Après avoir commencé à aider mon frère dans la compréhension et l’appréhension de ses cauchemars directement depuis l’astral, vint ma rencontre avec mon grand-père.
Il était en train de passer un moment complice avec ma petite cousine, une autre de ses petites filles avec laquelle il avait été en conflit toute sa vie.
Il voulait lui expliquer qu’il allait mourir et que venir jouer avec elle aujourd’hui était un moyen pour lui de demander pardon et de lui dire qu’il l’aimait.
Elle avait du mal à comprendre. Pour elle, il venait jouer, mais surtout, lui apporter un cadeau. Ça s’arrêtait là. Elle le prit à la légère sans réaliser que c’était la dernière fois qu’ils se voyaient.
A la seconde où il me vit arriver dans la dimension, il sortit un feuillet où il avait écrit ses dernières volontés. Tout en s’adressant à ma cousine, il me le tendit comme pour me montrer qu’il avait bien fait les choses, sachant que je le talonnais avec ça depuis plusieurs mois.
– Alors tu t’en es occupé finalement… c’est bien, lui murmurai-je la larme à l’œil. C’est mieux ainsi, merci de l’avoir fait.
– « Hm », me répondit-il par un léger battement de cils. « Je suis prêt, je vais mourir. Avant de partir, je voulais que tu saches que ce n’est pas que je ne t’ai pas aimé tout ce temps… », implorait-il à son autre petite-fille.
En lisant quelques lignes, il parlait de ce qu’il avait fait et organisé, et il remerciait également la famille.
– « Je vais mourir. Je…je… t’aime. Je ne veux pas que tu penses que je ne t’aimais pas… « , insista mon grand-père.
Elle pouffa soudainement de rire.
– « Mais nan allez allez, mon cadeau ? Il est où mon cadeau ?! »
Mon grand-père fut quelque peu déstabilisé. A le voir troublé, je m’immisçai sans attendre dans la conversation.
– Ce qu’il essaie de te faire comprendre c’est que c’est la dernière fois que tu le vois. Il vient juste pour toi.
Elle s’interloqua et alla sortir un sourire avant que je ne lui coupe la parole à nouveau tout en voyant mon grand-père totalement décontenancé.
– Tu ne veux pas comprendre, hein ?! Il va mourir. Tu ne le reverras plus ! Des cadeaux, il n’en a pas à te donner. Il vient te dire Au revoir et te demander pardon ! C’est ça son cadeau pour toi.
Le voir tout tenter pour demander pardon et avoir ma cousine qui ne voulait pas comprendre m’énerva quelque peu. Mes émotions prirent le dessus et toute la dimension s’effondra aussitôt.
Voir une âme qui tentait de résoudre ses problèmes avant de mourir était honorable à mes yeux, alors bien sûr que je l’aidais en ce sens, parce que je voyais combien les âmes souffraient de l’autre côté avec tous les dossiers non-résolus et le poids des souffrances que l’on se traine de vie en vie. De ces mondes où elles stagnent et se tourmentent elles-mêmes en plus des entités sombres qu’elles attirent à elles.
S’il pouvait s’alléger un peu avant de passer la Porte, oui, c’était honorable.
Il n’était jamais trop tard pour demander Pardon.
Changer de mondes nous fait réaliser ce qu’on quitte et les choses que l’on aurait voulu faire ou dire. Parfois, on ne le réalise qu’à ce moment là et pas avant.
Bonjour,
Ce message fait résonance en moi. J’ai accompagné certains membres de ma famille plus ou moins facilement, je n’ai pas pu dire au revoir à d’autres,et je trouve que c’est le plus difficile à accepter. Et je me sens désemparée dans l’accompagnement que je fais actuellement. Il sait qu’il s’en va tout doucement, par palier, mais il n’arrive pas à régler certaines choses et à nettoyer « ses peurs » et ses appréhensions. Et je n’arrive pas à le mettre en confiance! C’est dur parfois! Je voudrais tant qu’il trouve la PAIX!
Merci de m’avoir permis d’exprimer pour la première fois ces moments difficiles, d’autant que je n’arrive pas à trouver les mots pour l’aider.
Bises
Bonjour Mamie Lucie,
Il n’est jamais trop tard pour dire au revoir, quand bien même les êtres déjà partis. Nos guides et gardiens passent les messages, et cela parvient aux âmes.
On peut résoudre des noeuds même une fois la mort arrivée.
L’accompagnement des vivants est difficile. La mort qui arrive est une coupure avec cette dimension et surtout, le moment de faire le bilan. On ne peut pas le faire à la place de l’autre, on ne peut que choisir de l’accompagner et faire selon là où nous estimons notre place.
Pour certains, il n’y aura rien à dire, rien à faire, tandis que pour d’autres, ils auront besoin d’écoute et d’attention.
Ce qu’il faut se rappeler c’est qu’on essaie de faire au mieux, et que cette épreuve, n’est pas la notre. Nous ne sommes qu’accompagnateur.
Ayez confiance que ce que vous faites est bien et que vous faites ce que vous croyez juste, à tout moment. Que l’autre le réalise ou non, ce n’est pas important. Mais vous, au moins, ne regrettez rien et faites à hauteur de vos capacités et de vos croyances.
Il faut aussi se dire que certains problèmes ne trouvent un dénouement que sur plusieurs vies, alors cela ne sert à rien de forcer. L’être trouvera une issue, un jour, quand le moment sera venu pour lui de se libérer, à son rythme, lorsqu’il se sera prêt.
Bon courage à vous,
Bises
Bonsoir,
Merci pour ce message qui m’apporte une ouverture dont je n’avais pas conscience. Je ne suis qu’accompagnatrice, et là aussi je n’ai pas à prendre sur mes épaules les difficultés de l’autre. Quelque part j’y pensais (peut être), mais je ne voulais pas l’entendre. Sans doute trop de fierté et pas assez d’humilité!!!! Une leçon à méditer. Encor merci et bonne semaine, bises
C’est juste que parfois, on veut tellement aider qu’on aimerait pouvoir faire en sorte que l’aitre percute… oh combien moi aussi je travaille là-dessus…
Ce qu’il y a de bien avec la vie, c’est qu’on finit tous par percuter quand c’est le moment.
Bises et bonne semaine également 😉