J’ai des idées de nouveaux jeux, mais le problème est que pour une raison que j’ignore, je n’arrive pas à les finaliser !
Bon alors je vais partir sur autre chose qui me vient.
* * *
Dans un autre temps, à un autre espace, le processus de lavement est un processus de purification. C’est un moment Sacré d’écoute, d’attention et de respect envers le corps que nous a donné la vie. En se lavant, nous prenons conscience de nous débarrasser des énergies obsolètes, et c’est alors tout notre corps qui respire, pas seulement nos poumons qui à chaque inspiration absorbe l’oxygène, mais là, c’est comme si tout le corps devenait qu’un seul et même organe.
On parle de l’air de l’Océan ou de l’air de la Montagne, d’une eau thermale ou saline, chacune ayant une action particulière pour les bienfaits du corps humain, cela dit, ce n’est pas moi qui peut me permettre de partir en cure thermale tous les week-ends ! Et là que je suis bien au fond de mon siège dans un bureau parisien, j’ai une soudaine envie de fontaines de jouvence. Mais où vais-je donc pouvoir en trouver une ? Alors je vais demander à en visiter une dans l’astral tout simplement…
Mais voilà le hic.
Pour arriver à cette source, je me dis que je dois d’abord accepter de voir mon corps tel qu’il est avec tout ce qui ne me convient pas, tout ce que j’aimerai laver.
Et voilà une épreuve de miroirs qui arrive devant moi. Je dois vous dire qu’accepter de voir ce qui ne va pas dans un miroir est assez difficile, parce qu’il faut le vouloir. Avez-vous envie de regarder ce qui est lourd pour votre corps ? Avez-vous vraiment envie de savoir ce que votre regard voit de vous ?
Alors au fur que je marche sur le chemin fait de miroirs, mon reflet continue de me montrer ce que je n’aime pas, ce qui me déplait et toutes ces petites choses qui m’affectent, dont certaines qui je le vois, prennent en réalité beaucoup de places.
Plus je marche, et plus je prends conscience de ce que subit mon corps sans que je ne me rende compte.
Mais où est donc ma fontaine de jouvence !? Ce miroir m’agace un peu, et puis c’est moche tout ce que j’y vois….. Mais pour y arriver, je dois aller au bout de chemin. C’est la condition pour y arriver dans cet univers.
La première chose qui me choque est cette boule emmêlée gris noire sur le haut de mon ventre, ensuite vient des éclairs orangés sur tout le côté de mon épaule gauche, comme un choc ou un trauma on dirait. Bon continuons, je vois mon utérus et mes trompes, je me demande pourquoi. Il est vrai que j’ai subi un avortement, mais bon, j’ai fait le deuil depuis, mais peut être que mon corps a gardé des séquelles… ou est-ce parce que je suis en période de menstruations ?… tiens j’admets que cette vision me laisse quelque peu perplexe. Et au moment où j’écris ces mots, je vois ma vision zoomer vers ma trompe droite, je vois un point jaunâtre un peu… avec un son genre « tut tut » vous savez le bip qui dit « ici ». hum…. Assez déroutant, je me demande si je dois faire quelque chose, mais finalement, ma vision continue ailleurs, je suis en plein scan, et je me rends compte seulement maintenant.
Arf… mon jeu de miroirs s’est transformé en scan.
Je reprends mon chemin, et continue de marcher…. Mais je m’arrête à nouveau pour regarder, enfin, j’essaie, mais on dirait que je n’arrive pas à tourner la tête pour me regarder dans le miroir, comme si je n’osais pas. Alors je reste là, tête baissée à me demander ce qui se passe et pourquoi donc j’appréhende de regarder à nouveau. Alors j’attends, quelques instants. Tout simplement, je respire. Et je me dis que tout va bien. Je me rappelle aussi de la raison pourquoi je suis là. Je vais en cure thermal astral, je ne peux pas me laisser envahir par mes émotions, je suis là justement pour me laver de tout ce poids qui me pèse tant physiquement.
« Allez, Camille ! du nerf ma poulette ! Tu peux l’faire ! » … bah quoi ?! bien sûr que je me parle toute seule ! faut bien s’encourager non !?
Lorsqu’un sens est en standby, on peut enclencher d’autres sens. Alors je vais essayer de me connecter à ce qui se passe autrement.
…
J’attends là, à regarder le sol, je sens mon cœur de plus en plus lourd. Je sens quelque chose de profond, qui me tort le cœur, comme si je le prenais dans ma main et que je le tordais en le serrant fort. Je me vois avec un visage contracté et souffrant, peines ou colères ? Tristesse peut être, mélancolie ? que sais-je…. Lorsque j’essaie d’en savoir davantage, je me vois qui a du mal à respirer, la gorge qui se noue. Et puis soudain, j’ai envie de crier « Papa ! »…. « Papa revient, papa ne part pas… » (bah merde alors… si je m’attendais encore à celle là !).
Je me vois vouloir lui dire « Papa, prends moi avec toi, papa ne me laisse pas ici. » (merde, ca m’émeut… je ne vais quand même pas pleurer, roo je suis au bureau et à l’accueil en plus !….. et moi mes écritures au boulot, j’vous jure !)
La souffrance que j’ai vis-à-vis de mon père est pour moi je crois la souffrance la plus pénible que j’ai connu.
Je n’ai pas de mal à parler de ce mal être cela dit, c’est juste que je ne sais pas comment l’aider à aller mieux. Elle ressort de temps en temps, en méditations, mais je ne peux pas changer le passé, je ne peux qu’accepter. Mais l’enfant qui est en moi a beaucoup de mal, je ne sais pas pourquoi cela m’a autant touché enfant. Pour moi mon père a toujours été mon pilier, même loin. C’est difficile pour moi à expliquer, je n’ai jamais compris pourquoi je suis tant accrochée à lui depuis toute petite. Peut être qu’un jour, je le saurai… mais bref, continuons la méditation….
– « Tu devrais continuer de parler de ton père. » me souffle Lauviah, je sens sa présence.
Laisses-moi d’abord rentrer à la maison, après, je te promets que je continuerai un peu.
(…)
Bon reprenons, ah oui… les miroirs… je reprends le contact avec ce chemin de miroirs et je demande au miroir à m’aider à renouer avec cette part de moi qui à commencer à s’exprimer tout à l’heure.
(…) bon bah, je suis partie en méditation puis j’ai fini par m’endormir sur ma chaise… Je ne me souviens plus trop de ce que j’ai vu et entendu… mais je sais qu’au début, on me disait que je ne retournerais pas sur le chemin des miroirs car j’étais ailleurs et que je devais voir autre chose. Je sais que j’ai vu une partie de mon reflet être rentré dans une pièce sombre en sous sol et ne pas pouvoir ressortir. Après, j’ai vu un autre moment où j’avais un sac sur ma tête, et puis après, je ne sais plus.
Il m’a semblé qu’on m’a demandé où et comment j’alimentais cette fontaine de jouvence que je recherchais, et puis après, je ne sais plus trop…
Pfff j’ai mal au ventre, j’ai mangé trop de trucs que je digère mal…. alors je me sens très très lourde…. c’est dur pour moi de me concentrer.
Je ne vais pas finir l’article comme ça, comme un cheveux sur la soupe ! Alors je demande à mes guides : au final, la fontaine de jouvence, elle est où ?
Et on me répond : – « en ton centre. »
Pfff… Et comment je fais alors pour m’alléger de tout ce que je viens de vivre à travers cet article ? Ces miroirs et tout et tout ?….
– « Peut être avais-tu seulement besoin de prendre conscience d’eux. Ce n’est pas la fontaine qui résoudra le problème, mais le regard que tu portes sur celui-ci. Le miroir existe pour comprendre le poids de votre regard. Si certes ce n’est pas facile de l’assumer, tu peux aussi bien le voir se changer alors pour l’alléger. Mais même si tu serais plongée dans la Fontaine de vie, si tu gardes le même regard sur les choses, cela ne changera rien. Pour guérir certains maux, ils vous faut les accepter. Les souffrances que vous portez font parties de vous. Il est souvent plus facile de ne pas les voir, mais alors, comment les guérirez-vous ? En nous sollicitant sans cesse ? C’est votre corps, prenez en la responsabilité. Choyez-vous. Où est passé le Sacré ? »
– Oui, enfin, je ne peux pas tout faire seule… tu vois bien.
– « Aimes-tu ton corps ? »
– Oui. Enfin, des trucs me déplaisent, mais oui.
– « Des trucs ? … »
– Oui bah comme tout le monde. Des trucs ci et là qu’on aimerait bien se voir plus beau.
– « Plus beau que votre miroir. »
– Mouais… voilà.
– « Il n’y a pas lieu de rejeter ce que tu vois, quand tu le comprendras, une nouvelle porte s’ouvrira à toi. »
– Hum, je comprends ce que tu m’dis. Je comprends…
…
– « Et si tu baladais dans une forêt ? »
– J’aime bien la forêt, pourquoi pas. … Euh ! Pourquoi je sens la forêt menaçante ? Pourquoi je me vois réticente à rentrer dedans ?
Finalement, on m’assoie au coin, on siffle et une troupe de chasseurs sort de la brume. On me les présente en me les passant en revue. Ils posent un genoux à terre, et m’appellent « Princesse ». Le premier d’entre eux attire mon attention. Je sens beaucoup de complicité et d’amour pour lui. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu’un beau lien nous lie. Je m’approche de lui, je ne peux m’empêcher de poser mon front sur le sien.
Qui sont ces êtres ? Je n’en sais rien, mais je sais que je les reverrai. Un autre jour peut être, qui sait…
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Source: Les anges 2