Entendre les méchancetés non-dites au travail

Bonjour à tous,

Certains d’entre vous le savent, la médiumnité ne rime pas toujours avec plaisirs et belles énergies, ni avec bonnes nouvelles ou bonnes vibes. On aimerait que cela ne soit que des belles choses, mais la réalité est souvent quelque peu différent de la théorie des livres vendeurs et attrayants.

Aujourd’hui, j’aimerai vous parler de la puissance des pensées.

Dans le monde actuel, nous passons énormément de temps à juger.
On passe énormément de temps à se juger soi, mais aussi les autres. On vise tout ce qui possible, l’apparence, l’amabilité, le comportement, l’attitude, les vêtements, le professionnel, la douceur, la rigueur, le sourire, pas le sourire, la sandale, la basket, les mains, les doigts de pieds, le poil sur le menton… Bref, vous l’avez compris, on regarde tout. On scrute tout. Tout est bon à prendre pour l’égo qui meurt d’envie de se faire un jugement sur l’autre.

Le problème n’est pas en soi de regarder, mais de commenter. On a souvent tendance à oublier que les pensées sont des énergies et que ces mêmes énergies prennent vie dans l’aura de la personne qui les crée.
Ces pensées sont aussi véhiculées par leurs intentions. Sont-elles des attaques indirectes ? Sont-elles des pics destinées inconsciemment à blesser ou rabaisser l’autre ?


Quand on est sensible aux énergies, la personne qui se heurte à l’aura peut ressentir de différentes manières : une sensation de quelque chose qui cloche, un malaise, un sentiment malaisant à la vue de l’autre, ou même se placer sur la défensive sans savoir pourquoi.
Il y a aussi des gens qui peuvent entendre directement, comme il m’arrive dans certains cas virulents. Et cela ne prévient jamais. Autant dire que cela surprend quand cela vous tombe dessus comme une massue sur la tête !

C’est très difficile d’entendre tout haut les insultes qui fusent chez l’autre et qui nous concernent directement.
On ne peut pas réfuter, on ne peut pas dire tout haut ce que l’autre pense tout bas. Quelles preuves y a-t-il à part les informations directes via notre médiumnité ?
Le plus délicat est lorsque cela arrive dans le cadre du travail.

A peine passée la porte de l’entrée, une voix fuse dans ma tête, je regarde autour de moi, mais toujours pas de collaborateur. Il arrive quelques secondes après, et la voix devient plus forte que ma propre pensée. On regarde l’autre… on sait. Droit dans les yeux, on sait, mais on sourit courtoisement. On salue avec la même attitude serviable habituelle. On dit bonjour avec la fameuse Poker face. Rien ne doit transparaitre. Et la voix continue de crier plus forte que la voix du collaborateur qui salue.

Mes dons et ressentis ne peuvent pas être une entrave à mon fameux “cordial-courtois”. Avec les années, on apprend à se cacher pour en pas faire de vagues.
Pourquoi ? Parce qu’on ne peut pas être dans la reconnaissance perpétuelle de notre part Médium.

C’est blessant de savoir ce que pense l’autre sur nous. On ne demande rien. On vit, on travaille, on s’investit. Mais c’est la vie.
Il faut apprendre à ne pas être aimé de tous, tout comme on ne pourra jamais empêcher l’autre de penser ce qu’il veut sur nous.
Même si on se donne tout le mal du monde, même si on fait tout ce qu’on peut pour que tout fonctionne, il y aura toujours des personnes avec qui cela ne passera pas.
On n’y peut rien. Il faut accepter de lâcher, accepter de ne pas recevoir de l’amour alors que quelque part, on donne de soi.
On ne peut pas forcer l’autre à changer. Certes, on peut suggérer, mais dans le cadre d’un environnement professionnel, tout reste délicat.

Au travail, le jugement ne doit pas nous empêcher de fournir un rendu efficace. On est avant tout là pour atteindre un objectif qui est de produire un résultat escompté.
L’autre ne sera peut-être jamais un ami.
Il est certain que dans la vie, on aimerait être choyé et bien entouré. On aimerait que tout se passe bien et sans heurt. Oui, c’est vrai. On aimerait un cadre idyllique. Mais on reste humains, avec nos failles et surtout, notre Ego. On est au coeur de l’arène avec des enjeux.

Les enjeux sont individuels et collectifs, moraux et physiques.
Au delà du comportement humain, il y a toujours l’objectif de la relation.Y a t il un but ?

Il est évident que de sentir de poids de la méchanceté sur son lieu de travail n’aide pas à se sentir bien, mais cela fait partie des attaques à savoir dépasser.
L’environnement n’est pas toujours composé de personnes bienveillantes. Tout comme chacun vit avec son lot de difficultés et d’émotions.
C’est très difficile à vivre au quotidien et heureusement que je n’ai pas à subir cela tous les jours. Je ne le supporterai pas, ni physiquement, ni psychiquement.
Je ne pourrai pas rester dans un lieu dans lequel ma médiumnité s’active en système défensif de manière courante, voire constante.

On ne peut éviter les affrontements d’Ego, certes, mais on ne peut pas non plus s’empêcher d’être qui on est. Si on peut ne pas dire ce qu’on ressent et percoit du monde, on ne va pas non plus s’empêcher de ressentir parce qu’on est différent.

Une fois que la porte de la Médiumnité s’ouvre, il est difficile de faire comme si de rien n’était. Il est évident que le quotidien est revu et agencé en fonction des informations perçues dans l’au-delà.

Il y a cet équilibre à trouver entre le supportable, ce qui peut être géré pour arriver à travailler convenablement, et la masse émotionnelle et énergétique que l’on peut encaisser en silence. C’est une des difficultés majeures avec les énergies. Comme les autres ne les percoivent pas ou ne les vivent pas intérieurement, nous sommes donc seuls à devoir traiter ce problème.

Voilà aussi pourquoi les personnes les plus sensibles se retrouvent seules et isolées, et avec le temps, elles peuvent se replier sur elles-mêmes, avoir des émotions hors de contrôle, et littéralement finir par craquer en burnout physique et émotionnelle. Sans compter la porte ouverte au bas astral qui peut les prendre pour cible car affaiblies. Elles peuvent tomber malade plus facilement et plus fréquemment car elles ne peuvent plus gérer leurs énergies internes qui ne circulent plus correctement. Elles n’arrivent plus à lutter, leurs défenses non plus.

La qualité de travail est une chose, la bienveillance une autre. La notion de jugement est un aspect sur lequel on devrait, selon moi, s’attarder davantage.
Malgré tout, on ne peut pas imposer à l’autre un travail à faire sur lui et ses pensées si déjà il se complait dans le jugement d’autrui.
Alors certes, on pourrait lui dire, mais en quoi cela aiderait ?
Quelqu’un aime-t-il se faire donner une leçon de psychothérapie au travail par un collègue qui ressent trop de choses ?

Il y a toujours une responsabilité partagée dans les relations. Il y a celui qui émet, et celui qui reçoit.
Si on ne peut agir sur la personne qui émet, on peut agir sur sa façon de recevoir.

Certes, c’est insultant, et violent quelque part, surtout quand on en vient à entendre distinctement une voix qui répète en boucle les méchancetés gratuites.
Par contre, même si cela a été blessant pour moi, j’ai saisi cette occasion pour apprendre.

Avec amusement, voici ce que j’ai pu constaté :
– la voix s’activait dans un périmètre très précis autour de l’autre et le pire était quand j’étais entre 1 et 3 mètres
– Je devais me trouver à moins de 10 mètres et pas de mur entre nous
– J’entendais avec le contact visuel et sans
– à travers une vitre oui.
– à travers le béton, non
– cela a duré sur 2 jours à proximité


Toutes les occasions sont bonnes pour apprendre. Celle-ci est la deuxième fois du genre.
Je n’avais pas eu le recul nécessaire la première fois pour établir des constats précis et “jouer” avec l’aura de l’autre pour tester différentes configurations. Je n’y croyais tout simplement pas. Je croyais que je me faisais des idées. C’était il y a si longtemps… mais je m’en rappelle comme si c’était hier.

Cette expérience fait office de rappel sur l’impact du jugement au travers de l’Ego.
Ne pas critiquer avec acharnement, savoir lâcher ce qu’on désapprouve, ou ne pas s’arrêter sur ce qui nous choque…
Sans compter qu’il y a des sujets qui blessent, qu’on ressasse encore et encore parce qu’on cherche un coupable…
C’est dur de ne pas s’arrêter sur ce qui choque, sur ce qui blesse, sur une différence qui nous secoue de l’intérieur.
C’est dur de rester neutre et d’accorder cette même bienveillance alors même que nous ne la recevons pas toujours de l’extérieur.

Bizarrement, c’est parce que je subis de plein fouet que je me rappelle ce que je ne veux pas faire subir aux autres…

La méchanceté n’apportera rien hormis de la souffrance.
Si simple et pourtant si dur à maitriser… Ah cet Ego de malheur qui part si vite dans les tours…








2 Comments

  1. Charline Barnabé

    Bonjour Camille,

    Je suis d’accord, être médium n’a pas que des avantages.
    Ce week-end je suis partie pour faire un atelier de “Reconnexion à soi” avec des mantras, une cérémonie avec des fleurs et une autre avec du cacao et pas mal d’autres choses. Je me suis sentie jugée par l’animateur quand j’ai essayé de parler d’une de mes visions : je dansais avec un être à la peau bleue et il riait de ce côté si sérieux de cet atelier de deux jours avec un bel humour. Alors bien évidemment, je n’ai pas dit directement que j’ai vu et échangé par la suite (durant une sorte de transe où je chantais et dansais) avec un esprit du cacao. Qui est devenu un ami en m’autorisant à l’invoquer. Une création de lien au-delà de l’humain.

    Mais comment expliquer cela à quelqu’un ?
    J’apprends que la reconnaissance de ma médiumnité n’est pas une priorité pour tout le monde et qu’elle peut déranger (bien plus que ce que j’imaginais, surtout dans un milieu dit “ouvert”). Alors maintenant je choisirai plus spécifiquement à qui j’en parle. Certains (même des proches) ne sont pas prêts à savoir et à recevoir.

    Des bises colorées.

    Belle journée et belle semaine.

    1. Rêves Lucides et Spiritualité

      Bonjour Charline,

      Rares étaient les ateliers où j’ai rencontré des personnes vraiment dans le partage et l’acceptation des autres. C’est bizarrement là où j’ai pu le moins échanger sur mes ressentis…
      je pense qu’il y a la compétition, la jalousie, le jugement, le discernement et toutes ces choses qui font qu’on se demande pourquoi toi et pas les autres qui travaillent aussi durement pour vivre de belles expériences.

      La médiumnité n’est pas la priorité de tous, mais si tu as ton message à faire passer, le champ lexical et les expressions utilisées jouent beaucoup selon à qui tu t’adresses.
      Cela étant, tu trouveras toujours sur ta route des gens qui t’écoutent pas pour le partage, mais simplement pour faire valoir leur vérité à eux face à la tienne.

      C’est cela qui est difficile, quand on veut juste partager notre réalité, mais que l’autre rentre en confrontation parce qu’on ne voit les choses sous le même angle.

      Je dirais bien “la vérité est ailleurs” ta-da-da-da-da-daaaaa”
      *X-files music*

      Bises

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