Sonder les univers et voyager au sein des mondes

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Il y a bien une façon de sonder les mondes, une approche simple et pragmatique, une manière cohérente d’accéder à tous les mondes dimensionnels de la Création sur une seule et même passerelle, à partir de là où le temps n’existe pas, là quelque part au milieu d’un espace sidéral au milieu des confins.

Simple, pour ceux qui le peuvent, simple pour ceux qui ne prennent pas peur devant l’immensité et qui ne perdent pas pieds en sombrant dans la folie.

Ce lieu me rappela cette porte que l’on avait ouverte pour moi et à travers laquelle on me montra le coeur des humains, de tous les humains peuplant la terre. Les constellations intégrées dans le coeur des hommes. La perdition que j’avais ressentie à ce moment fut de même nature lorsque je me retrouvai sur cette passerelle, prête à lancer ma magie d’une vulgaire paume de main comme s’il ne s’agissait là que d’une banale formalité administrative.

Oui, aujourd’hui, je décidais de ne pas céder à ma panique incontrôlée. Le premier choc m’avait servi d’expériences. Je reconnais ma perdition et le traumatisme, aussi, je fis tout pour ne pas hurler et prendre des grandes respirations, tenter d’accueillir comme faire se peut, tout en contenant un maximum mes émotions humaines qui s’affolaient comme rarement j’avais eu affaire de toute mon existence.

Mes émotions avaient beau être à la limite de l’implosion, je savais reconnaitre une expérience et un apprentissage. Peut-être la fois d’avant mes guides m’avaient bizuter en me laissant sombrer. Peut-être la fois d’avant était nécessaires pour accueillir la gestion des mondes multi-dimensionnels et leur modelage et manipulations astrales.

« la reine des portes », c’est comme cela que je me percevais depuis quelques années. Et là, je réalisais vraiment pourquoi.

Dans des moments comme ceux-là, je réalise la portée de mes accès, et je me fais peur… Je suis à la fois émerveillée, et en même temps, je me dis que je vais mourir…, que tout ce qui fait de moi l’humaine que je suis aujourd’hui, va disparaitre et je deviendrai une autre moi. Une qui vit dans un espace qui semble bien trop grand pour moi.

Lorsque des forces pareilles entraient en action, l’humanité paraissait toujours à côté petite et misérable. Nous, les Hommes, sommes tellement insignifiants. Nous ne sommes qu’un millième d’une goutte noyée dans une immensité infinie, et pourtant, nous croyons tout savoir et tout connaitre sur le monde.

Dans ces moments-là, j’ai peu de ce que je suis capable et de ces décisions que je prends sans me soucier de mon humanité.

Je redoute toujours de ne pas vouloir revenir. Peur de ne plus vouloir me réveiller dans mon lit, sur terre, et décider de continuer à gérer mes affaires qui ne cessent de s’accumuler de l’autre côté.

Parfois, avec tout ce que je vis dans l’astral la nuit, je me demande pourquoi je décide de me réveiller encore dans ma chambre et de vivre ma vie d’humaine. Peut-être était-ce parce que j’apprécie la notion de « vacances », loin de mes missions et obligations astrales, loin de mon clan et du rythme effrénée que mon Clan impose, de ses objectifs à atteindre et des quotas à maintenir.

On dit que la Source ne demande rien. Hum… Si c’était le cas, nous n’aurions pas d’objectifs ni de cycles d’incarnations. Je crois que tant que nous ressentons la Volonté, nous aurons des réalisations à incarner.

Voilà pourquoi je me retrouvai dans ce lieu, pour atteindre un objectif précis. Et il était évident que je venais souvent ici. En fait, dès que je recherchais quelque chose au sein des mondes, venir ici me simplifiait la vie. C’était comme accéder a une base de données monstrueuse. Une bibliothèque dont le livre me téléportait directement dans le monde en question.

Le tout n’était pas de pénétrer dans cette zone, mais de savoir comment s’en servir.

Faire une recherche par ce biais signifiait reconnaitre et manipuler les énergies en plus de gérer les approches dimensionnelles. Même mes guides m’aidaient à ouvrir les portes, le reste rentrait dans mes prérogatives. Mais cela, ce n’était pas ma conscience humaine qui le faisait.

Quelqu’un se tenait à mes côtés depuis que j’avais pénétré les lieux. A vrai dire, il me semble qu’elle était en partie responsable de ma venue ici.

Il s’agissait d’une jeune femme avec laquelle j’agissais juste avant d’arriver ici. Nous étions en train d’assister à la mise en place des archétypes des grosses banques mondiales terriennes qui attiraient les humains depuis l’astral. Je trouvais ça fascinant de voir les ouvertures astrales et comment ils essayaient d’appater les gens pour leur faire adhérer à leur système. Certains avaient leurs entrées qui foisonnait de joie mise exprès en avant pour ameuter, tandis que d’autres étaient davantage tournées vers le vide.

Je pense que nous avons vu ces points ensemble suite à ma reprise de l’intérim et de mes missions au sein de grosses banques. Me retrouver dans la masse capitaliste avait dû me travailler d’un peu trop près énergétiquement.

Cette personne n’avait pas ma puissance astrale, mais il semblait que je faisais quelque chose pour la dépanner, sauf que j’étais incapable de me rappeler quoi. Ma lucidité humaine ne me le permettait pas. Par contre, mon corps, lui savait. Il fonctionnait en mode automatique et l’objectif était clairement définis dans mes cellules. Je savais pourquoi j’étais là, et je savais exactement ce que je devais accomplir. Simplement, l’information ne remontait pas à ma conscience.

Mon bras se leva et ma paume s’ouvrit en direction de l’espace sidéral.

– Tu sais Mina, m’adressai-je sans quitter l’espace des yeux, je me fiche de la terre.

Mes yeux s’écarquillèrent sur les mots qui sortaient de ma bouche et qui émanaient de cet autre moi, de cette part plus grande qui me faisait tant peur. Malgré l’effroi ressenti sur cette parole, mon corps s’exécuta sans me laisser le temps de réaliser le sens de ma phrase.

Le processus s’enclencha lorsque je décidai de lâcher ma force en action.

Des milliers de portes dimensionnelles apparurent, chacune sous forme d’anneaux alignés parfaitement les uns à la suite des autres, énormes, là, lévitant toutes à ma disposition et sur mon ordre.

Chaque anneau était cerclé de codes matriciels, et l’intérieur de sa circonférence, on avait un aperçu du monde, le début de la signature originelle de la dimension qui  s’engouffrait dans un trou noir au centre de l’anneau menant directement au monde en question. Pour rentrer dans un monde, il suffisait de passer la rampe et prendre le trou noir.

Dans l’inconscient collectif, le trou noir est un monde sans fin qui décompose la matière. Alors que je voyais chaque dimension composé d’un trou noir au coeur de son anneau matriciel, je comprenais qu’ils étaient peut-être bien plus que des rampes d’entre espace-temps. Ils permettaient vus d’ici, de revenir sur cette passerelle.

Le trou noir permettait la sortie du codex. L’entrée et la sortie du code matricielle. Ce n’était pas des poubelles de l’espace, ou des stations d’épurations. C »était au contraire, les points de liaisons. Mais avais-je pour autant le courage de me jeter à corps perdu dedans alors que toute ma vie on m’avait bourré le crâne en me disant que les trous noirs étaient le tueur des galaxies, le vers qui rongeait tout et dont tu ne pourrais jamais revenir vivant ?

Par simple volonté, je les faisais défiler sous mes yeux comme si c’était moi qui naviguais à vitesse astronomique entre les allées. J’écartais tous les anneaux ce qui ne correspondait à ce que je cherchais d’un simple mouvement de doigts, comme on balayerait une allée de feuilles mortes se laissant glisser à droite et à gauche selon la force avec laquelle on balançait le corps.

– J’ai juste besoin de récupérer une donnée, c’est tout, expliquai-je à Mina en déroulant à perte de vue des lignes et des lignes d’anneaux dimensionnels dont les colonnes s’alignaient l’infini.

Balayer les mondes ici, était une habitude. Je le sentais en moi. Je ne savais pas vraiment comment je pouvais rester équilibrée dans mon esprit en voyant autant de mondes sous mes yeux, tous menant à des multitudes de champs opposés. C’était comme être à un carrefour où la notion d’ancrage perd tout son sens et n’a plus de raison d’exister.

Malgré tout, ma lucidité humaine avait besoin d’un ancrage. Je luttais en moi pour ne pas sombrer, pour trouver la foi quelque part, quelque chose sur quoi me rattacher.

Ici, face à tous ces mondes, la terre n’était rien. C’était un grain de sable dans l’espace, … irrevelant.

Ici, il n’y avait rien et tout à la fois. Mon humanité n’avait plus de place et pourtant, mon autre Moi me permettait d’assister à ça. Pourquoi ?

L’entité dont j’avais le plus peur n’était pas mes guides, les anges, ni même les démons. Non. C’était moi, et les endroits auxquels j’avais accès.

Cette part divine me remplissait d’effroi parce qu’elle n’était pas malléable. Quand elle sondait les mondes, toute la création s’étalait devant elle comme un vulgaire jeu de cartes dont il suffisait de lever ne serait-ce que le petit doigt pour en tirer une et y aller.

Un bout de bras, et des milliers et milliers de portes ouvertes et accessibles.

Une ridicule pensée et tout est à ma disposition…

Il était certain que d’avoir accès à ce lieu était un atout considérable, surtout lorsqu’on cherchait quelque chose au sein des mondes. Il suffisait de se focaliser sur sa pensée et de laisser un balayage se faire jusqu’à ce que la résonance ne fasse le reste. L’attraction des forces provoquera la mise en relation.

Voilà, c’était simple.

Dans le Néant, il n’y a tellement rien et tout à la fois, je… je…. comment je…. Gabriel… ?… je…

– Hum… Ah, j’ai trouvé !, prononça ma bouche en levant mon deuxième bras tout en envoyant de la puissance pour faire un arrêt dimensionnel sur l’anneau qui m’intéressait.

Lorsque le défilement se figea et que l’anneau se stabilisa sous mes yeux en gros plan tout en lévitant doucement sur lui-même, ma mâchoire se décolla.Mes peurs explosèrent et mes émotions devinrent ingérables, prises par une panique viscérale.

– Non, pitité NON !!! ARRETE !! CAMILLE, ARRETE-TOI !!! hurlai-je à moi-même dans ma tête. TOUT MAIS PAS CETTE PORTE !!!

Cette porte là, des énergies très spéciales s’en dégageaient. Elle était peuplée par un genre de peuples qu’on n’avait pas vraiment envie de croiser au sein des mondes. Un peuple craint. Un peu comme les Annunakis. Ce n’était pas eux, mais leur signature portaient une étrange résonance avec eux. Ils devaient avoir des similitudes dans la destruction, le chaos et les énergies sombres.

Chaque cellule de mon corps et provoquait une peur encore plus effroyable que celle de me retrouver au milieu du Néant.

Cette stargate à l’apparence lunaire, était particulièrement terrifiante. Au premier abord, elle donnait une impression inhabitée, délaissée et désertique, de vide et de sans vie. Un univers terrifiant et bien gris comme je détestais. Mais finalement, les mondes que je visitais dans l’astral et dont je me plaignais souvent donnaient le sentiment d’être un monde génial de oui-oui.

Je regardais les anneaux d’à côté, pour pousser une part de moi à regarder ailleurs, mais cela ne changeait rien. En plus, cela me fit prendre conscience à quel point cette porte était encore plus terrifiante de ce que je pensais quand mes yeux se posèrent sur les énergies du monde d’à côté très lumineux, beau et calme.

Pourquoi, pourquoi il fallait encore que ça tombe sur moi et sur le monde merdique. Dans la masse, ça pouvait être n’importe lequel. Ici, au milieu du néant, il n’y avait que l’embarras du choix, et pourtant. Ca tombait sur ce qui me foutait le plus la trouille. Et je ne pouvais rien y faire.

– C’est là qu’on va, annonçai-je en mode automatique à Mina qui restait sagement à mes côtés.

– Pitié Camille, non !! Je veux pas y aller !!!  Ne me force pas !! Je t’en prie !!!  Ne m’oblige pas à y aller !!

Ma main droite toujours fermement scellée sur la porte, je tentais de casser mon propre ordre interne mais ma lucidité humaine ne me laissait qu’une trop maigre emprise face à des décisions que j’avais prises avec ma part divine.

Je repris tant bien que mal le pouvoir sur ma main gauche uniquement, et en luttant désespéramment contre moi-même, j’attrapai violemment mon avant bras droit pour le forcer à se rabaisser.

– Camille, NON !! Je t’en priiiie !! S’il te plait !! S’il le plait !! JE t’en conjure !!! Ne fais pas ça !! Camille !!! Camille !! Arrête !! N’y va pas !!! Pas là !! Tout mais pas là !!!

Je commençai à pleurer de peur et d’angoisse. Mes propres énergies me soumettaient. Mon corps. Ma part divine.

La lucidité humaine n’est le maitre de rien du tout. Je pris conscience de ce point à cet instant précis où malgré moi, malgré le fait que j’hurlais dans ma tête, je donnai en même temps l’ordre de calibrer ma descente dans ce monde sans me préoccuper le moins du monde de la voix qui demandait d’arrêter comme si elle savait de quoi elle parlait.

Jamais dans ma vie, je me suis sentie être autant une merde de moi-même. Un pantin, une marionnette qui n’est le maitre de rien, pas même de son propre corps ni de ses propres énergies.

Quelque part, ma conscience humaine savait. Je savais. Je ne faisais pas le poids contre mes propres énergies lorsque ma Volonté prenait le dessus. Malgré tout, pourquoi me forcait-elle à me soumettre alors que je me sentais terriblement mal ? Ne pouvait-elle pas aller à mon rythme ? Pourquoi fallait-il qu’elle me balaye comme un moustique insignifiant et déraisonnable ? A défaut d’avoir le contrôle, je pouvais lui mettre des bâtons dans les roues. Voilà. Lui rappeler qu’elle n’était pas toute seule.

Mon bras droit resta aussi raide que figé. La puissance ne lâchait rien. Bien évidemment, quand je calibrais les dimensions et que je figeais les portes dimensionnelles, ce n’est pas un bout de bras qui était capable de me faire lâcher prise.

Là-bas. Je veux cette information. Point barre. Voilà ce que ma Volonté disait et ce que mon corps exprimait sans avoir à émettre le moindre mot.

Mon corps s’enclencha et amorça sa descente vers le centre de l’anneau, vers ce vortex qui une fois passé, m’ouvrirait sur un nouveau monde à part entière. Un monde sombre et gris, un monde pire que tous les mondes pourris que j’avais visité jusqu’à présent, un monde dont je n’étais même pas certaine de pouvoir en revenir indemne, dont je n’étais pas certaine d’en revenir tout court.

Comme mes énergies étaient fermement décider à ne pas prendre mon malêtre en considérant, je devais tout faire pour au moins, changer sa trajectoire. Je m’élançai comme une furie vers l’arrière tout en cherchant à sortir de mon propre corps astral, comme si je tirai mes énergies vers un angle latéral pour la faire dévier à son maximum.

– Non-non-non !! Je veux pas !!! Pitiiié Camille, pitiiiié !!! Ecoute-moi !! Ecoute-moi !!! hurlai-je encore totalement désespérée et désemparée.

Ma descente s’amorça, et en l’espace d’un battement de cils, je réalisais que ma trajectoire avait été déviée, ce qui m’énerva. Je n’aimais pas qu’on me mette des batons dans les roues. Alors, sourcils froncés, je faisais en sorte de faire avec malgré tout. Ma part divine n’était pas satisfaite. Je le sentais. J’avais atterri sur une planète annexe, proche du vortex.

En plissant les yeux, le décor s’était modulé et une part de moi soupirait. Ce monde était gris, mais pas aussi dense que le monde qui apparaissait à l’horizon. On pouvait voir la porte dimensionnel depuis cette planète tellement qu’elle était proche dans l’espace.

Quant à Mina, elle ne m’avait pas quittée d’une semelle et allait partout où j’allais.

– Viens, Mina, ne trainons pas, balançai-je à la volée après un coup d’oeil vers l’horizon et une prise de repère qui ne prit pas plus de trois secondes.

– Attends ! … Attends, je… je…. pitié, je…, m’écriai-je par télépathie alors qu’on marchait sur un sol lunaire habité mais dont pourtant, je ne ressentais pas d’hostilité. L’énergie était clairement plus abordable et le danger était absent ici, contrairement à la planète terrifiante vers laquelle nous nous dirigions.

Tout était juste déroutant et bizarre ici. Il y avait des effets atmosphériques nuageux qui rasaient le sol et qui formait comme des longs vers. C’était presque beau. Beau et bizarre et ça attisa mon sens du détail artistique.
Je ne me sentais pas en danger, c’était certain, mais lorsque je levai les yeux et vis l’anneau qui dominait l’horizon, l’électrochoc émotionnel revint frapper à ma porte. Toutes mes angoisses réapparurent aussi sec. Du coup, mon réflexe fut de tirer en arrière mon propre corps qui avançait sans que je n’en donne l’ordre. C’était clair, je ne voulais vraiment pas aller là-bas.

Je tremblais de partout à l’intérieur et pourtant, d’apparence, tout semblait normal. Mon corps refusait de me prendre en considération.

Mes énergies autoritaires tiquèrent à nouveau.

– Allez. Arrête. Ca suffit. De toute manière, on ira là-bas alors lève le pieds et avance, arrête de chercher à me ralentir, ça sert à rien.

Ses mots me blessèrent. Mon ventre grelotta. Ca y est, j’avais de pleurer. Là, c’était formel. Mon autre Moi me montrait qui décidait et qui gérait.

– Et encore de quoi tu te plains ?, ajouta-t-elle en parlant à voix haute,  t’as de la chance ! A cause de toi, On est tombé sur une planète d’avant garde. Tu as ce que tu voulais, maintenant si tu as du temps pour chouiner, tu ferais mieux de l’utiliser pour t’habituer à ce monde déjà, parce que la densité -là-bas, c’est autre chose. Si tu ne veux pas perdre pieds là-bas, habitue-toi dès maintenant.

Les larmes ne coulaient pas mais ma conscience humaine bascula en état de choc et de soumission. Je levais le pieds et avancais. Voilà. Ca c’était ma vie dans l’astral. Ma ligne de conduite. Les missions, les ordres, les choix de mon propre corps que je ne comprenais pas et auxquels pourtant, j’étais « cordialement invitée » à exécuter.

Si elle me traite comme ça, pourquoi me permet-elle d’être lucide ? Dans ces moments-là, je la déteste. Mais j’ai bien compris que j’étais une merde face à elle. Ma puissance divine peut faire de moi ce qu’elle veut. Elle est moi.

Parfois je me demande à quoi je lui sers. Voilà. Je suis son pantin. Sa marionnette. Et encore, de quoi je me plaignais. Elle me permettait de « voir » à travers ses yeux.

Peut-être devais-je m’estimer heureuse qu’elle m’octroie l’accès à ses dons.

Quand je lis dans les livres qu’on est maitre et élève, moi, je comprends surtout avec mes propres expériences que la conscience humaine n’est qu’un pâle reflet d’une immensité et que l’égo ne survivra pas. L’égo se croit le maitre, mais il n’est qu’un outil.

Ma conscience humaine humaine n’est bâtie que pour rendre service à ma part divine. Elle se sert de moi. C’est tout. Ca s’arrête là.

Je comprenais maintenant pourquoi elle disait qu’elle se « fichait de la terre ». Mon humanité n’était qu’un grain de sable pour elle. C’était à moi de suivre la cadence avec elle. C’était elle qui tolérait ma présence.

– Mina, faut qu’on trouve un accès pour se faire percuter là-bas, dis-je d’un coup de tête vers l’énorme l’anneau stellaire qui faisait passer notre soleil tout riquiqui à côté. Allez, on y va. Ne trainons pas, la route est encore longue, on est loin d’avoir fini encore.

Un battement de cils plus tard, ce fut à cause des tremblements de mon visage qui ne demandaient qu’à pleurer qui causa mon retour au lit.

Triste, j’ouvris les yeux, et voulus sortir immédiatement du noir de la pièce. J’allumai mon téléphone puis ma petite lampe de chevet. Je ne voulais plus revoir dans ma tête le néant, les portes dimensionnelles dans l’espace et surtout, cette porte des étoiles, cet anneau de malheur qui apparaissait en gros dans ma tête à la seconde où je refermais les yeux. Non, je voulais revenir ici et rester dans mon monde, le monde des humains.

Je voulais l’oublier Elle et retourner à ma petite vie d’humaine coupée de tout ça. Oui, coupée et le plus vite serait le mieux. Je voulais que ma journée commence vite, que je ne puisse pas avoir le temps de réfléchir.

Mes yeux luisirent et quelques larmes coulèrent tandis que je formai une boule dans la couverture.

– …J’ai peur…, murmurai-je les lèvres encore tremblotantes, Elle… elle en a rien à s’couer de moi… Elle s’en fiche… Elle… Je la déteste…. J’ai peur de moi… Tellement peur de moi…

 

7 Comments

  1. alexandre

    Bonsoir Camille,

    Suis désolé que tu aies eu a expérimenter cet événement. Suis de tout coeur avec toi.Moi même, j ai revu une ancienne amie spécialisée dans les arcanes sombres de la magie en début de semaine.Je suis rentre dans son salon et la ai vu deux photos d Halloween se transformant en tête de mort .C était comme deux miroirs déformés en noir et blanc.Comment te décrire mon impression? J avais un mal être qui m envahissait minute après minute et ne souhaitait qu’une chose ,sortir de cette pièce.Je ne me considéré pas comme peureux en magie mais j ai vraiment flipper ma race.Je comprends parfaitement ta peur ,elle était tout a fait normale.Le plus bizarre dans mon cas, c est qu’il yca neuf mois j aurais plaisante la dessus.Peut être suis je passe a un autre type de relance, celle du milieu ? Cela te parait il possible?  Bises

    1. Spiritual Flower

      Bonjour Alexandre,
      Désolée pour mon retour tardif, il m’avait semblé t’avoir répondu.

      Ce n’est pas parce qu’on a soudainement peur d’une magie qu’on vire de bord pour autant. On ne change pas comme ça de reliance. Toutefois, il est possible que tu prennes conscience que ce type de magie ne te correspond plus parce que tu choisis d’explorer autre chose.

      Bises

    1. Spiritual Flower

      Bonjour Fleur,
      Le mur non, le panneau oui, bien que ce dernier ne soit pas parfait et très optimal à mon goût, il a fini dans ma cuisine sur le mur.

      Bises

  2. Fleur

    Bonsoir Camille, merci !

    Beh en fait si tu mets ton panneau végétal contre un mur ça fait un mur végétal non ? il y a une différence ?

    Tu l’as fait avec des « pochettes » pour chaque plante et des capillaires qui gouttent ?

    encore merci, je vais regarder plus sur le net mais l’histoire de l’eau qui « dégouline » me fait un peu peur. Car il n’y a rien de pire que de l’eau non contrôlée dans une maison …

    Bises

    1. Spiritual Flower

      Mon panneau n’est pas aussi grand que le mur alors pour moi, psychologiquement, la différence est grande.
      Oui, regarde sur le net, tu trouveras plein d’approches différentes. Il y en aura bien une qui te conviendra 😉

      Bonne créa !

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