Je ne sais pas si c’est mon Appel qui a porté ses fruits ou si la connexion vient de sa part. La seule chose qui m’intéresse, est le résultat. La connexion s’est établie.
Te sentir t’asseoir au bout de mon lit m’a brusquement réveillé à tes côtés. Il ne m’a fallu que d’un regard pour comprendre que nous étions dans une dimension intermédiaire. La chambre avait changé, le lieu avait changé, mais toi, tu te tenais là, enfin, à quelques centimètres du bout de mon bras.
J’ai vite compris alors je t’ai souri.
En te scrutant du regard, je constatais ton apparence qui avait encore changé, mais tes yeux, ton regard était toujours le même, celui qui me regarde empli d’un amour éternel.
Je n’aurai que très peu de temps. Je le sais, je le sens. Mais je remercie l’univers entier de ces secondes qui valent tout l’or du monde. Je ne perdrai pas une miette de cet instant.
– Ah… C’est Toi, je lui dis avec toute la douceur du monde, à moitié en train d’atterrir dans la dimension en me redressant de mon oreiller.
Il acquiesce timidement.
Les papillons dans le ventre, la larme qui vibre en moi, je tends le bras pour l’atteindre, enfin.
Ses cheveux retombaient sur son visage fin à la peau plus douce que la mienne. D’un coup de main, mes doigts se faufilent sur sa joue qui m’accueille d’un tendre hochement de tête. Il relève les yeux et me regarde. A cet instant, Il est ce que j’ai de plus précieux. On se contemple comme deux enfants.
J’ai travaillé si dur toutes ces années, si dur, juste pour pouvoir te retrouver. Pour toi, je traverserai les mondes, je défierai l’espace et le temps. Pour Toi.
Je m’élance vers lui avec assurance. Je ne reculerai pas. Pas maintenant qu’il est là, à portée de bras. J’ai attendu trop longtemps déjà.
Je veux le sentir et je veux qu’il me goûte. Je veux qu’il sache et se rappelle ce que cela fait de sentir mes lèvres sur les siennes, de caresser ma langue sur la sienne.
Son visage dans le creux de mes mains, je sens son souffle, son désir. Je sens son plaisir que de me sentir.
Mon baiser, c’est « ça ». Rappelle-toi. N’oublie pas. Ne m’oublie pas.
Nos lèvres qui se décollent, c’est pour profiter de ces quelques minutes qu’ils nous restent encore.
Il se lève du lit et nous entamons quelques sujets rapidement. Lui, comme moi, on ne savait pas trop par où commencer. Les fois où nos consciences se rejoignent restent très rare.
– Cela fait longtemps que tu as pris conscience de moi ? je lui demande.
– « l y a plus de 9 ans de cela. J’ai fait mon 1er rêve sur toi. Et puis après j’en ai eu d’autres régulièrement.Et j’ai appris à te connaitre. »
– Ca fait à peu près 3 ans avant moi…
– « Et tu te souviens de la fois où on s’est retrouvé et que tu m’avais raconté quand ….(m’en souviens plus)… , et bien, je ne m’en rappelais pas, jusqu’au jour où, après, j’ai rêvé de ce moment entre nous. Alors je m’en suis rappelé ! »
J’ai souri. Alors lui aussi rêve de moi, lui aussi se rappelle de certaines de nos rencontres. Je suis contente. Je suis heureuse. Je ne suis pas la seule à me rappeler de nos moments. Je ne suis pas la seule à vivre ces instants.
Il se rassoit près de moi et lui étant à nouveau à portée de bras, je lui enlace le dos.
Sa chaleur, sa peau. Le sentir à nouveau, encore. Mes lèvres parcourent sa nuque, tandis que mon souffle s’enivre et mon corps se réveille. Je ne résiste pas. Il est là. Il est à portée de bras.
J’aime sa peau, son odeur. J’aime le sentir et me blottir contre lui. Mon désir, se laissant entrainer et ne pouvant pas résister à mon insatiable envie de le sentir fondre avec moi, ma main glisse sous son tee-shirt, partant en aventure de plaisirs charnels. Il la rattrape avec amusement puis tourne la tête et me demande:
– « Ah … Ta main… , mets la là, j’aime quand tu mets ta main là. »
Il la porte délicatement sur ses côtes, du côté gauche, et garde sa main posée dessus. Je le vois content de profiter de cet instant comme d’une douceur qu’il recherchait depuis longtemps. On est vraiment pareil lui et moi…
– Et moi, j’aime quand tu mets ta main sur mes côtes, ici, je lui dis en glissant ma main sur ses côtes, mais de l’autre côté. Tu te rappelles, c’est Toi, la dernière fois qui est venu me la poser ici.
– « Hum… Je ne m’en rappelle pas », qu’il me répond un peu ennuyé.
Je lui envoie l’image du lieu de notre rencontre par télépathie et lui détaille ce moment.
– A notre dernière rencontre, tu m’as prise dans tes bras, tu m’as enlacé comme moi aujourd’hui, et tu as posé ta main juste là, comme ça, je lui souffle d’une voix amoureuse, ma tête appuyée dans le creux de son épaule.
– « Ah oui ?… »
– Oui. Ce jour là, je pouvais sentir ta chaleur réchauffer mon dos, et je me suis réveillée le matin avec la marque de ta main encore sur mon corps. J’ai aimé ce moment. J’ai aimé me sentir dans tes bras.
– « Hum… Je ne m’en rappelle pas du tout… »
– Hum… Bah… si c’est pas Toi, je suis vraiment dans la merde là ! je lui dis en riant.
Je bouge la jambe dans le lit et me réveille soudainement.
…
J’aurai aimé que cet instant dure une éternité.
Et tandis que je me réveille dans ma chambre, avec les mêmes murs que d’habitude, en bougeant ma langue, je réalise que le goût de ton baiser est déjà loin.
Je ferme les yeux et retourne à cet instant .
J’ai peur d’oublier.
Au réveil, la porte se referme toujours trop vite. En à peine 2 secondes, j’ai l’impression d’être à l’autre bout du monde.
Et ici, tu n’es pas là.
Ne tarde pas.
Je suis fatiguée d’être sans Toi.
Enregistrer
Source: Rencontres d’entités 2