Eviter la perte de connaissance

Bonjour à tous,

Le weekend dernier, je suis allée faire des courses parce que je n’avais plus de souris pour Henri. Vu mes horaires à l’école, il était impossible d’y aller en semaine. J’ai donc sauté sur le premier créneau disponible.Je ne pensais pas que mes médicaments me ruineraient l’estomac au point d’en faire un horrible malaise dans la rame de métro.

Je savais que j’allais m’évanouir, parce que je connaissais bien cette sensation. Je la maitrisais presque sur le bout des doigts.Je suis tombée dans les vaps dans mes rêves lucides un nombre de fois suffisamment élevé pour que je sois totalement familière avec mes limites avant la perte totale de connaissance.

C’est drôle comment l’astral peut aussi nous apprendre à gérer les aléas de notre quotidien… Non pas que j’ai volontairement cherché à tomber dans les pommes… Certes, j’aurais pu sortir plus tôt, mais je pensais que j’allais tenir les quelques dernières stations de métro. En fait, je voulais tenir les dernières stations de métro.Je voulais rentrer au plus vite tellement que mes douleurs étaient affreuses. Je n’ai pas tenu.

Tirer l’alerte quand le train est entre deux stations est stupide. C’est anti-productif, cela ne fait que ralentir l’aide possible que l’on peut obtenir à quai uniquement, surtout dans un train archi bondé. Il fallait alors compter les secondes, et limiter la perte de vision en s’accrochant à ce qui restait d’actif. Contenir la soupape interne.

Mon option était donc de d’attendre que les portes s’ouvrent. J’ai traversé la moitié du wagon avec une vision quasi nulle. Je voyais à 80% noir lorsque j’ai poussé tout le monde, puis elle disparut totalement sur le pas des portes. Là, j’étais vraiment sur ce drôle de fil. Ici, mais plus vraiment. Zombie, dans mon corps, mais plus accès à mes sens. Je tendis le bras à la recherche d’un mur pour atteindre une surface dite sécurisée et m’y écrouler. Oui, il fallait laisser les gens monter dans le wagon pour ne pas bloquer le trafic.

Dans l’astral, je savais que lorsque mon corps lâchait, je devais me rapprocher du sol et solliciter le moins possible les membres des extremités, donc bras, et jambes compris. D’ordinaire, je m’écroulais en piquet arrière dans l’astral, mais ici, c’était moins classe. C’est accroupie en tremblant et suffocant de partout sur le quai de la gare du Nord, que j’ai fini, en train de maitriser ma respiration pour récupérer ma vision, au pire, il me restait 30 cm pour chuter. Je n’avais qu’à me laisser glisser sur le bitume si je ne parvenais pas à maintenir l’ancrage dans ce corps.

L’air frais sur le visage m’aida. Youpi, je retrouvais les pixels colorés et des formes nettes.

Des gens adorables s’arrêtèrent pour me proposer de l’aide, mais je n’en avais plus besoin. Je n’étais plus sur ce fil où la conscience tanguait. De plus, ma condition n’allait pas empirer. Il me fallait simplement un peu de temps pour récupérer.

Je vis une grosse dizaine de métro passer, ce qui me laissa pleinement le temps de réfléchir.

Avec le recul, je me disais deux choses. La première, que j’étais vraiment une tarée de la limite de la conscience. Il n’y avait que moi qui trouvais cette perte de connaissance comme un cas expérimental intéressant pour me permettre d’observer ce qu’il se passait en moi, et sous quels rythmes, quels effets, quelle pression, et ce, tout en étudiant le poids de la conscience tout au long du processus.

Et la deuxième, pourquoi quelqu’un qui s’évanouit pense à l’efficacité de la logistique en place pour rester productif ?

J’étais vraiment un peu psychopathe sur les bords. J’avais un mal de chien au ventre, mais non, toute la prise en charge devait être ordonnée et rythmée parfaitement. Je ne voulais pas de chaos, et j’avais même anticipé une marge supplémentaire pour glisser la tête au sol avec classe comme un bébé s’allongerait pour s’endormir.

Dans l’absolu, pour moi, rien n’était grave. C’était un simple aléa banal. Peut-être un peu à la limite malgré tout. Mais n’étais-je pas sans arrêt sur un fil avec toutes mes expériences astrales ?… Une de plus, une de moins…

Mon expérience dans l’astral m’a au final beaucoup aidé à gérer les flux internes, à maintenir ma conscience pour ne pas perdre les maigres % de vision restante. Cela m’a aidé aussi à rester bien ancrée dans ce monde sans me laisser glisser et partir ailleurs. Sans compter que se sentir perdre connaissance n’est en soi, pas vraiment une partie de plaisirs car on perd totalement le controle des membres qui lâchent les uns après les autres.

Qui l’eut cru ? Tous mes combats et grosses manipulations énergétiques dans l’astral, qui m’avaient laissée toutes ces fois au sol comme une merde, m’ont finalement servies.Comme quoi, même dans l’effondrement, se trouve l’expérience, et la leçon à apprendre.

Et je garde précieusement en moi, le poids exacte où les sens disparaissent, mais que l’on est encore là, quelque part dans une bulle opaque. Entre ici, et ailleurs. Cette couleur noire mais pas vraiment de l’absence de vision, de ces micros pixels de toutes les couleurs, et pourtant noir à la fois.

Je me demande maintenant, ce que je vais pouvoir faire de cette information.

Aujourd’hui, le malaise est loin derrière. Le traitement fait effet.Je fais simplement extremement attention à ne pas prendre les différents cachets en même temps pour ne pas traumatiser mon bidon déjà fragilisé. On ne sait pas encore ce que j’ai, mais je suis le rythme des examens. On avance donc doucement sur la découverte des crises de mon bidon. En attendant, j’essaie d’éviter de le contrarier, et si je peux éviter les crises, je me dis que j’ai tout gagné…

Bonne journée à tous,

2 Comments

  1. Fleur

    Coucou Camille,
    Je t’embrasse.
    Elle est bien l’image que tu as trouvée pour illustrée l’article. Merci !
    Je te souhaite que ta santé s’arrange au niveau du ventre.
    Quand on parle de ventre, c’est vaste, très vaste…

    Alors ces cours ? Cette nouvelle Vie ?

    Je vais prendre le temps de te récrire, à chaque fois je repousse, par crainte de je ne sais quoi (c’est ça la procrastination)

    Bises

    1. Spiritual Flower

      Hello Fleur
      Te prends pas la tête avec ça ! Tu écris quand tu as envie et puis c’est tout 🙂
      J’aurais sûrement une fibroscopie, avec les médecins, on part à la traque et on essaie d’éliminer au fur et à mesure des examens ce que cela pourrait être.
      Ca va bien quand je ne suis pas en crise, donc plutôt confiante.

      J’espère que toi ça va.

      Bises

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