Scan energetique du cerveau

Scan energetique du cerveau

Bonjour,

 

Je ne me souviens plus comment ni pourquoi je me suis retrouvée face à cette personne. C’est comme si j’avais été projeté littéralement en face de lui sans avoir de mot à dire.

Il portait sur son visage une expression de détresse tout autant physique que mentale. Angoissé et agonisant devant moi, le souffle haletant comme s’il venait de faire un sprint.

Il était en phase terminal et recherchait de l’aide.

– Tu veux que j’essaie de voir pour t’aider ? que je lui dis, sachant qu’une part de moi est guérisseuse.

Il hoche la tête avec son air torturé et s’approche de moi à moitié pris par la peur et la folie, portant en lui cette peur de mourir, sombrer et surtout agoniser dans d’effroyables souffrances.

– Qu’est ce que tu as au fait ? je lui demande au quart de tour levant déjà le bras en préparatif expéditif.
– « le VIH. « 
-huhum (!?) … Viens vite, faut pas trainer.

 Je fais le dernier pas vers lui et ne prends pas le temps de percuter. Ma main vient se poser sur son front, d’un coup de volonté, je balance le scan et pénètre dans sa tête. En un battement de cil, me voilà à l’intérieur du cerveau.

Je rentre par le lobe frontal, passe une défense en folie furie qui a un air de Pacman monstrueux et qui a perdu toute raison, et survole la zone derrière. J’arrive au niveau de toutes les grandes voies, vous savez, les fameuses veines toutes visqueuses que vous verriez si votre vieux oncle vous faisait bouffer de la cervelle de veau ? (ne me demandez pas… ma grand-mère a bien essayé de m’en faire bouffer, mais *beurk* Je ne comprends d’ailleurs pas les gens qui veulent en faire bouffer aux gosses… ) Bref, me voilà donc face à ces grandes voies, artères, grosses nouilles emmêlées (appelez-les comme vous voulez) et là, je découvre avec horreur et dégoût des vers. Plein de vers qui grouillent dans sa tête. Tu m’étonnes le gars devient complètement barge. Il est en train de se faire ronger de l’intérieur par des vers…

Je ne savais pas que les vers étaient du au VIH … Il y a un truc que je ne pige pas, cela dit, je ne suis pas médecin et je n’ai pas le temps de méditer sur le sujet.

C’était comme une vue intérieur réelle sauf que les couleurs étaient différentes, dans les tons bleus transparents.

Putain, on n’est plus dans Grey’s anatomy où le beau De Sheperd enlève les vers du cerveau atteinte d’une infection (x), où il doit lui ouvrir le crâne pour aller les récupérer. Ils sont là, juste sous mes yeux, dans le crâne de ce pauvre type qui est au bord de la déroute.

C’est tout simplement horrible d’assister à ça. Je dois lui virer ces merdes, c’est pas possible… Leur mouvement est sacrément rapide ce qui implique qu’ils se faufilent partout ces ‘tits cons là. À travers ma vision, ils font une taille de 1 cm x 1 mm de large, je navigue à hauteur de cerveau comme s’il faisait peut-être entre 30 et 50 cm. Ça vous donne une idée de l’échelle à laquelle je me trouve. Il y en a sûrement des dizaines qui évoluent ici et le ronge de l’intérieur… Je sens la présence d’une vingtaine de ces maudites vermines…

Je décide de m’y attaquer. J’utilise mes mains comme je fais d’habitude pour modeler les énergies et geler les dimensions. C’est compliqué. Ces vers vont à une vitesse incroyable. Je dois les choper et ensuite les virer sans porter atteintes aux vaisseaux principaux mais ils se faufilent entre les rainures et disparaissent dans les couches plus profondes, se cachant dans dans les interstices.

Dans l’absolu, il faudrait que je puisse tous les virer mais vu les bestioles, je ne sais pas comment énergétiquement ça changerait quelque chose l’état critique dans lequel il se retrouve maintenant…

Perdue dans mes pensées, je décide de ne pas y arrêter et lance le processus de nettoyage.
Je dois gérer le scan à plusieurs niveaux, suivre le vers ciblé, le choper et le virer. Cela me demande un effort non négligeable,  et il y en a encore combien comme ça ?

Je fais le 2ème sans difficulté mais je vois le temps que ça me prend : 5 à 8 secondes par vers c’est trop long vu l’état du patient, le mec ne tiendra jamais… 

Le 3eme vers m’échappe (le ‘tit con pour rester polie) et se barre dans le labyrinthe des nouilles (c’est une bonne image ça vous ne trouvez pas ?) Alors que je décide de passer à un autre qui est à ma portée, un hurlement se fait entendre.

Il part en déroute.

Je suis projeté à nouveau en face de la tête tout à l’heure que j’ai vu en rentrant dans son crâne, sauf que là, il vraiment très en pétard. C’est une bombe qui est en train d’exploser et qui veut m’attaquer maintenant.

Comment gérer ce truc ? Il me faut un sujet sain pour comparer, tout ce que je vois est bien trop barge pour moi. Il faut que j’ai un support pour savoir comment agir.

Je sors violemment de mon scan, lève la tête et ordonne à l’autre type qui était à côté de nous de la pièce.

– Toi, viens ici tout de suite !

Il stresse et panique un peu de mon urgence expéditive.

Je garde toujours ma main droite posée sur le front de mon patient, et balance mon autre main sur le front de l’autre gars sans perdre une seconde.  Je plonge.

Je découvre à ma grande surprise un crâne qui erre avec calme et sereinité dans l’entrée du lobe frontal.

– Hum…. ça doit être la manifestation du mental…(ou de l’égo ?)

Aussitôt qu’il a détecté ma présence directive et autoritaire, pénétrant ses énergies sans lui avoir demandé son avis ni avoir pris aucune pincette, le crâne, tel un pacman, se tourne vers moi et cherche à me chasser.

– Hum… C’est ça, il doit être en train de me chasser pour défendre son territoire. Alors lui, par rapport à l’autre, c’est un crâne bien proportionné, de taille normal, qui bouge aussi comme un poisson dans l’eau, avec aisance et fluidité.  OK, je comprends. L’autre en fait est complètement pris par la folie.

En un battement de cils, je sors du scan , et replonge dans mon patient.

Son crâne à lui s’est déjà transformé en montre, 10 fois la taille de l’autre (référence par rapport à un sujet sain) et surtout, prêt à tout faire péter à l’intérieur du crâne.  Il va pour s’autodétruire.

– Attends ! Attends ! Laisse moi du temps !! Ca y est !! Je vais m’occuper de toi !

Je vais avoir sacrément besoin d’aide pour celui là, je ne sais pas si.

*Clac*

Je me fais expulser violemment du scan et de son cerveau.

« C’est trop tard », une voix me dit.

 

L’homme lève les yeux, souffle une dernière fois avec son regard effrayé et désemparée. 

Il bascule son poids vers l’arrière. Son regard se fige et se vide. Il meurt là, en un claquement de doigts et sous mes yeux. 

 

Cet homme vient de mourir sous mes yeux.

– Mais… Je …. Je n’ai pas eu de temps… Je n’ai pas pu le sauver… Ce n’est pas juste… On m’a laissé tellement rien comme temps…  J’aurai pu faire quelque chose… avec plus de temps…  J’avais accès à tout pourtant. Au scan, aux données. J’allais lancer les appels…

Je suis triste.

Je suis dégoutée.

Dans mes rêves, je continue de voir des gens mourir.

Et lui, je n’ai pas pu le guérir.

Il était là, en face de moi, en détresse… Il avait besoin d’aide….

Pourquoi aussi me le présenter aussi tardivement ?… Pourquoi avoir attendu les 5 dernières minutes ?…

Je suis dégoûtée. Et triste. Vraiment triste.

J’ai échoué et maintenant, il est mort.

 

 

 

 


Source: Les âmes 1

20 Comments

  1. Alone

    Ne pas me prendre la tête ? Tu me demandes l’impossible. Je suis comme ça. Et puis personnellement moi la vie m’a plus frappé qu’autre chose alors je préfère ne pas la laissé tout diriger. Parce que c’est un tunnel. Quand on naît on a toutes les possibilités puis on apprends que tu es une fille (simple exemple) donc tout les métiers pour homme te seront « interdit »à cause des préjugés de la discrimination etc….le tunnel se réduit. Ensuite on apprends que tu es nulle en mathématiques et physique ce qui entraîne une impossibilité d’exercer des métiers lié au science le tunnel se réduit encore plus tard tu te casses la jambe de manière irréversible donc tu ne peux pas faire de Marathon donc le tunnel rétréci encore etc…… à chacune de nos actions se tunnel de vie se réduit.

  2. Alone

    Comment tu peux être sûre que je le verrai ? Bref il est tard et tu dois être fatigué. De plus tu dois regretter d’avoir répondu à mon message alors je te laisse tranquille et souhaite une bonne nuit.

    1. Spiritual Flower

      Ce n’est pas à moi qu’il faut poser ces questions mais c’est avec toi-même.

      Tu préfères te voir en tant que victime ? C’est ton choix.

      La fatalité n’existe pas. Les efforts sincères et ciblés finissent toujours par payer.

      Bises

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