La danse

La danse

Bonjour à tous,

 

Cela fait plusieurs mois que je me tracasse sur mon rapport à la danse. Il est vrai que j’aime danser. Je continue ma zumba et je persiste sur le fait que cela m’apporte quelque chose sans trop savoir quoi.

J’ai saisi l’opportunité d’un rêve lucide il y a plusieurs semaines pour amorcer le sujet. Après avoir chopé le premier personnage onirique qui me passe sous le nez, je lui déballe ma question avec insistance.

– Hey, au fait ! C’est quoi mon lien avec la danse ? Pourquoi j’aime autant ça ? Ca m’apporte un truc énergétiquement, hein ? Ca doit quand même avoir un effet non ?

Il fronce les sourcils, défait mes mains qui lui tirait son vêtement et m’engueule littéralement.

– Déjà, il faudrait que t’arrête de vouloir danser n’importe comment et de faire n’importe quoi ! Ca t’apporterait tellement plus si tu dansais correctement !!

Les dernières fois où j’ai dansé à des soirées me traversent l’esprit. Il est vrai que je m’amuse à mettre les gens à l’aise en dansant n’importe comment. Ca décoince tout le monde et du coup, ceux qui ne savent pas danser se sentent moins cons et nuls. Je pars du principe que quand y’a pire à côté de soi, finalement, on ne se sent plus aussi nul soi-même. Mais il faut croire que mon moi intérieur trouve ça pas très productif énergétiquement parlant pour moi.

Il me voit tiquer puis rajoute en soupirant.

– Essaie de faire au moins 2 chorégraphies, 2 chansons en apprenant bien les chorégraphies. Commence par là.

J’entends son message et puis après, je continue mes affaires en passant à autre chose.

Puis vient la continuation de ce sujet, il y a quelques jours (oui je sais, je n’écris pas mes articles dans l’ordre en ce moment).

Je suis retombée sur une ancienne professeur de danse avec laquelle ce n’était pas toujours simple plus jeune. A la seconde où je l’ai vu, j’ai compris que le sujet était remis sur le tapis pour tenter d’en comprendre davantage.

Une engueulade a survenu. On s’expliquait sur des différents que nous avions eu à une certaine période. Malgré tout, je respectais énormément ma prof. Je l’aimais beaucoup. Elle ne me croyait pas quand je disais que j’aimais la danse, parce qu’à cette époque, je faisais aussi de la gym en même temps. J’avais un emploi du temps très chargé. 1 ou 2 fois par semaine, gymnastique acrobatique, et 2 fois par semaine, cours de danse classique. Évidemment que j’étais fatiguée et parfois, je séchais la danse à cause de mes problèmes de dos et début de scoliose à cause de la gym qui me mettait la pression  et qui insistait en plus pour faire un choix de perfectionnement dans l’un ou l’autre domaine. J’étais douée en danse, mais ma prof m’a refusé l’accès aux pointes parce que je n’avais pas « le physique pour ». Je restais la meilleure de son cours tout de même malgré mes cuisses et mon bidon rondelet.

Mes mots sont sorties comme un vase se renversant, ce trop plein d’émotions s’évacuant.

– Tu penses que je n’aimais pas assez la danse, mais pourquoi aurais-je commencé la danse à 5 ans si cela ne m’apportait rien ? Hein ??!! Crois-tu que dans ma vie, je ferais un truc qui ne m’apporte rien du tout ??!!

Je suis moi même choquée de mes propres mots. C’est vrai. Oui, j’ai commencé la danse depuis très petite. Mais je n’ai pas pensé que c’était un choix conscient et intéressé. J’étais petite voilà tout. Je n’avais pas réalisé qu’on peut faire des choix aussi jeunes qui aient autant de sens. J’ai minimisé la volonté de l’enfant à être maitre de soi et à suivre son chemin en fonction de ce qui lui parle vraiment.

Je me suis réveillée en soupirant.

Il est évident que je ne vais pas nier. Je réalise simplement que je n’avais pas saisi l’importance de ce choix. Il est vrai que depuis petite, maman nous laissait choisir ce qu’on aime, ce qui nous plaisait. Elle ne nous a jamais forcé dans une voie ou une autre et nous a toujours accompagné dans nos choix. Elle nous payait les cours et les professeurs, même les professeurs privés s’il fallait.

Avec les années, je croyais que c’était maman qui m’avait inscrite à la danse. Tout comme je croyais que c’était maman qui me poussait à avoir la frange sans arrêt. J’avais tort. En réalité, c’était moi qui le décidait et maman accompagnait mes choix.

Les enfants savent très tôt ce qui les attirent et ne se sentent pas attirés pour rien. Ils n’agissent pas pour rien. Ils suivent leurs routes très tôt. J’avais oublié ça.

Comme je ne voyais pas d’issue à l’époque de ses conflits avec ma prof, j’ai choisi de mettre un terme à la danse. Je ne voyais qu’un mur sans possibilité de développement en face de moi.

Maintenant, avec les années et la diversité des cours, et surtout face à mon engouement toujours aussi persévérant, je me dis que finalement, je m’inscrirai peut-être bien à un club de danse, un vrai club. Pas un club de zumba pour suer et maigrir, un club de perfectionnement, pour m’éclater, apprendre, mais surtout, faire que mon amour pour la danse prenne vie et bouge en moi.

Affaire à suivre donc…

 

Bises

 

 

 

 

 


Source: Vie quotidienne 1

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