Lorsque je repris le contrôle sur mon corps, je marchais dans une dimension grise, et bien tamisée. Tout était dans les tons noir, gris et sombre, les décors, la route, enfin, la voie passante, et même la verdure qui n’avait plus rien de vert en soi.
Me revoilà dans les mondes, à bosser. En soupirant, j’appelais immédiatement à l’aide. J’avais bien trop de mal à avancer.
-Quelqu’un ? Quelqu’un pour m’aider ?… Chouchou ?… Gabriel ?… ch’sais pas moi, mais quelqu’un, s’il vous plait !
Sur une impulsion, l’air se modula et un homme descendit des marches comme s’il sortait d’une pièce implantée à un premier étage. Torse nu et chemise manche courte d’un noir profond, il fut facile de reconnaitre son affiliation énergétique.
En atteignant la dernière marche, il se dirigea droit sur moi, en réponse à mon appel à l’aide.
-Tu es parfaite, dit-il rempli de tendresse.
Tandis que j’étais perdue dans mes pensées, il encercla délicatement mon visage de ses deux mains et le scruta en le ballotant un coup à droite, un coup à gauche.
-Camille, … Tu t’es blessée ? Est-ce que tout va bien ?
-Non-non, ça va, marmonnai-je avec une moue de bébé cajolé.
Il ne tint pas compte de ma remarque et depuis ses mains, m’envoya une onde qui me parcourut le corps. Elle se réverbéra d’abord sur mon côté gauche, descendit jusqu’au pied, puis remonta et passa à l’autre côté. Une douleur sur ma hanche retendit alors. Je connaissais ce point. C’était là que Chouchou avait laissé un marqueur en moi. La vague l’eut aussitôt perçu qu’elle remonta aussi sec, disparut et le gentil homme retira ses mains et hocha la tête.
-Bon. Ca va alors, dit-il en se retournant.
-Hn… Non, j’ai mal à la hanche maintenant… tu viens de me sonder, c’est ça ?… Tu viens de sonder pour voir si je n’étais pas blessée ?
Il m’entendit mais ne rétorqua rien.
-Le marqueur de Chouchou vient de résonner…. Tu sais, c’est drôle, tu ne me donnes pas ton nom, parfois, je vous reconnais sans même réfléchir, et parfois, je suis incapable de savoir qui vous êtes, je ne comprends pas pourquoi. Sauf, si vous tenez à rester inconnu… mais pourquoi ?…
Il continua d’avancer, mais au lieu d’aller à mon rythme, il détala.
-Attends !… Attends… je…
Je levai le pied et donnai l’ordre à mon corps de voler. Ma lévitation se fit mince, seulement de quelques centimètres, je regardai mollement devant, et tentai de rassembler mes forces.
-Allez, amène-moi là-bas, avance, ordonnai-je à mes énergies.
Une cinquantaine de mètres plus loin, mon corps tituba et je finis écroulée sur la route, à moitié ratatinée sous le poids de ma propre fatigue. Je fis un nouvel essai, mais n’avançais que d’une vingtaine de mètres supplémentaires. En me relevant, mes humeurs commencèrent à désespérer. Ce n’était pas la première fois que je n’arrivais plus à voler. Et depuis toute petite, cela ne m’était jamais arrivée, pas à ce point là, pas au point de devoir marcher à nouveau. D’ordinaire, je volais à tout va, et traçais la route comme une furie plus ou moins pressée, mais là, je zigzaguai à 2 à l’heure avant de finir à quatre pattes sur le sol.
– Reviens, Reviens, criai-je désemparée. Pourquoi tu vas si vite ! Je suis bloquée… je ne peux plus avancer… J’y arrive plus… je peux plus…
Quelques soupirs plus tard, le gentil garçon revint sur ses pas.
– Et qu’est ce qui ne va pas ? Comment ça, tu n’arrives pas à suivre la cadence ?
-… Je ne peux plus voler.
– Allons-allons, Camille, bien sûr que tu peux voler.
-Non. Je finis au sol. Je n’ai plus l’énergie pour. Je n’arrive plus à voler, je te dis…Je ne sais plus quoi faire… Et cela m’arrive dernièrement…
– C’est ton propre corps qui prend en charge la gestion de tes vols, et il n’éprouve difficultés à les mettre en œuvre. Il a toutes ses capacités pour accomplir cette tâche et tourner à plein régime. C’est sûr, si tu voles comme ça, là, le dos tout courbé en regardant le sol, redresse-toi, et pas juste le dos, relève la tête, là, comme ça, et regarde loin devant ! Tiens-toi bien droite !
-… Heuuu ?! Comment tu sais que j’étais toute courbée, comme ça? Et tu me mimes en plus, c’est que tu m’as vue, alors ?!… Si tu m’regardes depuis là-haut, et que tu vois que je galère, ne fais pas exprès de faire comme si tout allait bien…
Il prit un air à moitié étonné.
-Bah quoi !? Tu me surveilles, donc tu vois bien ce qu’il se passe… Tu savais que je galérais, tu n’étais pas obligé de tracer comme ça… (ma voix baissa le ton et pris une petite moue). Tu aurais pu m’attendre, et m’expliquer plus tôt, … au lieu de…
Ouah t’as l’air d’avoir une baisse de régime quand même. Je ne sais pas si c’est ton humeur qui a impact dans l’astral ou tes énergies non suffisante. J’espère que ça ira pour toi…….t’as vraiment un air maussade je trouve. Tu devrais vraiment prendre un peu de temps pour toi peut être.
En espérant que ton état s’améliore…… bonne chance 😉
Bonsoir Camille,
Ton dernier article m a touche énormément. Parfois moi aussi,je rêve de ne plus avoir a combattre… Car vivre est un combat de tous les instants. Je l ai fait remarquer a mon frère lors d une récente dispute. En effet, il me reprochait des erreurs passées avec hargne;je lui ai dis : »tu choisi quoi :la vengeance ou le pardon;mais si tu choisis la vengeance , il n y aura pas de gagnant? » Il a choisi la sagesse et donc le pardon heureusement… J’ espère que tu guériras vite je t envoie mille bisous par la pensée
Bonjour Camille,
Tu arriveras à t’en remettre, j’en suis certaine !
Courage ! J’espère que tu arrives à te reposer de temps en temps.
Bonne journée.
Bises.
Bonjour à tous,
Merci pour vos messages, je suis dans une période de grande fatigue mais ça va aller, comme toujours. D’ailleurs je tourne aux croque-monsieurs en chocolat. Ca fonctionne plutôt pas mal en remontant.
Bonne semaine 😉