Hypersensibilité et choc émotionnel

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Bonjour à tous,

Durant l’année, j’ai, en général, peu de gros chocs émotionnels. Je râle de temps en temps, boude aussi et fluctue avec les hormones, mais vivre le tremblement de terre intérieur arrive peu à cette envergure. Et lorsqu’il arrive je ne le contrôle pas. Je n’ai pas le temps de dire ouf, qu’il a déjà pris place.

Les ondes se sont frayées un chemin et le temps que je réalise ce qu’elles ont pour conséquence, c’est déjà trop tard. Au moment où j’implose, mon corps se rappelle automatiquement du dernier gros traumatisme.”Comme cette fois-là….Ca recommence…”, que je me dis comme par peur et anticipation de la merde dans laquelle ça va me foutre.

Je ressens les mêmes effets, les mêmes heurtes. La même violence et intensité des ondes. C’est comme ça que je prends conscience de l’ampleur de mon problème. Parce qu’à la seconde où j’ai encaissé les mots, le poids est arrivé avec le mouvement intérieur et les flashs de la dernière fois où j’ai été traumatisé qui défilent sous mes yeux et puis plus rien n’est stable.

Très vite, tout se submerge. Mon corps ne devient plus mon corps mais un instrument de musique qui fait ce qui lui chante. Il crie de partout, il a mal, on le bouscule et secoue comme si c’était une marionnette. Extérieurement, j’ai une apparence troublée, intérieurement, tout tremble, tout bouge.

C’est un tremblement de terre qui ne s’arrête jamais. Au lieu d’être calme et serein, tout le corps vibre de micros secousses. Ces mouvements très actifs (et réactifs) viennent se fracasser contre les zones déjà fragilisées et sensibles de mon corps physique. D’où le fait que le corps choqué a très souvent d’autres réactions en chaine qui arrivent à la vitesse de l’éclair chez un hypersensible. Pour une personne juste sensible, la réaction sera plus douce et moins percutante. Mais pour les hypersensibles, ce n’est pas juste le tremblement de terre le problème, c’est le “package” comme on dit.

Il réveille des autres maux qui encaissent la marée violente et rocailleuse, problème soudain au ventre, digestion, nausées, vertiges, stress, angoisse, instabilité émotionnel et sûrement d’autres maladies plus grave assujetties au stress.

Le choc émotionnel c’est comme un pétage de plomb, sourd pour certains, explosif pour d’autres. Mais ça, ce n’est que la face immergée de l’iceberg. C’est la conséquence du traumatisme interne, sa manière de s’exprimer.

Le plus dur dans ces moments-là, c’est d’accepter d’être en état de choc. Parce qu’il faut avant tout l’admettre. Il faut comprendre que nous sommes incapable de gérer le mouvement qui bouge en nous. Nous ne contrôlons ni sa puissance, ni sa direction. D’où l’effet d’impuissance, de soumission, de victime qui subit… de pantin quoi.

La fragilité physique associée à l’instabilité émotionnel auquel il nous renvoie, procure une gestion des énergies compliquées. Très compliquées.

Pour manipuler les énergies, il faut être droit, sûr de soi, fixe et stable pour ne pas diverger et fluctuer. Manipuler des énergies demande de faire appel à la Volonté. Mais où est notre Volonté lorsqu’on ne se sent pas maitre de son propre corps ?

Lorsque l’état de choc est présent, le corps passe en mode instinct de survie. Pour le corps, le choc est traumatisant, c’est un mouvement vif qui est subi, donc, pour soi, cela revient à subir une agression. Notre instinct de survie va alors nous pousser à trouver une solution pour gérer les informations qu’il reçoit non-stop, comme l’inconfort, le malaise, l’angoisse, le stress, la perdition, l’impuissance, autrement dit, la noyade.

Maintenant, revenons aux règles de survie en mer. Si on tombe à l’eau en pleine marée :

– ne pas s’affoler, ne pas paniquer. On dépense tout notre énergie de façon non canalisé jusqu’à l’épuisement.

– Essayer de respirer calmement et profondément (hey ho ! ne me dites pas “et celui qui coule, il respire comment ?” lol ! )

– Si vous coulez, basculez en mode observateur. De toute façon, vous ne pouvez rien faire d’autre. Respirez et regardez en vous en constatant simplement ce qu’il se passe, les zones concernées et continuez de respirer.

Le but de ces règles permet de pouvoir réfléchir pour mieux savoir comment nager et vers où, d’avoir une situation globale à l’esprit et non la chute du titanic à vivre avec les cris, les pleurs, les bousculades etc… En clair, il permet au mental de se raccrocher aux branches, ces mêmes branches qu’il a lâché soudainement à la suite des vibrations qui l’ont traversé.

Une fois que nous avons un regard extérieur sur notre état de choc, nous avons compris que nous ne sommes pas en état de le gérer. Dans un premier temps, nous avons besoin d’aide. Nous allons alors faire un appel à nos anges gardiens.

– C’est la merde, siouuuuplait, pourriez-vous prendre en charge un maximum de flux ? Je n’arrive plus à gérer, la pression est beaucoup trop forte ? Siouuu plait (insistez bien, soyez mignon hein et surtout, remerciez) Faites les gros yeux de chatons.

Puis ensuite, on va plonger. La passerelle va s’amorcer. Allez, au boulot mes chouchous. Si si, vous n’êtes pas une victime. Allez, on se motive et on y va.

On va fermer les yeux et on va s’imaginer un décor. Un tout nouveau décor bien loin de nos problèmes. Comment ça vous n’y arrivez pas ? Allons allons, bien sûr que si, vous le pouvez. Imaginez un monde là où vous n’avez pas de problèmes et là où vous vous sentez bien. Si si, il existe. Mais il faut accepter de regarder ailleurs.

Posez-vous la question simplement. Est-ce j’ai envie d’herbe ? de béton ? Est-ce que je vois plutôt une maison ou un canapé ? Peut-être est-ce un radeau ou peut-être une fleur dans un champ.

Soyez tenace. Ne succombez pas à la crise que provoque les mouvements internes.

Rappelez vous. Quel lieu et environnement vous apporte un réconfort et de l’air pour respirer ?

Voilà.Restez un moment dans ce lieu et revenez à vous quand vous vous sentirez mieux.

 

En état de choc , cet exercice est la première étape. Se rappeler que malgré le tremblement de terre, il existe un endroit en nous où on peut se sentir bien.

Cet exercice permet de prendre conscience de l’oeuf intérieur dont nous parlerons la prochaine fois.

La plus grande difficultés des personnes non hypersensibles, c’est de concevoir que les hypersensibles ont très souvent des gros chocs internes. Parce que les souffrances sont internes et se répercutent sur le mental, elles ne sont pas visibles ni extérieures aux premiers abords. Il est alors courant d’entendre des phrases “mais non, tu n’as rien”, “mais non, tu te fais des films”, “tu en fais tout un fromage pour rien”, “pourquoi tu exagères”, “tes émotions sont excessives”… etc.

Ce genre de constats est courant. Les personnes ne ressentent peu ou pas les flux internes, ou du moins, pas de la même manière, pas avec les mêmes filtres. Tous, n’ont pas la même façon d’intégrer le monde et les informations qu’il contient. Voilà aussi pourquoi, il faut arrêter de dénigrer la souffrance d’une personne hypersensible. Tandis qu’une personne n’aura que peu de chocs à gérer, elle, en aura très souvent, si ce n’est quotidiennement. Mais ça, vous n’en aurez pas conscience, vous ne comprendrez pas l’ampleur si vous ne le ressentez pas en vous.

Un hypersensible ne demande pas la lune. Juste un minimum d’acceptation dans la considération de ses ressentis.

 

Bises

 

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9 Comments

  1. Aluna

    Hello!oouuuuh j’ai connu ca,ça m’a beaucoup handicapé a l’adolescence avec comme apothéose une soiree ou mon âme jumelle a débarqué sans prévenir pour faire la surprise mdr je te dis pas le carnage jen ai vomi ds l’escalier et tremblé toute la nuit ahaha… Aujourd’hui ca m’arrive encore mais ouf je reprend mon contrôle en laissant aller et en respirant…

  2. Spiritual Flower

    Coucou Aluna,

    Ah ouais, toi la vache ! Tu ne fais pas dans l’entre-deux. C’est tout ou rien… Il avait lui aussi subi un contre-coup ?

    Sinon, en effet, la respiration consciente aide beaucoup d’aléas. Mon merveilleuse ostéopathe me l’a rappelé aussi la semaine dernière.

    Bises

  3. Aluna

    Euh non il était calme mais c’est vrai qu’on a eu des experiences télépathiques fortes. Non mais oui j’osais plus sortir a un.moment…ca se déclenchait que lorsque que c’était un événement heureux quoi.. Et Ac de la foule… Des que je meloignais ca le faisait plus. Jai du voir un.psy qui ma dit que jetais trop enthousiaste ahahah lol mais lhomeo ma aidé. Bizzz

  4. Charline

    Bonjour Camille,

    Ma sensibilité n’est absolument pas accepté par ma famille. Ma réaction est exagérée à cause d’une “blague” que j’ai mal prise… C’est ma faute, bien sûr !
    Je n’en peux plus, Camille, vraiment plus…

    Pourquoi on me reproche ou on souligne depuis toute petite que je pleure tout le temps ? (Je pleure facilement, d’accord mais jamais pour rien). Gérer mes émotions est un travail de titan pour moi. Je ne sais plus quoi faire…

    ” Il est alors courant d’entendre des phrases “mais non, tu n’as rien”, “mais non, tu te fais des films”, “tu en fais tout un fromage pour rien”, “pourquoi tu exagères”, “tes émotions sont excessives”… etc.”
    C’est exactement ce qui m’arrive en ce moment. Et comme je côtoie des gens qui veulent je me montre forte tout le temps (avec des moments de souffrances et des craquages mais passagers, pas trop longs…).

    Je suis à bout. Que dois-je faire ? Comment être prise enfin en considération ? Est-ce que me trouver un psy changera quelque chose ?
    Je suis moi, c’est tout… pourquoi on me reproche depuis si longtemps ?

    1. Spiritual Flower

      Bonjour Charline,

      C’est un de tes défis d’incarnations.
      Souvent les schémas qui reviennent par la famille sont ce que tu as à résoudre d’une manière ou d’une autre.

      Tu peux leur dire que tu es différente et que c’est ainsi, que tu ne changeras pas, que les réflexions n’aident pas et ne nourrissent pas leur volonté de te voir forte.

      Quant à eux, cela fait partie de leur objectif inconscient, à la fois de t’aider à transcender ce problème en te rappelant que tu es plus forte que ton hyperémotivité et en même temps à comprendre et accepter ta différence.

      Trouver sa place au sein de sa famille passe par la reconnaissance et l’acceptation de soi.

      “J’ai la force d’assumer qui je suis sans me sentir agressée constamment”.
      En somme, cela revient à leur dire “je suis émotive. Et ça m’arrive de pleurer. Et c’est comme ça. Soit vous m’aidez à me sentir mieux avec de la beinveillance, soit vous fermez votre gueule. Parce que votre comportement ne m’aide pas.”

      Voir un psy aide à se distancer par rapport à ce qui nous touche. Cela peut aider seulement si tu acceptes de prendre de la distance et ouvrir ton champ d’horizon. Ta famille est une partie de ton problème, mais le fond, c’est toi. Parce que pour les autres, cela ne les concerne pas ou peu tant ils sont différents de toi et vivent dans un autre schéma. Tu vois ?
      C’est donc à toi de faire ce travail.
      Il y a des combats où l’on doit trouver ses propres réponses, et si on ne les trouve pas, se les créer pour pouvoir avancer.

      Être hypersensible est un problème délicat car tout nous touche dans nos perceptions.
      Pourquoi cela nous touche ? Est-ce grave dans le fond ?
      Pourquoi n’arrivons-nous pas à prendre du recul ?

      Nous ne pleurons pas pour rien, certes, mais il faut à un moment donné trouver ses verrous pour ne plus ressentir l’envie de pleurer.

      Devenir plus forte n’est pas arrêter de pleurer, c’est trouver la force de contourner ce qui nous touche et en ressortir en paix.

      Je pense que c’est ce que souhaitent tes proches. Que tu sois en paix. Mais ils sont maladroits dans le fond.

      Bises

  5. Charline

    Bonjour Camille,
    J’ai pris la décision de voir une psy. J’ai juste fait la première séance, celle de prise de contact, hier… et pour la première fois de ma vie, je sens et je sais qu’un chemin vers la paix est possible. Je peux apprendre à mieux me comprendre, sortir de mes conditionnements et avancer.
    Je me sens aussi de plus en plus accompagnée par ma dragonne d’eau au niveau subtil. Je n’ai pas vu son visage mais elle s’est présentée à moi sous forme humaine. J’ai eu droit à un câlin réconfortant à cause du débordement de mes émotions. C’était dans une autre dimension. Elle m’accompagne pour apprendre à maîtriser mes émotions. Elle est d’un calme et d’une sérénité ! Waw ! Elle m’impressionne. 🙂
    Avoir pris une telle décision me fait prendre conscience de pleins de choses déjà. La thérapie commence à peine et j’en ressens déjà les effets. Le chemin sera long mais qu’importe. J’avance et c’est le plus important.
    Merci Camille !
    Belle journée à toi.
    Bisous.

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