite. Je sais magnifiquement en faire, ils vont me préférer moi, tu vas voir. Je vais gagner ! »

– J’en ai rien à foutre de ce que tu choisis. Vas-y-vas-y, prends ce que tu veux… Fais ton kiff, je n’ai pas besoin de tout ça pour gagner. Même avec un truc pourri, je saurai être meilleure que toi. J’ai confiance en moi. Allez vas-y joue ton machin.

Il avait choisi une super flute de l’époque, c’était un instrument très apprécié de la noblesse. Et ce con, il en jouait comme s’il avait fait ça toute sa vie. Je devais bien admettre que sa proposition était vraiment très jolie. Mais très intéressée. Il jouait un rôle tout ça pour se faire bien valoir, et je n’avais jamais primé ça.

Lorsque fut venu mon tour, je pris la flûte ridicule, assez proche du modèle que nous avions tous eu au collège. La flute de merde, quoi. Il s’esclaffa sous le regard amusé des trois frères. Je relevai le sourcil et souriais intérieurement. Mon niveau d’énervement avait atteint un stade qui m’obligea à revoir mon approche.

– Riez, riez, vous allez voir.

Au lieu de souffler dans la flûte en me rappelant de mes cours de musique, je l’envoyai valdinguer en l’air. Tout ça commençait vraiment à me saouler. Je pris une bouffée d’air et me mis à chanter. Oui, dans l’astral, je savais chanter comme une pro. L’énergie se modulait en symbiose parfaite avec la mélodie qui coulait dans ma tête. Mes cordes vocales reproduisaient tout ce à quoi je pensais.

Tout le monde resta bouche-bée. Je fermais les yeux et laissais libre court à mes envies. Je leur sortis des trucs assez mordernes, de notre monde humain à nous avec quelques riffs ici et là. J’avais toujours aimé les riffs.

Lorsque j’ouvris à nouveau les yeux, je pris l’environnement comme une scène et fis mon show comme si la pièce était ma scène et que je chantais à tue-tête en allant et venant partout.

Lorsque j’eus finis, l’autre con resta sans voix tandis que les autres semblaient avoir apprécié et s’étaient attendris.

Ce n’était pas tout, mais j’avais d’autres chats à fouetter et ça y est, j’avais ma dose de ce jeu d’hypocrisie absolue. Aussi, lorsqu’en baissant la tête, je vis un pot d’une matière gluante, entre peinture et colle, je décidai de sortir le grand jeu.Vous savez le fameux *snap* dans votre tête qui vous dit que ça y est, vous partez en sucette ?… Bah voilà. En voyant ce pot sagement rempli là à mes pieds, ça fut la goutte d’eau qui ouvrit ma soupape.

– Vous voulez du show, vous voulez en avoir plein la vue ? leur criais-je en m’affolant. Je vais vous en donner moi, vous allez voir !!

Je pris le sot et jetais avec de grands mouvements des immenses trainés partout. Comme si la pièce entière se transformait en mon atelier. Je me défoulais comme un chien enragé. Sur les murs sur le sol partout, en essayant d’y mettre des effets créatifs.

– Voilà ce que c’est l’art !, m’écriais-je. Voilà ce que moi je sais faire. C’est ça créer, c’est ça être artiste, on se libère ! On balance, on en fout partout sans rien en avoir à foutre du reste !! Tout ce qu’on veut c’est créer avec n’importe quoi ! Et putain, vous savez quoi, ça fait du bien !!! C’est ça être un artiste, putain !  Voilà ce qu’on fait !! (un autre grand coup gicla partout) et ça !! (un nouveau croisa l’ancien)

Lorsque le pot fut entièrement vidé, je soufflais comme rarement j’ai soufflé de joie dans ma vie.

– Aaaahhhhh !!! Putain que c’est bon !!  Ah merde !! Ca fait du bien de se lâcher comme ça !!

La pièce propre ne ressemblait plus à rien. C’était très abstrait contemporain. Imaginez un peu le décalage conventionnel et culturel. Le choc des titans. Vous auriez vu leurs gueules. Ca valait le selfie, j’vous l’dis moi. Mais franchement, c’était libérateur.

– Mais regardez, regardez ce qu’on fait avec l’art, on crée à partir de rien. Regardez ce que je fais là.

Sur la corniche d’une cheminée transformée en coulées de cires collantes, je façonnais dans la texture encore malléable, une sculpture qui se figerait à tout jamais. C’était des esprits animaux, des chevaux qui semblaient ressortir et un autre figé derrière un voile qui semblait glacé. Ou plutôt des êtres poissons comme ceux qui habitaient les grands fonds marins.

L’oeuvre en séchant pris des teintes d’agates. En posant le morceau de bois, je souris en contemplant ma création. C’était joli.

– Voilà. Ça, c’est pour vous, dis-je en reprenant un peu mon sérieux. C’est cadeau. Je suis une artiste. Voilà ce que je suis. Je n’ai rien d’autre à vous offrir à part mon art. Et je fous le bordel. J’aime foutre le bordel. Et je fais n’importe quoi. Mais regardez comme cela peut être beau… Le désordre peut être beau, vous savez ? Les artistes créent à partir du désordre.

Ils me regardèrent sans dire un mot tandis que moi je relâchais mes tensions accumulées depuis le début de cette entrevue.

– Ah ! Bah ça libère !! AAhhhhh….. J’me sens mieux !! Beaucoup mieux même, rah la vache ! Ça soulage  !! Vous devriez essayer de temps en temps, vous aussi  !! Ca fait un bien fou !!  Bon… Sur ce, choisissez qui vous voulez, j’en ai plus rien à s’couer ! Moi, j’ai assez donné. Je vous ai tout montré. Tout ce que je suis ! Je refuse de vous faire des courbettes plus longtemps pour me complaire à vous. Je suis libre. Et je fais ce que j’aime. Faites comme vous sentez ! Sur ce, j’me barre  !

Je me penchai et m’inclinai rapidement bras ouverts et un pied vers l’arrière pour les remercier de m’avoir laissé m’exprimer.

– Pour vous servir !, dis-je fière de ma bêtise en n’en rajoutant des caisses avec des petits ondulations de mains.

Je me détournais sans même les regarder une dernière fois. Avec la banane aux lèvres, je me sentais enfin libre. Libre d’un moule dans lequel on voulait me forcer à être pour plaire. Je ne soudoierai jamais les entités et clans astraux, soit on arrive à travailler ensemble, soit non. Je peux faire des choses mais je ne sais pas être fausse, ni être hypocrite. Même pour des faveurs. Je veux que ceux qui travaillent avec moi sachent qui je suis. Et je ne ressens ni l’envie ni le besoin de me cacher. Je veux qu’ils sachent avec qui ils travaillent. Jamais je ne pourrai être à leur image. Certes, je peux m’adapter, rendre service moi aussi. Moi pas en souillant mon intégrité. Jamais. Je préfère qu’on refuse de travailler avec moi parce que je suis une sale gosse au caractère de chiotte plutôt que de faire des sourires faux.

Sur un pas élancé, mon corps se mit à léviter à vive allure et reprit un rythme de croisière. En deux battements de cils, je me retrouvai dans à l’arrière d’un train à moitié futuriste à moitié Steampunk, avec le sas de chargement ouvert comme à l’arrière d’un avion.

J’étais montée dedans et je quittais la ville, sereine et contente de ne plus avoir à subir cette ville aux énergies pourries. Je contemplais le paysage qui défilait sous les yeux à vive allure, sentant le vent glisser sur mon visage.

– […], m’appela-t-on par un nom.

–  ?

Je me retournai vers les caisses de dynamites stockées vers l’arrière de pont de livraison.  Un prêtre sortit de là et se rapprocha de moi. Il me fit penser à un cardinal, avec une toge rouge et un chapeau de prêtre comme au temps de Don Camillo.

– « Tu ne veux pas partir. Tu veux y retourner. »

– Avec les énergies de là-bas ? Non, je ne crois pas.  Je suis en route pour aller ailleurs.

– « Toi, tu ne veux pas partir. Tu veux aller au DOCK 4.

Il sortit un flingue et le mit en joue sur un bidon de dynamites.

– Attends ! … Non !! Ne fais pas ça ! Tu n’as pas besoin de faire ça ! Si tu fais ça, tu vas … !

Il plissa les yeux tendrement vers moi avant de rajouter :

–  » Ce que tu veux, se trouve là-bas. Et Crois-moi, Toi, tu veux savoir ce qui se trouve au DOCK 4. »

Son index commença à bouger.

– NOn !!  At… !

Il me fit une petite moue qui voulait tout dire tandis que je fis un bond énorme vers l’arrière avec mes bras croisés anticipant la puissance de l’explosion.

*Pan !*

*BOUUUUUUMM !

Mon corps fut immédiatement projeté par la déflagration hors du train via à l’ouverture du sas.  Le choc me renvoya sur une plaine, loin des rails. Et je regardais, triste, l’explosion qui avait ravagé tout l’arrière du train dont une partie avait pu continuer sa route (ne me demandez pas comment).

– Il n’avait pas besoin de mourir pour me donner l’information… Pourquoi s’être sacrifié ?… Bon-bon-bon… Ce n’est pas comme si je pouvais quitter la ville maintenant… Bon bah..quitte à rester là, autant aller fouiner un peu…

Un battement de cils plus tard, je me réveillai dans la chambre.

– Hm …

 

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5 Comments

  1. alexandre

    Bonsoir camille,

    Etrange ton recit… J ai demande a mes guides ou se trouvaient les sphinx.Ils m’ont dit qu’ils etaient la ou se rejoignent les ames.A mon avis, c le purgatoire.Cela me fait penser a un film la septieme prophetie ou jesus revient sur terre pour accomplir l appocalypse.A la fin, demi moore met au monde un bebe et se sacrifie pour lui donner son ame car le puits des ames était fermé.Aucune reincarnation n’ etait donc plus possible.Si tu veux mon avis, ne cherche pas a savoir qui ils sont mais demande juste ou ils sont pour les ramener a marie .Je dois bien t avouer que la reponse de mes guides sur les sphinx m effraie un peu, pas sur la finalite de ta quete mais sur ses consequences.T es tu demandee pourquoi marie voulait retrouver ses enfants? Bises

    1. Spiritual Flower

      Bonsoir Alexandre,

      Je ne mentalise pas sur ce sujet.Je crois que en toute sincérité que la vision du Tout dépasse largement la conscience humaine. Je jongle simplement comme je peux avec les pauvres petites infos qu’on me donne au compte goutte.

      On en reparlera quand j’aurai déniché le premier ! Je pourrai lui tirer les vers du nez et avoir une petite discussion. Ou au pire, une ‘tite gue-guerre. Mais je préfèrebrester positive. Ça peut se solder aussi par Marie qui a voulu me faire un test…

      Tu vois, j’y vais avec l’esprit large !

      Bises

  2. Emilie

    Bonjour Camille,

    J’ai vu des docks une fois lors d’un voyage astral en rêve. J’avais pris un taxi pour rentrer chez moi car je trimbalais mon chat (le coquin avait l’habitude de me suivre et je craignais toujours de le perdre en route quand je le retrouvais sur mes talons). Donc je donnais la direction au chauffeur de taxi qui avait l’air bien à l’ouest et me répondait qu’il ne savait pas où il était et qu’il était perdu. Je lui ai laissé un peu de temps pour reprendre ses esprits mais il m’a conduit direct sur un quai (avec des docks) et j’ai pensé qu’il était arrivé à « bon port ». J’ai du rentrer chez moi par mes propres moyens …

    Côté transport, les docks c’est le lieu où l’on charge ce que l’on veut embarquer mais également celui où l’on vient prendre livraison d’une cargaison.

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