Mission de récupération

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Je me réveillais de plus en plus tôt mais toujours aussi fatiguée. Je n’arrivais toujours pas à récupérer depuis ma dernière grosse manipulation énergétique, avec ce sentiment d’être toujours aussi vide. Du coup, sans état d’âme , je décidai de disparaitre au fin fond de ma couette molletonnée, retrouver Morphée.

Des traits se dessinèrent. Une chaleur m’envahit et une douceur vint me remplir. Hum… on aurait dit [X]…

J’acceptais de me laisser aller vers ses énergies qui semblaient tout droit venu d’ailleurs m’offrir un câlin. Je n’avais pas encore changé de dimension et pourtant je pouvais le voir, le sentir, le toucher comme s’il était vraiment là… palpable et réel. Plus ma vision s’accrochait à sa douceur et plus je basculais de monde petit à petit.

J’atterris doucement dans un univers modelé, à l’intérieur d’un supermarché de fruits et légume, un petit commerce.  Et je vis cet homme qui s’avançait vers moi en plein milieu de sa liste de courses à lui. Au moment où il me vit, il décida de m’octroyer quelques instants, le temps d’une embrassade au goût de tendresse et d’affection subtile. Car lui aussi était attiré vers moi, un peu comme deux amants cachés qui ne pouvaient rien révéler. Entre le non-dit, et le palpable. On pouvait savoir sans voir. Rien qu’à ses énergies qui s’avancèrent doucement, je comprenais qu’il prenait le temps pour moi. Lui non plus n’avait pas beaucoup de temps, mais il profitait que je sois sur sa route pour profiter même des plus petits instants, là, comme ça, quelques minutes.

Il était doux, une Peau douce mortellement attirante. Plus il s’approchait et plus j’avais envie de me blottir dans ses énergies. Les bras autour de son cou, ma tête vint se reposer dans le creux de sa nuque. Juste là, dans le petit trou. Le sentir m’enveloppait toujours d’une aura d’amour et de douceur qui me comblait d’une manière extraordinaire.

– Je peux me reposer un peu sur toi ? lui murmurai-je, je suis tellement fatiguée… je veux rien, juste fermer les yeux, sentir enfin des énergies agréables et avoir un endroit où me ressourcer un peu…

Je le sentis m’accueillir d’un bras autour de la taille sans dire un mot, tandis que mes paupières se fermèrent sans attendre.

Quelques secondes plus tard, avec sa chaleur qui s’éloignait doucement et qui semblait crier, « c’est fini. Je repars maintenant », mes yeux se forcèrent ouverts. Il s’éloigna en silence, le visage doux et toujours aussi aimant.

*soupire*

Il me glisse toujours entre les doigts celui-là… 

J’avais eu moins d’une minute. Mais une minute dans un endroit qui m’offrait une paix absolue, c’était réconfortant et plus que ressourçant, même si j’en aurais voulu toujours plus. J’allais bouder mais je comprenais. Déjà, que ma Peau Douce chérie ait pris le temps pour moi au milieu de ses affaires,c’était déjà super. Je n’étais pas à plaindre…

Tandis qu’il retourna à ses affaires, je vaquai aux miennes. Je fis un tour du propriétaire, en traçant à fond les ballons, comme d’habitude. Je passai en trombe dans les allées, et devant un stand, vis une vendeuse de fruits et légumes qui attendait patiemment derrière les produits frais, mais je ne pris pas la peine de m’y arrêter.  Et puis d’abord, pourquoi un marché de fruits et légumes frais ?… Ce lieu n’avait ni queue ni tête.

Ce ne fut que sur la 2ème et dernière allée que je stoppai net devant un immense miroir plein pied. Ça m’interpella. Qu’est-ce qu’il foutait là ?  Oh, j’ai le même corps physique…hum… Bon, c’est pas tout mais je fais quoi ici ?… ah oui… ils m’ont dit que je devais me renseigner un peu et parler à ceux qui sont dans la dimension. Hum… Je crois qu’il y avait une vendeuse à ce stand…

Une dame me rejoignit alors que je scrutais mon corps dans le reflet. Je la vis se poster à mes côtés, c’était la vendeuse de tout à l’heure. Elle resta silencieuse. Ses énergies étaient magnifiques. Elle me rappelait une ancienne collègue et amie japonaise que j’avais côtoyé plusieurs années. Les mêmes rondeurs sublimes mais plus grande qu’elle. Une légèreté superbe et des yeux gorgés de Lumière, pétillant comme ceux qu’avaient les anges. Je la scrutais elle-aussi, puis me retournais vivement sur elle, le visage tout enjoué et intrigué.

– Hum… Hum…. Qu’est-ce que tu es belle… tu lui ressembles tellement qu’on dirait que tu es elle, mais tu es plus grande… Et tes énergies…. Tu es vraiment belle ! …. Superbe ….. Mais… mm…. dis….. Mais euh… Mmm… Il y a peut-être une raison à ta présence, non ? Hein ?…

Elle laissa un long silence avant de répondre avec beaucoup de douceur et d’amour.

– « Je viens à toi parce que sinon, tu as du mal à venir nous parler. Tu m’es passée devant et tu ne m’as même pas adressé la parole. Tu pensais que je faisais partie du décor, que j’étais insignifiante. »

– Mmm… Je suis désolée, dis-je en mettant à pleurer, me sentant mal face à mon ingérence et mon incompétence. Vraiment désolée… J’allais revenir… Je viens juste de percuter… J’allais venir te voir, juste à l’instant…je viens de comprendre… c’est pas automatique chez moi… Je suis tellement habituée à devoir aller vite, toujours… sans avoir de temps… Je… je…..  je suis sincèrement désolée de ne pas prendre le temps pour vous….

Je m’approchai d’elle avec les larmes qui coulaient sur mes joues et la pris fort dans mes bras.

– Pardonne-moi… Je n’y arrive pas encore… Mais ça va venir… je vais travailler dessus… je te le promets… pardonnez-moi… Je vais faire des efforts… je vais venir vous parler la fois prochaine…

– « … Ca va, ça va…tout va bien…là….,  me dit-elle en souriant. Nous sommes là pour toi, pour t’aider. C’est pour t’accompagner, nous servons à quelque chose autre que juste te dessiner un décor, tu le comprends ? Aucune présence n’est à tes côtés sans raison. Alors entame le dialogue, viens nous voir. Parle-nous. Cherche à savoir pourquoi nous faisons partie du décor. » 

– Hm…. *snob – snob* … j’ai compris…. *renifle* … Bon….. tu es là pour quelle raison ?… Pourquoi ta présence ici ?…

Elle sourit.

– « Hum. Aujourd’hui, je vais simplement t’ouvrir le chemin, les autres prendront le relais et t’amèneront sur site ».

– Vous m’envoyez en mission encore ? Comme l’autre fois ? …

– « Hum. plus ou moins. Ce coup-ci, c’est plus une mission de sauvetage, tu vois ? Les autres t’expliqueront en chemin. Tiens, passe la porte dimensionnelle, ils t’attendent de l’autre côté. » dit-elle en ouvrant une bulle dimensionnelle qui modulait le mur de la supérette.

– d’accord, je file. Et merci pour ta guidance. Merci beaucoup pour tout ce que tu fais pour moi.

A peine avais-je fait un pas que plusieurs entités m’accompagnèrent pendant la traversée dimensionnelle en venant à moitié me chercher depuis l’autre côté.

– « Nous n’avons pas de temps à perdre. Plus nous restons là et plus elles courent un danger. Suis-nous. » dit une voix masculine qui s’agitait.

– Hm-hm. On va où ?

– « Viens, dépêche-toi. On va prendre le vaisseau. On parlera en route. »

– Hm-hum.

Le décor se modula, et lorsque mes cils battirent à nouveau, j’étais assise au côté d’une personne sur le siège avant un espèce de Air Force One transparent qui fusait à vive allure.

Hum… A tous les coups, j’étais partie pour me faire chier dans le voyage. Au moins, là, enfermée et entourée de guides, j’étais obligée de faire la conversation et de leur parler…

Nous étions en plein vol,  une lumière de fin d’après-midi, à une petite vitesse, je dirai… de plus rapide qu’un TGV mais moins vite qu’un Mach 1, quelque part entre les deux, au vue des paysages qui défilent quand même sous les yeux.

Aucune marque de bâtisse, une planète intriguante où la nature semblait régner sans marque de l’homme mais avec une drôle de magie par ci et là avec des drôles de visions dans le ciel par endroit. Des grandes étendues, les plateaux vastes. Le chemin me semblait déjà long.

– Bon… c’est quoi cette mission au juste ? Vous pouvez m’expliquer ce que je fais ici ?

–  » Deux soeurs jumelles, les filles du botaniste sont séquestrées. »

– Hum…Une équipe de soldats et le tour est joué… pourquoi moi ?… On dirait le film, les filles du botaniste…  Hum… ouais. Comme vous voulez. On doit les récupérer, c’est ça ?…

– « Oui. Elles ne doivent pas rester aux mains de ces personnes mal intentionnées. »

Hum… peut-être ont-elle un savoir qui doit rester dans les bonnes mains… Peut-être…

Le vol me paraissait long. Et chiant. Attendre sans rien foutre n’était pas mon truc. En un battement de cils, je me téléportai sur l’avant de l’avion, à même la coque translucide. J’élus domicile ici parce que ça m’évitait de m’ennuyer pendant le voyage. Les sensations de vols m’aidaient à ne pas me faire chier et à décrocher, et tout faire pour me casser voir ailleurs. Et puis tout ce qui m’amusait m’intéressait et m’éviter de penser à autre chose. C’était donc un bon compromis, qui semblait être la norme avec moi car lorsque je me retournai vers le cockpit, je vis tout le monde me sourire, comme si c’était habituel avec moi et mes caprices de petite fille pourrie gâtée.

Et c’est vrai, j’étais bien là, heureuse. Les cheveux dans le vent, la sensation d’être au bord du précipice avec les sensations de grand-huit. Bref, c’était pas mal du tout comme attraction astrale. Pas le mieux de ce que j’avais connu, mais suffisamment pour me mettre la banane et me donner envie de rester avec le groupe sans faire de bêtise.

Une équipe de 4 ou 5 entités m’accompagnaient, certaines d’entre elles personnifiées et d’autres non, certainement d’ailleurs à cause de leurs énergies plus élevées, cela me semblait une évidence rien qu’à les ressentir leurs présences avec un brin « fondu dans la Source ». A tous les coups, celles-là étaient des anges. Et je soupçonnais l’avion translucide d’être une entité à part qui modulait ses énergies juste pour nous transporter. Je ne sais pas pourquoi… Je sentais des effluves de quelque chose de familier, en plus d’être confortable et efficace ou alors c’était les énergies de notre conducteur non personnifié qui rendait le vol agréable. Allez savoir.

Soudain, en scrutant l’horizon dont la beauté m’émerveillait, je fronçai les yeux. Je connaissais ce paysage… Il y avait de construit sur des kilomètres de hauteurs, un temple gigantesque servant de repère astral, avec des sigles de chaque chakras représentés en mandala, chacun avec le signe correspondant et à sa place dans la kundalini. Le haut du temple était un simple bouddha. Enorme, monstrueux et le tout était taillé à même la pierre grise.

– Hum… dites, pourquoi vous me ramenez ici encore ? demandai-je à mes guides à me retournant sur eux. Je suis déjà venue ici.

– « Non. C’est la première fois que tu viens ici. »

– Non ce n’est pas possible. Je te dis que j’ai déjà vu cet endroit. Il y a plusieurs années de ça, c’était au moment de mon éveil. Je m’en rappelle maintenant.

– « Nous ne t’avons jamais amené ici auparavant, je te le garantis. C’est la première fois qu’on t’amène ici. »

– Et pourtant, je le connais. Tu sais, c’est en voyant ça que je me suis mise à méditer et à m’intéresser au mandala. Au tout début, ça m’a servi de déclic en le voyant, et je m’en rappelle très bien là maintenant que je le vois sous mon nez ! Et là, derrière, regarde !!! La lune, il y a deux alignements distincts et en suite… là !! Oui !! Regarde, les notes de musique !!fis-je en sifflotant l’air de la mélodie qui retentit dans l’espace tout entier comme si c’était une contine que je connaissais par coeur.

– Je sais déjà tout ce qu’il va se passer, je me souviens ce que j’ai vu… Comment est-ce possible ?…

Mes guides ne répondirent pas. Peut-être un rêve prophétique ?… C’était possible.

En tout cas, c’était très perturbant. Du coup, je me creusais les méninges pour me rappeler la suite des évènements. Je devinais les prochains décors avant qu’ils n’apparaissent. Toute la scène m’étaient familière.

Je me tins debout sur le pic en faisant une petite moue. Je vis le brouillard qui ondulait comme des vagues d’une mer sans eau et se fondre dans la roche. C’était beau. Et magnifique comme enroulées qui s’enchainaient et roulaient sur le sol. Chaque paysage de ce monde avait quelque chose d’enchanteresse, futuriste et pourtant, simple malgré tout.

– Je sais… je sens ce qu’il va arriver… Il…. je… Hum…. une carcasse d’avion je crois…  Ca y est !! Je m’en rappelle ! fis-je en levant le bras gauche en direction de l’avion spatial qui semblait venir droit sur nous au moment où nous avions quitté la zone basse et que le terrain s’ouvrait sur une vaste plaine désertique en contre-bas. Si je ne bouge pas ce truc, on va s’le prendre dans la gueule… ! Attends un peu toi !! Si tu crois que je vais t’laisser nous approcher !

J’émis un soupçon de force, stoppai la trajectoire de cette carcasse de boeing 747 sans ailes et le dirigeai doucement au sol. Dans mes souvenirs, je fis dériver ce truc encore un peu plus loin, de l’autre côté, mais bon… peu importe au final. La seule chose qui comptait là tout de suite, était de ne pas se prendre ce machin qui semblait avoir été jeté sur nous volontairement. Comment un truc pareil aurait pu se retrouver avec autant de précision sur nous au point d’impact ? Je n’y croyais pas. Sauf si cette carcasse errait depuis des lustres et attendait qu’on passe justement par là pour nous tomber sur la gueule, mais bizarre malgré tout.

Mes guides n’avaient aucune raison d’intervenir alors ils me laissaient faire.

– Euh… Hum…… Un combat….. Je sens un combat…. Il va y avoir un combat je crois… Je… hum… je ne sais plus trop comment…

Ma vision devint pixelisée sur les côtés.

– Merde !! Merde !! Je décroche, aide-moi à rester !! m’écriai-je à l’un de mes guides à la forme humaine. S’tô plait !!

Il me toucha par le doigt, mais l’ancrage n’était pas suffisant. Il me fit plusieurs « pokes » de l’index, mais y’avait rien à faire, je perdais le fil.

– Nan-nan-nan !! Aidez-moi !! Pas maintenant !! faites-moi rester ! Je veux rester !!

L’entité énergétique au côté de mon guide, le conducteur gentil et aimant, me toucha d’un bout de quelque chose, et immédiatement, je repris pieds sur l’engin, avec ma vision et toute ma puissance et j’éclatais de rire.

– HAHAHA t’es nul !!! dis-je à l’autre. Ton poke y marche que dalle !! Regarde, Lui , ca marche direct !! Un seul Poke et BIM !! Me revoilà !! Ca marche du tonnerre son truc comparé à toi !!

Mon guide me pointa le doigt dans les côtés plusieurs fois en gage de punition, et de frustration un peu, tandis que l’entité semblait me sourire.

– Aie !! Hahahaha c’est pas d’ma faute si t’es nul !  Prends exemple sur Lui ! Lui il est balèze grave !! Lui il est puissant !! Hahaha …

– « La descente arrive dans quelques secondes. Prépare-toi si tu veux en profiter. » me dit un des guides.

– Ah, fis-je toute sérieuse d’un coup. J’appelle la mise en place des sangles, vite !! Cette fois-ci, je vais la choper par derrière, ça va rajouter du piquant !

Je m’assis au quart de tour, face à mes guides et tournant le dos au vent. Des sangles d’attaches apparurent au quart de tour et vinrent relier solidement mes bras au cockpit.

– Niaaaaaaaahhhhhhhhhhhh  Youhouuuuuuuu !!!

Ma voix bifurqua en même temps que notre avion qui piqua net à 90°. Toute gravité en plus de la vitesse s’abattit comme une force écrasante. Enfin, j’avais une attraction intéressante qui valait le coup !

– AAAAhhhhhhhh   !!!!! HHHiiiiiiiiiiii C’est trop biiiiiennnnnnnn !!!!  Ouaa putain la vache !! Même avec les sangles je ne suis pas sûre de ne pas me réveiller !!!  RRAAahhhhhhh !!!! Heureusement-que-j’ai-demandé-les-sangles !! Houuuuuuuu !!!!!!

Tandis que j’hurlais à m’exclafer avec les cordes qui me maintenaient assise, joyeuse comme pas possible, je jubilais de l’effet de malade. Ça c’était cool ! Sacrément cool !! Il était claire que j’aimais les sensations fortes, ça se voyait à mes guides qui me laissaient faire tout comme j’avais envie. Tout était bien quand y’avait un peu de piment sur la route.

Mais d’un coup, je plissais les yeux. Au loin. Quelque chose au loin arrivait par derrière. Ca cassa mon délire, direct. Je basculai en mode vénère.

– Oh putain !!! On est poursuivis !! Deux vaisseaux nous poursuivent !!!! crai-je effarée à mes guides. Y foncent droit sur nous !! Et par derrière en plus !! Y vont nous attaquer !!! Les enfoirés !!

Attaquer mes chouchous chéris ?… Nan, j’crois pas non. In-accep-table.

On ne le voyait pas encore, mais moi si. Moi je voyais le premier, et le deuxième profilait derrière. Personne ne semblaient s’en inquiéter. En même temps, peut-être savait-il que la folie-furie allait snapper en un quart de seconde.

Sur un coup de tête, je m’élançai comme un lancement de fusée Ariane sans même demander l’avis de quiconque. Jamais je ne tolérerai qu’un truc ne vienne mettre en danger les autres passagers avec lesquels je me trouvais, peu importe leur puissance. C’était comme un instinct protecteur maladif. Personne ne touche à ceux qui m’entourent. Si j’assistais à des choses que je ne tolérerai pas, alors j’agissais et comme personne ne semblait rétorquer quoi que ce soit. Je pris ça comme un laisser-passer.

*Powwww *

En une seconde, mon corps se retrouva à portée intéressante et je ne perdis pas une seconde pour sonder davantage.

– Vous voulez vous en prendre à nous … ? Et par derrière en plus ?… Mais vous êtes tarés !!  Dégage de là putain !!

D’un coup de main, j’envoyai le premier tout petit vaisseau ridicule, qui ressemblait à une mini voiture, se fracasser contre une énorme pierre, qui stagnait à léviter dans le vide à quelques mètres seulement de la trajectoire. Deux personnes en furent éjectées, le conducteur et la seconde qui semblait tenir une arme mais qui n’avait pas eu le temps de tirer tellement que j’avais agi de manière tout à fait compulsive. Après tout, peut-être n’allait-elle pas tirer. Peut-être. Mais pourquoi nous tracer par derrière ?…. Et pourquoi aurais-je réagi avec autant d’instinct défensif ? Rien à foutre. Après tout, fallait pas nous suivre comme des traqueurs avec des intentions belliqueuses.

Je tendis la main et fit exploser le deuxième par simple intention. Toute vola en éclat. Les personnes se retrouvèrent pris par la propulsion d’explosion. Eux aussi, ils pouvaient bien tomber comme des mouches pour le peu que j’en avais à foutre. Sauf Elle. En regardant les corps filer dans le gouffre, ma vision zooma une jeune fille qui était assise à l’arrière et que ces hommes transportaient. Elle, il me la fallait. Elle, je devais la récupérer saine et sauve. Qu’est-ce qu’elle foutait là d’ailleurs ? Elle n’était pas sensée être séquestrée ou kidnappée je-ne-sais-où ?…

Je zigzaguai en évitant la chute de débris jusqu’à me retrouver sous elle qui hurlait en chute libre.

– C’est bon, je te tiens !  m’écriai-je en la rattrapant comme une princesse. Tout va bien. Je t’ai récupérée. Je vais te ramener à mes guides. Tu es hors de danger maintenant…

Elle prit un air paniqué en état de choc.

– Bon. Et d’une… manque plus que la deuxième. Putain, j’espère qu’elle était pas dans le premier vaisseau que j’ai fait exploser comme une merde contre le rocher… Et pourquoi ils en emmèneraient une et pas les deux ?… C’est quoi cette stratégie de merde ? Où est l’autre bordel ?… Pourquoi elles ne sont pas ensemble ?…

Je fronçai les sourcils et me réveillai alors que j’étais là, à léviter avec un corps dans mes bras.

– Oops. Je suis revenue on dirait…. ! Et merde. Y manque la deuxième !… Baa… Je le ferai sûrement en automatique ou avec un de mes doubles astraux…

*soupire*

 

 

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5 Comments

  1. Alone

    Bordel ta vie est incroyablement bordélique en un sens….. C’est un coup à devenir bipolaire….Putain n’empêche …….Par contre je ne comprends pas le fait de passer « en automatique » c’est une autre partie de ta conscience qui reprends le relais ? Et maintenant on a des doubles astraux ??????? Plus compliqué tu crèves….. Sur ce j’espère que tu vas bien et que tu passes une bonne soirée.

    PS : C’est bizarre parce que quand je te lis tu me fais penser au livre Anita Blake.

    1. Spiritual Flower

      Salut Alone,

      Oui notre conscience prend le relais. En réalité, nous ne sommes conscient que de très peu de chose. C’est comme voir le haut de l’iceberg.

      Bises

  2. Emilie

    Coucou Camille,

    « le double astral » qui fait des siennes sans nous tenir au courant, malheur !

    Ma technique c’est de dormir en croisant les pieds : pied gauche sur pied droit pour éviter d’aller vers le bas.

  3. Emilie

    Ce n’est pas une technique prouvée mais un réflexe – un peu comme ceux qui croisent les pouces. J’ai une amie qui fait des sorties astrales fréquentes et en discutant, on s’est rendu compte que l’on avait le même réflexe pour éviter de sortir direct en s’endormant. Quand tu es fatiguée, tu veux dormir et quand tu te réveilles encore plus fatiguée qu’en allant te coucher, à la fin tu vas au plus simple pour économiser tes forces – surtout quand tu deviens somnambule en prime.

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