Arriver à une porte close
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La notion d’erreur apparait lorsqu’il y a une notion de juste voie, de juste manière de faire et d’être.
Pourtant, toutes les manières se valent car elles portent en elles leurs lots d’expérimentations et de connaissances, même si sur le moment, nous ne voyons pas toujours la raison d’être de nos actes.
Alors quelque part en chemin, nous faisons des choix, puis arrive un moment où l’on sent que l’on a trop dévié de notre objectif fixé.
Faire une erreur, c’est comme se retrouver face à une porte close en se rendant compte que nos agissements vont à l’encontre de notre vérité.
Lorsque une autre personne estime que l’on a fait une erreur, c’est que nos agissements vont à l’encontre de sa vérité.
Faire des erreurs sont les actes qui sont cataloguée sur une échelle éthique de vie en société, à la fois appuyées sur des textes de lois, mais aussi, sur les cultures, les mœurs et les règles en société, qui représentent en quelque sorte, cette ligne directive de jugement entre le bon et le mauvais, le « faire et ne pas faire ».
Par exemple, faire des erreurs au travail implique donc que vous n’avez fourni la structure (les directives) demandée par la société, et bien souvent, on constatera que les employés croyaient tout simplement bien faire, mais se sont trompée, par ignorance, par incompétence, par incapacité à réaliser une demande particulière.
La notion de faute recherche une prise en charge des responsabilités dues aux conséquences des actes. Il y aura donc une recherche d’un fautif. On retrouvera la notion de culpabilité ou de victimisation selon qui endossera les responsabilités, voire même de fuite des responsabilités pour ne pas avoir à assumer les répercussions. Car toute faute à une punition, un point en moins, un avertissement, un signe d’erreur, une note dissonante, un grincement de dents… bref, vous l’aurez compris, l’erreur est remarquée et comptabilisée afin de pouvoir faire comprendre aux concernés l’importance de l’erreur.
En réalité, l’égo ne va pas forcément chercher à apprendre de son erreur, il va marcher par automatisme, voilà pourquoi il nous arrive bien souvent de refaire les mêmes erreurs plusieurs fois avant d’arriver à bien comprendre comment agir différemment pour ne pas provoquer un tel sentiment d’échec.
En effet, l’erreur est notifiée de telle sorte à ce qu’elle montre au fautif son erreur dans ses agissements, dans ses jugements, afin qu’il puisse s’en rendre compte et de cette façon, normalement, ne plus avoir à la refaire. Mais ce n’est pas parce qu’on dit à quelqu’un de ne pas le faire qu’il ne va pas le faire. Voyez comment marchent les interdits… Tant que l’on ne comprend pas la raison de notre erreur et ce qui a fait qu’on en soit arrivé là, nous sommes très susceptible d’agir à nouveau de la même manière.
On associe donc souvent les erreurs à des interdits, à des « il ne faut pas », « je ne dois pas », « les choses doivent être comme ci et pas comme ça. »
Alors on se modélise afin de devenir conforme aux règles qui régissent notre environnement.
Mais tous aussi différent que nous sommes, avons une notion de droiture et de justesse différente des unes des autres. Ainsi, certains verront un sens à une règle et d’autres n’en verront absolument pas l’utilité. Cela ne signifie pas qu’une règle est totalement inutile, mais seulement qu’elle est utile pour certains qui se retrouvent dans ce cas de figure.
La notion de droiture et de justesse part du jugement, de l’égo et de sa notion d’équilibre entre le bien et le mal afin de pouvoir être en harmonie avec un plus de monde possible selon l’objectif prédéterminé.
Mais qu’est-ce que cela signifie que de bien faire ou mal faire ? Et qui peut en juger ?
Tous agissons en fonction de ce que nous croyons être dans nos ressentis, dans nos perceptions, en fonction de nos compétences et de notre raisonnement à vivre en société.
La notion d’erreur n’est que le jugement des autres sur notre propre vérité. Et lorsque l’on croit avoir tort, c’est le regard que nous portons sur nous-même qui juge ce qui est juste de ce qui ne l’est pas.
Au final, faire des erreurs, est-ce grave ? Là encore, c’est un jugement sur les conséquences.
Tout acte a ses conséquences, en juger par le poids de ses conséquences ne fera qu’appuyer le sentiment de culpabilité qui pourrait en découler si vous en veniez à vous juger comme ayant eu tort dans la situation, ce qui n’arrangera guère votre lot de souffrance.
Ce qui compte va être alors ce que cette porte vous aura permis de découvrir, sur vous, sur les autres, sur les manières d’agir et là où cela vous conduit. Cela vous a-t-il aider à comprendre certaines choses ?
Peut-être pas sur les domaines que vous auriez espérer mais il y a toujours une prise de conscience possible à tout acte, car tout acte a sa raison. Comprendre sa raison c’est comprendre pourquoi nous agissons, et ainsi, nous permettre de mieux agir en connaissance de causes.
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