Il n’y a pas de place. Tout est plein. Cette plénitude d’un absolu. Ce n’est pas le fond qui change, mais la forme qui se forme. On ne peut remplir ou changer ce qui est déjà, par contre, ses bords s’agrandissent tels un territoire qui s’élargit et dans lequel la politique reste la même tout en évoluant avec ses frontières.
Le cœur d’une main reste la même, ce sont ses ongles qui poussent, se strient ou se cassent ; ces mêmes ongles que l’on colore, lime ou coupe régulièrement, selon les humeurs de l’instant. Que ce soit les mains dans la vaisselle ou dans la peinture, dans tous les cas, elle garde une marque.
La main en dit long sur le cœur de l’être qu’elle incarne.
Il y en a pour tous les goûts : des longues, des fines, des agiles, des musclées, des réactives ou des passives, des usées, des stressées, des superficielles ou alors des coquettes, bref, elles ont toutes leur caractère !
On les personnalise avec accessoires et autres habillements divers, comme ces ferrailles et autres bagues, ou on les colore avec ces beaux vernis brillants. On en prend soin ou non, on subit des chocs ou non.
L’intérieur des membres incarnant les sens sont les endroits sur le corps où se trouvent le plus de capteurs sensoriels de tout le corps humain.
Ces membres ont été créé pour toucher, capter et ressentir la moindre surface, que celle-ci soit matérialisé ou non (aussi bien une table que le son).
Pendant un certain temps, je pensais que l’intérieur de ma paume des mains étaient l’endroit le plus dur, le plus rugueux et que par conséquent là où la peau était plus imperméable que les autres endroits du corps. Mais j’avais oublié que ces mains étaient faites surtout pour nous être utiles.
En d’autres termes, les mains sont un lieu de transit, un pont entre ce qui rentre et ce qui sort, un lieu de rencontre entre deux mondes : celui de la matière et celui de la perception de la matière.
Sans s’en rendre compte, les capteurs des mains sont sollicités des milliards de fois, gigotant tels des électrons libres exprimant le monde interne et réagissant au monde extérieur.
Ces lieux de transite sont aussi bien conscients que subtils. On a tellement l’habitude de toucher qu’on en a perdu le sens du Toucher.
Pourquoi touchons-nous ?
Toucher pour toucher ne demandait pas autant d’intelligence dans cette petite main, alors à quoi nous servent ces capteurs ? A lier les mondes.
Le cœur nous lie de la matière au monde subtil et les mains nous lient à la matière.
Dans les mains existent une porte tout comme dans le cœur existe une porte nous menant à un monde subtil. Faire usage de ses sens nous rappelle que nous sommes humains et lier nos sens au cœur nous rappelle que nous sommes divin, qu’il y a quelque chose au-delà de surhumain.
Je me rappelle de cette vision que j’ai eu lorsque je vis Lauviah (ange de lumière) tenant mon cœur dans ses mains en me le tendant. A ce jour, je n’ai jamais compris la réelle signification de cette vision, mais le sujet de ce post me pousse à réessayer d’en interpréter son sens et de voir cette vision sous un angle différent.
« On regarde avec les mains et on touche avec les yeux ».
Cette phrase prend alors un tout autre sens.
N’est-ce pas là toute la beauté d’une langue ? Qu’elle puisse être lue et perçue de tant de manières différentes, tout comme nos sens. Il y a voir et voir, entendre et entendre, toucher et toucher, tout dépend de votre perception, de votre façon de concevoir un Sens.
On dit qu’il y a 5 sens avec le très fameux 6ème sens.
Nos 5 sens sont incarnés par des organes servant à lier l’intérieur du corps avec le monde extérieur : les mains, la bouche, les yeux, les oreilles, le nez.
Pourquoi les appelle-t-on les « sens » ? Vous êtes vous déjà posé la question ?
Ce n’est pas pour rien. Et la chose drôle est qu’il n’existe pas de 6ème sens. Ce qu’on appelle le 6ème sens est en faite la façon d’incarner l’un des 5 sens avec une autre façon de penser, autrement dit, une autre conscience.
Un sens est un sens avec toutes ses déclinaisons possibles, un sens ne s’arrête pas à la définition banale qu’on lui octroie.
Prenons par exemple le Toucher.
Ce n’est pas simplement toucher pour toucher. On touche pour ressentir, comprendre, reconnaître, analyser, aussi bien pour s’exprimer consciemment qu’inconsciemment.
On peut toucher de biens des manières. Ne dit-on pas par exemple « qu’un mot, voire une parole peut toucher quelqu’un » ?
Les sens incarnent chacun d’entre eux une intelligence particulière, un sytème de développement et d’analyse précis mis en place pour nous aider à penser, à explorer cette vie qu’est la notre, à expérimenter.
Un sens n’a pas qu’une seule déclinaison possible mais est rempli d’un certain nombre de déclinaisons possibles selon la façon dont il est mis en pratique avec la liberté du mouvement qu’on lui offre.
Le 6ème sens n’est qu’en faite une façon de percevoir un sens au-delà du mental. Vous lui permettez d’une manière ou d’une autre de se connecter au cœur. Ce qui revient à dire que faire usage de son 6ème sens c’est libérer un ou plusieurs sens en leur offrant un autre référentiel de base.
Par référentiel, j’entends la base fondamentale que l’on va utiliser pour analyser les « données » qui parviennent à nous.
Au lieu du mental, il est possible d’utiliser le cœur. Moi je l’appelle le cœur, alors que d’autres peuvent l’appeler l’au-delà, voire même pour certains un « je-ne-sais-quoi ».
En faite, cela n’a pas vraiment d’importance. Le principe étant qu’il ne s’agit pas de débloquer un 6ème sens mais simplement d’ouvrir un de nos sens à ce petit plus, c’est à dire, non plus d’utiliser ce sens avec notre référentiel habituel (le mental) mais en lui offrant une autre source, ce qui lui permet alors de se libérer des limites ordonnées par le mental, ce qui permet en même temps de voir se construire une nouvelle perception de sa fonction.
Nous avons donc 5 sens avec une multitudes de déclinaisons possibles propres à chacun d’eux ou même en s’alliant ensemble pour créer encore de nouvelles perceptions avec toujours autant de déclinaisons.
Nous donnons à nos sens la liberté de mouvement tout comme nous les enfermons dans un système de pensées bien arrêté puisqu’au final nous les limitons vu que nous ne comprenons pas comment ils fonctionnent vraiment.
On pourrait alors se poser la question « Comment libérer nos sens ? » ce qui reviendrait à se demander « comment sortir de notre système de pensées ? ».
Il suffit de laisser le corps tout entier sans brimades ni enfermements, lui laisser cette possibilité de se décliner comme il a envie de s’exprimer en lui offrant une voie que lui-même peut utiliser.
Cette voie se manifeste lorsqu’on l’autorise à l’emprunter et qu’on accepte d’oser aller une nouvelle déclinaison.
Posez-vous la question « Accepteriez-vous de ressentir comme vos sens vous le disent ou preferiez-vous rester sur le fameux ‘je vois ce que je vois et puis c’est tout’ ? ».
Une déclinaison est propre à chaque individu car elle est liée à la façon dont le cœur et le mental va lier les deux mondes de perceptions selon le système de pensées et de croyance propre à chacun.
Il peut être possible de reproduire une déclinaison d’un tiers, ou pas, mais alors dans ce cas là, il est possible de faire différemment.
Mais acceptez-vous de faire différemment, acceptez-vous de ne faire qu’en fonction de vos sens et de votre cœur seulement ? Ou préférez-vous continuer d’imiter d’autres juste pour imiter ?
Vous pensez qu’il est tellement plus simple de copier, mais est-ce vraiment plus simple ?
Reproduire permet à notre perception de sortir de nos barrières usuelles, ce qui concrètement crée une ouverture de pensées nouvelles. Seulement, il arrive que certains mettent beaucoup d’efforts dans une porte qu’ils copient sans ressentir, qu’ils ne font que simuler. Et vous revoilà brimé dans un système de pensées qui enferme votre perception, qui la contient dans un sens qui n’est peut être pas le sien.
Dans ce cas là, vous concentrez toute votre énergie à essayer de modeler vos sens, trouvez-vous cela toujours aussi facile de reproduire ?
C’est comme avec le corps, essayer de reproduire des mouvements que d’autres font et vous verrez comment vous réagissez, cela paraît dur et pas naturel mais cela dépend, il y a des choses que vous pouvez faire, et d’autres pas. C’est pareil avec la perception des sens.
Les sens sont en accord avec le système interne. C’est une intelligence qui dépasse les cases de votre mental, vos si belles cases que vous avez passé tant d’années à construire selon vos critères.
« Mais les sens rentrent-ils dans des cases ? » là est une grande question philosophique.
Tout dépend la relation que la personne a avec son corps.
Le corps est une unité, tout fonctionne via un système logique, tout n’est que réactions en chaîne.
Pour moi, voyez-vous, chaque sens représente une ouverture spirituelle car c’est un outil qui nous permet d’être à la fois ici et au-delà. Le fond est le même, mais c’est la forme qui change. L’énergie est l’énergie mais sa forme se diversifie en fonction de son environnement, en fonction de comment nous la voulons. Chaque sens a été conçut pour nous permettre de nous développer sur le monde qui nous entoure. La façon dont on va les percevoir va alors influencer tout notre regard sur le monde extérieur. Chaque sens est une porte, un pont entre ici et là. Tout dépend la manière dont on s’en sert. C’est un outil, il suffit d’apprendre à s’en servir, mais pour cela, il faut sortir de notre système de pensées fondé sur nos habitudes et nos croyances.
Lorsque consciemment ou inconsciemment nous sommes prêt à accepter de revêtir une autre couleur, une nouvelle porte de conscience s’ouvre. Il s’agit là d’une nouvelle facette de notre personnalité qui souhaite s’exprimer, qui souhaite se manifester dans sa façon de percevoir le monde par ses ressentis qui lui sont propres.
La vrai question est « êtes-vous prêt à l’assumer ? ».
Alors pourquoi ne le faites vous pas vivre en vous ?
On peut savoir beaucoup de choses, on peut comprendre beaucoup de choses, mais ne vaut-il mieux pas les vivre et les ressentir ?
Les sens sont des outils précieux en tant qu’humains.
Apprenons à les laisser s’exprimer, c’est comme si vous disiez que vous avez envie de parler mais que vous ne parlez pas. Pourquoi donc ?
Certaines personnes peuvent faire alors le choix de laisser la porte ouverte en grand, et là alors, il peut se passer une certaine ingérence. Il ne suffit pas d’ouvrir une porte pour ouvrir une porte, il s’agit là d’être en accord, et donc en harmonie avec soi. Il ne s’agit pas de chercher à contrôler un sens, mais plus à apprendre à le gérer en fonction des ressentis de chacun.
Il est parfois délicat pour un certain nombre d’êtres de gérer certaines portes grandes ouvertes, seulement voilà, les sens sont malléables. Ils dépendent de ce que nous les autorisons à percevoir.
J’appelle ça le jeu du corps et de l’esprit. Tout est liée. Les sens ne sont pas dissociés de l’esprit.
La manipulation des énergies s’apprend, ce qui peut être plus ou moins difficile selon les capacités de chacun. Mais notre façon de percevoir le corps aura automatiquement un impact sur notre façon de gérer les sens.
Notre énergie de base (notre Essence) est canalisé par notre corps, lui-même servant de ‘station d’accueil’ et d’antenne, aussi bien pour capter que pour envoyer. Nous sommes un système de communication à nous seul. Comme dans tout système, il existe un langage.
La difficulté ici est d’arriver à canaliser cette énergie en ce corps, d’où la notion d’équilibre.
Un de vos sens vous pose-t-il des problèmes ?
Pouvez-vous concevoir une autre façon de percevoir ce sens qui vous paraîtrait plus harmonieux, plus en accord avec ce que vous voulez ?
Quand un sens pose certains troubles d’équilibre entre le corps et l’esprit (mental) il s’agit là de regarder ce Sens sous un autre angle, voir si une autre déclinaison légèrement différente serait envisageable.
Ensuite, on lance le processus d’acceptation afin de pouvoir sortir de notre case dans lequel on a enfermé (consciemment ou inconsciemment) notre conception de ce même sens, alors, on lui donne cette liberté de pouvoir évoluer.
Si un des sens vous pose des soucis, n’oubliez pas que vous avez d’autres sens sur lesquels vous pouvez aussi vous reposer.
Il existe toujours un moyen de jouer d’un instrument même quand le son sonne mauvais, on peut décider de jouer quand même mais d’oublier la clareté du son pour se reposer sur le plaisir du mouvement physique par le toucher, on peut aussi accorder l’instrument, le bidouiller, l’emmener chez le réparateur, le détruire pour en acheter un autre ou en construire un autre, ou alors le garder et en acheter un autre, ou alors vous pouvez aussi jouer plusieurs instruments pour améliorer l’ensemble musical, mais vous pouvez aussi écouter de la musique et jouer en même temps, ou alors vous pouvez chanter… bref bref bref…. tant de déclinaison sont possibles. Et si nous n’êtes toujours pas bien, pourquoi ne pas essayer un autre instrument ?
Un outil a autant de sens que l’on veut bien lui donner, et un sens peut être un outil pour autant de chose que nous lui permettons. Les barrières, ce sont nous qui nous les mettons, par amour de l’éthique, de l’habitude, de nos croyances, de nos traditions, de nos magnifiques dictionnaires avec ces définitions toutes prêtes, tellement belles, qu’elles nous empêchent parfois de nous laisser vibrer à ce qui nous parle simplement, dans notre Nature.
L’être humain est d’une telle richesse. Il est parfait dans son système de développement. Le tout n’est pas de comprendre le fond, le pourquoi du comment, mais d’observer la manière dont il bouge, dont il évolue et sa manière d’évoluer dans son environnement, que celui-ci soit hostile ou non.
Au fond, c’est vous qui donnez un sens à votre Nature, car la Nature elle, est ce qu’elle est.
***
Tout cela m’est venu au travail, entre deux coups de téléphones, je m’ennuyais, et puis, je me suis dit « ils n’auront pas ma liberté de penser ». Et là, tout a commencé. Je n’ai pas arrêté d’écrire. Tout est sorti d’un coup.
La dernière fois que j’ai écrit comme ça c’était pour mon livre. Je n’avais jamais retrouvée cette pulsion où quand je pars sur le sujet, tout me vient aussi naturellement.
Ce sujet met venu comme on poste une lettre à la poste. Comme un fil que l’on tire.
Je vous le partage car cela me fait plaisir de vous partager un sujet qui me tient vraiment à coeur et dans lequel je poursuis réellement le fondement de ma pensée d’un bout à l’autre.
J’espère que vous avez passé un bon moment.
Merci de m’avoir accompagné sur mon fil.