Le pantin des temps anciens

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Bonjour à tous,

J’ai du mal à écrire des articles ce mois-ci. Mes expériences dans l’astral, avec lucidité, sont troublantes et je ne sais pas trop quoi en penser. A vrai dire, je m’en prends de tous les côtés dans l’astral. Et pour le coup, je suis contente d’avoir eu des articles d’archives à faire passer parce que je n’avais pas envie d’écrire sur mes expériences récentes.

Je vais dans des mondes qui ne me plaisent pas toujours mais parce que je suis en sortie astrale, je suis plus ou moins obligée de faire avec, du moins pour comprendre ce qu’il m’y a amenée et l’objectif à accomplir. Parce qu’on ne va pas dans des mondes comme ça, pour rien.  Le pire dans tout ça, c’est que j’ai ma lucidité plusieurs heures. Mais voilà, le hic, c’est que je bouge tellement et parle tellement, que je ne m’en souviens même plus tout ce qui est dit. Ce qui est compliqué au réveil.

Comme si les flux s’étiolaient dans l’éther et que je restais sur le moment présent, en laissant les choses me traverser sans les retenir. Alors elles m’échappent, les mots m’échappent, les conversations et les réponses à mes questions aussi. Parce que ces mondes que je visite, je ne les comprends pas. Je rencontre des êtres que je ne comprends pas.

A vrai dire, je pensais que j’allais rester avec mes guides, mes dragons, les anges la plupart du temps. Oui, enfin, ça c’est dans une dimension à part. Mais le hic, c’est que je suis à plusieurs endroits à la fois, et que j’ai une part de moi qui court partout avec des choses à faire, et que ce n’est pas dans des dimensions que j’affectionne particulièrement. Y’a des galères, des entités glauques, des problèmes à résoudre, et une mission à accomplir.

Je suis fatiguée en ce moment. Je suis d’autant plus fatiguée que, ce que je vis, il y a des mélanges temporels avec mon moi futur et mon moi passé. Je ne comprends pas le Temps. Je vois des choses que j’ai faites, et d’autres que je n’ai pas encore faites, mais que je ferai dans longtemps et que j’ai déjà faites, quelque part, enclenchés dans des choix déjà mis en place.

Si on prend l’exemple de cette nuit, j’ai mis à jour un carnet qui me sert de décompte dans une tâche que j’ai commencé. 1940, 2001, et au moment où j’ai lu, la nouvelle date de mise à jour : 2060.  Avouez que ça questionne, non ? Avec la date, je vois l’encre écrire comme si elle sortait d’un stylo invisible avec le décompte associée à la date. Ce petit nombre notifiant de là où j’en étais dans l’évolution de ma tâche à accomplir. En 2060, je reviendrai écrire sur ce carnet pour écrire l’état d’avancé de mon projet.

Tout comme ça fait drôle d’avoir la mémoire qui se débloque sur des bribes du temps et dans lesquels on se revoit faire l’action comme si c’était hier. Et pourtant, j’étais incapable de dire le nombre d’années écoulées depuis. Je me rappelais écrire dans ce dossier, rajouter des feuillets à l’arrache, j’y laissais mes notes, certaines études, et certaines annotations sur certains aspects particuliers rencontrés. J’y avais même dessiné la photo portraits de la Team d’êtres concernés par ce projet, oui parce que je n’étais pas toute seule. J’avais monté ma petite équipe de bras cassés. Une genre d’agence tout risques partant à l’aventure.

Je ne développerai pas sur la nature de ma mission parce que je n’ai que très peu d’informations et je ne comprends pas les 4 mots furtifs que cette femme qui m’accompagnait, me dit sur le sujet. Pour moi, ça n’a pas de sens logique et pragmatique. Je la dévisageais en fronçant les sourcils, mais y’avait rien à faire. Elle refusait de développer davantage.

Elle se tenait là à mes côtés, tandis que je lisais d’un œil critique mes propres écrits avant de refermer le livret. Je la regardais à nouveau en silence, tandis qu’elle, restait muette en détournant les yeux. S’il ne passe rien, aucun partage, aucun échange, je perds mon temps ici.

– Écoute, je fais l’effort d’être présente dans ce monde, tu sais, là, je suis consciente et je suis là, avec toi. (elle ne réagit pas mes mots) Ch’sais pas… Parle-moi au moins…  Fais la conversation… Ce que tu veux…

Elle releva la tête vers moi puis détourna à nouveau les yeux. Bizarrement, j’étais patiente aujourd’hui.  Je ne m’énervais pas après mon interlocuteur pour lui tirer les vers du nez. (Chose suffisamment rare pour que je l’écrive dans un journal avec la date). Elle prit finalement la parole après une longue expiration.

– “On s’est rencontré alors que j’étais démunie. Je n’avais plus rien. Mes parents m’avaient jetée à l’abandon. J’étais toute seule. Plus personne ne voulait de moi”, dit-elle en m’envoyant par télépathie des images de quand je l’avais trouvée.

Je traversais un tas de béton et d’immeuble en ruines, et une jeune fille gisait au sol. C’étaient ses gémissements qui m’avaient attirée. J’avais accouru pour lui porter assistance. Elle était gravement blessée, le visage ornée d’une plaie lui défigurant tout le côté gauche, la condamnant d’emblée, avec le reste du corps meurtri par des plaies moins profondes faites par des chutes ou des égratignures avec le sol. Brûlée vive au visage, mais avec autre chose que du feu. Sa peau commençait à s’affaisser, elle avait perdu l’usage total de son oeil droit. Pourtant, c’était une jeune adolescente, elle devait avoir à mes yeux, entre 15 et 18 ans tout au plus. Elle pleurait et gisait là, au sol, laissée pour morte. Et franchement, elle n’aurait pas tenue longtemps dans cet état là. Je lui avais relevé la tête, et de mon autre main, avait balancé dans l’urgence un premier appel énergétique pour la mise en place d’un soin pour au moins, la sortir de son état critique. Et puis je l’ai recueillie.

– “On m’avait abandonnée, plus personne ne voulait de moi. Et puis tu m’as trouvée, tu t’es occupée de moi, et tu m’as offert une place à tes côtés alors que plus personne ne me voulait dans sa vie.”

Je la regardais en scrutant son visage. Il avait retrouvé la totalité de son éclat d’au temps. Comme si elle n’avait jamais eu ce malheureux accident. J’avais dû lui fournir plusieurs soins énergétiques pour lui remettre toute sa structure cellulaire en état. Elle était magnifique. On aurait dit une indienne, un teint bruni par le soleil, les cheveux noirs profond. Elle avait ce petit caractère aussi, un peu piquant et réservé malgré tout. Je souris en la voyant. C’était tout moi ça, je ne pouvais pas m’empêcher d’aider des poussins en détresse sur ma route. Même aujourd’hui, je ne regrettais pas de l’avoir fait. Si c’était à refaire, je le refais encore. Je lui avais offert une structure dans laquelle elle pourrait choisir sa voie tout en ayant un ancrage le temps qu’elle en aurait besoin. Je ne forçais jamais un être à rester à mes côtés, mais si elle était là encore aujourd’hui, c’est qu’elle y trouvait sa place. Et sa présence ne me dérangeait pas.

J’aurais aimé lui caresser le visage, mais avant que je n’ai le temps de relever le bras, je rouvris les yeux dans mon lit. A vrai dire, je pense que peut-être, elle était un peu fermée parce que je n’étais pas tout à fait moi-même, et qu’une partie de ma mémoire était scellée. Peut-être m’en voulait-elle de ma condition de conscience humaine limitée. Peut-être était-elle peinée que je l’ai oubliée, comme tous les autres.

Ca m’énerve. Je suis énervée contre moi-même. J’ai l’impression d’être coupée de toutes mes mémoires anciennes et j’ai l’impression que mon âme joue avec mes pixels de neurones mémoriels comme ça lui chante et quand ça l’arrange.

Bref… Je suis son pantin.

Ma conscience humaine n’est qu’un outil, un outil modulable selon le projet et l’objectif en vigueur. Le pire dans tout ça, c’est que c’est moi qui me suis créé ainsi, au fil du temps, au cours de mon apprentissage et de mes vies passées sur terre, en tant qu’humaine. Plus le temps passe, et plus je réalise que mon égo ne sera jamais libre. C’est impossible. L’égo n’est pas destiné à vivre en tant qu’entité propre et individuelle. Mon âme veille toujours derrière. Elle le fera plier. Peu importe le temps qu’il faudra, il pliera.

Je crois que j’ai compris pourquoi j’ai foiré certaines vies au cours de mes incarnations, ou que je me suis coupée de la source dans d’autres. Parce que j’avais besoin de me sentir être un humain libre. J’avais besoin que mon égo se sente exister rien que pour lui, sans maitre à suivre. Parce que ma conscience divine me fatigue parfois. Me pousser sans cesse à travailler, à exiger de moi une certaine ligne de conduite sinon je me sens mal et pas en accord. Parfois, c’est juste dur.

Ces dernières semaines, j’essaie de ne pas râler, j’essaie vraiment. J’essaie d’être plus compréhensive avec mes guides, mais le problème est qu’en fait, je réalise en écrivant, que ce n’est pas la tâche à accomplir qui me dérange, ni les échecs, c’est de ne pas comprendre et ne pas accéder à ce qui m’appartient, qui m’obsèdent et me met hors de moi.

Je crois que le plus dur à vivre pour moi, est le voile de l’oubli. Si je travaille autant, et que je gueule autant après mes guides, ce n’est pas pour acquérir la puissance. C’est juste pour me retrouver. C’est tout. Le reste, je m’en contrefous.

J’ai cette impression d’avoir des choses importantes que j’ai mise de côté, des choses qui datent et remontent à longtemps, très longtemps. J’ai l’impression d’avoir oublié mes formes astrales, mes propres corps et ce truc qui coule dans mes mains. Et comment ai-je pu oublier mon nom ? Mon propre nom ?…

Je crois que l’ami de [X] avait raison. Comment ai-je pu laisser le voile de l’oubli me prendre autant de choses importantes ? J’espère que dans ma vie prochaine, je n’aurai pas à galérer autant que dans celle-là pour me rappeler qui je suis. Parce que purée, si je dois refaire la même chose… Ca va me saouler d’avance, et je me connais… je vais encore râler…

 

 

5 Comments

  1. alexandre

    Bonsoir Camille,

    Je comprends ta frustration. J avais la même quand (a l’issue d’une neuvaine) j ai eu plusieurs flashs concernant ma vie en Atlantide .C’était apaisant et douloureux a la fois.Apaisant par l’ impression de félicité émanant de cette époque et douloureux car l’amour que j’avais pour une femme me prenait aux tripes. Je dois bien t avouer ,qu’a l’époque, je recherchais la connaissance et surtout la puissance contenues dans cette vie.Actuellement, je ferais le voeu de Salomon a dieu (celui-ci lui avait demande ce qu’il voulait) ,a savoir non l’argent ou le pouvoir mais juste la sagesse. Pourquoi ne prends tu pas cet oubli comme une chance? La chance d oublier des erreurs ,un contexte peut être négatifs . Je sais, tu vas mieux dire je préférerais avoir toutes liés cartes en main et me souvenir de toutes mes essences et connaissances. Mais la source t offre un nouveau départ, apprécié le a sa juste valeur. Car comme le dit un proverbe bouddhiste, l’important n’est pas le but mais le chemin parcouru ou a parcourir. bises

  2. Cel

    Coucou,

    Cet article me parle bien… J’ai remarqué parmi mes amies “éveillées” que plus la puissance spirituelle était développée et plus en réalité le libre arbitre de l’égo était limité. C’est très flippant quand on n’a pas accès à ses propres mémoires et à la compréhension du pourquoi et du comment, je trouve. Surtout quand on est entourée de personnes qui suivent principalement leur égo.

    “Si je travaille autant, et que je gueule autant après mes guides, ce n’est pas pour acquérir la puissance. C’est juste pour me retrouver. C’est tout. Le reste, je m’en contrefous.”

    Tes mots décrivent très bien ce que je ressens. Merci ! Je ne comprenais pas pourquoi j’étais autant obsédée par la spiritualité depuis mon enfance, alors que je suis issue d’une famille athée qui ne parle jamais de religion. Mais en fait, c’est ça… pour me retrouver, me connaitre, me comprendre. C’est un besoin vital qui me pousse à chercher par ce biais là et ces outils là.

    Je sais que je suis une “vieille âme” (façon de parler) et que j’ai déjà développer des capacités spirituelles dans d’autres vies. Mais le voile de l’oubli est vraiment très fort chez moi. Peut être en partie parce qu’il y a du lourd à guérir, que je ne supporterais pas d’apprendre cash, alors cela vient au compte goutte. Mais c’est parfois très frustrant. Car j’ai souvent l’impression d’être une étrangère à moi même, de ne pas être “qui je suis dans le fond”. Chose impossible à faire comprendre à mon entourage…

    Il y a peu, j’ai fait un rêve qui m’a foutu une sacré claque. C’était une de mes vies antérieures vu par les yeux de l’enfant que j’ai traumatisé. Et ben c’était moche, et ça m’explique bien pourquoi j’ai de l’endométriose et des problèmes avec la maternité. Aurais-je été capable de voir ce rêve avant ? Je ne crois pas. Mais putain, qu’est ce que c’est galère quand on doit payer les pots cassés de ses incarnations précédentes !!!

    Même si cela te frustre, je trouve que tu as plutôt l’air de bien t’en tirer, à te lire.

    Bises

    1. Spiritual Flower

      Coucou Cel,
      Oui tu as raison. Je m’en tire bien. Je me plains par caprice et par niveau d’exigence. Malgré les raleries, je reste satisfaite de ma guidance.
      Après, on apprend, on guérit. Et il arrive aussi qu’on passe à autre chose sans même s’en rendre compte, parce des choses se passent au delà de notre conscience.
      Le poids n’est pas toujours un poids.
      Un jour, il disparait.

      Bises

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