Rien n'est grave

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Bonjour à tous,

Hier, j’ai déchiré une nouvelle toile. C’était bien parti pourtant mais je ne sais pas ce qu’il s’est passé. A un moment, j’ai perdu pieds, mes mains ont voulu se lâcher et faire n’importe quoi. Comme disait maman, “jeux de mains, jeux de vilains”. En l’espace d’un instant, j’ai senti un déclic en moi avec cette fameuse phrase “Camille tu vas tout détruire.” Mais je n’ai pas pu m’arrêter. C’était physique. Et tout a été détruit. Elle commencait à avoir de la gueule, mais ce n’était pas suffisant. Alors quelque chose en moi a craqué. J’aurai du m’arrêter quand la pensée a annoncé le signal d’alerte à enfanticide sur toile. Mais c’était déjà trop tard, le 1er coup de main venait d’être lancée et les fauves étaient lâchés.

J’étais très très très en colère. Comme rarement j’ai été. Je ne compte plus les rêves que je fais dans le sens de la peinture et les conseils que je reçois, mais rien n’aboutit. Je suis fatiguée.

J’ai écrit une lettre à ma petite fille intérieure pour lui rappeler combien je l’emmerdais et combien je lui en mettrais dans la gueule à mon prochain rêve lucide et que j’étais à deux doigts de rompre ce petit fil de cohabitation entre nous. J’ai ensuite allongé la liste (comme si cela ne suffisait pas) à La Mère, vous savez, cette maman énergétique à Tout ? Là aussi, je n’y suis pas allée de mains mortes. J’ai ensuite fait grêve face à mes guides et ordonné la présence d’un nouveau qui sache mieux me parler plutôt que de me balancer un “Energétisant et dynamisant” comme moteur à la création, ensuite j’ai décidé d’arrêter l’art tout court en ordonnant la fermeture de la porte directement à la Source. Et pour finir, j’ai interdit à mes guides de me lancer la moindre parcelle de leçons, morales ou autres phrases à la con qui replanterait le couteau dans la plaie.

Bref, j’étais vraiment dans un état volcanique. Après avoir craché tout le venin que j’avais, la seule vision que j’ai eu est cette aile de dragon qui est venue me chercher pour venir me caler dessous en me rapprochant délicatement près de la chaleur de son ventre. C’est mignon, alors forcément, ça m’a radoucit. Je me suis toujours senti bien avec les Dragons, je n’ai jamais su pourquoi. C’est comme s’ils savaient comment ne pas me faire trop râler.

Bon, soyons honnête maintenant, la nuit qui a suivie fut une nuit pas commune. J’aurai du vraiment capter que c’était un rêve lorsque Vin Diesel m’a prise tendrement la main alors que j’étais entrain de mourir de 2 balles qu’on venait de me tirer dans le flan. Comment n’ai-je pas percuté !!? Vin Diesel quoi !!! Oh les filles !! Vin DIESEL !!!!!! Nan mais allo quoi !!!!!!!!

Il ne voulait pas me laisser mourir seule. C’était le petit voyou du coin, mais lui voulait être là pour moi et m’assister tant qu’il le pouvait encore. Il était d’un charme et d’une douceur incroyable. J’ai voulu être sûr qu’il se chargerait de mes dernières volontés et de faire en sorte que tout se passe bien après que je sois partie.

Je me sentais mourir et je me souviens de ce petit moment où je l’ai regardé et je lui ai dit avec toute la quiétude du monde :

” Ce n’est pas grave si tu n’y arrives pas. Ce n’est pas grave. Je ne te juge pas. S’il te plait, juste promets moi que tu enverras mon livre à la maison d’édition, c’est le fruit de tout mon travail. C’est important tu comprends ? Après que je meurs mon livre doit être disponible pour ceux qui en ont besoin.”

Je me suis réveillée avec cette sensation de mort. Je me sentais mourir mais je savais que tout irait bien après. Parfois même je me dis que j’attends de crever pour enfin être libre de mes contraintes physiques dans ce monde. C’est horrible de penser ça vous ne trouvez pas ? Je ne suis pas kamikaze non plus, je ne pousse pas assez farouche pour tester le destin. Mais parfois il m’arrive de me dire que de l’autre côté, je pourrai retrouver l’accès à ce qui m’est bloqué pour le moment alors bon… Mais ça c’est avant que je me rappelle aussi que si je suis ici c’est pour une bonne raison. Ah, le fameux retour à la réalité !

Ces derniers jours, je suis beaucoup moins hypocondriaque qu’avant. Je me suis rappellée des fois où j’ai senti la mort en moi et bizarrement, à ces moments là, je n’ai jamais eu peur.

La peur c’était avant, c’est la souffrance qui nous fait peur, et tous ces attachements que nous avons et que nous allons quitter.

Mais je crois que la vie est faite parfois de mystères, que la mort a son histoire elle aussi et sa manière de fonctionner. Je ne sais pas quand ce jour arrivera, mais quand j’y pense, ce n’est pas elle que je crains.

Mon rêve m’a rappelé ce sentiment de quiétude que je peux avoir face à la mort. Je ne dis pas que je réagirai comme ça le jour J, mais cela m’a rappelé que c’était aussi quelque chose qui existait en moi.

La seule chose qui m’intrigue vraiment en réalité depuis toutes ces années c’est de comprendre davantage le fonctionnement de mon propre Esprit. Le reste, je dois bien avouer que je m’en fiche un peu. Sauf l’Amour, ah l’Amour… Bah il me faut bien une carotte pour avancer dans ce monde sinon franchement ça donne pas envie.

L’Amour et le Bonheur, voilà mon beau moteur pour avancer sur mon sujet principal. Enfin… je crois.

Mais le pire ce soir, c’est que j’ai un goût amer de défaite. Et je déteste les défaites. Surtout les défaites personnelles. Y’a rien de pire pour moi. Je vis très mal le fait de ne pas arriver à faire seule quand j’ai décidé de faire un projet. C’est très difficile pour moi de ne rien aboutir. Même un truc pourri, je ne vais quand même pas rester sur un “Camille est tellement nulle qu’elle se fait chier pour finalement tout foutre à la poubelle.” Non mais franchement, sinon à quoi ça serve que je m’énerve autant pour que rien n’en ressorte.  

Mais flute quoi… faut encore que je rachète des chassis. Y’a intérêt qu’elle se bouge les fesses la Petite Intérieure parce que je ne sais pas si franchement je serai suffisamment stable énergétiquement pour le supporter une nouvelle défaite personnelle sur le même sujet et 2 fois de suite.

Je n’aime pas l’abandon, je veux bien me déchirer à tenter, mais à un moment il faut me donner un résultat sinon franchement, ça donne pas envie. Et là, niveau médiumnité et résultat, y’a pas grand chose. Heureusement, mon livre me sauve. Alors celui là, il est hors de question de le laisser me glisser entre les doigts. L’affaire est bientôt bouclée et compte sur moi pour l’envoyer très très très bientôt aux éditeurs…

Mais revenons à ce chassis. Fais un effort Petite fille intérieur, ou surÂme qui m’écoute, fais un effort tout comme moi j’en fais. Ponds un truc en échange. Donnant donnant ma poule. Mais j’te préviens, si c’est moche…

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Source: Vie quotidienne 2

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