Préparations astrales

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Bonjour à tous,

Aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours été cette fille qui disait tout haut ce que les autres n’osaient pas dire tout bas. Cela me rappelle cette fois au collège lorsque nous avons recu comme invitée, une survivante de l’holocauste. Des gens de ma classe n’osait pas lui poser une question que je trouvais intéressante, alors voyant que tout le monde faisait la mauviette, j’ai fermement tendu la main lorsque vint le moment de partage avec les élèves.

– « Avez-vous pardonné ? » lui ais-je demandé.

Il y a eu un énorme choc au sein de tout l’école qui était réuni dans la salle des fêtes. Tout le monde était scandalisé par la question. Pourquoi ? Cette question était intéressante et personnellement, je voulais aussi savoir la réponse à cette question. Devait-on vivre avec la haine et la vengeance parce que l’autre nous a fait souffrir ? C’est vraiment un concept philosophique intéressant vous ne trouvez pas ?

Tout le monde a été scandalisé, la survivante également et elle me l’a bien fait savoir. Vous auriez vu l’oeil noir qu’elle m’a fait avec la machoire qui s’était figé dans le vide. Tout le collège m’a catalogué après avoir soupiré un énorme « Ohh….. » suivit d’un silence de mort attendant que la survivante ose me rétorquer.

Aussi loin que je me rappelle, mes questions ont toujours dérangé. Pourquoi ? Ce sont les autres qui ont peur de les poser ou de parler à voix haute. Ce sont les autres qui n’assument pas leur propre pensées. Moi si. Et j’avoue que cela m’a toujours causé du tort, même auprès de ma propre famille. Prenons comme exemple chez mon père et ma belle mère qui sont choqué dès que je pose une question qui dérange. Alors il faut se taire et rien dire. Désolée, ce n’est pas mon choix de vie.

Les gens pensent toujours que parce que l’on pose une question, on va juger. Moi je pose des questions avant tout pour comprendre. Le jugement vient du fait qu’on accepte pas le reste, mais encore faudrait-il savoir de quoi. Toutes mes années scolaires qui ont suivi, j’ai dérangé les profs, ou les autres elèves. Ca a été comme ça toute ma vie. On m’a traité de grande gueule, de franche, de fouteuse de merde, on me disait que je créais des problèmes. Mais je n’ai jamais cédé. Je ne cède pas devant l’ignorance et le comportement hypocrite des gens. Je me fiche qu’on me stigmatise, de toute façon, je ne leur dois rien. C’est encore arrivé il y a deux jours à la piscine. On était 5 à se plaindre du cours mais quand vint la fin, aucune ne souhaitait s’expliquer auprès du prof. C’était mignon pourtant. On n’en voulait plus parce qu’on avait aimé, mais c’était un peu court c’est tout. Mais voilà, même ça, elles n’osaient pas le dire. Alors bibiche l’a fait alors que le regard que ces autres femmes me jetaient un « non non surtout ne fais pas ça, ne dis rien, c’est pas moi, c’est pas moi ». Comment voulez-vous que les gens s’améliorent si personne ne parle ?

En plus, le prof a été super mignon dans sa réponse et nous a expliqué le fonctionnement d’un cours. Voilà, on ressort moins bête, où était la hantise de dire franchement les choses ? Il n’y avait aucun mal à cela. J’aime ma mère pour ça, elle a toujours su que c’était mon atout dans la vie, que j’avais cette force en moi de dire les choses et que je ne me laissais pas faire, que j’étais une battante et que c’était ce qui nous avait sauvé plein de fois. Elle a raison. C’est ce qui a été mon plus bel atout, mais c’est aussi ce qui m’a coûté le plus dans ma vie, la solitude et la médisance des autres à mon égard. On va dire que cela a fait un vrai tri sur les gens qui restaient à mes côtés. Néanmoins, je n’ai jamais regretté d’avoir dit tout ce que j’ai dit. Jamais. A chaque fois que j’ai ouvert la bouche, je l’ai fait par convictions et par interrogations.

C’est en regardant ma manière d’élever Henri (mon serpent ^_^ petite note pour Flora) que je comprends que tout le monde est différent. Alors que la plupart des gens le laisserait dans un petit bocal ou dans des racks toute la journée, moi, je le sors une ou deux fois par jour et le laisse en liberté surveillée sous ma baie vitrée pendant 1 heure ou 2. Il se balade sur des vraies plantes, sens les odeurs de ma bouffe, des fleurs et de tout ce qui traine partout, tombe parfois du rebords, oui bon d’accord, il m’arrive aussi de carrément l’oublier, mais voilà, c’est ça la vie. Il apprend et j’apprends aussi. Il retient chaque astuce qu’il trouve pour ses tentatives de descendre au sol. Je suis obligée d’inover à chaque fois pour le bloquer et l’obliger à revoir ses acquis. Et franchement, il a beau avoir un petit cerveau reptilien, il m’épate à chaque fois.

Voilà, chacun vit selon ses valeurs et ce en quoi il croit. Moi je crois que des choses sont possibles si on s’offre la liberté de le faire. Se plaindre ce n’est pas suivre des convictions. Se plaindre c’est se résigner. Je me plains beaucoup et intensément, mais à un moment, il faut que ça pète de partout pour que les choses rentrent dans l’ordre et surtout pour que les choses soient conformes à ce en quoi je crois.

Je n’ai pas peur de poser des questions et d’aller de l’avant. C’est à la fois mon atout mais mon frein parce que je bouscule parfois. Cela dit, je n’en serai pas là où j’en suis aujourd’hui si je n’avais pas autant assumé. Aussi, même en rêve, j’assume. J’aime ma personnalité. J’aime ce que je suis. Mes demandes sont capricieuses, particulièrement exigeantes, mais voilà. Y’a du résultat ma poule. ça paie comme je dis. Plus de 20 ans de pratique et ça commence à payer sec d’une manière effroyablement efficace. Là je trouve que ça a de la valeur, là on va pouvoir commencer à taper dans les gros sujets. Je dors pas juste pour dormir. Je fais des grasses matinées parce que je veux voir jusqu’où je suis capable d’aller en rêve lucide.

J’ai fait une liste hier soir, une liste de demandes. 7 points pour être précis, dont la moitié a été traité cette nuit, enfin, ce matin ou plutôt ce midi après quelques rêves et va-et vients lucides intéressants ! Bon c’est vrai que mes nuits débordent un peu, mais c’est pas de ma faute, c’est en fonction de mon niveau de conscience plus léger et « friable » lorsqu’on fait des va-et-vients le matin. C’est le moment idéal pour partir en rêve lucide. C’est ce que j’ai fait ce matin, à la seconde où ma main a pu traverser la fenètre, j’avais compris que c’était le moment.

Et puis au bout d’un certain nombre de rêves lucides où j’y ai fais je ne sais plus quoi (j’ai zappé les 3/4 à cause de ceux qui suivent), j’ai fini par faire une grosse tentative.

J’ai fait un appel. Un tout petit, si !! j’vous jure. Bon, certes, j’ai tapé un peu gros. Mais voilà, à un moment, faut savoir ce qu’on veut.

– J’appelle La Mère et Le Père, je dis en posant ma main au sol. 

Ouais hein. Carrément. Vas-y ma poule. J’étais motivée et surtout j’avais des choses à traiter et des interrogations en sus qui commençaient à trop m’agacer.

Lorsque je relève les yeux, deux portes se créent donnant dans deux pièces différentes. J’allais aller dans celle du Père mais j’ai flippé. Il faisait sombre et gris, alors que dans celle de la Mère, il y avait des bruits de femmes qui parlaient et il semblait y faire plein jour. Et puis j’avais déjà rencontré la Mère, je n’avais plus peur d’Elle. Le choix a été vite fait.

J’ai pris une grande inspiration. Je devais avoir foi en mes Appels. Est-ce que cela serait aussi facile que ça que de leur parler ? Je me suis pincée les lèvres, stressant sur la qualité de mes énergies pour les passages des portes. Avais-je ouvert les bonnes ? Mes portes avaient toujours été fidèles jusqu’à aujourd’hui. Je devais croire en ça.

Je frappe à la porte déjà ouverte et répondant à l’Appel pour la Mère. Des vieilles femmes sont allongées dans ce qui me semble être une espèce de vieille église ou ancienne chambre de vieilles batisses en pierre. 

– Bonjour mesdames, je suis vraiment désolée de vous déranger dans votre conversation.

Les vieilles femmes s’arrêtent et me regardent intriguée. Elles me semblaient malade et sur le point de mourir, toutes emmitouflées sous des tonnes de couvertures et l’air vieux et presque au  bout de leurs vies.

– Je viens d’un autre monde et j’ai fait un Appel pour la Mère qui m’a ouvert la Porte chez vous. Peut-être pourriez-vous m’indiquer où Elle se trouve. Vous savez ? Je parle de La Mère, la Big Mother quoi… La Mère….

La vieille dame juste en face de moi m’écoutait attentivement. Elle sourit à moitié et tourna la tête vers l’autre bout de la pièce, là derrière un lit caché par une hauteur de linge et couvertures multiples me couvrant la vue.

– « Elle est ici. La Mère, c’est un Appel pour Toi, une jeune fille est ici pour te voir » puis tourne la tête et me sourit à nouveau.

Toute contente, je me permets de rentrer dans leur pièce et voit cette femme sublime bondir hors du lit pour m’accueillir. Elle y était paisiblement allongée et semblait avoir une belle conversation avec ses vieilles femmes. Etait-elle présente pour les accompagner dans la mort ? Ou peut-être que ces vieilles femmes avec cette sagesse en eux, cette médiumnité et pouvait parler avec Elle tout comme moi je le pouvais maintenant aussi ?

Elle me sourit et se renda présentable pour moi, passant ses fines mains sur sa robe magnifique type renaissance pour la defroisser. Elle avait des longs cheveux rouges auburn ondulés et parfaitement bien coiffés dans des rubans espacés,mais cela ne me surprit pas. Elle choisissait de se montrer à moi sous cette forme alors peu importe. Je reconnus surtout sa légèreté dans sa présence.

– La Mère, c’est Toi ! C’était toi aussi qui est venu la fois dernière pour moi hein !

– « Ma petite Camille, oui c’était moi aussi. »

Je cours vers elle, bras ouverts et la sert aussi fort que je pouvais dans mes bras. Ma tête pouvait sentir son corps de femme que je serrais comme l’enfant que j’étais à ces yeux. Je me souviens de sa douceur, de sa silhouette dans laquelle je me fondais dans ses vêtements et de sa poitrine qui recouvrait à moitié ma tête tellement que je m’y étais emmitouflée pour un câlin.

– Merci La Mère, merci d’être venue pour moi, de m’avoir aidé ce jour là.

Elle me sert tendrement puis me glisse à l’oreille

– « Ma Camille, tu fais les choses correctement, est-ce que tu sais que personne n’est jamais venu me voir pour me dire du mal de toi ? »

– Bah franchement, je ne suis pourtant vraiment pas tendre avec mes guides… Je ne les traite pas toujours bien tu sais… je dis toute gênée.

Elle me sourit à nouveau avec ce regard tendre et chaleureux qui me dit que rien n’est grave et que je suis bien comme je suis.

– « Et que veux-tu de moi maintenant ? « 

– J’ai besoin que tu m’aides. Tu sais l’autre fois, t’es venue mais j’y arrive pas. J’arrive pas à créer. Y faut que tu m’aides à retrouver ma créativité. Quelque chose en moi l’a perdu. Et on m’avait dit qu’on m’enverrait un guide. Je veux vraiment la retrouver tu comprends ? Sans ça, comment veux-tu que je sois artiste ? Je veux bien faire ce que vous attendez de moi, je veux bien transmettre tout ce que vous voulez mais j’ai besoin de ma créativité… Je sais que je suis capricieuse et exigeante. Mais c’est comme ça que j’avance… Comment crois-tu que j’en suis arrivée là aujourd’hui… Tous mes efforts toutes ces années pour arriver là en face de Toi aujourd’hui ? Je demande beaucoup mais je travaille beaucoup.

– « Tu me parais vieille soudainement, mature comme une vieille âme. Tu me rappelles Saint Touche (écrit phonétiquement). »

– Pourquoi ? En quoi je te fais penser à Lui ?

Elle me regarde mais a voulu changer de sujet.

– La Mère, c’est qui Saint Touche ? pourquoi tu penses à Lui quand j’ai dit ces mots ? C’est qui d’abord ?

-« A quoi cela te sert de savoir ? »

– Bah… A apprendre à mieux vous connaitre. Pour savoir de quoi tu parles. Comment veux-tu que je comprenne ces choses sur le monde si vous m’expliquez pas ?

Elle sourit à nouveau et soulève une plaque de bois par simple pensée et viens prendre son tampon pour y graver des dates.

–  » Saint Touche, c’est 1154 – De Norzes » dit-elle en gravant le bois pour que je puisse lire ce qui ressemblait fortement à une date de tombe funéraire.

Tandis que je répète les syllabes écrites, je tique sur la fin du mot difficile que je n’arrive pas à lire. rzes ou zres ? ou un truc du genre. Je réfléchis tellement que je fais un énième trou noir. Putain… Non, pas maintenant….

Je rouvre les yeux en chemin, en suivant la Mère et d’autres Femmes qui semblaient l’assister dans son travail.

– Ah La Mère, et sinon, Merci beaucoup pour [X*] (*l’amour de ma life), mais tu sais, on est toujours pas ensemble là… J’aimerais bien savoir où en est avec toute cette histoire.

– « Nous travaillons avec Céline sur ce sujet. »

Elle s’arrête de marcher, pensive un instant, puis se retourne sur moi.

–  » … Je ne peux pas me connecter à Lui pour l’instant. »

– Merde, mais il est où ? …  Il est où maintenant ?!!

–  » … Il est à l’Est de X* ».  (*une grande ville ailleurs que dans mon pays que je n’écris pas volontairement)

– Ah bah en effet, je peux toujours courir…. Putain… Pffff…. CELINE !

– » Oui !! «  me répond une des « Assistantes » de La Mère qui marchait derrière nous et qui sort au garde à vous en m’entendant l’appeler.

– Céline, on en est où là ! Ca traine un peu tout ça !! Ce serait p’être bien d’accélérer la cadence là !! J’ai pas non plus des années devant moi là !

– « C’est en cours ! Tiens tiens regarde ! C’est ton faire-part que nous sommes en train de préparer !! »

Elle me montre ce qui serait notre faire-part de mariage. Il a l’air joli, et surtout, vraiment… solennel… et presque biblique et paranormal. Du coup, je tique un peu. Non mais franchement… vous avez déjà vu des pré-mariages se préparer dans l’astral ? Putain, j’assiste au mien, c’est complètement dingue. Parfois je me dis que toute cette histoire est com-plè-t’ment barge.

– Mais dis donc Céline, qui c’est qui a décidé que c’était Lui d’abord ?!

– « Bah c’est Toi ! C’est Toi qui L’a choisi ! »

Evidemment. Evidemment. Et merde. Je suis agacée et perturbée. Y’a vraiment une réunion en cours on dirait…

Lorsque je bats à nouveau des paupières, je suis installée à notre pre-banquet. Presque tous les convives sont là. Le marié n’est pas encore arrivé mais ne devrait pas tarder me dit-on.

-Mouais… putain, j’assiste à mon banquet, le mari ne devrait pas tarder. Tout ça est complètement barge …. je dis en hallucinant de voir les convives, la famille, les amis, et le putain de banquet…

Je me réveille soudainement, les yeux surpris, certes le sourire aux lèvres, mais quand même énervée à la seconde où je crie la ville dans laquelle il se trouve.

– Merde alors, je t’avais dit que j’habitais Paris !!!  C’était clair pourtant ! P-a-r-i-s !! C’est pas possible ça, qu’est-ce que tu fous là-bas !! … Rohhhhhh…… Tu m’énerves !! Regarde ce que tu me fais faire !! tu m’obliges à te tracer comme une hystérique et dans l’astral en plus ! Et par la Mère, EN PLUS ! Putain…. j’te jure….  Qu’est-ce qu’il faut pas faire pour avoir des informations sur l’Amour…. Psssss…..

Quand je pense que je remues Ciel et Terre pour toute cette histoire, La Vie, tu as sérieusement intéret à me faire un retour sur investissement vu l’énergie que je dépense là pour le retrouver. Mais bon… comme c’est Moi qui a choisi cette Personne, je vais fermer ma gueule. Après tout, je l’ai choisi quoi !! 

Ahem ahem… PSsss… Et après, quand on me pose la question « cherches-toi un mec ! t’es seule depuis trop longtemps !!  » Je réponds quoi moi ? …. Psssss

 

Pfff….

 

 

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Source: Rencontres d’entités 3

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