Stimuler l’esprit et ne pas tomber dans l’oisiveté

Bonjour à tous,


Bien que je ne me pensais pas addicte, j’ai récemment constaté que ma mémoire flanchait, mon attention également. Pourtant je reste très à l’écoute, mais peu à peu, j’ai réalisé la perte de concentration dans des activités basiques du quotidien.
En parallèle, j’ai fait le rapprochement avec le temps passé sur les réseaux sociaux.

Je scrolle sans savoir pourquoi je scrolle. Mais qu’est-ce que je cherche là ? Je veux voir quoi en 30 secondes ? En 10sec, en 5sec ?
Une heure devient deux, puis trois. Et je n’ai rien créé pourtant. Je n’ai pas avancé dans ma vie. Les shorts eux, m’ont pris mon attention. Quelques secondes et hop, on continue. Ca, ou tiens, ça. Et ça, c’est quoi ?
On pense qu’on est curieux, mais en réalité, on se noie et on se perd à travers une déferlante qui nous emporte.

Notre cerveau devient passif, à la recherche de récompenses sans même qu’on s’en rende compte. Et puis, on n’arrive plus à s’arrêter. On est addicte. Voilà ce qu’on est.
Si, on est addicte. Quand tu appuies sur le bouton de l’application quand tu t’ennuies, quand tu souris ou quand tu parles à tes amis mais que tu scrutes ton téléphone ou que tu cliques avant même de constater que tu cliques, tu es drogué.
Quand par habitude, tu prends ton téléphone et que tu ouvres tes applications systématiquement les unes après les autres pour voir les videos d’un flux et de l’autre, tu es addicte. Et ton attention part.
Tu ne gagnes rien pourtant. Tu perds même. Ta concentration, ton attention.
Et après, que penses-tu de ta vie réelle ? Pas aussi distrayante ?


C’est ça de l’addiction. Ne plus arriver à s’en passer, parce qu’on estime avoir besoin de « ça » pour se sentir bien. Et je ne parle pas là de l’outil incroyable qu’il peut être pour un business, mais bien de son utilisation personnelle et de ses dérives.

Alors on pourrait dire que c’est la faute aux algorithmes qui nous manipulent. Certes. Ils jouent avec notre dopamine. Oui, et ?… Mais est-ce qu’on réalise le moment où on devient accro ? Non, pas vraiment. Par contre, on peut constater les impacts au fil du temps qui passe et de notre comportement et de nos habitudes qui changent peu à peu.

Vision qui décroche, concentration qui devient lunatique, envie de passer du coq à l’âne alors que je viens de commencer une action, mémoire à court terme, voire très court terme, mémoire plus difficile à solliciter, ne pas éteindre le téléphone alors que littéralement je m’endors devant…

Alors on peut se dire que ce n’est pas grave, que ces impacts ne sont pas aussi catastrophiques que ça. On pourrait, sauf que non, on le sait tous, les impacts sont bien réels, et ce, à tous les niveaux.

Le pire, c’est se voir devenir accro sans même s’en rendre compte.
Vous connaissez le réflexe du clic ? Quand vous cliquez ou scrollez avant même que vous ayez conscience de l’action ? Hop, trop tard, le doigt a bougé. Hop, trop tard, le téléphone est débloqué, et l’appli a été ouverte. Pouf. Vous y êtes.

Voilà l’addiction. Maintenant, la question est comment redevenir acteur de sa propre vie ?
La dopamine n’est pas quelque chose que les autres peuvent sans arrêt nous apporter, surtout à ce tel degré et ingurgité aussi massivement.
Oui, le contact et l’échange humain est important, mais le tout doit pouvoir rester qualitatif et productif.


Dans cette recherche de contre-balance, pour retrouver un certain équilibre, levons les yeux hors des écrans et soyons acteur de notre propre vie.
La satisfaction peut survenir à différents niveaux et c’est à chacun d’en établir les règles.

Quelles sont mes attentes actuellement ? Qu’est-ce que je pourrais faire qui répondrait à un besoin présent ?

Mais oui, déjà, quel est votre sentiment/ besoin actuel ? L’ennui, l’envie de créer, l’envie d’apprendre, l’envie de concevoir, la solitude, la curiosité, le manque ?…
peu importe, déterminez-le.

Une fois que c’est fait, déterminez une activité qui puisse répondre à ce besoin.
Testez et voyez si vous sentez que l’activité a répondu en partie à la demande initiale, un peu, ou pas du tout.
Si vous ne ressentez pas d’effet quelconque, n’ayez pas peur de changer. Tentez une autre activité.


Aviez-vous correctement défini le besoin initial ? Ou avez-vous réalisé lors de l’activité que c’était en fait autre chose dont vous aviez besoin ?



Pour ma part, j’ai quelques petites activités un peu décalées, certaines que j’ai mise en place quand j’étais ado, et d’autres seulement récemment. Mais toutes avaient et ont pour but de répondre à un besoin particulier.

Plus jeune, je ne comprenais pas pourquoi on apprenait à écrire qu’avec sa main dominante alors qu’on avait deux mains. J’ai donc appris à écrire de l’autre main. Certes, mon écriture n’est pas aussi lisse et aussi rapide, mais au moins, mon cerveau voit qu’il peut, la demande est remplie, la fonction est là et accessible. Le fameux « si je veux, je peux ». Je continue encore le faire de temps à autre rien que pour me prouver que je peux encore. Et cela me ravit incroyablement à chaque fois de constater que c’est le cas. Comme quoi, il ne faut pas grand chose.

Et il ne m’en faut pas plus pour m’amuser de truc farfelu : « Bouger indépendamment le 2 et 3me petit orteil ». Pourquoi ceux-là bougent-ils ensemble ? Roh c’est agaçant ça ! (On se rappellera tous de la scène dans Kill Bill, « Move little toe ») Il n’y a que moi que ça frustre ??! Pourquoi est-il aussi difficile d’être maitre de son propre corps et de la totalité de ses bouts de doigts ?
Là aussi, ça a tué l’ennui et l’errance des moments de contemplations du plafond.A défaut de trouver les réponses à mon existence, j’ai beaucoup ri de moi-même à essayer de contrôler parfaitement tous mes doigts de pieds… en vain. Et j’y ai passé des heures !… Bon, j’admets que le fait que j’ai été danseuse classique et gymnaste n’a pas aidé ! Je voulais contrôler tous mes membres… Dites-moi que je ne suis pas la seule à avoir travailler le sujet ?!! 🙂 bref.

Récemment, j’ai ressenti un profond désir de créer une oeuvre artistique mais je n’y arrivais pas. Je me sentais nulle et incapable. Une amie m’a fait découvrir le diamond painting. Super ! Cela remplit deux fonctions, 1. la réalisation d’un tableau artistique avec zéro difficulté, 2. mes doigts arrêtent de se triturer les peaux quand je m’ennuie devant la télé. Voilà un magnifique 2 en 1 où le cerveau peut s’éteindre. Mes doigts psychopathes ont largement assez de petits diamants pour pinailler bien comme il faut.


Pour réveiller mon mental et alimenter mon esprit logique, j’ai trouvé une super appli de maths pour apprendre à calculer mentalement grâce à des logiques de calculs et des techniques.
Alors ça, c’est mon petit bijou, alors que pourtant je déteste les chiffres. Mais là, j’adore !! ça s’appelle « Astuces Maths » -> vous cliquez ensuite sur « Formation ».
Mon dada en ce moment, j’apprends les multiplications à deux chiffres. Pour les soustractions par contre, c’est l’horreur ! Mon cerveau fait l’écran bleu de l’ordi. Au moins ça me rappelle que j’ai un cerveau et qu’il est important de le travailler !
Plus on pratique, plus c’est facile. La récompense est là. Je me sens moins conne de calcul en calcul. La gamification aide beaucoup. Y arriver en moins de 18 sec est particulièrement gratifiant. Par contre, le cerveau se rouille vite quand on ne pratique plus.

Et ma toute dernière trouvaille pour travailler ma mémoire de poisson rouge, la géographie avec les cartes des pays. J’ai commencé par l’Afrique. Ca m’amuse beaucoup.
Quand je pense qu’on a jamais appris la carte de l’Afrique à l’école… ça me dépasse ! Comment peut-on comprendre la géopolitique actuelle, si on ne sait même pas où se trouve le pays ? (et ne parlons même pas de son histoire et des enjeux internationaux). Bref, autre débat.


Alors certes, tout le monde ne délire pas sur une carte d’Afrique en buvant son café. Je comprends tout à fait que certains préfèrent Candy crush. C’est là où je me dis qu’on n’est vraiment pas câblés pareils !

Le point essentiel ici est de trouver le stimulus qui correspond à un besoin présent et adapté à soi.

Voyez comme j’ai différentes catégories de stimuli qui répondent tous à des besoins différents. Certains tuent l’ennui, d’autres m’invitent au jeu, d’autres me réveillent le mental quand je me sens dans le coton…

C’est en se créant une solution adaptée qu’on se sent mieux. On finit par comprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, ce qui nous aide, et ce qui nous dessert.

Et ce n’est pas parce que l’activité a fonctionné une fois, qu’elle sera une activité récurrente. Parfois, elle ne servira que de tremplin vers autre chose, tout ça dans le but de trouver une solution plus adaptée à vos besoins.
Parfois, on sent que c’est pas ça qu’on veut faire… on le sent, mais on ne sait pas vraiment où aller… Mais on sent que ce n’est pas ça. Bravo. C’est déjà bien. Au moins, vous pouvez rayer un truc de votre liste de tests. C’est toujours mieux que rien et ça aide à avancer. Testez autre chose maintenant !


Dans la tête des gens, ils veulent trouver tout de suite, le mieux, le plus efficace, le plus optimal. Le « parfait ».
Si on cherche une alternative qui englobe tout, et qui marche pour tout, ce sera compliqué. Cela revient à trouver le Graal.
Nos différents corps physique, mental, émotionnel et spirituel, n’ont pas la même démarche ni les mêmes besoins.


Vouloir faire des activités, c’est bien, l’intention est là. Mais quel est le besoin ? Quelle est la démarche ? Qu’est-ce qu’on recherche dans le fond ?

De répondre « je cherche à être satisfait », c’est trop vague. Satisfait de quoi ?
Tu veux être content, tu veux être heureux, d’accord, mais qu’est-ce qui te rend heureux ? Quelle activité permet de répondre ce besoin ? Es-tu ouvert à tester de nouvelles choses ?


Certains pourraient répondre que le rôle de parent suffit, pas de problème.
Soyez simplement lucide sur l’origine du besoin. Et quand est-il de vos autres besoins ?
Pour certains, être père ne suffit pas. Là aussi, ce n’est pas un problème en soi. On est tous différents.


Les besoins nous guident dans l’expression de qui nous sommes, à la fois au travers de nos souffrances personnelles qui nécessitent d’être guéries, mais aussi à travers ce que nous souhaitons incarner en tant qu’esprit vivant dans sa globalité.


Le conditionnement mental et toutes les distractions extérieures accessibles dans notre environnement font qu’on a vite tendance à y accorder plus d’importance que nos propres stimuli.

On finit par rechercher ailleurs ce qui est pourtant en nous. Et moins on va le chercher en nous et plus on trouve ça difficile le jour où on doit piocher en soi. Parce que l’environnement nous offre sur un plateau d’argent toute sorte de choix et de possibilités, jusqu’à en oublier soi-même.

Trop de choix tue le choix

Nous n’avons pas à nous limiter à certaines thématiques plutôt que d’autres. On peut simplement se laisser guider par des challenges spontanés avec un niveau de difficulté modéré et adapté. Un challenge, oui, mais il faut se motiver en passant ! L’idée n’est pas de se dégouter, mais de découvrir ce qu’on a sous le capot.

Cela ne signifie pas qu’on sera parfait à la réalisation, mais simplement qu’on apprend à se découvrir au travers de l’activité.



Hier soir, j’ai eu envie de retailler un short beaucoup trop grand, de tout découdre et de tout réajuster à la machine à coudre. Il m’a fallu 6 heures d’errance, de nombreuses erreurs, et des fils cassés, d’autres complètement foirés, et j’ai encore des trous à boucher, mais à 3 heures du matin, il me moulait comme un gant ! Avec, je deviens une bombasse. Quelle surprise, je n’aurais pas cru !
Pourtant, plusieurs fois j’ai failli tout jeter. Je pensais abandonner. Je trouvais ça nul, raté et les erreurs trop voyantes. Ah c’est sûr ! Quand on regarde les vidéos, tout a l’air facile ! Que nenni !! La réalité est toute autre.

Plusieurs fois, je me suis dirigée sur la poubelle les mains remplies, et plusieurs fois, cette petite voix « Et si c’était possible? Et si j’étais en fait capable de le finir ? »


Il y en a parmi vous qui ont un Ego qui pense que le monde peut être créé, fini, décoré et animé parfaitement en 6h ?
Le mien est chaud bouillant ! Tout doit être bouclé ! Allez HOP ! Finito presto !! Tout doit être fini en un shot sinon je ne vaux rien et je suis une merde.
Mais malgré notre égo de malheur, on veut tenter cette aventure qu’on a choisie. On veut pouvoir essayer d’y arriver. On veut devenir meilleur qu’hier.
On sous-estime très largement la force de notre volonté à vouloir grandir et devenir meilleur. Elle est là, en nous et attend constamment d’être stimulée.


En plus, on n’est pas obligé d’aimer l’activité pour être motivé à se surpasser.
La nécessité, la détermination peuvent être tout autant de raisons.

La volonté est une force incroyable une fois qu’on a compris qu’elle était un levier de réalisation. Mais il lui faut une raison. Quelle sera la votre ?…




Alors oui, on pourrait toujours faire mieux, avoir fait avant, ou faire autrement. Il y a toujours matière à redire sur ceux qui agissent. Et certains aimeront vous le crier haut et fort. Mais la vérité est qu’il y a ceux qui font et ceux qui sont dans l’oisiveté de leur propre vie.


Quelque part, même sans le définir, c’est déjà quelque part. Mais faut-il rester plantés là ?

Croyons-nous qu’en regardant les autres cela répondra à notre besoin existentiel de vivre et d’expérimenter nous-même ?

La curiosité, comme la créativité, se nourrissent et s’entretiennent.
Levez la tête, regardez autour de vous et trouvez des challenges. Il y en a partout. Vous verrez que vous êtes nettement plus capable de ce que vous pensez.

Arrêtez d’attendre que le challenge vous trouve. Il est déjà occupé avec ceux qui l’auront choisi.


Osez commencer, osez tester.

Bonne journée

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