Le sentiment de colère

Un volcan qui gronde…volcano-rose

La colère est une forme de désamour s’accompagnant de violence physique ou verbale créée par le rejet.

Le rejet par nature étant un mur de protection, il est plus ou moins solide et plus ou moins épais selon les gens.

La colère peut être alors physique, psychique ou morale et s’exprimera selon ce que peut supporter la personne souffrante.  Si cela dépasse la capacité du mental à surmonter cela, cela en deviendra physique. Et ce n’est pas parce qu’une colère est exprimée oralement qu’elle ne résonnera pas de manière physique chez  la personne en face.  Tout dépendra de la manière dont la colère sera perçue par résonance.

La colère nait d’une frustration voire d’une indignation face à des choses ou des aspects trop éloignés voire contradictoires avec son mode de croyance.

La colère est une émotion au même titre que les autres afin d’exprimer ce que l’on ressent. Cela dit, elle est souvent perçue comme un cri car elle est faite pour être plus violente en tirant sa force dans la destruction (l’involution). Cela pourrait expliquer les élans de colère violents et agressifs.

C’est un moyen pour l’égo de se préserver et de comprendre des aspects que nous ne comprenons pas, des aspects qui provoquent notre indignation et qui méritent une attention particulière.

On associe souvent la colère à la guerre, parce que la colère est une lutte contre un aspect qu’elle n’accepte pas, un aspect qui choque et révolte. Les révolutions sont d’ailleurs nées de révolte, d’indignation, de colère de la part des peuples.

Le déclencheur de la colère peut être n’importe quelle situation selon lesquelles la personne aura vécu des traumatismes ou des mémoires douloureuses qui lui rappelleront ces frustrations, ces moments où elle s’est sentie mal. Le déclencheur restera un déclencheur mais cela ne correspondra pas à la cause initiale d’un tel élan émotif.

Selon les types de personnalités, la colère peut prendre différentes formes. Pour certains, elle pourra être silencieuse et gronder de l’intérieur avec une façade extérieure. Pour d’autres, elle sera violente, mais pas nécessairement. Tout dépend la manière dont chacun décide de l’exprimer.

Certains par exemple, dessinent  leur colère car ils pensent que le meilleur moyen de la communiquer, est de la dessiner pour la canaliser et la transcender. Mais peu importe le domaine de l’art choisi par l’artiste (la sculpture, la peinture…), l’art reste un moyen d’expression des émotions de l’artiste. Son art reflètera ce qu’il aura choisi d’exprimer à l’instant, qu’il en ait conscience ou non. 

 Il existe une différence entre nourrir la colère et exprimer la colère.  Il arrive souvent de confondre les deux.

Dans l’un, on se complait dans cette situation, la colère nous fait vivre et fait partie de nous comme un trait à part entière de notre personnalité. Dans l’autre, on ne cherche pas à être la colère, on essaie de faire en sorte qu’elle nous traverse sans pour autant lui donner cette force de vivre et de prendre de la place en nous.

La colère continue de vivre tant qu’elle n’arrivera pas à faire la paix avec ce qu’elle est en guerre.

Quelqu’un en colère peut décider d’être en paix, mais il lui faudra comprendre qu’il est en guerre et qu’il ne souhaite plus l’être. Après, ce sera à lui de trouver une raison afin de faire face à son indignation qui lui fait tant souffrir.

 « Pourquoi a-t-il … ? »  ; «  je déteste quand …. »  ; « moi je ne dis rien, je cogne. » ; « sois avec moi ou contre moi. » ou encore un grincement des dents, un froncement de sourcil, une microexpression d’énervement en réflexe en remontant sa joue rapidement, ou peut importe le tic, car celui qui exprime la colère, si vous observez bien aura toujours les mêmes tics, réflexes musculaires d’expressions. Parler plus fort que tout le monde en s’affirmant haut et fort est aussi une forme de colère face au rejet avec le ressenti d’une menace perçue. Voyez, autant de réflexes physiologiques comme les très courant levées de mains ou de doigts au visage de l’autre pour montrer l’ascendance souhaitée…. bref… autant d’exemples que de personnalités et de réflexes dévoilant les archétypes que l’on retrouvera chez bon nombre des personnes en colère.

Mais il ne faut pas stigmatiser les personnes en colère. Ce sont avant tous des personnes qui souffrent car ils ressentent que leurs fondements et ce pourquoi ils vivent, est bien trop perturbé et l’aspect extérieur qui rentre en conflit est vécu comme un élément perturbateur, voire pour certain un “profanateur” de leur vérité.

Sans suit une volonté de défendre son territoire, défendre son intégrité pour ne pas perdre ce qui compte à nos yeux, pour ne pas que l’aspect ne vienne traumatiser l’environnement intérieur de la personne.

On pourrait dire que la colère est une défense de type répulsif. Tout ce qui arrive trop violemment perçue au sein de son intégrité est barricadé. Le système de défense s’active, et soit l’aspect arrête de frapper “à la porte”, soit la lutte continue.

Plus la lutte continue et plus les violences éclatent car c’est une forme d’expression qui montre que l’autre est poussée au bout de ces ressources. Le système de destruction est alors activé.

La violence est un peu comme les jets de flammes de volcans. Et la colère, ce feu qui a brûlé depuis trop longtemps et trop fort. Alors, la soupape éclate.

Cela dit, rejeter quelque chose reste quelque chose de violent en soi car ce n’est pas accepter tel que c’est, tel que la chose-l’aspect existe, et tant qu’il y aura lutte, il y aura violence.

Certes, il peut être possible de rejeter une idée sans pour autant ressentir la moindre colère avec celle-ci, mais dans ce cas, on ne rejette pas l’idée, on l’accepte sans pour autant choisir de la prendre en compte dans sa vie, ce qui fait qu’on est donc en paix avec l’aspect. Alors, il n’y a pas de rejet, c’est simplement le choix de la non-prise en compte d’un aspect qui ne nous parle pas, qui ne nous convient pas.

A chacun de voir comment la colère se manifeste en lui et pourquoi il continue à la vivre.

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