L’appel à l’aide de Nixon

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Alors que j’étais en train de faire des pirouettes ressemblant à un parcours du combattant, une voix m’intercepta par télépathie.

– « Camille, Nixon aimerait te parler. Accepterais-tu de le voir ? », dit la voix en m’envoyant le portrait de l’ancien président des états-unis.

– Nixon ? Genre-euuuh  Nixon le Président ?… T’es pas sérieux ?! Bah, il est mort celui-là ! Qu’est-ce qu’il m’veut ?! …  Tsk… pour qu’un ancien président veuille me voir dans l’astral…ça pue l’embrouille et les complots gouvernementaux.

Je voyais déjà les histoires pourries et mystiques des états liés avec des entités et clans  sombres de hauts niveaux. Et maintenant que Nixon était dans l’au-delà, il avait du réaliser l’ampleur de quelques liens et magouilles astrales à grande échelle et méconnues du grand public.

– « Nixon aimerait juste que tu l’écoutes. C’est toi qui a dit que si des personnes voulaient te retransmettre des messages, elles n’avaient qu’à venir te voir et te parler, non ? »

– Oui, enfin euh…. Qu’est-ce que tu veux que je fasse avec le message d’un président mort ?!  Et à moi !? Nan mais faut que ça tombe sur moi ! Il n’avait pas d’autres contacts ?! Il était président, il doit bien avoir d’autres personnes vers qui se tourner pour ses problèmes !

– « Tu n’as qu’à l’écouter. Tu verras bien ce qu’il a à te dire. »

– … Hum… Bon… Ch’sais pas ce qu’il me veut, moi… Hum… après tout, un président veut me parler, ça ne se refuse pas, lol !

Le parcours que je faisais en même temps mena directement à une pièce donnant sur un balcon. Au bord de la fenêtre, se trouvait l’âme du défunt président, amaigri et vieilli, mais reconnaissable.

– « Camille, j’aimerai te parler de quelque chose qui se passe et que tu en informes les hommes. »

– Ecoute Nixon, je sais pas… Je n’ai qu’un blog et ce n’est pas avec ce que j’ai comme nombre de lecteurs que tu vas reveiller l’humanité à ton message… et moi je ne vais pas sauver le monde. Je ne suis pas wonderwoman.

– « Mais tu as dit qu’on pouvait venir te parler pour que tu retransmettes des messages… s’il te plait… écoute-moi, ce que j’ai à te dire est important. Les gens doivent savoir ce qu’il se passe… ils doivent agir pour éviter que ça ne prenne encore plus d’ampleur… »

– Bah c’est pas mes affaires, tout ça.  Tsk… Je veux pas l’savoir. Ca sent les problèmes diplomatiques à plein nez et j’ai horreur de ça. Je veux rien savoir.

– « Mais-mais… tu as dit que… Camille, s’il te plait… c’est vraiment important, écoute-moi au moins, je t’en prie… »

– Je sais ce que j’ai dit ! Mais pourquoi faut que ça tombe sur des trucs aussi merdiques ! Et sur moi en plus ! C’est ça, hein Nixon, j’ai pas raison ?! Encore un truc de merde que tu vas m’raconter, j’suis pas sûre de vouloir savoir finalement.

La petite bougie qui était sur la table fut renversée par un coup de vent qui déferla dans la pièce. La flamme éteinte rompit immédiatement la connexion avec Nixon. Il s’endormit aussi sec sur son fauteuil, et resta là comme mort. La bougie servait de lien. Bon… Il en avait trop dit ou pas assez. Qu’il finisse au moins ce qu’il avait à dire.

– Rahhh ça m’énerve ! Toi là-bas, va m’attraper ce briquet et rapporte moi ça. On va rallumer la bougie  pour savoir le fin mot de l’histoire au moins ! Mais merde quoi. Ca pue l’embrouille son truc.

Le jeune garçon qui m’accompagnait attrapa le stock non loin et me le tendit. En un coup vif et énervé, je rallumais la flamme en remettant un fond de cire, juste assez pour alimenter le lien le temps de connaitre l’issue de son message.

La flamme aussitôt vaillante, Nixon reprit vie comme si de rien était. Je réalisais à ce moment là que mes guides avaient du éteindre la bougie me voyant réticente. J’aurai pu me barrer d’ici. Et j’aurai du. Putain, j’aurai du. J’ai été con.

– Bon vas-y, parle.  Crache le morceau. C’est quoi le message que tu veux transmettre ?

Il se leva de son fauteuil, contourna la table qui nous séparait l’un de l’autre et alla sur le balcon en pointant du doigt  le sol.

– « Regarde, il faut que les gens sachent ce qu’il se passe. Viens voir ce qu’il se passe chez ce peuple et ce qu’ils font de nous sur leur planète. »

Je levai la tête et mon regard longea son bras. Mes yeux s’écarquillèrent au possible en commençant à paniquer.

– Ah NAN PUTAIN !! Nan Nixon, Tais-toi !! Je veux pas en savoir un mot de plus !! Je t’ordonne de te taire !!

– « Mais Camille… Regarde, regarde ce qu’ils font des humains… Ils les embarquent et étudient le génome humain pour en extraire et reproduire le code génétique. Ils les enferment dans des mines et s’en servent en laboratoire. Ils cherchent à les cloner. »

– Et alors, ET ALORS ?!!!! Qu’est-ce que tu veux que je fasse de ces informations ?! Je vous ai dit que je ne veux rien avoir à faire avec la guerre ou vos joutes politiques ! Je vais pas sauver le monde !! Je ne veux pas me mêler de ces histoires… La dernière fois que j’ai fait un coup d’état sur une planète pour libérer un peuple, j’m’en suis pris plein la gueule, j’te rappelle ! …  Nan mais regarde-moi ça… T’as vu leur artillerie ?! Ils ont je-ne-sais-pas-combien de vaisseaux… je ne peux pas appeler le vaisseau Mere et la seule flotte que je connaisse pour détourner un peu de leur attention, pas pour ce genre de petit tracas sur une planète qui n’a rien demandée.  Nan mais regarde-moi ça, ils ont des vaisseaux partout en vol, et sur tous les sites !

– « Mais il faut qu’on fasse quelque chose, non ?… »

– Nan putain, nan et nan, vous m’faites chier ! Tous autant que vous êtes !  J’avais dit que je ne voulais plus rien savoir sur ces mondes de merde ! Qu’est-ce que tu veux que je fasse, hein !?

– « Que tu en parles autour de toi, que tu diffuses l’information… »

– Parce que tu crois que c’est en postant ça sur mon blog que les gens vont se réveiller et que je vais obtenir une armée astrale ?! Tu mettrais ça dans un journal à la Une, que personne ne te croirait, mon pauvre ! Ils sont ignorants de ce qu’il se passe dans ces mondes, Nixon ! Tu veux les prévenir de quoi ? Ils en ont rien à cirer de ce qui se passe ici. Comme moi d’ailleurs… Donc si tu comptais obtenir de l’aide des humains, tu te trompes. Personne ne viendra se lancer dans une guerre astrale de ce genre. Ils n’en sont pas à ce stade.

Il regarda la vision de la planète qui défilait sous nos yeux en soupirant. En voyant Nixon impuissant et dépité, ma compassion s’activa bien malgré moi. Je comprenais le fait de vouloir aider les âmes. Je comprenais aussi le fait de vouloir construire un monde meilleur pour les hommes.

– Humpf… Bon, faisons au moins un état des lieux… voyons au moins comment ça se passe un peu maintenant que je suis là… ça coûte rien de jeter un oeil…

Son atmosphère était un joli ton vert pastel avec des tâches de rose ici et là. Le sol ressemblait à des plaines très épurés. Pas de végétation. Leur principale activité se faisait dans des sites « miniers ». Enfin, ces sites s’enfonçaient dans le sol par une seule ouverture de tunnel parfaitement carrée et  qui s’avançait dans les profondeurs, là où se passaient tous les tests en laboratoire.

Leur technologie n’était pas mise en avant au premier abord. De l’extérieur, on pouvait croire que ces sites n’avaient rien de méchant. Les tunnels utilisaient des fondations en bois à la surface. Chaque site était séparé de quelques kilomètres et des vaisseaux corsaires surveillaient en routine de passage, tous les sites selon un plan de vol assez organisé.

En déroulant la vision et en avançant sur la zone, je constatais qu’il n’y avait jamais une mine sans surveillance. Toujours dans les hauteurs, un vaisseau ressemblant à un bateau croisière presque, un bloc fonctionnant par étage avec quelques armes de combat sur les ponts. Au sol, quelques camps ici et là, mais ce n’était pas la profusion de soldats non plus. Par contre, il était évident que dans l’intra-terrestre de cette planète, ça grouillait bien.

– ça me soule, faut que ces merdes tombent sur moi… franchement je peux pas renverser le pouvoir en place Nixon. Tu t’rends pas compte… Je vais me mettre à dos toute une planète plus ses sbires gouvernementaux, il y aura des milliers de soldats dont le seul ordre sera de me traquer… je deviendrai la cible à abattre et je ne vois pas comment renverser le pouvoir en place… Déjà, l’autre fois, j’ai refusé de me mettre à dos un seul démon, alors là… une planète entière et son peuple…. tu te rends pas compte de ce que tu me demandes. Je suis pas en mode furie là, je veux pas faire la guerre, je la fuis comme de la peste !  … Je n’ai pas les moyens de t’aider, nan mais regarde moi ! Je suis seule ! Si on me chope, que veux tu que je fasse ? mon équipe et moi, on est 5 c’est tout ! J’ai pas d’armée, j’ai même pas de flotte avec moi pour s’occuper des corsaires… Je vois pas comment passer outre la sécurité pour visiter ne serait-ce qu’un site et voir ce qu’il se passe. .. Et s’ils me trouvent, c’est moi qu’ils se feront une joie d’étudier. J’ai dejà eu droit à la camisole dans l’astral alors non, je ne le supporterai pas une deuxième fois… Je….!  Euh ?!!

Ma vision s’activa et zooma au loin sur la planète. En un clin d’oeil, mon corps, ce p’tit con,  se téléporta tout seul en tube de déplacement dimensionnel.

-N-Naaaannnnnnn  !!! criais-je en plein déplacement.

Lorsque je battis à nouveau des paupières, j’étais sur la planète en question, qui plus est, dans une cité et à l’intérieur d’un site administratif à haute sécurité pour couronner le tout.

– PUTAIN-DE-MERDE !!!! Je vous déteste ! J’avais dit Non !!! Pourquoi-pourquoi !!!?

S’il y avait un truc que je détestais, c’était faire une arrivée dans une planète merdique et dans un lieu fermé, et pire encore, avec des gardes partout et des barrières de sécurité tout autour de moi. Je ne supportais pas me sentir au milieu d’une prison en terrain inconnu. Et sans ressource. Je ne voyais mon dragon nulle part et mon corps n’était pas disposé à voler.

« Va par là ! Vite !! » me dit une femme en blouse. « Passe et prend cette accent en parlant comme la doctoresse qu’ils ont l’habitude d’entendre ici. « Nan mais BEE… » fit-elle en l’imitant avec un accent clinquant et exagérée au possible.

– Nan mais… !

– « Fais-le vite !! C’est ta seule chance, dépêche-toi avant que les gardes ne reviennent, prends cette accent et dis ces phrases en passant le point de sécurité.  Vite !! File avant qu’il ne détecte que tu n’es pas elle !! »

Il y avait une longue file de gens qui attendait de passer la sécurité pour sortir du bâtiment. Après ce point là, j’avais encore les énormes doubles portes à passer avant de me retrouver dehors.

Je pris l’accent fièrement en jouant le personnage, et les soldats m’autorisèrent à passer. Sauf qu’au loin, un homme courut en criant.

– « Rattrapez-la !!! Ne la laissez-pas s’échapper !! »

Ca y est… Mon calme n’avait pas duré longtemps. Maintenant me voilà traquée.

Je pris mes jambes à cou mais sans pouvoir voler. Quelle merde ce monde ! La cité était étrangement plus agréable que les sites miniers. Elle devait être assez loin des sites d’extractions humains. La personne qui m’avait accueillie à l’intérieur était forcément en lien avec mes guides d’une manière ou d’une autre car elle m’a permis une arrivée plus une extraction une fois atterrie. Cela dit, il est dommage que j’eus même pas le temps de parler et de comprendre vraiment l’ampleur du problème de fond. Mais une chose était sûre. Maintenant que j’étais sur place, renverser le pouvoir serait compliqué et demanderait stratégie, et aide astrale, une putain d’aide astrale. Mais là, pourquoi j’étais toute seule ?…

La densité était trop mauvaise, mon corps ne me permit que de faire des grands sauts d’un vingtaine de mètres tout au mieux.

Sur un arche-duc passait un train à locomotive, un peu steampunk et à l’ancienne. Ca y est. J’avais une chance. Ce train serait mon échappatoire pour au moins m’échapper de la cité et aller en zone neutre voire sans soldats. Au terminus. Ou je sauterai du train en marche. Quelque part.

Une double vision s’ouvrit avec une sensation de déjà-vu. J’avais rêvé de ça avant. Il y a longtemps, très longtemps. Je me rappelais des gestes à effectuer pour échapper à tous les gardes, même à ceux qui me courseraient dans le train entre les passagers. Tout était une question de timing et de mouvements précis à effectuer en plus des manivelles dans les trains à actionner pour fermer et ouvrir les sas au bon moment.

L’avais-je rêvé ou l’avais-je prédit il y a longtemps ? C’était un mystère. Je refis les mêmes gestes et je finis assise sur un siège ni vue ni connue. Le train continua sa route avec moi dedans.

Quelques minutes plus tard, alors que j’allais commencer à souffler,  un petit chef soldat me décela dans l’allée et se dirigea vers moi. Dommage que ma double vision ne m’avait pas montré aussi loin. Deux autres arrivèrent par derrière, j’étais prise au piège. Et merde. Fais chier, maintenant, je vais devoir les suivre…

Il tendit son couteau et en reculant pour l’esquiver, une mèche de mes longs cheveux coupés tomba malencontreusement au sol. Il se pencha et la ramassa.

– « Hum… tu sais comment on teste votre puissance, à vous, les sorcières ? » dit-il le sourire vicieux aux lèvres.

– Tsk !

– « En goûtant vos cheveux », dit-il en mâchouillant ma mèche avant de l’avaler complètement. « Les vôtres sont pleines de vitalité, et les tiens, c’est pas si mal. Plus que l’autre que j’ai goûté avant toi. Ce sont vos cheveux qui vous trahissent et qui nous permettent de vous traquer comme des chiens. »

Mes sourcils froncèrent. Mes peurs me gelèrent. Finalement, je crois que je préfèrerai quand je devenais une furie sauvage prête à faire exploser des planètes. Là, tout de suite, j’aurai bien besoin de ma part sombre. Elle était passée où celle-là quand j’avais besoin ? Celle qui aimait voir les autres crever et qui tuait la terre à coup de bombe atomique astrale ? J’avais grand besoin de ma fougue destructrice, mais elle s’était fait la malle. Il fallait m’énerver pour la faire ressortir, mais là, je n’étais pas en pétard, j’avais peur. Peur qu’on me torture, et peur qu’on me manipule et détourne mes énergies et mes accès. J’étais une proie intéressante, je pouvais être lucide, en lien avec les humains, sur terre, et dans l’astral. Il était évident que ce genre de connexion avait de quoi susciter la soif de contrôle, chose qu’il m’était impossible de concevoir. Où étaient passés mes incantations, mes forces, mes appels ?… Je devais reprendre du poil de la bête.

Rappelle-toi Cam, la dernière fois qu’on t’a mis une camisole dans l’astral, tu as pu t’en échapper, il n’y a pas raison, tu vas t’en sortir…

Je suivis le petit chef, et ses sbires.

Un battement de cils plus tard, ma conscience se rouvrit à l’intérieur d’un bâtiment. On me conduisait à droite et à gauche, un lapse de temps inconnu s’était écoulée entre le moment où l’on me retrouva dans le train et maintenant mais j’étais incapable de dire combien de temps. Pour le moment, j’avais un plan et j’étais en train de le mettre en place en manipulant les soldats sur des fausses pistes après avoir coupé des mèches de cheveux d’une autre sorcière-soldat à leur botte. La pauvre, je l’avais neutralisé aux toilettes avec une bonne droite dans la gueule et le visage fracassée contre la cuvette. Bon, … un peu, mais pas trop fort. Je ne voulais pas non plus trop la blesser. C’était une sorcière, comme moi après tout… Mais bon, je n’avais pas trop le choix. Je devais la mettre hors jeu pour que le jeu de traque fonctionne et que je puisse sortir de là.

Je me rappelle avoir goûté un de ces cheveux et avoir constaté moi-même notre différence de puissance. Il était nettement inférieure, mais tout de même, l’essence y était présente. Ça ferait bien l’affaire. Disons, pour tout ceux qui n’avaient pas goûté déjà aux miens…

C’est l’angoisse qui finit par me faire revenir dans mon lit, mon conscience devenant de moins en moins stable. Et à vrai dire, j’étais soulagée. Je ne voulais plus être traquée et faite comme un rat. La situation était tellement oppressante que c’est le stress qui a refait les connexions avec mon corps jusque dans mon lit.

Parfois, je trouve que c’est reposant d’être éveillé sur terre. Juste sur terre.

Parfois, je ne veux pas savoir ce qu’il y a autour de nous, parce que ce n’est pas toujours beau et rose. Il y a des choses dans ce monde, des puissances et des peuples qui ne veulent pas forcément notre bien.

Ce peuple me rappelaient mes dernières altercations avec les Annunakis alors non, je ne voulais certainement pas m’y frotter. Ces peuples ont un tel rouage que je ne souhaite pas m’y mêler, alors pourquoi, pourquoi mes guides m’envoient-ils là-bas ?

Je boude mes guides. Et j’ai peur. Je n’aime pas ces mondes là. Je ne veux plus y aller. Mon enfant intérieur ne veut pas de mondes merdiques. Je veux de la lumière, pas du sombre, pas du moche et pas du merdique.

Au réveil, je me mis en boule sous mes draps.

– Je me sens mal… faites quelque chose bordel… j’ai peur de ces mondes là… Je veux plus voir la guerre… je veux plus combattre… pourquoi vous m’envoyez toujours dans des mondes de merde ?… En plus, j’étais toute seule…

– « Ken Ku s’occupe de toi aujourd’hui », répondit une voix.

– Ken Ku…. Hum… Ken Ku, Tu m’entends ?… je te sens… je sais que tu es là… je ne veux plus y aller… Je ne veux plus rien faire pour vous. Vos missions sont toujours merdiques… J’ai très peur… Je veux mon dragon… Ken ku, va-t-en. J’appelle mon dragon, viens, j’ai peur quand t’es pas là avec moi… Viens… allez… s’il te plait… réponds…

– « C’est Ken Ku qui s’occupe de toi aujourd’hui, seulement lui. »

– Non !! Je veux pas de lui !! Je veux mon dragon… Juste mon dragon. C’est pas juste… Ken ku… C’est nul… Arrête avec les missions… Arrêtez tout… Je ne veux plus y aller… Arrêtez de me forcer la main… Arrêtez avec vos missions de merde… Je veux plus… … Je veux plus. Je vous préviens, si vous continuez, je vous attaquerai… Je m’en prendrai à vous jusqu’à ce que vous compreniez que je ne veux plus être mise sur le fait accompli… Je ne veux qu’on m’envoie là-bas…  Entends-moi bien, je refuse toutes missions. Plus rien. Je ne veux plus rien.

– « Tout va bien se passer, Ken Ku s’occupe de toi, d’accord ? »

– Je vous préviens. Plus de missions. Sinon je m’en prends à vous. Laissez-moi tranquille. Je veux voir personne. Plus personne. Plus aucune demande. Plus rien.

La voix ne répondit rien, et moi je soufflais un peu. Simplement soulagée d’être réveillée sur terre. Loin de tout cela.

 

3 Comments

  1. alexandre

    Bonsoir Camille,

    Suis désolé que tu aies eu a vivre ça. Même si ma relance est l ombre, je comprends ta peur , c est de voir non pas son corps physique détruit mais son essence détruite.Ta communication avec Nixon par la flamme d une bougie est un vieux procédé de spiritisme . je l ai découvert récemment sous l intitulé le grimoire de serène invocation d un esprit  sur internet.Je t avoue que xa m a fait un peu flipper mais que j aicensuite mieux compris le procédé utilise par une personne de ma famille pour me nuire dans le passe. Bref, Nixon n aurais pas du te demander ça et j aurais réagi de la même façon que toi .Les consciences ouvrent lentemment… J espère que tu n auras plus a visiter ce type de monde bises

    1. Spiritual Flower

      Salut Alexandre
      Merci pour ton mot. Mais ça va, il ne faut pas être désolé pour moi. Ça va passer.

      A vrai dire, je ne crois pas que moi visiter les mondes de merde va s’arrêter, tout simplement parce que mes énergies me permettent d’agir dans ces mondes pour la Source. Donc, ce serait comme aller à l’encontre de mes énergies de sorcière… chose délicate.

      Je n’en veux pas à Nixon non plus. Je crois qu’en fait, s’il m’a demandé ça, c’est parce que j’étais en capacité d’aider. Et qui d’autre aurait pu prendre en charge ce genre de demandes ?… tu connais bcp de personnes qui seraient prêtes à sauter à pieds joints dans des mondes de merdes pour filer un coup de main ?… vu mes récentes experiences, je dirai plutôt que comme par hasard, il m’a trouvée et a su activer ma compassion…

      Je vous ai dit, parfois j’ai la sensation que mon équipe et moi, on est l’agence tous risques astrale.
      Une cause perdue et hop ! Pour l’honneur… mes guides m’envoient au casse pipe…
      Bibiche au rapport… !
      Bon… aujourd’hui j’ai fini un paquet de gaufres au chocolat. Il fallait bien ça pour compenser.

      Bises

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