Le lâcher prise

Se laisser aller

butterfly

Lâcher prise, c’est se laisser aller, sans chercher à rester figé sur une émotion, sur un état d’âme.

C’est accepter de se laisser traverser par notre intérieur en le vivant spontanément sans chercher à retenir ou refouler certains sentiments ou au contraire à les laisser partir s’ils s’avèrent trop lourd à vivre.

Lâcher prise ne signifie pas redevenir un fauve sauvage et faire n’importe quoi. Lâcher prise permet de revenir à une certaine neutralité en soi en permettant aux énergies qui nous traversent de ne pas créer de « boules stagnantes » en nous.

Il faut comprendre que les émotions ne font pas parti de nous, elles sont un moyen d’expression de nos états-d’âmes, on peut décider d’être en colère tout comme on peut décider de ne pas être en colère.

Lâcher prise est plus difficile qu’il n’y parait parce que nous nous retrouvons toujours face à nos propres limites et face aux choses que nous ne sommes pas prêt de passer outre parce qu’elles nous ont touchées.

Pour certains, lâcher prise revient à penser « ne plus être colère ? mais ce n’est pas juste ! j’ai des raisons d’être en colère-triste ou mal-aimé. Je ne lâcherai pas l’affaire tant que…. »  Oui… tant que quoi ? tant que vous n’aurez pas eu justice ? Tant que l’autre ne se sera pas rendu compte de son erreur ou vous de la votre ? Les tant que ne font que rancunes qui nourrissent et gardent cette émotion en vie.

La réalité est que certaines émotions sont trop lourdes à porter, elles nous conditionnent, nous disent comment agir, et même quand être joyeux ou désagréable, avec qui et pour le faire comprendre.

Lâcher prise revient à ne pas laisser nos barrières dicter nos actions.

On peut souffrir, mais décider que cette souffrance ne viendra pas gâcher votre présent, à moins que vous vouliez être une victime qui doit souffrir tant que…

Dans l’absolu, on pourrait penser que c’est simple de tout lâcher et de dire qu’aujourd’hui, rien ne viendra perturber la fluidité de la journée, et que même si un « problème » devait arriver, qu’il ne serait pas perçu comme tel. La difficulté se passe donc au niveau de la perception de ce qui va influencer sur nous et nous faire résonner comme émotions.

Lâcher prise revient à ne pas retenir sa respiration et à respirer pleinement avec toute la fluidité que notre corps nous permet et de l’accepter telle qu’elle est, et telle que le corps nous l’offre.

Si un blocage existe, soit, laissons le être. Il ne sert à rien de lutter contre. Si un problème arrive, soit. Acceptons le. Il est là, on ne peut pas revenir sur les causes à effets, à quoi bon refaire le monde et maudire tout le monde ?

Lâcher prise, c’est laisser aller la Vie à son rythme et respirer en la regardant Être.

Il n’y a pas une manière de lâcher prise. Pour certains, le simple fait de se laisser aller avec un stylo et d’écrire tout ce qui leur passera par la tête sera un lâcher prise, pour d’autres, ce sera le fait de danser, de rire, ou même de ne plus froncer les sourcils tout le temps… Tout dépend la manière que la personne aura besoin qui l’aidera à se laisser aller.

Le lâcher prise amène la paix, et c’est cette paix là qui fait peur à l’égo. « Que vont devenir nos émotions ? Cela veut dire que l’on ne sera plus nous-même alors ? » On pense que ce sont les émotions qui font l’être. Elles ne font qu’exprimer le degré de bien-être ou de souffrance.

Souhaitons-nous continuer d’être enfermé dans un conditionnement ?

Lâcher prise nous permet de nous exprimer en acceptant d’ouvrir nos barrières. Plus on lâche prise, plus nos barrières s’ouvrent et plus on découvre que l’on vit au-delà de nos émotions et que l’on n’est pas obligé de les subir.

Parfois il ne sert à rien de viser un lâcher prise total, se laisser aller au rythme de son corps et de ce qu’on est prêt à accepter à l’instant sera parfait car il est bon de s’accepter comme on est, avec nos limites, tout comme parfois, il y a des jours on n’arrive tout simplement pas à lâcher prise. Ne forcez pas. Lorsqu’on ne peut pas lâcher prise, on a d’autres manières d’exprimer ses émotions que de le déverser sur les autres, les arts, les sports, un bon film, cuisiner, chanter, jouer, se balader, se défouler sur les paroles d’une musique …

Exprimer une émotion permet de la libérer en partie, le lâcher prise se fera lorsque vous accepterez de ne plus la garder en vous.

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4 Comments

  1. VK Libellule

    Bonjour et merci ! enfin une explication plus concrète sur le lâcher prise ! Je sens en moi que je bloque mon corps. Je suis peintre, j’ai besoin de créer diverses choses, quand je danse seulement je ressens un lâcher prise mais je sais que mon corps et mon esprit me demandent d’aller plus loin, je reste, par sécurité, sur des choses que je contrôle, que je connais. J’ai commencé la méditation, je commence à oser…mais il y a beaucoup à faire. Merci de m’avoir éclairé; VK Libellule

  2. Bluebird

    Bonjour Camille, Un petit coucou de passage sur ton blog… Attirée par le titre, j’ai eu envie d’aller lire ce message-là qui date un peu. J’ai un pb en ce moment autour du lacher-prise. Avec de grosses résistances du mental. Par ex : je n’arrive plus à visualiser quoi que ce soit (ça n’a jamais été très facile, mais j’avais exploré des choses sympa depuis un an…là, c’est retour à la case départ 🙂 C’est drôle. Tout va plutôt bien en ce moment dans ma vie, après une phase de crise, deuil , transformations et guérisons. Là, je me sens prête pour un changement, avec de la joie, de la curiosité et plein d’élan pour explorer plus sur le plan spirituel… Et toc, voila l’égo qui bloque. La porte est fermée 🙁 Bon. Je vais lacher-prise sur l’idée qu’il faut que je lache-prise :)) Tout plein de douces pensées en ce printemps… et bonne écriture pour ton livre sur les rêves, Bises à toi, Lara

  3. Spiritual Flower

    Coucou Lara, Rien n’est linéaire ma belle, ne te prends pas la tête et vis ton quotidien, le reste reviendra tout naturellement « comme une envie de pisser » dirait ma grand-mère ! Il y a des phases où certaines choses sont plus faciles que d’autres, et lorsque c’est le cas, il suffit simplement de ne pas forcer et de se laisser faire. Tu y gagneras à ne pas lutter à contre courant. Ce soir par exemple, je suis tellement en colère que je ne veux pas lâcher prise. A la place de m’obstiner à vouloir visualiser pour laisser aller l’égo, je décide de choisir un simple mot : « une goutte de pluie ». Je sais ce que ce mot est, je peux voir la goutte de pluie, voilà, c’est tout. Rien de plus, rien de moins. Et puis je n’ai certainement pas envie de faire plus. Choisis ton petit mot, ou une musique aussi si tu préfères, ou une couleur. Il y a tant de manière de lâcher prise sans passer par un lourd effort de visualisation. Bises

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