Nos propres limites

On se retrouvera toujours face à soi-même

On pourra mettre toute la force du monde, toute la volonté du monde, mais quand on n’y arrive plus, on n’y arrive plus. Quoi que certains boosts donneront l’illusion de pouvoir encore plus, d’avoir une force sortie de nul part, mais ce ne sera qu’une manière de duper le corps et le mental qui eux n’ont plus l’énergie nécessaire au bien-être et au bon fonctionnement de l’ensemble.

Le corps est tel qu’il offre de merveilleuses capacités et opportunités selon la manière dont on va s’en servir, mais tout comme un ordinateur ne peut faire tourner les derniers jeux ultra sophistiqués sur une vieille bécane, le tout est de comprendre la machine pour arriver à la faire tourner.

Ah s’il pouvait exister un mode d’emploi magique pour optimiser son cerveau et son corps en un claquement de doigt ! En attendant que les scientifiques dépensent tous leurs fonds dans la recherche d’un seul neurone qui changerait le monde, notre but n’est pas de se booster pour se booster.

Nous ne sommes pas une machine à productivité (quoi qu’en pensent certains patrons à qui on leur ferait bien bouffer leurs objectifs de fin de mois) Mais nous sommes dans une optique de bien-être, de bonheur, que ce soit à la maison, en famille, au travail, à l’extérieur, entre amis, au cours de sorties…

Nous abordons le monde selon comment nous sommes. Si certains peuvent affronter d’autres choses, ce n’est pas le cas pour tous car tous avons des capacités et des possibilités différentes en fonction des outils que nous avons sous la main.

Parce que nous avons des rêves, des objectifs à atteindre, vous voulons aller plus loin pour aboutir, concrétiser, avancer. Il est utopique de croire que nous arriverons à nous surpasser, à aller au-delà de nos propres limites car cela demande à faire appel à différentes énergies en arrivant à bien les intégrer, à ressentir la Volonté et à canaliser la Force nécessaire en l’offrant au corps pour lui permettre d’y arriver. Certes, ce n’est pas impossible. Mais cela demande beaucoup d’efforts, beaucoup d’efforts pour essayer d’avoir des choses.

Pourquoi ne pas plutôt faire en fonction de ce qu’on a déjà ? C’est tellement plus simple ! Regardons ce qui est à notre portée, ce qui nous est accessible, on avancera avec plus de facilités.

La façon dont nous traitons notre corps face à nos limites est le regard de notre propre égo sur nous-même. Lorsqu’on arrive face à nos limites, nous avons donc plusieurs choix possibles : accepter notre limite comme elle est, chercher à la faire évoluer, ou la nier en voulant la surpasser.

Bien souvent, nous ne l’acceptons pas, voilà d’ailleurs pourquoi notre corps physique souffre autant et tombe autant malade. Nous nous voilons la face sur tellement d’aspects de notre vie qui ne nous conviennent pas mais dans lesquels nous cherchons à aller encore plus loin, souvent, jusqu’à ce qu’on « se prenne une tuile » pour réagir et ouvrir les yeux sur ces choses que nous n’arrivons plus à supporter.

Nos limites sont un appel à prendre conscience de choses qui ne nous conviennent pas car cela nous demande trop d’efforts pour les vivre en toute harmonie, comme le fait de s’énerver sur un sujet particulier, ou de n’arriver qu’à faire 3 pompes et demi, ou de courir à 2 à l’heure. Voici nos limites. Vous pouvez les accepter ou vous tuez à la tâche pour rester zen en voiture pendant les bouchons, d’arriver à faire 50 pompes comme les pompiers, ou de courir le marathon en 2h00. Voyez, c’est vous qui voyez la force, l’énergie et la volonté que vous voulez mettre pour « augmenter » vos stats.

On constatera que bien souvent, c’est parce qu’on souffre que l’on pense pouvoir aller au-delà de nos propres limites, parce qu’on veut être reconnu, aimé, adulé, remarqué, ou au contraire, parce que s’oublier soi parait plus simple, alors on se fuit nous-même  (etc),  on laisse faire et on tombe dans des extrêmes que l’on a du mal à gérer …

Dans le fond, à quoi ça sert la limite ?

C’est à la fois une possibilité de prise de conscience et une possibilité d’aller au-delà, tout dépendra votre volonté et le but recherché.

La limite pose des barrières sur ce que vous êtes prêt à accepter ou non, sur ce qu’il vous est possible de vivre ou non.

Dans tous les domaines, nous avons des limites, certaines plus flagrantes que d’autres, certains qui seront modérables et d’autres non. Mais rien n’est jamais figé pour toujours. Si un aspect ne peut évoluer pour l’instant, cela ne veut pas dire que plus tard vous n’évoluerait pas. Bien au contraire. Parce qu’on évolue dans un domaine, cela impacte d’autres. Voilà pourquoi tout évolue toujours et que nos limites d’un jour, ne sont peut être plus celles de demain.

Comme possibilité d’aller-au-delà, les limites peuvent nous aider à nous dépasser pour vivre mieux certains aspects de notre quotidien. C’est sûr qu’apprendre à courir vite pour une fille qui peut se faire agresser peut aider, mais bon, vous savez, crier fort aide aussi, ou alors acheter une mini bombe lacrymogène (chut !) et la planquer dans le soutif ou dans le sac à main, ça marche aussi… Voilà, il existe tout un panel de possibilités suivant l’effort à fournir et le résultat escompté, mais surtout, la manière d’y arriver va déterminer l’aisance dans la démarche.

On pense à tort qu’il faut souffrir pour être belle. On pense à tort que les femmes ne regardent que les hommes avec les tablettes de chocolat (bien que miam ! mais c’est l’esthétique bien sûr) on pense que l’on est dans un monde de compétition qui nous demande toujours plus, plus et plus.

Se sentir bien avec soi-même c’est réaliser que nous avons des limites et de les accepter, parce qu’après tout, c’est ce que nous sommes.

Si par contre, on vit mal certaines de nos propres limites, alors en effet, il est bénéfique de travailler dessus afin que cette limite ne devienne pas un calvaire invivable, pour soi et son entourage qui va subir ça. Alors les messieurs au volant qui s’énervent dans les bouchons, mettez donc des sketchs à la radio, au moins, ça vous fera rire en passant le point mort (choisissez le comique bien sûr, parce que si en plus ça ne vous fait pas rire….)

Mais ne soyons pas dur envers nous-même, il existe toujours un panel d’alternatives mais encore faut-il vouloir vivre mieux les choses et se sentir bien avec soi.

Ne soyons pas trop exigent avec nous-même. Nos imperfections font ce que nous sommes, alors, acceptons-nous.

La meilleure façon d’aller au-delà de nos propres limites, c’est d’apprendre à vivre avec.

Cela dit, ce n’est pas parce qu’elles nous sont pénibles qu’il faille toujours les vivre avec difficultés. C’est en apprenant à appréhender ses propres limites et ses réactions que l’on peut venir petit à petit trouver une méthode plus abordable pour mieux le vivre, avec patience, tolérance, volonté, et surtout, acceptation.

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